OS écrit durant la 11ème nuit du fof, le thème était « Tableau ». Pour ceux qui en connaissent pas, ces nuits se déroule le premier week-end de chaque mois. A partir de 21h, à chaque heure, un mot, un thème est proposée et on a une heure pour composer sur ce thème.
Mary Poppins se promenait le long d'une longue avenue, déambulant au hasard, elle savait qu'elle devrait quitter les Banks, alors pourquoi s'était-elle autant attaché à eux.
Soudain, elle vit quelque chose qui la mit de bonne humeur, une homme qui malgré le mauvais temps, essayait encore et encore de redonner vie au pavé grisâtre de la rue. Il n'avait pour bien qu'une vieille couette, et une boîte de crayon dont il se servait fort bien. Il dessiner des copies de tableaux éphémères à en faire pâlir d'envie les possesseurs des originaux.
Elle le regarda dessiner jusqu'à ce qu'il s'endorme, et vérifiant qu'il n'y avait personne autour d'elle sauta dans un tableau. Elle se retrouva aussitôt plongé dans cet autre univers qui l'apaisait temps. Dans ces moments-là, elle comprenait à la perfection les amateurs d'art. Cependant, ce monde-çi lui paraissait peu harmonieux. Tout était carrés, même les gens. Aucune courbe, des couleurs flashes à vous en faire perdre la tête. Elle entra dans une maison avec un toit plus pointu qu'elle n'en avait jamais vu. Elle frappa et un homme, si c'en était un lui ouvrit. Elle voulut lui serrait la main mais ces doits étaient pointus comme des clous. De plus, ses yeux était carrés, rien n'étai symétriques chez lui. Ses cheveux étaient en pointe. Aucune douceur dans ses gestes, il avait toujours l'allure d'un robot. Elle demanda une tasse de café. Mais elle fut déçue, la tasse était elle aussi carré et la porcelaine si fine qu'elle se coupa. Elle ne restait qu'un quart d'heure dans la maison avant d'inventer un prétexte pour fuir ce monde trop dur pour elle. Quand elle sortit elle se fondit tant bien que mal dans la foule, mais elle se cogna à plusieurs reprises contra ses hommes durs aux formes géométriques. Ce monde manquait de courbe, qui rendent la vie si jolie. Non elle étouffait. Elle avait presque la sensation que l'air qu'elle respirait lui transperçait la gorge. De plus, même les lignes droites semblait désordonnées. On trouvait des visages en forme de triangles de losanges, de trapèze, et elle se demandait comment ils parvenaient à se faire la bise.
Après avoir trouvait un endroit calme, elle sortit immédiatement de ce tableau. Elle se retrouva dans la rue, devant le peintre toujours endormi, et regarda là où elle avait été. Elle se fit alors une promesse : Jamais, au grand jamais, elle ne retournerait dans un tableau de Picasso.
