« L'histoire de la nature commence donc par le Bien, car elle est l'œuvre de Dieu ; l'histoire de la liberté commence par le Mal, car elle est l'œuvre de l'homme. » Emmanuel KANT
Chapitre 1 : Le choix
ж
Eren jeta un coup d'œil mauvais à l'horloge, vénérable et fragile antiquité qui trônait dans le réfectoire et réglait avec une impassibilité toute mécanique la vie du séminaire.
Armin, qui savait que son ami détestait la théologie, le cours de cet après-midi, eut un petit rire en finissant son assiette de pois chiche.
« Tu auras beau la regarder comme ça, même si elle se casse, on aura quand même théologie.
- Je sais.
- Et puis c'est intéressant malgré tout.
- Question de point de vue. »
Eren n'était pas sûr de vouloir devenir prêtre. Il croyait en Dieu mais pourrait-il lui consacrer sa vie ? Il n'avait pas le goût d'Armin pour l'étude de la philosophie et l'histoire, ni son talent d'ailleurs et s'ils partageaient le même rêve de parcourir le monde, Eren savait qu'il n'était pas assez doué, éloquent ou même pieux pour devenir autre chose qu'un petit prêtre de village. La perspective ne lui souriait pas vraiment.
Finalement, le repas s'acheva et après la bénédiction, les élèves du séminaire de Lichtwald se dirigèrent vers leurs cours. La vie était monotone et douce ici, comme figée dans le temps. Seul le rythme des saisons altéraient le quotidien.
Eren était reconnaissant au Père Hannes, qui les avaient recueilli Armin et lui après l'attaque de leur village quand ils étaient encore enfants mais il avait parfois l'impression d'étouffer. Entre la chaleur inusitée de ce jour d'avril, la somnolence de la digestion et l'ennui du cours de philosophie, l'après-midi sembla s'étirer interminablement. Il était de corvée ensuite pour s'occuper des jardins, une tâche monotone mais qu'il trouva infiniment satisfaisante. Il avait l'impression que l'effort physique et le grand air lui éclaircissait l'esprit. La nuque brûlante à cause du soleil et le corps moulu de crampes, il ne s'arrêta que lorsque le soir tomba et qu'Armin vint le chercher, inquiet de ne l'avoir pas vu au dîner.
« Je n'avais pas faim, mentit Eren, qui ne voulait pas inquiéter son ami mais son ventre eut un grognement de protestation pour manifester son désaccord.
- Oh, alors je suppose que ça ne t'intéresse pas… » dit Armin avec un air innocent en sortant de sa large robe de novice un petit paquet soigneusement emballé dans un mouchoir propre qui contenait un morceau de pain, du fromage et une pomme.
Eren le remercia en souriant et ils s'assirent tous les deux sur le muret qui délimitait le verger du potager. Les étoiles apparaissaient dans le ciel, minuscules étincelles de glace qui souillaient de leur blancheur vacillante le bleu sombre de la voûte.
Il entendait la rumeur lointaine du réfectoire et le chant des oiseaux nocturnes qui s'éveillaient. Les arbres fruitiers en fleur répandaient un parfum discret mais entêtant qui se mêlait à l'odeur de l'herbe mouillée par la rosée du soir.
Il était heureux ici, songea-t-il. Et pourtant, dans son esprit, cette phrase ressemblait plus à une question qu'à une affirmation.
◊ж◊
Eren se réveille et il sait avec une certitude absolue que ça recommence.
Qu'en fait, il dort encore et que peu importe à quel point tout lui semble réel, le tissu rêche des draps, le froid de la nuit et bien sûr cet homme en face de lui, qui le regarde avec des yeux d'un éclat métallique.
Il le sait parce que ce n'est pas la première fois que l'autre lui rend visite dans ses rêves, ou plutôt, il essaye de s'en convaincre, ses cauchemars.
« Mais enfin qu'est-ce que vous voulez ? » demande-t-il d'un ton suppliant, en sachant que ça ne servira à rien. L'homme parle parfois mais n'a jamais répondu à une de ses questions. Eren ne connait même pas son nom.
Il est assis nonchalamment sur son lit et malgré les couvertures, Eren a l'impression de pouvoir sentir la chaleur de son corps.
« Je vous en prie, ne venez plus. Je ne sais pas pourquoi vous faites ça mais… » Il presse sa main contre sa poitrine et au travers du tissu de la chemise de nuit, il sent la forme familière de son pendentif. La croix.
La croix ne l'a jamais aidé jusqu'ici. Mais c'est parce qu'il est faible, parce qu'il a toujours cédé. Il ne le refera plus. Rapidement il tire la chaine hors de son col et montre à l'homme le petit crucifix d'or.
« Vous êtes un démon, n'est-ce pas ? Vous craignez la croix. Partez, et je ne vous ferai pas de mal ! »
L'homme sourit, un sourire parfaitement froid, et tend la main. Ses doigts blancs glissent sur les maillons qui luisent doucement dans la lumière blafarde de la lune, entrant à flot par la fenêtre dont les volets ne sont pas fermés. Puis d'un geste sec il tire, arrachant à Eren un petit cri de douleur quand la chaine mord sa chair même s'il la voit se rompre presqu'aussitôt avec une facilité surprenante. Pendant un instant, l'homme la tient en hauteur pour maintenir le pendentif au niveau de ses yeux, l'examinant avec soin.
« C'est une chose intéressante que tu as là, morveux. »
Et soudain, avec horreur, Eren se rend compte que l'homme ne tient pas la croix mais la clef. La clef que son père lui a donnée, la clef de la cave où il ne doit jamais descendre. La clef qui ouvre une porte qui n'existe plus, dans une maison brûlée, dans un village détruit.
La clef qu'il a enterrée dans les jardins du séminaire sans le dire à personne, même pas à Armin, pour qui il n'a jamais eu de secret.
« Rendez-la-moi ! Vous ne savez pas ce que c'est !
- Mais si. Toi par contre, tu n'en as pas la moindre idée.
- C'est le dernier souvenir que j'ai de mes parents ! »
Le sourire si froid de l'homme s'élargit, dévoilant une rangée de dents blanches, alors qu'il met la clef dans la poche intérieure de son costume. Eren a peur, il lui a fait peur dès la première fois, mais il se redresse pour récupérer son bien.
Cette clef est à lui.
Alors qu'il se penche et tend la main pour se saisir du tissu noir de l'habit, il se rend compte que c'est trop tard. Que c'est sûrement ce que l'homme attend depuis le début.
« Tu es bien hardi de vouloir me toucher comme ça. »
Sa voix est basse et menaçante, mais pas seulement. C'est une lame tranchante et mortelle glissant sur du velours et Eren sent son corps frémir malgré lui.
Ça recommence. C'est comme s'il était victime d'un sort.
Il pense à Dieu, il cherche de la force dans les prières qu'il connait par cœur et récite chaque jour sans vraiment y faire attention mais il ne trouve rien. Dieu n'est pas là, pas en lui. Ou alors il est occulté par ce désir qu'il sent monté en lui, dévorant.
Il veut crier, protester, refuser mais la bouche de l'homme est déjà sur la sienne et ses mains aussi froides et puissantes que de la pierre serrent ses poignets à les broyer. Eren n'avait jamais embrassé personne avant l'homme, les baisers qu'enfant il a partagé avec Armin et Mikasa n'étant que de chastes effleurements des lèvres dans des jeux somme toute très innocents.
Il n'y a rien d'innocent, d'enfantin ou de chaste dans ce baiser, et Eren a honte des gémissements qu'il ne peut retenir, de sa bouche qui s'ouvre avec docilité pour approfondir le baiser comme s'il en avait l'habitude, et c'est le cas. Combien de fois a-t-il fait ce rêve ?
L'autre a délaissé ses lèvres après les avoir mordues jusqu'au sang et un goût métallique et familier court sur sa langue tandis que l'homme s'attaque à son cou, avec des baisers aussi légers que des papillons, des papillons de feu qui brûlent la peau fine de sa mâchoire et de sa gorge. Les mains d'Eren restaient inertes, comme attachées par des poids et même s'il voulait les lever, il ne pourrait pas. D'ailleurs, il sait qu'il tenterait d'attirer encore plus l'homme à lui et non pas de le repousser. Déjà, il a basculé, déjà il a cédé. Le drap et les couvertures qui le couvrent tombent sur le sol avec un bruit mou et d'un geste négligent, l'homme déchire à main nue la chemise de nuit de toile épaisse, comme il l'a fait chaque fois. Ce ne sont même pas la honte ou le froid qui font frémir Eren. Il n'était ni tout à fait nu, ni tout à fait habillé et pourtant plus exhibé et indécent que ces images cochonnes que les étudiants se font passer sous le manteau. Et il ne comprend pas pourquoi mais il trouve ça bon.
L'homme parcourt son corps des mains et de la bouche et son visage sans âge, à la fois tellement jeune et si terriblement vieux, a repris son expression indifférente.
Il ressemble à une statue, et ce n'est pas la première fois qu'Eren se fait la réflexion. Dans la clarté grisâtre de l'astre nocturne, avec une minutie presque médicale, l'homme redécouvre son corps comme s'il ne le connaissait pas déjà, se servant du toucher plutôt que de la vue.
(Même si Eren le sait, il voit, il peut tout voir, et pas seulement son corps mais jusqu'au fond de son âme.)
Il joue à le mordre, et Eren gémit, mais pas seulement de douleur. Comme un contraste, cela rend le plaisir plus intense, surtout quand l'homme y revient pour couvrir la chair meurtrie de baisers et coups langues. Il a froid sous ces mains de pierres mais et le désir le brûle.
« Vraiment, murmure l'homme, et moi qui croyait que tu voulais te dévouer à Dieu. S'Il te regarde, ceci ne doit guère Le réjouir. »
Les mains glissent le long de son corps, en évitant avec soin son bas-ventre et son sexe douloureux et excité, pour pincer la chair tendre des cuisses. Ça l'amuse, ce plaisir qu'il procure à Eren d'un visage froid, sans jamais l'assouvir. Ses doigts de marbre courent sur la chair chaude pour l'embraser encore plus.
« Écarte les jambes, » dit-il, et Eren obéit. Il a toujours obéi depuis le début et il n'a même plus honte. C'est pire, car il aime ça.
Il sait ce qui va venir, et il le désire autant qu'il le craint. L'homme pose ses doigts froids sur ses lèvres et Eren n'a pas besoin qu'il lui dise quoi faire pour ouvrir la bouche et les sucer avec avidité. Oh qu'est-il devenu ? Il devrait mordre, il a toujours été féroce et mauvais (« Mauvaise tête mais bon cœur, » disait sa mère et il voudrait pouvoir pleurer) mais il y a quelque chose dans ce regard d'acier qui le paralyse et le soumet.
L'autre main continue à parcourir son torse, roulant entre ses doigts un téton et le tordant sans trop de douceur.
Son sexe bondit littéralement, malheureux dans sa solitude, douloureux mais il ne peut rien faire. Ses mains restent de plomb.
Les yeux gris sont plantés dans les siens.
Finalement, l'homme retire les doigts de sa bouche avec un bruit de succion qui devrait le répugner au lieu de l'exciter et alors qu'Eren lève le bassin comme s'il n'était qu'un animal en rut, il sent les doigts de glace passer sur le bas de son dos et glisser entre ses fesses avec une langueur. Tout à coup, ils sont en lui. Eren crie, car deux d'un coup, la douleur est insupportable. C'est la première fois qu'il le fait.
Mais alors l'autre main se pose sur son sexe gorgée de sang qui frémit, et c'est aussi la première fois. L'homme ne l'a jamais touché là auparavant, si ce n'est quelques effleurements presque de hasard, malgré toutes les suppliques d'Eren. Comment cette main de marbre, si dure, peut être si douce sur la peau fragile, donnant quelques mouvements languissants qui le font sangloter de plaisir ?
La brûlure dans ses reins est toujours là mais à nouveau ce mélange de peine et plaisir exacerbe son désir et puis les doigts bougent en lui et sur lui, et c'est tout simplement merveilleux. Eren n'est plus qu'une proie exposée, réduite à ces doigts qui s'enfoncent en lui et remuent doucement, à cette main posée sur son sexe, à ces yeux gris qui rivés dans les siens et qui le paralysent.
Rien d'autre n'existe que le plaisir. Puis les doigts en lui effleurent quelque chose, quelque chose qu'Eren ne connaissait pas lorsque ses rêves ont commencé, quelque chose qu'il connait maintenant, un point de foudre dans cette partie si intime de son être, et la jouissance monte si vite qu'il a du mal à respirer alors ses yeux se remplissent à nouveau de larmes. Il balbutie des prières, des malédictions, des pitié et des s'il vous plait.
Encore et encore, les doigts en lui, la main sur lui. Il atteint le somment, le non-retour, cet endroit où il sait qu'il va basculer et jouir et son corps se crispe, et soudain il n'y a plus rien.
L'homme a disparu, comme s'il n'avait jamais existé et Eren jouit en pleurant ouvertement, un orgasme raté qui le laisse insatisfait et tremblant.
◊ж◊
Lorsqu'Eren se réveilla, pour de vrai cette fois, le jour se levait, et il était seul et complétement habillé. D'avance, il savait que sa peau serait sans marque, tout comme la chaine d'or de son pendentif était autour de son cou.
Sa chemise et ses draps étaient souillés, mais au-delà de la saleté physique c'était la souillure morale qui le laissait anéanti.
La première fois, tremblant de honte, il avait voulu aller parler au Père Hannes, mais même s'il aimait beaucoup l'homme, il ne pouvait pas. Ce n'était pas tant le rêve, après tout même s'il ferait vœu de chasteté en entrant dans les ordres il restait un garçon. Ce n'était pas la première fois et pas la dernière.
Non, ce qui l'avait arrêté c'était la jouissance absolue qu'il avait ressenti à se sentir dominé, son abandon de Dieu puis la colère pour cet orgasme inachevé. L'homme s'évanouissait toujours dans le néant dont il n'aurait jamais dû sortir avant la fin.
Eren avait donc nettoyé ses draps comme il avait pu, avant de les étendre, en bénissant que les chambres individuelles, puis il avait eu une espèce de crise de ferveur, passant son temps libre en prières. Il n'était pas si pieux d'habitude, préférant les corvées du séminaire à l'adoration.
Mais cette fois-ci, c'était pire. Jamais il n'avait été si docile, si offert. Jamais il ne s'était abandonné à ce point.
Nettoyant les restes de ce cauchemar avec le peau d'eau qu'il avait dans son broc, il se demanda ce qu'il devait faire. Il ne savait pas avec qui il pouvait en parler. En se penchant sur sa literie, la croix d'or glissa de l'encolure de sa chemise. Bien sûr. Il y avait quelqu'un qui l'écouterait toujours.
Il finit rapidement sa tâche, presque soulagé puis après avoir enfilé sa robe de novice, il se glissa dans le couloir alors que les cloches sonnaient, annonçant la première prière. D'habitude, elle se faisait en privé dans les chambres (et plus d'une fois, Eren l'avait faite du fond de son lit), mais rien n'interdisait de se rendre à la chapelle.
L'aube avait des couleurs d'une douceur presque pastel et le monde semblait propre et neuf. Aujourd'hui encore il ferait beau.
Il retrouvait le séminaire, encore calme pour quelques instants, car dans dix minutes, ce serait la ruée vers les douches communes et le réfectoire, inchangé mais cette monotonie qui la veille encore le rendait fou lui semblait tout à coup une chose merveilleuse.
La porte de la chapelle était ouverte et il entra. On lui avait appris que Dieu avait quatre aspects, celui du Père, celui de la Mère, celui du Fils et celui de la Fille. Il y en avait un cinquième, au croisement de ces quatre-là mais il était caché. Eren n'avait jamais compris ce que cela voulait dire et de toutes manières, c'était le Fils qu'il avait toujours aimé.
Avec une population majoritairement jeune et masculine, le Fils était le plus révéré des quatre aspects dans le séminaire. Eren s'agenouilla sous son regard bienveillant mais il ne joignit pas les mains pour prier. Il se contenta simplement de penser, de demander tout bas pardon.
C'était une statue un peu supérieure à la taille réelle, en bois, d'un homme d'une vingtaine d'année, au sourire à la fois bon et complice. Un sourire qui pardonnait et absolvait parce qu'il comprenait.
Le sourire d'un frère et d'un ami. C'était facile de lui parler. Eren tendit la main. Sous ses doigts, le grain du bois était frais, mais pas froid. C'était un soulagement après les mains de l'homme.
C'était ça, sa réalité. Un quotidien parfois terne mais toujours doux. Qui ne brûlait ni ne glaçait, qui apaisait plutôt que de réveiller.
Il ferma les yeux, pour la première fois réellement déterminé à devenir prêtre.
C'est alors que les cloches se mirent à sonner à toutes volées, mais ce n'était pas un appel à la prière, d'ailleurs ce n'était pas l'heure, c'était le tocsin.
Eren se releva et se précipita dans la cour. De partout, dans des états plus ou moins habillés, des étudiants, et même des professeurs émergeaient avec inquiétude. Déjà, des cris et des plaintes retentissaient, couvrant presque le son étourdissant des cloches.
Le Père Hannes sortit de la tour du clocher, très pâle. Il tenait un télégramme dans sa main.
« Nous sommes en guerre. Trost a été attaquée et prise par l'armée d'Arcas.
- L'Armée Noire, gémit quelqu'un.
- Mais le Mur ! protesta un autre, le Mur protège le royaume depuis toujours ! »
Eren perdit vite le fil dans la clameur et la confusion qui s'éleva. Il se glissa vers Armin qui était un des rares habillés. Son ami dormait peu et se levait souvent avant l'aube.
« Armin, c'est la guerre.
- Je sais, j'ai entendu. Mais Trost est loin d'ici, presque deux cent kilomètres vers le sud. Et nous sommes trop jeunes pour être appelés. »
Eren baissa les yeux.
La douceur tiède de Lichtwald.
L'horreur brutale de la guerre.
Le séminaire et la prêtrise.
Le monde dans toute son étendue.
Le regard bon du Fils.
Les mains froides de l'homme.
Le présent évident.
Le futur incertain.
Il hésita un instant, puis :
« Je vais aller me battre. »
Eren avait choisi le futur.
ж
Prochain chapitre : Eren se retourna au son de cette voix bien trop familière. Il savait ce qu'il allait voir, il aurait parié sa tête dessus, et pourtant un vertige le saisit tout de même quand il le reconnut. L'homme de ses rêves, aux yeux d'acier et aux doigts de marbre, était devant lui.
Je tiens à préciser que la religion d'Eren n'existe pas. Même si je me suis inspirée de la religion chrétienne, et plus particulièrement catholique et protestante, je l'ai inventée pour les besoins de cette histoire, tout comme le monde où Eren et les autres évolueront, d'ailleurs !
Voilà, j'ai hâte d'avoir vos réactions, bonnes ou mauvaises. J'espère vous retrouver bientôt pour la suite.
