Warning : Cette fiction est un UA, c'est-à-dire que de nombreux détails ont été modifié pour correspondre à l'histoire. Toute les œuvres ou lieux cités existent.
Requiem
in d minor 3rd movement Lacrymosa
Wolfgang Amadeus Mozart
Le temps était vraiment mauvais même pour un mois de décembre à Saint-Pétersbourg. La nuit était tombé depuis longtemps sur l'ancienne capitale de l'empire Russe, et de gros flocons de neige s'entêtaient à descendre du ciel, rythmés par les brusques rafales de vent. Au volant de sa volkswagen arteon gris métallisé, Victor Nikiforov -pourtant un natif de la ville- jeta un regard irrité à son tableau de bord qui affichait une température avoisinant les moins sept virgule quarte et soupira. Il ne savait pas exactement ce qui lui avait pris lorsqu'il avait décidé que sortir pour boire un verre seul était une bonne idée. Déjà, il était d'une humeur maussade : il allait fêter prochainement son vingt-huitième anniversaire, gagné la veille une énième médaille d'or à la coupe de Russie, et les journalistes attendaient de lui qu'il dévoile si il comptait continuer sa carrière ou bien prendre sa retraite. Victor leur avait alors fournis une réponse évasive avant de détourner leur attention comme il savait si bien le faire. La vérité était qu'il ne savait absolument pas de quoi il avait envie, ni ce que son futur lui réservait. Il se sentait lasse, fatigué. L'inspiration qui l'avait toujours guidé à travers la création et la réalisation de ses programmes artistiques était progressivement entrain de le quitter, il le sentait. La frustration de ce constat l'avait empêché de rester tranquillement chez lui et l'avait donc poussé à braver le froid pour sortir dans un de ses bars habituels. Grossière erreur. Il aurait mieux fait de rester chez lui au chaud avec Makkachin – son chien -. Il aurait du se douter qu'il ne passerait pas inaperçu dans les lieux publiques de la ville encore remplie des nombreux fans de patinage artistique venu du monde entier assister à la finale de la coupe de Russie. A peine entré dans le bars, il avait été assaillie par ses fans. Victor avait prit sur lui pour les satisfaire avec la même courtoisie et générosité qui le caractérisait si bien, cependant certaines c'était montrés insistantes et aguicheuses. Victor détestait cela. Les journaux lui avait donné une image de playboy séducteur à cause de son jolie visage. Mais son image médiatique était à des années lumières de la vérité. Mais il détestait par dessus tout que des personnes essayent de l'entraîner pour un coup d'un soir comme si il n'était qu'une sorte de trophée. Un jolie nom en or sur une longue liste de personne éphémère. Avec toute la patience et la politesse qui lui était encore possible, Victor les avait repoussé avant de fuir comme une adolescente vers sa voiture. Si les médias savaient cela.
Le feu passa au vert et Victor reprit la route. Voila donc où il en était, à ruminer ses pensées en se retenant de rouler au dessus de la limite de vitesse autorisé pour retrouver le plus vite possible son grand lit et son chien. Le temps de quitter le centre ville de Saint-Pétersbourg, la météo s'était encore dégradé, obligeant le patineur russe à ralentir.
- дерьмо , marmonna-t-il en se penchant pour régler le chauffage de sa voiture tout en gardant les yeux sur la route. Mais même en prenant cette précaution, une partie de sa concentration était requise ailleurs, autre que sur la surveillance de la route. Par reflex il baissa les yeux un fraction de seconde pour vérifier si ses doigts tournaient les bons boutons. Une seconde d'inattention fut suffisante pour que Victor ne remarque que trop tard la silhouette emmitouflé dans un grand manteau blanc qui avait eu aussi l'inconscience de sortir. Le russe se redressa et freina brutalement tout en se déportant sur la gauche et le véhicule se stoppa quelques mètres plus loin. Le bruit de sa voiture percutant le corps raisonna terriblement en lui et coupa sa respiration. Sa vitesse était réduite, son action avait empêché sa voiture de percuter la personne de face. Ses doigts étaient crispés sur son volant, ses jointures étaient en train de blanchir sous la pression alors qu'il tentait de faire entrer de l'aire dans ses poumons. Il s'accorda le temps d'une respiration forcé supplémentaire avant de sortir précipitamment de sa voiture ne prenant même pas le temps de fermer la portière. La personne qu'il avait renversé était replié contre le sol et ne faisait aucun mouvement. Son cœur se figea. Пожалуйста, s'il te plaît, ne soit pas mort.
Il s'agenouilla devant la personne et découvrit que c'était un homme aux traits asiatiques, assurément plus jeune que lui. L'homme semblait inconscient et Victor se baissa pour vérifier sa respiration puis avec des gestes tremblant, son pouls. Le soulagement déferla sur son corps quand il se rendit compte qu'il était vivant et qu'il respirait. Il passa une main dans les cheveux de l'homme pour lui dégager le visage et ses doigts rencontrèrent un liquide chaud et son cœur se souleva une deuxième fois. Il fouilla rapidement dans les poches de son manteau puis dans celle de son jean, ne se souciant pas de si il se tachait avec du sang ou pas. Il trouva enfin son téléphone et faillit le faire tomber tellement ses mains tremblaient. Il composa le numéro des urgences et attendit immobile qu'on prenne son appel.
- Привет ? Je me trouve actuellement sur l'avenue Liteïny juste avant le pont et je viens de renverser quelqu'un... Il respire encore et son cœur à un rythme régulier mais il est blessé à la tête et il est inconscient, je crois... Je ne l'ai pas vu avec toute cette neige...
- Très bien monsieur, je vous envoie une ambulance immédiatement. Ne tentez pas de le déplacer ni de le toucher vous pourriez aggraver ses blessures. Mettez vous en sécurité et attendez les secours. Puis-je avoir votre nom ?
- Nikiforov. Victor Nikiforov.
Il y eu un silence à l'autre bout de la ligne et le patineur russe était certain que la personne qui avait prit son appel l'avait reconnu. L'espace d'un instant il avait oublié qu'il était une personne à l'image international et que cet accident pouvait avoir de grave conséquence sur sa carrière et sur son image. Au moins, il n'était pas saoul.
- Très bien Monsieur Nikiforov. Rappelez si son état s'aggrave où si il arrête de respirer. Ajouta la personne avant de raccrocher. Sans attendre Victor composa le numéro de son entraîneur, Yakov Feltsman.
- Болван Victor, si tu n'as pas une excellente raison de m'appeler à presque une heure du matin je te jure que-
- Yakov, j'ai renversé quelqu'un et l'ambulance est en route., Le coupa-t-il avant de raconter les faits depuis le moment où il avait quitté son appartement. Il était assit à même le sol et son corps commençait à s'engourdir mais il ne se sentait pas capable de quitter des yeux le jeune homme inconscient devant lui. Sa main gauche était posé sur son poignet, vérifiant les battements de son cœur continuellement. Quand il termina son récit, Yakov lui demanda de reconfirmer le fait qu'il n'avait bu aucun verre d'alcool et qu'il n'avait rien prit d'illégal. Victor lui confirma.
- J'arrive immédiatement. Dit son entraîneur avant de raccrocher. Le patineur baissa les yeux sur son téléphone à présent éteins et il attendit en silence l'arrivé des secours qui ne devraient plus trop tarder. Malgré qu'il soit sur une artère principal de la ville, aucun véhicule ne circulait. On était dimanche soir et en plein mois d'hiver seul les plus fous s'aventurerait dans la rue à cette heure avec le froid et la neige. Il secoua la tête pour faire tomber les flocons qui s'étaient déposé sur ses cheveux d'argents et il enleva son manteau pour le déposer sur le corps de la victime. Machinalement il lui retira les boules de glace qui recouvrait ces cheveux noirs.
- Pourquoi étais-tu dehors à cette heure-ci... Demanda-t-il à voix haute. Évidemment, il n'obtient aucune réponse.
Quand Yakov arriva, une ambulance avait déjà prit en charge la victime toujours inconsciente et Victor était en train de subir un teste d'alcoolémie par des policiers, une couverture de protection sur les épaules, assise le rebord de l'ambulance. L'entraîneur se présenta aux représentants de force de l'ordre et il se retient d'insulter son patineur de tout les noms d'oiseaux qu'il connaissait – et Dieu sait qu'il en connaissait beaucoup, et dans plusieurs langues-.
- Heureusement pour Monsieur Nikiforov, il s'est révélé négatif à tout les tests que nous lui avons fait passer. Il est clean à tout point de vu. Sa seule erreur est d'avoir manqué de vigilance avec une météo si mauvaise. Personnellement je ne pense pas que son image publique en souffre ni même sa carrière, étant donné qu'il n'a pas commit de délit de fuite et qu'il à prit soin de l'état de sa victime.
- Comment va la victime, à ce propos ? Vous avez prévenu ses proches ?
- Il n'a toujours pas reprit connaissance et les médecins disent qu'il souffre à première vue d'un traumatisme crânien. Ils attendent de pouvoir le transporter à l'hôpital pour lui faire passer d'autres examens et vérifier l'étendue des dégâts. Le problème c'est qu'il est probablement un étranger asiatique et nous n'avons rien trouvé dans ces affaires qui permettrait de l'identifié et de consulter sa famille ou son assurance pour la prise en charge de son hospitalisation.
- Je paierais., Intervint Victor qui avait entendu la fin de leur conversation. Je prendrai moi même en charge tout les frais hospitalisations et médicaux. Alors dites aux ambulanciers qu'ils peuvent l'emmener.
- Victor, tu es sûre que-
- J'en suis sûre. Soignez le je vous en prie. Je m'en voudrais toute ma vie si il lui arrivait quelque chose de plus grave., Sa voix était basse à cause de la fatigue et du froid, mais elle restait ferme. Le patineur ne reviendrait pas sur sa décision.
- Très bien, Monsieur Nikiforov. Dit l'un des policiers avant de faire son rapport aux ambulancier.
- Quand à vous., Reprit le second policier. Vous souffrez d'une légère hypothermie, et les médecins pensent qu'il est préférable de vous transporter également à l'hôpital afin de s'assurer que votre métabolisme se réchauffe sans courir de risque. C'est plus prudent à votre niveau. Vous risquez aussi de subir les premières symptômes d'un état de choc.
- Plus prudent en effet. Dit Yakov en coupant la parole a Victor qui voulait protester en disant qu'il se sentait parfaitement bien et qu'il n'avait qu'une hâte, retrouver son lit et son chien. Merci pour votre travail.
Le patineur reteint un soupire de frustration. Il n'avait pas prévu en sortant de chez lui de se retrouver dans une ambulance. Encore une fois, quitter la chaleur de son appartement avait été une grossière erreur.
- Il faudra que quelqu'un s'occupe de ma voiture, les clés sont toujours sur le contact. Dit-il a Yakov avant de se faire conduire à l'intérieur de l'ambulance, assit sur une banquette à côté de la civière dans lequel on avait placé le jeune homme. Un pansement sommaire avait été placé sur sa tête et ses lunettes retirés. Maintenant que son visage était pleinement visible, Victor se rendit compte que sa peau était anormalement pâle et l'éclairage blanc du véhicule n'arrangeait pas les choses. Dans toute cette blancheur, le sang qui maculait son cou était horrible. Il lui semblait plus rouge et plus vif que tout ce qu'il avait vu avant. Il baissa les yeux sur sa main et il eu furieusement envie de se gratter la peau. Il commença à frotter sa main à l'aide de l'autre, de plus en plus en vite, à mesure que sa respiration s'accélérait. Il prit soudain conscience qu'il aurait pu tuer quelqu'un. Lui, prendre une vie humaine. Il eu l'impression que la température venait brutalement de chuter autour de lui et l'aire commença à lui manquer.
- Cпокойный ! Du calme Monsieur ! Dit l'ambulancière qui était dans l'ambulance à l'arrière avec lui et qui surveillait l'état de l'asiatique. Vous venez de vous rendre compte de la situation dans laquelle vous vous trouvez, et c'est normal de ressentir de la panique, mais vous n'avez pas tué cet homme. Il est vivant,et il va être soigné. C'était un accident, cela aurait pu arriver à tout le monde. Attendez, nous allons vous nettoyer les mains.
Victor la regarda chercher dans sa trousse de secours, se focalisant sur ses gestes qui étaient d'un calme et sûre. Si elle était inquiète de l'état de santé de l'étranger, aucun geste de son corps ne pouvait la trahir. Si Victor avait réussi à développer sa grâce et son expression corporelle, la russe devant lui avait discipliné le sien pour qu'il ne trahisse pas ses pensées intérieur. Victor ne pouvait que ce montrer admiratif. Quand elle revient s'asseoir avec lui, elle tenait une boite de lingette désinfectante et elle l'aida à enlever le sang sur sa peau. Cette activité lui permis d'occuper son esprit à autre chose et sa respiration se calma progressivement.
- Je suis désolée mais je crains ne pouvoir rien faire pour vos vêtements.
Victor se souvient alors qu'il s'était taché de sang en cherchant son téléphone portable. Dans le noir, les dégâts ne lui avait pas semblé si dramatique que cela, mais à la lumière blanche de la lampe il se rendit compte a quel point le jeune homme avait perdu beaucoup de sang. Les habits qu'il portait coûtaient outrageusement cher pour une tenue de tout les jours, mais ce n'était pas lui qui les avaient achetés, mais les sponsors d'une marque de vêtement de luxe française. Et même si il les avaient acheté, cela n'aurait pas eu d'importance. Il était prêt à sacrifier l'intégralité de son dressing si cela avait pu éviter ce stupide accident.
- Vous pensez qu'il va se réveiller ?, Demanda-t-il d'une voix incertaine en posant de nouveau son regard sur le corps inconscient.
- Je ne voudrai pas m'avancer sur son état à la place d'un médecin, mais il y a des chances. J'ai vu des personnes beaucoup plus amoché s'en sortir et reprendre une vie normal sans presque aucune séquelle.
- Mais il a perdu tant de sang...
- Cela ne veux rien dire, une blessure à la tête saigne beaucoup plus qu'une blessure à la main par exemple, mais cela ne veux pas dire qu'elle est plus grave. Beaucoup de parents viennent à l'hôpital affolé car leur enfant s'est blessé à la tête et qu'il saigne beaucoup, et au final ce n'est rien de plus que quelques points de suture ne peuvent régler.
- J'aimerai qu'il n'ait besoin que de quelques points de suture.
Ce fut les derniers mots qu'ils échangèrent pendant le trajet jusqu'à l'hôpital. Cela prit moins de dix minutes pour s'y rendre et malgré ses protestations Victor fut contraint de s'asseoir sur un fauteuil roulant afin d'être déplacé dans les couloirs des urgences. On le plaça dans une chambre individuel où il n'attendit même pas une dizaine de minutes supplémentaires avant de se faire examiner de nouveau par un médecin. Il soupçonnait que sa célébrité ait raccourcit le fameux temps d'attentes, car il était tout bonnement impossible de patienter moins d'une heure avant d'être prit en charge. Il aurait bien dit au médecin d'aller s'occuper des cas plus urgent que le sien si Yakov n'était pas entré à ce moment là dans la chambre. Le médecin, un homme d'environ quarante ans qui avec la fatigue en paraissait cinquante, leur expliqua que le corps du sportif s'était considérablement refroidit d'être resté à attendre statique sous la neige et sans aucun manteau, et qu'il allait le placer sous inhalation d'oxygène réchauffé pour les prochaines heures.
- Il est nécessaire de faire remonter votre température corporelle avant de vous autoriser à marcher ou encore à rentrer chez vous. Quand votre corps aura atteint une température normal vous pourrez y aller, en attendant, restez tranquille. Dit le médecin une fois qu'il eu installer le masque sur le visage de Victor, de donner encore quelques recommandation à son entraîneur, puis de partir.
- Tu n'es pas obligé de rester, Yakov., Dit Victor en l'entendant s'asseoir sur une chaise alors qu'il avait fermé les yeux afin de mieux se concentrer sur sa respiration.
- Ta voiture est chez toi et à moins que tu ne veuilles payer un taxi et prendre le risque qu'on te reconnaisse, c'est comme tu veux.
- .. Désolé, c'est juste que je ne voulais pas gâcher ta nuit de sommeil.
- C'est aussi à ça que sert un coach Victor. Si Yuri m'avait appelé pour les mêmes raisons, j'aurai également fait le déplacement. Puis, ce n'est pas comme si quelqu'un m'attendait à la maison.
Le patineur pinça les lèvres et se retint de faire un commentaire réconfortant, il savait que son entraîneur n'aurait pas beaucoup apprécié qu'il ait pitié de lui ou qu'il exprime sa sympathie.
- J'ai hâte de voir la réaction de Yuri quand il saura ce qui m'est arrivé., Choisit-il de déclarer à la place.
- A coup sure qu'il dira que c'est une preuve que tu es trop vieux et que tu dois partir en maison de retraite pour lui laisser la place. Répondit Yakov en laissant échapper un rire brute.
- Ce gamin arrogant., Marmonna Victor, mais son sourire ce devinait dans sa voix. Il appréciait énormément Yuri Plisetsky, cet adolescent d'une quinzaine d'années bourré de talent et d'un égo surdimensionné qui avait juré de le surpasser un jour. Oui, il l'appréciait beaucoup.
- Je vais préparer un communiqué de presse pour ton accident en accord avec le rapport de police pour éviter que des rumeurs ternissent ton image.
- Tu ne pourra pas empêcher les mauvaises langues de parler, Yakov. Si les gens ont envies de dire que j'étais saoul ou drogué, ils le diront. J'ai déjà une réputation de coureur de jupon. Pas uniquement pour les femmes, en plus.
- Certes., Admis Yakov en passant une main dans ses cheveux d'un geste impatient. Mais tes fans les plus fidèles seront rassuré que leur champion n'est pas assez stupide pour prendre la route par temps de neige et sans avoir la pleine possession de ses moyens.
- Mais assez stupide pour prendre la route quand même.
- On à jamais prétendu que tu étais intelligent., Répliqua Yakov un sourire dans la voix.
Victor rit faiblement avant de prendre une longue inspiration d'oxygène réchauffé. C'était bizarre comme sensation. Comme si il était dans un désert mais à l'abri du sable dans sa chambre d'hôpital. Soudain il se sentit vraiment fatigué, comme si il subissait à peine le contre coup de sa compétition, et de son manque de sommeil, et de son accident.
- Dors Victor, je te réveillerai quand tu auras l'autorisation de sortir.
Et c'est ce que le russe fit. Quand il se réveilla quelques heures plus tard, le masque lui avait été enlevé et un médecin parlait à voix basse avec son entraîneur dans le couloir. Victor se redressa et passa une main sur son visage et se frotta les yeux puis il entreprit de se coiffer sobrement à l'aide de ses doigts.
- Victor, tes fans ont été prévenu que tu étais à l'hôpital à cause des médias, est-ce que tu veux sortir par la porte publique ou pas celle des urgences qui est interdit aux personnes ?
- Publique. Mais avant de partir j'aimerai voir la personne que j'ai renversé, si c'est possible...
- Elle n'a toujours pas repris conscience., Informa le médecin. Et les policiers ignorent encore tout de son identité. Mais vous pouvez lui rendre visite.
La chambre de l'inconnu était situé au cinquième étage, service traumatologie. La cinq-cent vingt-deux. La main sur la poignet, Victor hésita et d'un signe de la tête le médecin en blouse blanche l'encouragea à ouvrir la porte. Le silence de la pièce était seulement troublé par le bip régulier de l'électrocardiogramme. La patineur russe s'approcha silencieusement du lit où était allongé le jeune asiatique. Ses lunettes avaient été déposé sur la table de nuit et un panneau face à son lit indiqué en anglais qu'il était à l'hôpital suite à un accident et qu'il n'avait qu'à appuyer sur le bouton à coté de son lit pour qu'une infirmière ou un médecin arrive. Son regard se reposa sur le visage de cet inconnu sans nom et la culpabilité l'envahit. Il avait l'aire si jeune ainsi endormie. Son expression était sereine, comme celle d'un enfant.
- Il souffre d'un traumatisme crânien. Fort heureusement l'IRM que nous lui avons fait passer n'a pas révélé la présence d'une hémorragie intracérébrale et le scanner est négatif lui aussi, cependant nous devrons lui en refaire passer régulièrement pour prévenir l'apparition d'hématomes cérébraux. La zone du choc est localisé au niveau des tempes, c'est à dire qu'il y a un risque d' endommagement des lobes temporaux, plus précisément de l'hippocampe, de l'amygdale et du noyau basal de Meynert... En d'autre terme, nous pensons qu'il risque de souffrir d'une amnésie rétrograde à son réveil.
- D'une.. amnésie ?
- Oui. Il se peux que cela concerne juste les heures autour de l'accident. Mais il se peux aussi que cela touche plusieurs semaines de souvenir.. Ou alors à en effacer certain beaucoup plus ancien..., Expliqua-t-il en laissant la fin de sa phrase en suspend.
Victor sentit sa gorge se serrer alors qu'il observait toujours le visage de l'inconnu inconscient.
Faites qu'il se souvienne de tout, s'il vous plaît.
Le patineur russe ne pourrait plus jamais se regarder en face dans une glace si par sa faute cette personne perdait tout souvenir de sa vie de façon définitive. Il se maudirait chaque seconde, chaque minute, chaque heure de sa pitoyable vie. Il se promit aussi que si le pire scénario devait s'avérer être réel, il s'assurerait que la personne endormi ne manque de rien. Même si elle devait le détester pour ce qu'il lui avait fait, il ne l'abandonnerait pas.
- Je veux être le premier informé si il se réveil., Exigea Victor. Ce n'était pas une requête ou une demande de sa part.
- Très bien., Céda le médecin, ne se sentant pas de taille à discuter avec une idole sportive qui devait très certainement avoir l'habitude que l'on accède à toute ces demandes.
- Merci.
Puis le médecin partit s'occuper de ses nombreux autres patients. Il était bientôt près de six heures du matin et le soleil était encore loin de se lever. Victor reteint un soupire en se demandant pourquoi les médias et ses fans n'étaient pas resté dans leur lit pour profiter de la chaleur de leur couette. N'avait-il pas autre chose à faire que d'assister à sa sortie d'hôpital ? Apparemment pas.
Sans se soucier du regard de Yakov sur lui, le russe s'approcha du lit et dégagea machinalement les mèches de cheveux sombres qui tombaient sur son visage. Un élan d'affection inconnu le traversait à chaque fois qu'il posait les yeux sur lui et il ne savait pas si c'était à cause du remord et de la culpabilité ou la volonté de protéger cet être qui lui semblait si jeune et si fragile. Un peu de tout ça à la fois finit-il par conclure.
- Quand je reviendrai te voir, j'espère que tu sera enfin réveillé.
Puis il laissa Yakov le conduire hors de l'hôpital, parmi la foule de personne et les flash des appareils photos, et jusqu'à chez lui où il eu enfin le bonheur de retrouver Makkachin et le confort de son grand lit.
Et voilà donc pour ce premier chapitre, j'espère qu'il vous aura plus et que vous ne vous êtes pas laissé découragé par cette atmosphère un peu dramatique, je vous promet, plus on avancera dans cette fiction, plus elle s'égayera.
Les chapitres seront également de plus en plus long, au début j'ai essayé de m'en tenir à six pages par chapitre et je me suis rendu compte que c'était impossible de caser tout ce que je voulais mettre en si peu de page, alors je suis progressivement passé à neuf, onze, ect, ect.
Je pense que c'est inutile de rappeler qu'une review fait toujours énormément plaisir, que cela soit un commentaire court ou pas, positif ou pas, du moment qu'il y a une critique réfléchi derrière.
Je vous souhaite un joyeux Halloween et on se retrouve le mois prochain pour un nouveau chapitre, portez vous bien.
sunflowill
