Bloody Valentine one shot contest
Cas: SALVATION
avocat de la défense: Lullaby74
suspects: Bella/edward
responsabilité : Tout appartient à Stephenie Meyer
pour participer ou lire les autres OS du concours rendez-vous sur http:// www . fanfiction . net/ community/ Bloody _Valentine_contest/ 76893/
Voilà mon premier écrit sur FF donc j'espère que vous serez indulgent avec moi.
Je tiens à remercier dri et mag pour leur soutien ainsi que leurs corrections : je vous adore les filles.
Ah oui une mention spéciale aux TPA's Girls : vous êtes géniales !!!!!
SALVATION
POV Bella
Cela faisait maintenant plus d'une heure que j'étais assise sur ce banc dans Central Park. J'étais complètement anéantie par la nouvelle que j'avais apprise la veille. Je regardais tous ces couples heureux et insouciants se promener. Il y en avait quand même beaucoup aujourd'hui et c'est là que mon esprit percuta: on était le 14 février, jour de la « Saint Valentin ». Il ne manquait plus que ça. Savoir que je ne fêterai plus ce jour, comme toutes les autres fêtes d'ailleurs, me plongea à nouveau dans les méandres de mes pensées.
Qu'allais-je faire ? Comment allais-je annoncer ça à ma famille; jamais ils ne comprendront qu'il n'existe plus aucune alternative pour moi.
J' étais perdue. Si je m'étais attendue à ça quand j'avais eu les premiers symptômes……. Si j'avais réagit plus vite, peut-être que cela aurait pu changer quelque chose. Quoique, je n'en étais pas certaine… c'était là depuis des mois, prenant possession de mon corps de manière insidieuse sans que je ne m'aperçoive de rien. Il fallait que je l'accepte. Oui, ma raison me le dictait mais je n'y arrivais pas : le choc était trop important !!!!!!
FLASHBACK
13 février 2010
Il était 8h00 lorsque mon réveil se mit en route. Je n'avais aucune envie de me réveiller. J'enfouis ma tête sous l'oreiller et remonta la couette afin de prolonger encore un peu ma nuit. Mais mon réveil n'était pas du même avis et se remit en route un quart d'heure plus tard.
Grrrrrrrrrrrrr jamais tranquille. Faut vraiment que je m'active, j'ai un rendez-vous important à 9h30 et je ne dois absolument pas être en retard.
Ces derniers temps, je ne me sentais pas très bien : souvent étourdie, prise de vertiges ou encore de migraines atroces.
J'avais donc décidé de prendre rendez-vous chez le médecin qui lors de son examen n'avait pu émettre aucun diagnostique. Il m'avait donc prescrit des examens sanguins afin de voir si tout était normal.
Les résultats avaient démontré une anomalie qui nécessitait des examens complémentaires dont un scanner du cerveau. Celui-ci ayant fait apparaître une grosseur anormale, on m'avait fait une ponction afin de savoir si elle était bénigne ou maligne.
Il m'avait téléphoné hier pour m'annoncer que mes résultats étaient arrivés et qu'il voulait que je vienne à son cabinet pour me les communiquer. Il n'avait rien ajouté de plus.
Cela ne me disait rien qui vaille. Je commençais à être un peu inquiète. Je reléguais ça dans un coin de ma tête et repris ma petite vie banale.
Mais là, à l'instant présent, avant de rentrer dans le cabinet du docteur Black, une boule se forma au creux de mon estomac. J'avais le pressentiment que ce qu'il allait m'annoncer n'était pas bon. Pas bon du tout même.
La secrétaire me dit que je pouvais y aller, que le docteur Black allait me recevoir.
- Entrez Melle Swan
- Bonjour docteur Black
- Bonjour, vous allez bien ? me demanda-t-il en me présentant une chaise
-Un peu stressée mais ça va, répondis-je en prenant place
- Je comprends, mais je ne voulais pas vous transmettre les résultats par téléphone. Il était important que je vous les communique de vive voix !!!
- J'ai comme l'impression que je vais avoir une mauvaise surprise, répondis-je en sentant l'angoisse se répandre insidieusement le long de mon échine.
-Melle Swan, effectivement les résultats de la biopsie ne sont pas ceux que j'escomptais.
- Pourriez-vous aller droit au but, vous m'inquiétez !!!!
- Voilà, il s'avère que cette grosseur au niveau du lobe temporal est une tumeur cancéreuse.
Mon monde venait de s'écrouler. J'avais 20 ans et j'étais atteinte d'un cancer! Comment allais-je pouvoir gérer cela.
Il fallait que je sois forte afin de combattre la maladie. Oui, c'est cela: j'allais combattre ce monstre qui grandissait en moi. J'allais le terrasser pour pouvoir profiter de la vie comme toute jeune fille devrait le faire normalement.
- Et que prévoyez- vous comme traitement, docteur ?
- C'est justement là que se trouve le problème Mlle Swan : vu l'emplacement de la tumeur, elle est inopérable. De plus, nous avons constaté que vous aviez déjà des métastases ce qui nous indique la prolifération du cancer. Il n'y a pas de traitement dans votre cas. Nous allons juste pouvoir vous offrir un traitement thérapeutique qui atténuera la douleur mais qui ne sera pas absolument pas curatif. Je ne sais comment vous exprimer mes regrets vu cette terrible nouvelle. Je ne m'attendais pas du tout à ça lorsque vous êtes venue me voir la première fois.
- Attendez… vous voulez dire qu'on ne sait pas me soigner ?
- Oui, effectivement.
- Mais ce n'est pas possible avec toutes les avancées médicales! on ne va pas pouvoir me trouver un traitement ?! Et si je veux quand même me faire opérer?
- Aucun chirurgien ne prendra le risque de le faire car celle-ci engendrerait soit votre mort soit un état végétatif permanent.
- Non, non, non ! C'est un cauchemar! M'exclamai-je en me prenant la tête entre les mains.
- Je sais que cette nouvelle est un terrible choc pour vous, mais il va falloir vous reprendre. Le traitement que nous allons mettre en place est très lourd, vous allez donc devoir faire preuve de beaucoup de courage. Il vous permettra de gagner quelques mois de vie.
- Quelques mois… c'est tout ? Vous essayez de me faire comprendre que je ne serai plus parmi vous d'ici la fin de l'année ?
- C'est exact, dit le médecin aussi désappointé que moi
Je ne savais plus quoi dire, j'étais terrassée. Je n'arrivais plus à réfléchir; j'avais l'impression de tomber dans un puits sans fond. Ma vie allait se terminer alors que je n'avais rien connu… tout était à faire et cela ne me sera jamais possible. Une seule larme coula le long de ma joue, traçant le sillon de mon propre enfer. Tout se résumait à une larme, toute ma peine se renfermait dedans.
- Isabella, reprit le docteur. Il faut commencer la chimio et la radiothérapie le plus rapidement possible.
- A quoi bon, si vous me dites que de toute façon je vais mourir.
- Je sais que cela peut être dur à imaginer, mais sans cela vous risquez de très vite être diminuée si le cancer atteint le système nerveux. Vous pourriez perdre la vue, la coordination de vos mouvements et peut-être même l'usage de vos membres.
-Dites-moi vous avez d'autres bonnes nouvelles comme ça !!!!!
- Désolé mais j'essaye d'être le plus clair possible afin que vous compreniez l'enjeu du traitement.
- Vous avez atteint votre but alors, car cela est on ne peut plus clair.
- Je vous laisse 24h afin de digérer la nouvelle et de pouvoir en parler à votre famille. Isabella, il va vous falloir le soutien de votre entourage car cela va être très pénible autant physiquement que psychologiquement.
- Oui, je m'en rends bien compte mais j'ai besoin d'être un peu seule et de réfléchir à tout cela calmement.
- Je le conçois. Revenez me voir demain à la même heure afin que nous organisions le tout.
- Merci docteur. Je vous dis à demain alors.
- Oui à demain.
Je sortis du cabinet, totalement désorientée. Je marchais comme un automate, ne faisant pas attention à la direction que je prenais. J'errais ainsi durant 2heures, au hasard et entièrement absorbée dans mes pensées. C'était trop injuste: pourquoi moi ? Je ne comprenais pas. J'étais aux prémisses de ma vie et d'un coup on m'annonçait son épilogue.
J'avais tellement de projet pour mon avenir, et maintenant, pfff …rien ne pourra être réalisé. Je n'avais encore, d'ailleurs, jamais rencontré l'amour. Vous vous imaginez: à 20 ans, je n'avais jamais connu de garçons! Pourquoi ??? Je n'en savais rien. Au départ, cela ne m'intéressait pas, et, ensuite, je n'avais pas trouvé la personne qui aurait réussi à toucher mon cœur. Mais je ne voulais pas mourir sans avoir connu le plaisir charnel. C'était inconcevable. Je devais faire quelque chose, mais je n'allais quand même pas me jeter sur le premier venu!!
Il fallait que je réfléchisse à ce que j'allais faire, et je n'avais que 24h pour ça. Je devais rentrer à la maison. J'étais épuisée, mentalement et physiquement. Je réfléchirai plus tard.
Le lendemain matin, je n'avais toujours pris aucune décision. J'étais censée aller voir le Dr Black mais je n'en avais pas la force. Je postposais donc le rendez-vous et décidais d'aller faire un tour. Il fallait que je m'aère absolument l'esprit car tout s'embrouillait.
FIN DU FLASHBACK
J'en étais là de mes divagations, quand une rafale de vent fit atterrir à mes pieds une petite annonce publicitaire. Je la ramassai pour la mettre à la poubelle lorsque ma curiosité l'emporta. Je la regardais. Je ne pouvais y croire: là, sur ce petit bout de papier, apparaissait la réponse à mes questions. Peut-être que finalement quelqu'un veillait sur moi. Je la lue attentivement :
Seul et désabusé le soir de la St valentin,
Vous n'attendez plus rien de l'amour, de la vie et vous avez envie d'en finir avec celle-ci?
Alors venez vivre votre ultime expérience au
Manoir Cullen
Ce 14 février 2010 à partir de 21h00
Attention, une fois l'engagement pris, il n'est plus possible de changer d'avis !!!!
Vous pouvez réserver à ce numéro :
James : 004454327890
Je ne pris pas la peine de réfléchir plus longtemps et composai le numéro indiqué.
- Allo , James ?
- Oui, c'est bien lui.
- Bonjour, je suis tombée sur votre annonce concernant la soirée de cette nuit et j'aimerais y participer.
- Comment avez-vous eu connaissance de cette annonce ?
- J'étais à Central Park et je l'ai ramassée par terre; est-ce un problème ? Demandais-je vu le ton suspicieux qu'il avait utilisé.
- Normalement, il s'agit d'une soirée privée et on ne peut y entrer que sur recommandation. C'est sûrement quelqu'un d'imprudent qui l'a jeté.
- Ecoutez, cette soirée représente tout pour moi; j'ai vraiment besoin d'y être. Tout se jouait maintenant, il fallait que je sois convaincante.
- Est-ce que vous savez réellement dans quoi vous vous engagez ??? Vous avez bien tout saisi ? Ceci n'est pas un jeu !!!!!!
- Oui, j'ai bien tout compris. Oh que oui, et même plus qu'il ne le pensait.
- Vous m'intriguez mademoiselle. Pourquoi désirez-vous y être invitée en sachant ce que cela implique?
- J'ai mes raisons !!!
Je n'avais pas envie de m'étendre sur le tournant funeste qu'avait pris ma vie.
- Pourquoi devrais-je vous faire confiance ? Je ne vous connais pas.
- C'est vrai, mais je vous assure que vous n'aurez pas d'ennui à cause de moi - d'ailleurs, je ne ressortirai pas de cet endroit me dis-je silencieusement.
- Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai envie de vous faire confiance, j'espère que je n'aurais pas à le regretter.
- Soyez- en sûr, dis-je soulagée de voir que mon plan prenait forme.
- Ok, je vais devoir vous faire signer une décharge afin que nous puissions tout organiser pour l'après -soirée. Donc, je vous attends dans 2h au Starbucks de la 10ème avenue. Dites-moi à quoi vous ressemblez et votre nom, afin que je puisse vous reconnaître.
- Je m'appelle Isabella Swan. J'ai de longs cheveux bruns, les yeux chocolat et suis de taille moyenne. Une fille des plus banales en fait. C'est parfait: dans 2h au Starbucks alors.
- Soyez à l'heure, mademoiselle Swan.
- Je le serai, n'en doutez pas.
Deux heures plus tard, j'avais fait la connaissance de James. J'étais très intimidée. Il avait un physique incomparable. Il m'avait expliqué comment tout allait se dérouler et si j'étais toujours certaine de vouloir sauter le pas. Avec une assurance que je ne me connaissais pas j'acquiesçais. Il me fit signer un document qui le mettait à l'abri de tout recours contre lui et les personnes organisant la soirée. Une fois cela fait, nous nous dîmes au revoir.
Voilà, mon destin venait d'être scellé par ce coup de téléphone. Je venais de prendre la décision la plus importante mais surtout la plus décisive de toute mon existence. Peut-être même, la plus exaltante.
Ce soir serait mon dernier jour sur terre, j'en faisais le serment.
Le destin n'avait pas le droit de choisir pour moi l'instant où j'émettrai mon dernier souffle. Je voulais garder le contrôle, une dernière fois.
Je devais maintenant dire adieu à tout ce qui m'entourait: ma famille, mes amis, mes rêves mes espoirs……il ne me restait rien……….je venais juste d'en prendre conscience….et oui que vous reste-t-il si l'espoir disparaît ?……….LE NEANT………….Un trou béant dans la poitrine qui faisait atrocement souffrir.
Je n'aurai jamais le courage de tous les revoir et de leur expliquer. Je devais trouver un autre moyen de leur dire. C'est vrai, c'était égoïste mais j'avais peur de ne plus avoir le courage de faire ce que j'avais prévu, j'avais peur que leur amour ne me fasse changer de cap………..et je ne le voulais pas……je désirais partir de cette manière et pas affaiblie et transformée en légume par la maladie.
Je devais être forte pour eux, pour moi. Je fis alors ce qui me sembla le plus facile: je leur écrivis une lettre. Leur disant tout ce que j'éprouve pour eux, l'amour et la tendresse que je leur porte et le désir de leur laisser l'image d'une Bella heureuse, satisfaite de sa vie. Leur donner la force de continuer sans moi, leur affirmant que je serai toujours dans leur cœur dans les moments les plus heureux comme les plus triste, une étoile qui les suivrait et leur porterait chance. La petite flamme qui ne s'éteint jamais car c'est l'amour qui la porte.
Je sais qu'ils seront terrassés par ma disparition mais avec le temps la douleur s'estompera…….elle ne disparaîtra pas, mais elle s'atténuera……….j'en suis certaine……..Il le fallait de toute façon.
Me lettre était finie. Je la déposai sur mon lit, bien en évidence afin qu'elle soit vue au premier coup d'œil. Mon père devait passer demain matin. Il avait la clé de mon appartement donc il n'aurait pas de problème pour entrer… vu que je ne serai plus là.
J'allais me préparer. J'avais juste le temps de me doucher et m'habiller. J'avais choisi ma plus belle robe : elle s'attachait dans le cou, me laissant le dos nu.
POV Edward
Nous y étions enfin à cette soirée de St valentin. Elle s'annonçait débridée et sanguinaire. Tout ce que j'aimais. De la chair fraîche, dans tout les sens du terme.
Plus que quelques heures et j'allais pouvoir assouvir mes fantasmes les plus fous.
J'imaginai tout ce sang frais. Rien que d'y penser, le venin envahit ma bouche et en devint même douloureux. Je m'étais pourtant nourri il y a quelques heures mais la faim m'emplissait à nouveau. Cette faim qui contrôlait mon existence, ou plutôt ma non -existence depuis 109 ans.
Je n'avais que faire des vies que je détruisais si cela pouvait soulager ma propre souffrance. J'avais bien essayé d'être végétarien (chez nous c'est comme cela qu'on nomme ceux qui se nourrissent de sang animal) mais j'avais vite dû abandonner; cela ne me convenait absolument pas. J'avais besoin de sentir la peur et l'effroi chez ma victime, cela attisait mon excitation et, quelque part, ma jouissance lorsque je me nourrissais. Et puis, le sang humain avait une tout autre saveur, un goût incomparable qui provoquait l'addiction chez quiconque l'essayait.
Voilà ce qui dirigeait ma vie : le plaisir et surtout mon propre plaisir.
Je ne me posais jamais de question existentielle tant que j'assouvissais tout mes désirs… rien d'autre ne m'importait. Ma famille était comme moi. Heureusement d'ailleurs.
Nous ne restions jamais très longtemps dans une ville afin de ne pas éveiller les soupçons. Actuellement, nous nous trouvions un peu en dehors de New-york, ville très pratique puisqu'elle avait un taux de criminalité incomparable. Nos meurtres se fondaient donc dans la masse. C'est pourquoi, nous avions prolongé notre séjour et organisé cette soirée du 14 février ici.
La Saint valentin, quelle fête merveilleuse……… la fête des amoureux……….je dirai plutôt la fête des âmes esseulées car c'est à cette période qu'on rencontre le plus de dépressifs et de suicidaires……..Ceux qui sont donc susceptibles de participer à ce genre de fête. Comme on dit: le bonheur des uns fait le malheur des autres.
Oui, nous étions intéressés par ceux qui avaient perdu tout espoir, qui ne croyaient plus en l'amour, en la vie. Ils se donnaient alors totalement et s'abandonnaient dans nos mains expertes sans aucun regret, nous donnant le plus merveilleux des cadeaux: « le don de soi ».
Ils se livraient à nous sans commune mesure, dans un abandon total.
Certains qualifieraient cela de tragédie…… cette tristesse qui fait que plus rien ne nous rattache à la vie………. Moi, je trouve ça beau et émouvant. Il faut de la force et du courage pour admettre qu'on est inutile et qu'on n'a plus rien à faire parmi les vivants.
Je savais que nous attendions beaucoup de monde et j'étais assez curieux de découvrir les visages qui se cachaient derrière ces noms. Savoir si parmi eux, se cacherait celle qui me ferait vivre l'expérience la plus érotique et la plus sensuelle de mon immortalité. Cela n'était encore jamais arrivé, j'étais quelqu'un d'exigeant et de souvent insatisfait. J'espérais toujours que quelque chose de spécial et d'unique se passe. Peut-être que cette fois-ci sera différente………..
POV Bella
J'étais sur la route. L'adresse que James m'avait donnée se situait un peu à l'extérieur de la ville. Je bifurquais à droite et pris un embranchement qui n'était pas éclairé, me demandant si je ne m'étais pas trompée. En effet, il n'y avait plus aucune maison aux alentours et tout était plongé dans la pénombre. Je continuais ainsi pendant encore 1km en envisageant de rebrousser chemin, quand, au loin, j'aperçu un minuscule point lumineux. Ouf, je commençais à désespérer. 10 minutes plus tard, je me retrouvai devant la plus grande et la plus majestueuse des demeures que je n'ais jamais eu l'occasion de voir. Waouh, où est-ce que je suis tombée ? J'eu l'impression d'avoir remonté le temps. On aurait dit un manoir du 19ème siècle, mais parfaitement entretenu. J'étais totalement sous le charme et en même temps tétanisée, je n'osais pas sonner. Je savais qu'une fois entrée, mon destin serait scellé…. La peur m'envahit l'espace d'une seconde mais fût vite remplacée par une montée d'adrénaline. J'avais pris ma décision et je comptais bien m'y tenir. Je pris une profonde inspiration – vas-y Bella lance toi! – et je sonnais. DING DONG , DING DONG – merde une fois aurait suffit! à peine arrivée, j'allais déjà me faire remarquer.
Une jeune femme blonde, à la beauté froide, m'ouvrit. Elle me toisa et me demanda mon nom. Aucun son ne voulait sortir – Bella remue-toi avant qu'on ne te referme la porte au nez.
- Isabella Swan, répondis-je timidement.
- Attendez un instant, je vais vérifier si votre nom est sur la liste.
- D'accord.
- Ah voilà j'ai trouvé……hmmmmm je vois que l'on vous a rajouté en dernière minute !!!!
- Cela vous pose un problème ?
- Non, du moment que vous êtes sur liste, dit-elle d'un ton hautain. Vous pouvez entrer.
J'avançais de quelque pas et stoppa net. Le décor était juste somptueux : tout était dans les tons bordeaux et noir et il y avait d'énormes tentures en velours aux fenêtres. D'immenses lustres en cristal ornaient le plafond et diffusaient une lumière tamisée, renforçant le côté intimiste et gothique de la pièce. La décoration était agrémentée de grands chandeliers posés sur chaque meuble.
Je fis le tour de la pièce des yeux, totalement sous le charme, et en même temps complètement terrifiée.
Je dévisageais toutes les personnes présentes, mais sans réellement les voir, lorsque mon regard fut happé par l'homme le plus beau, le plus ténébreux et le plus mystérieux que j'avais jamais eu l'occasion de voir.
Il était grand, les cheveux cuivrés et le regard sombre. J'aurai même dit que ses yeux étaient noirs. Il portait un jean et une chemise cintrée, assortie à ses pupilles, qui laissait deviner une musculature parfaite. Un homme pareil ne pouvait être réel, une telle magnificence n'existait pas dans mon monde.
J'étais perdue dans ma contemplation quand je me rendis compte qu'il avait surpris mon regard. Je voulu le détourner mais j'en fus incapable: j'étais comme envoûtée. Nous sommes restés connecté quelques secondes durant lesquelles le temps sembla se cristalliser. Je repris mes esprits lorsque quelqu'un me proposa une coupe de champagne. Je détournai la tête afin de regarder la personne qui s'adressait à moi. Je pris la flûte. Le charme était rompu mais j'étais envahie par des sentiments que je n'avais encore jamais éprouvés.
Je me sentais étrange, comme si quelqu'un ou quelque chose essayait de me posséder. Je ne me serai jamais crue capable de ressentir un tel désir pour un homme auquel je n'avais même pas adressé la parole, mais je devais bien l'admettre, il m'avait totalement chamboulé. Perdue dans mes pensées, j'allai m'asseoir dans un des fauteuils du salon.
Des couples commençaient à se former. Soudain, quelqu'un se matérialisa devant moi et je sus immédiatement que c'était lui. Je levai les yeux sur lui et rougis. Il ne dit rien et me tendis simplement la main. Je me levai et la pris. Il m'emmena dans un long couloir, me fis passer derrière de lourdes tenture en velours noir et nous nous retrouvâmes dans une petite pièce meublée d'un unique lit à baldaquin illuminé par des bougies. C'était tellement romantique, et tout était fait pour se sentir à l'aise. Mais je savais que tout cela n'était que façade. Le but de cette mascarade serait la mort sans états d'âmes.
Il m'indiqua le lit, toujours sans un mot. Je commençais à me demander s'il savait parler…… mais était-ce nécessaire ?....Non, j'avais juste besoin de son corps et de son savoir faire.
Je m'y allongeai. Il s'installa à mes pieds et retira lentement mes chaussures, l'une après l'autre. Il me caressa le pied et remonta tout doucement, passant par le mollet, et arriva à la hauteur de ma cuisse. Il écarta légèrement mes jambes et continua sa progression vers ma féminité. Il hésita une fraction de seconde, sondant mon regard, mais je ne fis rien pour l'arrêter. Il passa alors la main sous mon string et se mit à caresser ma douce intimité. Je ne pu retenir un gémissement, c'était le geste le plus sensuel qu'aucun garçon ne m'ait jamais fait. Une légère chaleur au bas du ventre commença à m'envahir tandis qu'il devenait plus entreprenant. J'étais subjuguée, je n'arrivais plus à avoir une idée cohérente; la seule chose à laquelle je pouvais encore penser, était que je voulais être totalement possédé par cet homme. Je me sentis devenir très humide, mon excitation ne pouvait plus lui échapper. Tout doucement, il fit glisser un doigt entre mes deux lèvres et lui fit faire des mouvements circulaires qui provoquaient une délicieuse sensation de vagues intérieures. Je ne voyais, ne pensais et ne voulais, à cet instant présent, plus que lui. J'étais toute proche de l'explosion, j'étais emportée dans un monde de luxure encore jamais explorée et cela me plaisait plus que je ne l'aurais imaginé. Puis, tout s'arrêta, je ne le sentais plus. Il s'était éloigné. Non, je ne voulais pas que ça s'arrête !!!! Je m'asseyais sur le lit et je le vis revenir près de moi avec trois foulards. Mais qu'est-ce qu'il avait en tête ?
- Tu me fais confiance ? me demanda-t-il
Oh mon dieu sa voix! Comment aurais-pu résister à un tel velouté? J'étais totalement envoutée, il aurait pu me demander ce qu'il voulait.
- Oui, fût le seul mot que je pu émettre.
Il s'assit à côté de moi, pris mon bras droit, le leva et l'attacha à la monture du lit. Il fit de même avec le bras gauche. Et pour terminer, il me banda les yeux.
Je le senti se lever, aller chercher quelque chose et ensuite se rassoir. Il me souleva légèrement la tête, défit le nœud derrière mon cou. Il fit lentement descendre ma robe le long de mon corps et me la retira. Il s'attaqua ensuite à mon string qui alla la rejoindre sur le plancher. J'étais totalement nue à présent et je pense que si je n'avais pas eu les yeux bandés, j'en aurai rougi.
J'étais pleinement à sa merci. Je me demandais ce qui allait m'arriver à présent, quand je senti quelque chose de très doux se promener sur mon visage. Quelle sensation exquise !
Il descendit et fit le contour de mes lèvres pour atteindre ensuite mon menton et glisser lentement le long de mon cou. Toutes ces sensations étaient produites par une plume, la plus douce qui soit. Qui aurait pu penser que l'on pouvait éprouver un tel plaisir avec cet objet ?!
Il arrivait maintenant à ma poitrine et je ne pus réprimer un long gémissement. Il fit tournoyer la plume tout autour, je frissonnais de partout. Il continua son chemin et arriva enfin près de mon centre névralgique. Je bloquais ma respiration. J'avais du mal à me contenir. J'étais déjà toute moite et il ne m'avait pas encore touché.
Il chatouilla tendrement mon entrée et j'émis un râle de plaisir. C'était divin : à la fois suave et sensuel. Il continua à titiller cette partie de mon anatomie jusqu'à ce que je n'en puisse plus. J'étais toujours attachée et même si cela limitait mes mouvements, mon excitation s'en trouvait accentuée. J'étais toute proche, le feu me consumait. Il en était arrivé là où il voulait : j'étais devenue sa soumise.
A ce moment précis, j'aurais fait tout ce qu'il désirait. Il arrêta son petit jeu, retira ses vêtements et s'allongea sur moi. Je pouvais le sentir mais pas le toucher. Il se mit à embrasser le lobe de mon oreille et remonta vers ma bouche. Ce fut d'abord un baiser très tendre qui s'intensifia très vite. Il força le barrage de mes lèvres et joua langoureusement avec ma langue, comme si nous dansions un ballet. J'aurais voulu que cela ne finisse jamais, j'étais prise dans un tourbillon d'érotisme et que c'était bon!
Il brisa notre échange, faisant descendre sa bouche vers mon sein qu'il se mit à lécher en faisant tournoyer sa langue autour de mon téton. Je m'arquai contre lui afin de le sentir encore plus proche de moi. Tout doucement, il se plaça entre mes cuisses et fit courir sa langue sur mon ventre. Il m'écarta un peu plus les jambes et, prenant la première, il la positionna au dessus de son épaule puis il fit de même avec la seconde. Il parcourait mon entrejambes de petits baisers, de manière à remonter vers mes lèvres intimes…. prêtes à l'accueillir.
Il commença par les lécher avidement. Petit à petit, il fit entrer sa langue et je crois que c'est à ce moment là que je perdis le contrôle. Les mouvements circulaires qu'il me prodiguait étaient tout bonnement savoureux. Je n'avais plus aucun contact avec la réalité, je me laissai envahir par le plaisir qu'il provoquait en moi. J'étais sur une planète où seul comptait le plaisir. Il continua ses mouvements et la chaleur dans mon bas ventre augmenta. Et puis, d'un coup, j'eu l'impression de voir des millions d'étoiles, comme si j'avais explosé de l'intérieur. Je venais d'avoir mon premier orgasme.
Je peinais à reprendre conscience lorsque je le senti défaire les liens de mes mains. Au moment de retirer le foulard qui couvrait mes yeux, il me murmura :
- A présent, je veux que tu voies tout ce que je vais te faire. Je veux voir la jouissance dans tes yeux. !!!!
Je n'étais pas encore entièrement remise de cette première étape que déjà il attaqua la suivante. Il me fit asseoir sur lui, mes jambes encerclant sa taille. Je pouvais le sentir tout proche de moi, mais encore trop loin. Je passai ma main dans ses cheveux et me mis à l'embrasser passionnément; je ne pouvais plus éteindre le volcan qui s'était allumé en moi. J'avais besoin de lui, besoin qu'il soit en moi. Je sentis l'urgence prendre possession de mon corps. Alors je mis tout dans mes baisers. Mais sa bouche ne me suffisait plus, alors je me mis à couvrir son torse de petits baisers. Hmmmmm… il avait un goût délicieux!
Je le caressais entièrement, pour arriver enfin à son membre déjà durci. Je le choyais tendrement pour ensuite accélérer le mouvement et faire un mouvement de va et viens qui lui fit pousser un râle de plaisir, tandis qu'il mordillait mon cou. J'étais parcourue de petits courants électriques.
Quelles sensations merveilleuses!!
J'aurai pu décider de continuer de ne vivre rien que pour ressentir tout cela. Mais non, c'était l'urgence du moment qui rendait cette expérience si exceptionnelle.
Je ne voulais plus jouer, il devait me posséder. MAINTENANT!!!
Il devait ressentir la même chose car il me fit basculer vers l'arrière, les jambes toujours accrochées à sa taille. D'un coup sec, il me pénétra et brisa mon dernier lien avec l'innocence. Je ne ressentis pas la douleur que j'imaginais, mais plutôt un léger pincement. Je vis son visage changer quand il s'aperçut que j'étais encore vierge. De la stupeur, de l'incompréhension mais aussi du désir. J'offrais à un inconnu ce que j'avais de plus précieux.
Il plongeât son regard dans le mien et se mit à bouger tout en gardant ce contact visuel. Je me perdais en lui, entraînée dans une danse érotico-sensuelle. Il augmenta le rythme, allant toujours plus loin et toujours plus fort. Je sentais nos deux intimités s'entrechoquer. J'avais la sensation d'avoir des papillons dans le ventre. Je voyais que lui aussi était arrivé à la limite. Il fit encore deux mouvements et mes parois se contractèrent autour de lui, me faisant atteindre le nirvana. Il me suivi instantanément. Il me fallut quelques minutes pour que les battements de mon cœur redeviennent réguliers. Waouh, c'était extraordinaire !!!!!
Il se retira lentement, s'asseyant contre les parois du lit, et me plaça entre ses jambes. Je me laissais aller, le dos contre son torse.
Il dégagea ma nuque et posa sa tête sur mon épaule tout en faisant glisser ses doigts sur mes bras. Nous restâmes ainsi quelques minutes. Le calme était revenu.
- Merci dis-je tout bas.
- Tout le plaisir à été pour moi répondit-il
A nouveau le silence
- Tu sais ce qu'il va se passer à présent ? Me chuchota-t-il à l'oreille
- Oui. Tu vas me tuer.
- Tu sais comment ?
- Non
- Tu ne sais donc pas ce que je suis ?
- Je ne me suis pas posée la question
- Tu n'as alors rien remarqué de différent chez moi ?
- Oui… maintenant que tu le dis. Tu es très pâle et ton corps tellement froid… Tes yeux ont une couleur inhabituelle.
- Et cela te fais penser à quoi ?
- Si cela existait, je t'aurai dit à un vampire mais c'est invraisemblable… Je ne sais pas.
- Et bien pas si invraisemblable que ça apparemment !!!
- Quoi? Qu'est-ce que tu dis ? L'interrogeai-je, tournant ma tête afin de lui faire face.
- Je dis que tu as raison et que je suis un vampire.
J'étais complètement abasourdie. Je me retrouvais dans les bras du plus grand prédateur de la race humaine.
- Je vais mourir, vidée de toute substance…c'est ça que tu me réserves?
- Oui. Et là ,en ce moment, je lutte fortement contre ma volonté de te tuer, car ton sang chante pour moi comme aucun autre ne l'a encore fait.
J'étais terrifiée, même si je voulais mourir, je n'aurais jamais crû partir de cette manière. J'hésitai entre prendre mes jambes à mon cou ou rester sagement dans ses bras et me laisser faire. La seconde option prit le dessus.
- Et bien, qu'est-ce que tu attends alors ?
- Es-tu si impatiente de perdre la vie ?
- Le plus vite sera le mieux
- Une humaine n'avais encore jamais réussi à éveiller un tel intérêt chez moi, tu es vraiment très étrange. Tu sembles tellement sûre de toi et sereine alors que n'importe qui serait affolé.
- Oh, mais je le suis. C'est juste que je n'aie pas d'autre alternative.
- Mais pourquoi ?
- Parce que je veux choisir ma mort. Je suis de toute manière condamnée. Je n'ai aucune autre alternative. De plus, je ne pouvais rêver mieux que de partir de cette manière. Ici, après ce que je viens de vivre avec toi.
- Si tu as pris ta décision alors je la respecterai.
Et lentement, il rapprocha sa bouche de ma jugulaire. Il me la caressa des lèvres. J'aurai du avoir peur. Je me retrouvai dans les bras d'une personne assoiffée de sang et qui allait me boire jusqu'à me vider. J'allais mourir maintenant et pourtant j'avais une entière confiance en lui. Doucement, Il enfonça ses crocs dans ma chair, je la sentis se déchirer et s'ouvrir laissant s'échapper se doux nectar qu'il attendait et qu'il convoitait. Il m'aspirait et je ne pu m'empêcher d'émettre un gémissement de plaisir. Contre toute attente cela me plaisait. Je sentis du liquide s'écouler de la blessure. Une larme de sang descendait le long de ma gorge et maculait ma peau qui avait la couleur d'un linceul. Tandis qu'il m'aspirait la vie, je me sentais flottée. J'avais l'impression de lui appartenir corps et âmes. Tout doucement, je me laissai emportée. Tout devint flou et j'avais l'impression d'être une poupée entre ses bras. Mon corps ne me répondait plus. Presque comme au ralenti mes yeux se fermèrent. La flamme de la dernière bougie vacilla à l'instant même où ma flamme intérieure s'éteignit. Je fis un dernier sourire, une manière de lui dire merci, et j'émis mon dernier souffle.
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