Chapitre 1 : Réclamations silencieuses

Chapitre 1 : Réclamations silencieuses

POV Edward

Il y avait une nouvelle famille de vampire qui arrivait à Forks aujourd'hui. Alice avait vu un homme et deux femmes. Pas que ce soit important, rien n'était important.

J'avais toujours été seul et je planifiais de le rester pour le reste de mon existence. Disons seulement que les 106 dernières années n'avaient pas été très amusantes. Être un vampire n'avait jamais été et ne serait jamais amusant, jamais, jamais et jamais.

Nous étions à Forks, encore. Et nous étions toujours à Forks High. Les choses ne changeaient jamais, année après année après année.

Je suis en deuxième, encore, comme Alice. Emmett, Rosalie et Jasper étaient en terminale.

L'école était ennuyante, j'étais obligé d'écouter tous ces enfants immatures parler encore et encore du nouveau CD ou des nouvelles coupes de cheveux à la mode, comme si je m'y intéressais.

Mais aujourd'hui, tous les esprits disaient la même chose. La Nouvelle nageait dans ma tête encore et encore. Au lunch, je me suis demandé si je ne ferrais peut-être as mieux de partir.

Cette nouvelle était un vampire, l'une de ceux que nous attendions. Même si je n'avais pas encore vu les deux autres, au lunch, j'étais déjà près à rentrer à la maison.

Le lunch était le pire moment de la journée. Toutes les adolescentes pensaient que c'était une invitation ouverte pour me fixer et ensuite penser que je suis anorexique parce que je ne mange pas.

En entrant dans la cafeteria, j'ai remarqué la nouvelle, assise près du mur à ne rien faire. Dès qu'elle a vu ma famille, elle s'est levée et s'est ruée dehors.

Pendant qu'elle courait, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer à quel point elle était jolie. Sa beauté dépassait d'un kilomètre celle de Rosalie. J'ai deviné, en la regardant, qu'elle avait environ seize ans.

La journée s'est déroulée encore plus lentement que toutes les autres. Après le lunch, les ragots sur la disparition de la nouvelle ont commencé. Ce qui était drôle, c'était qu'ils ne disaient jamais son nom, jamais, même pas dans leurs têtes d'idiots immatures.

Quand nous sommes arrivés à la maison, il y avait une voiture intéressante dans l'allée. Elle ne nous appartenait pas, c'était une Ferrari bleue. Bien trop tape à l'œil.

En entrant, j'ai remarqué deux vampires assis sur le divan. Les deux avaient des yeux topaze. La femme avait des cheveux noir corbeau avec des reflets brillants. L'homme, qui tenait la main de la fille, avait une chevelure blonde cendrée qui s'arrêtait au bas des oreilles. Il faisait environ six pieds deux.

- J'aimerais que vous rencontriez mes enfants, Edward, Rosalie, Emmett, Jasper et Alice, a dit Carlisle, nous pointant les uns après les autres.

L'homme s'est levé.

- Enchanté de vous rencontrer, je suis Andrew et elle, c'est ma femme, Alina.

Ils semblaient tous les deux être dans le début de la vingtaine, mais c'était difficile à dire.

C'est à ce moment là que j'ai remarqué la fille de l'école qui se tenait dans un coin, regardant ses mains. De là où j'étais, je pouvais facilement voir ses magnifiques long cheveux bruns et ses courbes généreuses. Suivant mon regard, Andrew a répondu à ma question silencieuse.

- Elle vit avec nous, même si nous ne savons pas son nom. Elle ne parle pas, jamais.

Les sourcils d'Esmé se sont soulevés avec inquiétude.

- Qui l'a transformée ? a-t-elle demandé suspicieusement.

- Nous ne le savons pas, a répondu Alina. Nous l'avons trouvée dans les bois, au beau milieu de sa transformation.

Ce que la fille a fait ensuite nous a tous choqués; elle s'est avancée et a touché nos mains à tour de rôle. Nous avons tous regardé Andrew.

Il a haussé les épaules.

- Je ne sais pas pourquoi, mais elle aime faire cela.

Son regard a fait le tour de la pièce, fixant nos mines un peu effrayées.

- Je vais vous montrer vos chambres. Edward, prends-la avec toi (Elle a fait un mouvement en direction de la brunette). Amène-la à la chambre d'ami à côté de la tienne.

Puis, nous prenant tous par surprise, Andrew a sifflé. Un sifflement perçant et haut-perché. La fille s'est tournée vers lui comme un chien obéissant.

- Suis-le.

Il m'a pointé du doigt.

Comme si elle était en transe, elle s'est retournée vers moi et est venu se planter juste devant moi. Elle attendait.

Quand je bougeais, elle bougeait comme si elle était mon ombre en quelque sorte. Quand je suis arrivée à sa chambre, j'ai ouvert la porte et je lui ai indiqué ma chambre de l'autre côté du couloir.

- Si tu as besoin de quelque chose, c'est ma chambre.

Elle n'a rien dit. Elle est entrée dans sa chambre et a fermé la porte… en silence.

POV Bella :

J'étais un vampire depuis 56 ans, 1 mois, 2 semaines, 5 jours et 3 heures. Oui; dites que je suis dérangée, mais j'ai une très bonne notion du temps.

Je me souviens de tous les petits détails de ma vie humaine. De mes parents qui m'aimaient à ma jolie tante. Je me souviens du jour où j'ai eu seize ans, comment j'étais allée me promener dans les bois, sans savoir que je ne reviendrais jamais à la maison.

C'était clair comme du cristal. L'homme avec des yeux rouges perçants, la douleur, les deux personnes qui m'ont trouvée.

J'avais passé toute mon existence avec Andrew et Alina et je n'avais pas parlé une seule fois. Pourquoi? Je ne sais pas. Je suppose que je n'avais juste rien à dire.

Je ne voulais pas non plus qu'Andrew découvre mon don. Avec un frôlement de la peau, je pouvais voir votre passé, toutes les pensées, sentiments ou les choses que vous avez eues ou faites dans votre vie. Je pouvais voir des choses dont vous ne vous souvenez même pas et les lires comme un livre.

L'école était pour le moins accablante. Toutes ces vies qui grouillaient dans ma tête. Ce n'était pas le sang qui rendait cela si difficile, mais les contacts. Un touché, j'avais toute l'histoire de votre vie. Deux touché, je voyais ce qu'il y avait de neuf. Et ainsi de suite. Ma tête était comme une bibliothèque de renseignements sur tous et chacun. Et elle était mise à jour constamment.

Ça ne me dérangeait pas d'être végétarienne. En fait, ça m'allait plutôt bien. J'adorais les gens, même si je ne parlais pas.

Aujourd'hui, c'était un souffleur d'esprit, un lecteur de pensée ? Je savais que n'importe pouvoir de vampire qui avait un rapport avec mon cerveau ne fonctionnerait pas sur moi.

Un sifflement a fait écho dans mes oreilles. J'ai couru en bas.

La seule raison pour laquelle je répondais à un sifflement, c'était parce qu'il m'évitait la nécessité de parler, bien que je détestais cela. Je me sentais comme un chien.

Pendant l'heure qui a suivi, ils ont présenté tout le monde avec un bref résumé de leur vie et de leurs pouvoirs.

Celle qui s'appelait Rosalie m'a dit un peu de son histoire, en passant complètement le viol. Je le savais parce que j'avais touché sa main. C'était bien de savoir avec exactitude à qui j'avais affaires.

En moi-même, j'ai commencé à sangloter sur son pauvre sort et, ;a ma grande surprise, l'empathique, Jasper, a commencé à sangloter lui aussi.

Tout le monde dans la pièce l'a regardé bizarrement, mais il m'a pointée.

- Je ne peux pas lire son esprit, a dit celui qui se nommait Edward.

Andrew a expliqué rapidement ma capacité d'avoir une vie privée dans ma tête. S'il savait…

Je détestais de toutes mes forces être un vampire. J'étais morte, mais pas tout à fait. Si j'étais morte, ça ne ferait pas si mal.

Je me suis retournée et j'ai fuit vers ma chambre. Je voulais pleurer, comme je le faisais à l'intérieur de moi-même, mais je savais que peu importe ce que je ferais, les larmes ne viendrais pas.

J'ai sorti mon cahier de notes de ma poche, la seule chose qu'il me restait de l'époque où j'étais encore humaine. À l'intérieur, il y avait des chansons que j'avais partiellement écrites. Mais je savais que je ne les chanterais jamais. Je ne chantais que lorsque j'étais heureuse.

Je ne parlais que lorsque j'étais heureuse.

Et à voir comment toute cette affaire de vampires se déroulait, je ne parlerais plus jamais…

POV Jasper (N/A : C'est probablement la seule fois que je ferai un POV de Jasper. J'ai seulement pensé que cela aiderait l'histoire à se développer. Alors, ce sera surtout des POV de Bella avec des occasionnels POV d'Edward.)

Une immense tristesse m'enveloppait. Je m'étais roulé en boule sur le sol. Sortez ça de ma tête ! C'est ce que je continuais de me dire, mais je ne le pouvais pas. Je me sentais comme si le soleil ne brillerait plus jamais. Je me sentais à l'agonie.

Edward, tu dois aller voir si elle va bien, ai-je projeté par la pensée.

Je l'ai vu hocher la tête du coin de l'œil.