Une fois qu'on as connus le bonheur, il est très difficile de s'en séparé. Même quelques instants. Mais pour connaître tous ce qui fait que l'amour est, il faut se laisser une chance, il faut que ça fasse tilt il faut qu'il y ais l'étincelle. Il faut pouvoir aimer, et être aimer. Il faut croire, il faut espérer. Il faut tenir.

Elle ouvrit les yeux, regarda furtivement le paysage, respira, et se replongea sur sa feuille. Elle était en plein examen, tout ce qu'il lui restait à faire, c'était remplir les blancs, et elle réussirais enfin à obtenir son diplôme. Elle avait passer les épreuves précédentes avec excellence, il lui restait une heure pour donner tous ce qu'elle savait sur la poésie. Elle remplit les cases de l'encre noir. Le stylo glissait sur le papier blanc, les blancs disparaissaient, lorsqu'elle reposa son stylo, elle sourit légèrement, elle regarda sa montre noir et elle s'aperçut qu'il lui restait encore une douzaine de minutes avant la fin. Elle relut une dernière fois sa copie, satisfaite, elle retourna la copie double. Elle profita du temps restant pour réfléchir. Il fallait absolument qu'elle le revoit, elle ne savait rien de lui, juste que c'était LUI.

Elle s'affala sur son lit, c'était la dernière fois qu'elle verrait ce lit, la dernière fois qu'elle venait ici, la dernière fois qu'elle verrait ces murs ternes, la dernière fois qu'elle voyait ces amies. Il était temps, temps de tourner la page, de quitter le connu, elle allait devoir affronter l'inconnu. Elle avait enfin ce qu'elle avait souhaiter, et pourtant, c'est comme si elle était triste, déçus de l'ambition qu'elle allait maintenant obtenir. Elle s'aperçut qu'elle avait peur, peur de tomber, peur de quitter ses amis, ceux qu'elle connaissaient, qu'elle appréciaient, ceux avec qui elle avait partagé tellement de choses, ceux qu'elle ne voulait jamais oublier, jamais abandonner, jamais laisser, jamais quitter. Et pourtant, il le fallait. C'était dans le rôle des choses, dans le fil continue de la vie. Sa valise prête, sa veste jeté négligemment sur son sac à main. Elle était la dernière à partir, il ne restait plus qu'elle. Elle se mit debout, prit sa valise d'une main, de l'autre, elle mit son sac à son épaule, et se dirigea vers la sortie, les yeux brillants. Elle salua une dernière fois la « petite lumière » et se dirigea vers les grandes grilles. Elle se dit, que quelqu'un allait la retenir, lui dire de rester, qu'il y avait un problème, mais rien ne se passa, personne ne se mit en travers de son chemin. Elle arriva juste devant les grandes grilles en fer noir, elle se retourna, vis la grande bâtisse, à ce paysage, elle repensa à ces cris d'enfants, aux moments de jeux passés dans la cour, aux rires et aux pleurs, à tous ce qu'elle avait connus, à son passé... Son cœur se serra, ses yeux piquèrent, elle sera plus fort la poignée molletonnée de sa valise pour s'empêcher de laisser couler ses larmes. Le vent faisant emmêler ses cheveux, les premières gouttes du printemps s'écrasèrent sur le sol, elle se fit accoster par le gardien. Il lui fit clairement savoir qu'il était temps qu'elle parte, elle acquiesça et se dirigea vers la sortie, vers l'inconnue. Le pied posé sur le trottoir, elle ne s'accorda pas le temps de regarder son passé. Elle marcha jusqu'au lieu de rendez-vous, elle arriva sous le grand chêne, situé au centre de la petite ville anglaise. A peine c'était elle arrêtée que son portable vibra. Elle répondit à l'appel, c'était l'agence qui venait de la contacter.