Cette fic est écrite dans le cadre de la onzième nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Tableau". Le but du défi était d'écrire une fic (OS) en une heure de temps, idée, écriture et postage compris.

Disclaimer : Rien à moi, ou presque.


Mais pourquoi sourit-elle?

- François, François, où êtes-vous, » cria Annie, perdu au milieu de la foule.

- Nous sommes ici, répondit son frère. Ne crie pas si fort, Oncle Henri et Tante Cécile vont se fâcher. Claude râle déjà parce nous n'avons pas pu emmener Dagobert. Tante Cécile dit d'ailleurs qu'elle tient à cette animal plus que de raison.

- Le règlement de ce musée est ridicule, ronchonna sa cousine. Comme si Dagobert n'était pas un chien capable d'appréhender l'art. Ils ne le connaissent pas et le jugent déjà. Moi, je le connais. Il est parfaitement capable de se tenir en société! »

Un bruissement derrière eux capta leur attention.

- Par ici, chuchota Mike dans leur dos. Nous approchons du tableau.

Annie, Claude et François s'approchèrent de lui et entrèrent dans la salle réservée à la Joconde. Cette salle du musée du Louvre était la plus visitée. Claude se demandait bien pourquoi. Ce tableau n'avait rien de bien original. On lui avait rabattu les oreilles avec Léonard de Vinci depuis sa plus tendre enfance – du moins, sa mère l'avait-elle fait avec la peinture; son père préférant une approche plus scientifique du génie italien – pour un tableau qu'elle aurait pu peindre elle-même si elle s'était donné les moyens de ses ambitions.

« Léonard de Vinci a commencé ce portrait à Florence en 1502 et l'a achève au bout de quatre années, annonça un guide. Il l'a probablement emporté à Amboise où François Ier l'avait fait venir.

- Que ce guide peut être ennuyant, soupira Claude. Je pourrais aussi apprendre toute ces choses et les réciter par coeur. Ce n'est pas comme ça qu'il me fera aimer ce tableau.

- Moi, je trouve cette peinture très belle, rétorqua Annie, habituée à être d'un avis différent de celui de sa cousine. Les traits du modèles sont très doux. Elle a l'air gentille.

- Et les couleurs sont très bien choisies. Ni trop vives, pour ne pas heurter la sensibilité du spectateur, ni trop sombre, pour qu'on distingue toutes les nuances que le peintre a voulu transmettre, ajouta François.

- Je me demande, termina son frère, si Mona Lisa était aussi agréable que son portrait le laisse suggérer. »

Les quatre cousins restèrent debout, en silence, durant plusieurs minutes, cherchant à percer le secret qui entourait cette oeuvre. De loin, Oncle Henri et Tante Cécile les surveillaient tout étonnés par tant de sérieux chez leur neveux et nièces, mais surtout chez leur fille. Ce fut Annie qui, la première, rompit le silence, oralisant cette fameuse question que tant d'hommes et de femmes s'était posés avant elle.

- Mais pourquoi sourit-elle?

- Ça, répondit Claude, c'est un nouveau mystère à éclaircir pour le Club de Cinq!


J'ai dû dévorer les aventures du Club des Cinq des dizaines de fois lorsque j'étais enfant. J'ai eu envie, suite à la vision cauchemardesque du dessin animé à la télévision, de redonner à ces héros-là le panache, l'envie d'aventure et la folie de ma bibliothèque rose. J'espère que c'est réussi.