Livai x Eren
Le bataillon rentre enfin victorieux, avec deux spécimens de titan à étudier, au sein des murs. Menés par Erwin, nous nous dirigeons vers la porte sud, le district de Trostes. Les troupes semblent galvanisées par une énergie, sans doute, la victoire d'aujourd'hui leur a-t-elle redonné espoir : ils pensent tous probablement que c'est la preuve que le genre humain peut l'emporter sur les titans.
-Qu'en dis-tu, Livai ?
-Hein ? De quoi tu parles encore, binoclard ?
-J'ai décidé d'inviter tous les chefs d'escouade à venir boire un verre une fois rentrés.
-Hum, fais comme tu veux.
-Ok, alors c'est parti !
Comme toujours, Hanji est d'un enthousiasme horripilant. Il continue d'élucubrer sur les « trésors » que nous avons récupérés et commence à élaborer ses nouvelles expériences qu'il mettra en place dès demain matin. Je fais mon possible pour l'ignorer et me concentre, un titan peut surgir n'importe quand : à l'extérieur des murs, tout peut arriver.
Nous sommes arrivés à destination et attendons que la porte s'ouvre pour entrer et trouver enfin un peu de repos, après une si longue mission.
Comme toujours, le comité d'accueil est là pour nous recevoir, avec son lot de gamins insouciants.
-Wouah ! Le bataillon d'exploration est de retour !
-La classe ! Je veux être comme eux un jour !
-Moi aussi je veux aller à l'extérieur !
Leurs sourires et leur envie me frappent à chaque fois avec la même force : ils ne savent pas combien c'est horrible à l'extérieur, ils ne savent pas combien c'est dur de voir nos camarades mourir sous nos yeux sans pouvoir les aider.
-Je parie qu'ils sont encore revenus les mains vides !
-Regarde où vont nos impôts, nos efforts : dans le ventre des titans !
Bien-sûr, les villageois nous considèrent comme des profiteurs, qui ne font qu'affaiblir l'humanité. Cependant, je connais et comprends les motivations d'Erwin, comme de la plupart des soldats du bataillon : ils ne peuvent se résoudre à laisser le genre humain dépérir et s'écraser face à l'absurde puissance des titans. Erwin, lui, a cependant des motivations supplémentaires, il veut découvrir ce que sont vraiment les titans et pourquoi le gouvernement est tellement hostile aux expéditions extra-muros.
Nous continuons à avancer, la tête haute. Devant moi, le brouhaha s'intensifie, ils ont dû remarquer les titans que nous avons capturés. Beaucoup de citoyens s'enfuient en criant, d'autres restent pétrifiés sur place.
Je passe devant un bar devant lequel sont attroupés des serveuses et des hommes. Ils sont soit indifférents, soit pris de panique.
-Vive le bataillon d'exploration ! s'écrie l'un d'eux en voyant les titans.
-Eren, mais qu'est-ce que tu fais ?
-Tu ne vois pas, Mikasa ? Ils sont revenus vainqueurs, ils ont gagné ! Les humains ont gagné face aux titans !
-Eren, tais-toi…
-Vive le bataillon d'exploration ! Bientôt, ce seront tous les titans qui tomberont sous vos lames !
L'éclat dans ses yeux, son sourire si insouciant, cette incroyable détermination… Je n'ai jamais vu ça, même chez un soldat, même Erwin n'a pas un tel regard.
-Le Capitaine Livai vous exterminera tous ! Tous les titans !
Le visage de ce jeune homme est si expressif…
Nous allons jusqu'au quartier général et mettons en sécurité les titans. Puis il y a une réunion pour parler de la mission avec Erwin, les majors des autres régiments et le Général Zackley et nous, les chefs d'escouade.
-Pensez-vous pouvoir maîtriser ces titans, Erwin ?
-Je suis sûr que Hanji saura s'en charger, avec l'aide de Livai, s'il le faut.
-Et quand les expériences commenceront-elles ?
-Je m'y attelle dès demain matin, Général.
-Bien, quel est le bilan de l'opération ?
La réunion continue ainsi, sans que j'intervienne jusqu'à une question du Général.
-C'est bien l'escouade de Livai qui s'est chargée de la capture de ces titans ?
-Oui, Général, répond Erwin.
-Comment cela s'est passé ?
Tout le monde se tourne vers moi et je choisis soigneusement mes mots, je ne voudrais pas me faire renvoyer pour outrage à un supérieur.
-Le plus difficile a été de les attirer : puisque nous ne pouvions les tuer, il était très compliqué de les éviter, nous ne pouvions pas non plus utiliser l'équipement tridimensionnel, ou ils ne nous auraient pas suivis. La capture des titans me semble très dangereuse.
-Mais vous vous en êtes tous tirés sans encombre apparemment.
-En effet, par chance, je suppose. Je reconnais cependant que cela fera considérablement avancer les recherches. En revanche, le système qu'a mis au point Hanji est très efficace, impossible pour un titan de bouger, une fois la machine lancée.
-Tu penses donc que nous ne devrions pas renouveler l'expérience ? demande une couille molle des brigades spéciales.
-Pas du tout, je pense juste que ceux qui doivent s'en charger doivent être très compétents.
Ce pète-cul des brigades spéciales reste un instant bouche-bée, ne sachant quoi répondre à cette assertion.
-Il serait donc préférable que la capture des titans soit effectuée par l'escouade de Livai, puisqu'elle compte les meilleurs soldats de l'humanité, tranche le Général Zackley.
-Ce serait un honneur pour nous d'être désignés pour cette mission, Général, répond poliment Erwin en parfait lèche-bottes, n'est-ce pas Livai ?
Je me lève et fais le salut militaire.
-Exactement. Je serais très heureux de diriger une telle opération.
-Parfait. C'en est fini pour aujourd'hui. Vous pouvez disposer.
Tous les soldats présents se lèvent et font d'un même mouvement le salut. Le Général quitte la pièce et nous le suivons.
Une fois dehors, Hanji me demande de le suivre avec les autres pour aller boire un verre. Je n'en avais pas particulièrement envie mais puisqu'il insiste…
Fin de la 1ère partie
Je suis dans le café, il va bientôt être l'heure d'ouvrir, j'en profite pour faire le ménage et mettre en place les tables et les chaises.
-Ah, tu peux venir s'il te plaît ?
Je sursaute en sentant une main sur mon épaule.
-Oui, bien-sûr, Mikasa. Pourquoi as-tu besoin de moi ?
-J'aimerais que tu m'aides à enfiler ma robe.
-Euh, il vaudrait mieux demander à une fille, tu ne crois pas ?
-Elles sont toutes occupées et je ne peux pas servir comme ça.
-Bon, d'accord.
Je la suis à l'arrière du restaurant et l'aide aussi prestement que possible. Je ne suis pas très à l'aise face à elle dans cette tenue. Je la connais depuis que je suis tout petit, mais depuis qu'elle est devenue aussi féminine, il m'est plus difficile de rester près d'elle dans ce genre de situations.
-Voilà, c'est fini, je conclus, ravi d'avoir terminé ma basse besogne.
Elle fait voler ses cheveux qui retombent élégamment dans son dos et se tourne vers moi.
-Merci, Eren. Comment me trouves-tu ?
-Tu es très bien, je suis sûr qu'avec toi comme serveuse, les clients vont vite rappliquer.
-Merci, dit-elle soudainement enjouée.
Les sourires de Mikasa sont très rares, aussi je les apprécie : quand elle sourit, c'est qu'elle est vraiment heureuse. En général, elle est soit impassible, soit inquiète.
Je retourne mettre en place les chaises, tandis qu'elle file se maquiller, les serveuses doivent toutes être sur leur trente-et-un, afin d'ameuter le plus de clients. Et pourquoi pas de les emmener faire un tour là-haut…
Tandis que je dispose des tables et des chaises à l'extérieur du restaurant - autant profiter de ce beau soleil – je vois passer des membres du bataillon d'exploration à cheval. Je me demande où ils vont, aucune nouvelle expédition n'est prévue pour le moment, ils sont rentrés ce matin.
-Vous êtes ouverts ?
Je sursaute et me retourne.
-Oh, euh, nous étions sur le point d'ouvrir, mais je vous en prie, prenez une place.
-Merci beaucoup, dit un jeune homme à lunettes en s'asseyant.
Il est accompagné de plusieurs hommes et quelques femmes… Nos yeux se rencontrent, son regard perçant me donne l'impression qu'il peut lire jusqu'au fond de mon âme mais son visage reste totalement impassible, les sourcils froncés, bien que le reste de son visage demeure calme.
-Vous… vous êtes le Capitaine Livai… n'est-ce pas ?
-C'est bien moi.
Il s'assied nonchalamment sur une chaise à la table du jeune homme à lunettes. Ca alors ! Le Capitaine Livai ! Juste devant moi, en chair et en os ! Pas sur un cheval, inaccessible. Non, juste là, à portée de mains !
J'en reste muet et statufié. Tout à coup, il me regarde, toujours impassible.
-Tu comptes rester là combien de temps, gamin ?
Certes, ses mots sont prononcés avec impatience et irritation mais sa voix ressemble à du velours, quoiqu'un peu rauque.
-Euh, non… Je… je vous apporte tout de suite le menu.
Oh mon dieu ! Que m'arrive-t-il ? Depuis que nos regards se sont croisés, mon cœur s'affole, d'autant plus quand j'entends sa voix. Je m'accroche au bar pour ne pas défaillir, le temps de reprendre mon souffle.
Une fois sûr de pouvoir tenir, j'emporte une dizaine de menus et les apporte aux clients dehors. Le Capitaine Livai me tourne le dos et écoute son ami à lunettes.
-V… Voici le menu…
Je lui en tends un, qu'il me prend rapidement des mains, nos doigts s'effleurent et mon cœur est de nouveau mis à mal. Je détourne très vite mon regard de lui et distribue les menus.
Le soleil est aveuglant et je vais chercher des parasols pour mettre sur les tables. Je reviens avec trois parasols et les dispose du mieux que je peux.
-Avez-vous fait votre choix ? je demande en sortant mon calepin et mon crayon.
-Une bière blonde pour moi.
Je note scrupuleusement les commandes.
-Je prendrai une vodka-orange, demande l'homme à lunettes, et toi, Livai ?
-Un thé noir aux quatre agrumes.
Son ami le regarde avec des yeux ronds comme des billes puis éclate de rire.
-Ha ha ha, sacré Livai !
Il est le seul du groupe à ne pas avoir pris d'aclool, peut-être qu'il n'aime pas ça…
Je vous apporte tout cela dans quelques minutes, dis-je en ramassant les menus.
Je passe derrière le comptoir et prépare leurs commandes, tandis que les filles sortent de l'arrière du restaurant.
-Vous pouvez terminer de mettre en place les tables et les chaises, je m'occupe des commandes à l'extérieur.
-Eh bien, Eren, je ne t'ai jamais vu aussi dynamique. Une de ces demoiselles dehors t'aurait-elle tapé dans l'œil ?
-Arrête de l'embêter Ymir, tu vois bien qu'il est gêné.
-Ah, merci, Christa…
-Je vais t'aider, Eren, il y en a beaucoup.
-Je prends la première et la deuxième table, occupe-toi de la troisième.
Je dispose les commandes sur un plateau et ressors. Ils discutent tous joyeusement et ne me remarquent pas, cependant, j'ai l'impression d'être observé depuis que je suis sorti du restaurant.
Je sers la table du Capitaine Livai et remarque qu'il suit du regard le moindre de mes mouvements. C'est déroutant, déjà que je tremble et que mon cœur bat vite...
-Votre thé, Capitaine.
Je le pose sur la table juste devant lui et involontairement, mes doigts effleurent les siens quand il rapproche sa main de la tasse. Je retire précipitamment mes doigts, c'est comme si j'avais été électrocuté quand nous nous sommes touchés.
-Excusez-moi, demande un client derrière, si je me souviens bien, vos soubrettes offrent de nombreux services, n'est-ce pas ?
-Euh, oui, tout à fait.
-En est-il de même pour les hommes ?
-Oui, même si nous ne sommes pas aussi demandés.
-Quels services offrent-t-elles ?
-Elles peuvent danser, chanter ce que vous leurs demandez. Si vous le souhaitez, des chambres sont à votre disposition à l'étage et vous pouvez demander à une des serveuses de passer un moment seule avec vous.
-Combien vaut ce dernier ?
-Il faut ajouter vingt-cinq pourcent de votre commande.
-Très bien, merci.
-Je vous en prie. Désirez-vous autre chose ?
-La même chose, s'il vous plaît.
-Très bien, Monsieur, je vous l'apporte tout de suite.
-Ah, pourriez-vous demander à l'une des serveuses de s'en charger ?
-Bien-sûr, Monsieur.
Je retourne en cuisine et croise à nouveau le regard du Capitaine Livai. Je rougis immédiatement. Se pourrait-il qu'il ait entendu ma conversation avec ce client ?
Il finit par me lâcher en prenant sa tasse et buvant, j'en profite pour déguerpir.
Qu'est-ce que j'ai ? A chaque fois que je croise son regard, je deviens vraiment bizarre.
Je retourne derrière le comptoir et emplis un verre complet de bière brune d'une grande marque. Il y a du monde à l'intérieur maintenant et nous sommes assez occupés.
-Ymir, peux-tu apporter cette bière à la table deux, dehors s'il te plaît ?
-Hum, j'y vais.
Elle s'éclipse et je profite de ce moment de paix intérieure pour nettoyer la vaisselle qui a commencé à s'accumuler sur le plan de travail.
Je prends les commandes des filles et prépare les plats, tandis qu'elles s'occupent des boissons.
Une fois que j'ai terminé, je ressors et ramasse la vaisselle des clients. Cette fois, à chacun de mes mouvements, il s'arrange pour me toucher : il effleure mes mains en prenant sa tasse, en la reposant, il change de position et ses cheveux chatouillent mon bras…
Je dois être rouge betterave, puisque je rougis à chaque contact avec lui. Je finis par trébucher malencontreusement et un verre de bière se renverse sur la chemise immaculée du Capitaine Livai.
-Tch ! Pouah, ça empeste ! Et ça colle !
-Je suis sincèrement désolé, j'ai trébuché…
-Où est-ce que je peux me nettoyer ?
Il semble très ennuyé par cela, moi aussi, surtout que maintenant sa chemise mouillée révèle ses muscles généreux… A quoi est-ce que je pense, moi ? Ce n'est pas le moment !
-Je… Je vais vous apporter de quoi essuyer…
-Non, je veux laver ma chemise, elle pue la bière !
-Euh… vous pouvez le faire derrière le comptoir, il y a un évier et du savon.
Il se lève, sans un mot, et entre dans le restaurant. Je récupère mon plateau et le suit, il n'est pas censé pouvoir accéder au comptoir.
Je l'accompagne, de toute manière, il faut que je dépose toute cette vaisselle et que je prenne le balai pour ramasser le verre cassé avant que quelqu'un ne se blesse.
Il passe derrière le comptoir et ôte sa veste, son jabot et sa chemise. Il a un tel style, c'est rare pour moi de voir quelqu'un habillé aussi bien. Je viens du bas-peuple et je ne vis pas à la capitale…
Mon dieu ! qu'il est beau ! Sa peau adamantine semble absolument sans défaut, je me demande brièvement si tout son corps est ainsi quand une image de lui totalement nu se matérialise dans mon esprit et que celui-ci, ne pouvant la tolérer, provoque un arrêt de toutes mes fonctions cognitives.
Il claque soudain des doigts devant mes yeux et je reviens sur Terre.
-J'ai terminé.
-Ah, euh… vous… vous n'allez pas ressortir comme ça ?
-Qui a dit que j'allais sortir ?
-Euh… eh bien…
-Viens avec moi.
-Eh ? Où ça ?
Il sort des billets de sa poche.
-Vingt-cinq pourcents de la commande, c'est bien ça ?
-Eh ? Mais…
Il dépose l'argent sur le comptoir, prend ma main et monte l'escalier.
-Mais je suis un homme… et vous aussi…
-Et ?
-Nous… nous ne pouvons pas…
-Quelque chose l'interdit ? Le règlement du restaurant ?
-Euh…. Non…
-Alors on peut.
Nous sommes à la porte d'une chambre et il l'ouvre doucement. Oh mon dieu ! Dites-moi que je rêve ! Je vais y passer ! Avec un homme ! Avec lui, le Capitaine Livai ! Le soldat que j'admire le plus depuis tout petit !
Fin de la 2ème partie
La porte s'ouvre sur une petite chambre simple, juste un lit à baldaquin en bois. J'entraîne Eren dans la pièce et me retourne pour fermer la porte.
Je l'attire dans mes bras et caresse sa joue avant de l'embrasser, doucement d'abord, puis de manière plus passionnée. Je passe mes mains autour de ses hanches, puis elles glissent dans son dos pour le plaquer contre moi, tandis que ses mains jouent timidement avec mes cheveux.
Je respire un peu plus vite et je commence à avoir un peu chaud, lui semble brûlant. Je m'écarte et le regarde, son visage est rouge pivoine, ses yeux enfiévrés de désir en redemandent, et sa bouche est ouverte, à la recherche d'air et de ce qu'elle a perdu.
Je recommence à l'embrasser langoureusement, tout en lui enlevant sa chemise que je passe par-dessus sa tête, ce qui m'oblige à quitter sa bouche un instant. On dirait que c'est la première fois qu'il fait ça…
-Ne t'en fais pas, j'irai doucement, je susurre en semant des baisers légers le long de sa mâchoire.
Mes mains parcourent sa peau mate, savourant chaque courbe, jusqu'à la ceinture de son fute. Je le déboutonne, le fais glisser sur ses cuisses avec son caleçon et libère son engin. Au passage, je caresse ses fesses fermes et douces.
-T'as vraiment un beau p'tit troufignon, tu le sais, gamin ?
-Tr… troufignon ?
Je continue à lui caresser les fesses et le presse contre moi pour qu'il sente que je suis dans le même état que lui.
-Ton cul me fait bander.
Je lui sors ça cash, en le regardant droit dans les yeux et il est tellement choqué que c'en est presque comique.
-Allez, finis d'enlever ton fute tout seul.
Je le regarde faire et en profite pour me désaper moi-même, ma queue se tend comme un ressort, prête à l'emploi. Nous sommes nus, l'un en face de l'autre, se regardant droit dans les yeux, l'air se charge d'électricité et nous sommes inéluctablement attirés l'un vers l'autre.
Nous nous rapprochons, sans nous toucher, nous bornant à nous regarder dans les yeux… Je finis par tendre la main vers son torse nu et le caresse tendrement. Ses joues virent au cramoisi, son regard se fait de plus en plus désireux…
Remontant lentement le long de son torse et savourant chaque parcelle de sa peau lisse, ma main arrive sur sa joue, je prends plaisir à ne le toucher que du bout des doigts, maintenant que je suis arrivé à son visage. Ils errent sur la courbe de sa mâchoire, ses joues… Je me rapproche encore de lui, tandis que mes doigts cheminent encore plus doucement sur ses lèvres.
Cette fois, c'est lui qui fait un pas vers moi, si bien que nos corps se touchent. Il penche la tête en avant et je me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser passionnément. Toute cette attente accumulée depuis que nous sommes nus se déverse dans ce baiser sensuel et enchanteur.
Nous laissons tous deux libre-court à la passion qui nous dévore : nos mains explorent chacune le corps de l'autre, le visage, les cheveux, le torse, les épaules, le dos, les fesses, tandis que nos langues se marient sensuellement. Je m'écarte, reprends mon souffle et emmène Eren près du lit.
-Allonge-toi.
Il obtempère et je monte à mon tour sur le lit. Je me fais une place en lui écartant les jambes.
-T'as du lubrifiant ?
-Euh… n... non, il n'y en a pas.
-Bon, tant pis. Suce, j'ordonne en enfonçant deux doigts dans sa bouche.
Pendant qu'il mouille mes doigts, je m'occupe de ses tétons : ils sont déjà durs et dressés, dans l'attente.
Fin de la 3ème partie
-Ah, quelle joie, mes amis, d'être ici avec vous ! C'est vraiment une journée merveilleuse ! N'es-tu pas d'accord avec moi, Moblit ?
-Si, bien-sûr Capitaine…
-Il est temps de faire la fête ! Notre première victoire, ce n'est pas rien !
-Je crois que vous devriez arrêter la vodka, Capitaine. Nous avons une journée très chargée, demain.
-Qu'est-ce que tu me racontes là ? Je suis parfaitement sobre ! Viens plutôt fêter ça dignement avec moi !
Le capitaine Hanji me prend par le cou et m'oblige à boire, je me débats mais rien à faire, il est plus fort que moi.
-Tout ça, c'est grâce à notre cher Livai et son escouade ! Une holà pour Livai, allons messieurs !
Nous levons tous nos verres à la santé du capitaine Livai en criant son nom.
-Moblit, t'ai-je déjà raconté l'histoire de Bean et Sonny ?
-Capitaine…
-Non ? Très bien, je vais donc le faire tout de suite ! Il y a longtemps, un couple de tueurs en série sévissait dans les environs…
Et le voilà reparti avec cette histoire ! Ca fait au moins une centaine de fois qu'il me la raconte ! On en a au moins pour une demi-heure, espérons qu'il tombe ivre mort en cours de route !
-Dis-moi, Hanji, où en es-tu dans tes expériences sur les titans ?
-Ah, c'est une très bonne question ! Mais pour te répondre, je dois d'abord reprendre depuis le début. J'ai commencé par tester leur résistance à la douleur, puis j'ai tenté de les mettre dans le noir et de voir combien de temps ils pouvaient rester sans que la lumière du jour ne les atteigne…
Oh non, alors là on en a au minimum pour trois heures ! Il va tout lui raconter dans les moindres détails ! Il faut absolument l'arrêter ! La seule personne en mesure de le faire, c'est… Je me tourne vers la gauche, la chaise à côté du capitaine Hanji est vide. Où est-il passé ? Ah oui, la bière !
Je me lève et entre dans le bar. Aucune trace du capitaine Livai. Mais où est-il ? Il me semble pourtant qu'il était entré ici pour laver sa chemise.
-Excusez-moi, mademoiselle ?
-Oui, monsieur ? Que puis-je faire pour vous ? me répond gentiment une petite serveuse blonde.
-Mon supérieur est entré pour laver sa chemise tachée de bière. Savez-vous où il est ?
-Il me semble qu'il était là tout à l'heure… dit-elle en montrant le comptoir.
-Je ne l'ai pas vu ressortir…
-Je vais aller demander aux autres serveuses.
Il y a du monde, le bar est presque plein. Elle se dirige vers les cuisines et j'attends patiemment son retour. Quand elle revient, elle affiche un large sourire et a les bras chargés de plats qu'elle dépose devant les clients. Puis elle vient vers moi et m'emmène un peu à l'écart.
-Apparemment, une des serveuses l'a vu monter avec un employé.
-Monter ?
-Notre établissement possède plusieurs chambres, qui sont à la disposition des clients qui peuvent les utiliser en compagnie d'un employé s'ils le désirent.
-Très bien, merci mademoiselle.
Elle fait une légère révérence et repart travailler, le sourire aux lèvres. Je profite du fait que les serveurs soient très occupés pour monter. J'ouvre les chambres une à une : la première et la deuxième sont vides. Dans la troisième je tombe sur l'un de mes supérieurs en compagnie d'une jeune femme et je referme aussitôt la porte. Il n'a pas eu le temps de me voir, trop occupé avec la demoiselle, heureusement. J'ouvre la quatrième et dernière chambre. Le capitaine Livai est là, en compagnie d'un jeune homme, celui qui servait notre table au départ.
Fin de la 4ème partie
-Hum, Capitaine, excusez-moi de vous interrompre…
Hein ? Qui est-ce ? Il l'a appelé capitaine, ça doit être un soldat. Je ne peux pas m'en assurer car le Capitaine Livai continue à m'embrasser fougueusement, bien que je le repousse. Oh non, et si ce soldat allait rapporter ce qu'il se passe ici à ses supérieurs ? Le capitaine pourrait avoir des problèmes ! Je le repousse de toutes mes forces et il semble enfin comprendre.
-Tch ! Qu'y a-t-il, Moblit ?
-C'est le capitaine Hanji, il a beaucoup trop bu et je n'arrive pas à le maîtriser. Il m'a même forcé à boire aussi…
-Enfoiré de binoclard !
Le capitaine Livai semble très en colère, je n'aimerais pas être à la place de ce Hanji. Quant à moi, je suis absolument consterné : il ne s'est toujours pas retiré, je suis rouge betterave à l'idée d'avoir été surpris dans cette situation. Lui n'a pas le moins du monde l'air embarrassé, comme si tout cela était parfaitement normal… Au contraire, il paraît plutôt très contrarié.
-Attends-moi dehors, Moblit, dit-il en se retirant en douceur.
Je suis tellement gêné que je ne peux pas le regarder dans les yeux, je me cache sous l'oreiller pour éviter ses yeux bleus si perçants. Il descend du lit et se rhabille prestement. Je l'entends mettre ses bottes, sa veste… Tout à coup l'oreiller m'est retiré et le capitaine m'embrasse rapidement mais avec passion et je me laisse emporter dans ce baiser qui n'en finit pas. Je passe mes bras autour de son cou, le serre contre moi. J'aimerais tellement qu'il reste, que nous terminions ce que nous avons commencé...
-Je dois y aller, murmure-t-il contre mes lèvres.
La déception s'empare de moi. Mais que m'arrive-t-il ? C'est un homme et moi aussi ! Je me relève et remets mes vêtements aussi, puis il sort sans un mot, je le suis dans le couloir.
-Où est l'autre binoclard ?
-Euh, le capitaine Hanji est à notre table.
Il descend les escaliers en quatrième vitesse, suivi par son subalterne et moi. Il se dirige promptement vers la table, attrape l'homme aux lunettes par le col de sa chemise à l'arrière et le traîne dans son sillage, lui coupant le souffle au passage.
-Ah, Livai, qu'y a-t-il ?
Le capitaine s'arrête soudain, se retourne à moitié et le fusille du regard. L'autre homme est un peu surpris et ne dit rien pendant quelques secondes, tandis que le capitaine Livai le hisse sur son cheval.
-On repart déjà ? Je n'avais pas encore fini, tu sais ?
-Ferme-la et suis-moi, assène-t-il en montant sur son cheval. Messieurs, je le ramène au QG.
-Ca ira ? demande un autre soldat.
-Oui, Mike, ne t'inquiète pas.
Il me lance un regard furtif et repart comme il est venu, sans un mot.
-Revenez quand vous voulez, dis-je avec une révérence.
Fin de la 5ème partie
