Miles to go
Note : Cette fanfiction n'est pas de moi, elle appartient à A.Boleyn et je vous invite fortement à aller lire ses fanfictions, que j'admire beaucoup ! Si quelque chose vous dérange dans l'histoire, n'hésitez pas à vous adresser à moi, mais l'histoire ne m'appartient ni ne me concerne en rien .
Chapitre 1 : Le temps du départ :
Tick, tick, tick.
L'horloge n'aurait pas pu bouger plus lentement, du moins pour Lindsay Monroe. Cela avait probablement été le plus long Lundi qui ait jamais existé, et elle avait finalement clos une affaire des plus contrariantes. Elle avait hâte de rentrer chez elle où un repas chaud et Danny l'attendaient. Ils étaient ensemble depuis presque un mois, maintenant et elle se sentait pousser des ailes.
En dépit du fait que tout semblait aller pour le mieux – assurance dans son travail, une relation grandissante avec Danny, son adaptation à la vie citadine – il lui était venu un mauvais préssentiment. Un nuage noir de peur la submergeait régulièrement. Elle essayait toujours de l'ignorer, se disant que ce n'était rien d'autre que de vieux fantômes venus du passé qui essayaient de l'anéantir.
L'aiguille de l'horloge atteignit finalement cinq heure et c'est avec un grand sourire de satisfaction que Lindsay posa son rapport final sur le bureau de Mac et salua Stella. Dans la pénombre tranquille des vestiaires, Lindsay enfila joyeusement sa veste et attrapa son sac à main. Malgré le fait qu'elle s'y attendait, elle sursautait à chaque fois que les deux bras puissants l'enlaçaient de par derrière.
Murmurant dans son oreille, Danny dit « Je n'en peux plus. »
Lindsay pouffa de rire. « Tu n'avais sûrement pas ce problème la nuit dernière. »
Danny rit – son son préféré. « De garder ces secrets, je veux dire. Garder notre secret. Je peux à peine travailler. Je voudrais le dire à tout le monde. »
Elle se tourna et se serra contre lui, plaçant son doigt contre ses lèvres. « Ne dis rien tant que nous n'aurons pas trouvé un moyen de gérer tout ça. Je ne veux pas risquer de perdre mon job, ou plus important – toi. » Elle lui lança son plus grand sourire, celui qui le faisait fondre à tous les coups. « Je rentre à la maison. Je te retrouve là-bas vers six heure ? »
Le grincement de la porte des vestiaires les fit se séparer instantanément, faisant l'air de rien tandis que deux techniciens de laboratoire entraient. Incapable de résister, Lindsay pinça les fesses de Danny avant de se diriger vers la sortie, le laissant souriant comme un idiot.
Vingt minutes plus tard, Lindsay passait la porte de son appartement, fredonnant doucement pour elle même tandis qu'elle jetait les clés de son appartement sur une table basse. Danny serait là d'ici une demi-heure. C'était amusant de voir comment, même après c'est quatre semaines passées ensemble, elle avait toujours des papillons dans l'estomac. Elle parcourut son courrier et s'arrêta pour jeter un coup d'œil au nouveau numéro de « Glamour » magazine. « Votre mec est-il accro ? » clamait la couverture. Lindsay sourit. Je connais déjà la réponse à cette question, pensa-t-elle.
Alors qu'elle continuait de parcourir sa pile de courrier, une enveloppe couleur crème glissa sur le sol. Lindsay s'accroupit sur la moquette pour la ramasser, et quand elle vit l'adresse de l'envoyeur, son estomac se serra.
Gates & Dean
Avocats
Bozeman, MontanaLes mains tremblantes, elle ouvrit l'enveloppe et en lu le contenu. Assise sur le sol, elle plongea son visage dans ses mains. C'était donc cela que mon subconscient essayait de me dire, pensa-t-elle. Ce n'est pas terminé.
Vingt minutes plus tard, Danny la trouva ainsi. Il sut aussitôt qu'il la vit que quelque chose allait terriblement mal. « Lindsay ? » appela-t-il doucement, toujours debout dans l'entrée.
Combattant les larmes pour ne pas perdre le contrôle devant lui, elle dit d'une voix rauque, « Je dois y retourner. »
« Retourner ? » demanda-t-il. « Où ? »
« Dans le Montana » gémit-elle. « J'y suis obligée. »
Un mélange de colère et de peur s'inscrivit sur le pâle visage de Danny.
« Alors, c'est tout ? Tu t'en vas, juste comme ça ? » lança-t-il, la voix torturée. « Tout ce qu'il y a entre nous, c'est terminé ? »
Lindsay sauta sur ses pieds et courut vers lui, lançant ses bras autour de son cou. « Non, non, non ! Je ne pars pas pour toujours, Danny, juste pour quelques jours. » Quelques larmes coulèrent, incontrôlées, sur le visage de Lindsay.
Toujours dans son étreinte, Danny tituba jusqu'au canapé et s'y affala. Il s'installa parmi les coussins et se massa les tempes. Elle se sentit étrangement touchée par sa réaction. Même si leur relation était géniale, elle avait toujours cru, dans le fond de sa pensée, qu'elle l'aimait plus que ça. Qu'elle avait besoin de lui. Et de le voir ainsi montrer sa vulnérabilité la toucha énormément. Peut-être n'était elle pas la seule à penser cela. Elle lui caressa le dos de haut en bas. « Je suis désolée de t'avoir effrayé », s'excusa-t-elle.
« Que ce passe-t-il ? Pourquoi dois-tu retourner là-bas ? » marmonna-t-il, les yeux clos.
« C'est à propos de ma famille. » Lindsay secoua la tête. « C'est une histoire… longue et très compliquée. »
Danny pris le visage de la jeune femme dans ses mains. « Raconte moi. Tu n'as pas à supporter ça toute seule. » Il embrassa délicatement ses larmes.
Lindsay soupira et s'allongea tout contre lui. Il n'y avait pas d'endroit sur terre où elle puisse se sentir plus en sécurité que dans ses bras. « Mon père est mort quand j'avais onze ans. A cette époque, je suis devenue l'héritière de sa part de la fortune de mes grands-parents. J'en ai eu la moitié et leur autre fils, mon oncle Dale, a eu l'autre. Mon grand-père est mort il y a deux ans et ma grand-mère est décédée en Septembre, juste avant que je ne vienne vivre ici. » Lindsay se leva et marcha jusqu'à la fenêtre. La nuit s'était installée, et les spots éclairaient la rue en contrebas. Ils lui rappelaient les libellules, de retour chez elle.
D'une voix douce, elle poursuivit. « Mais mon oncle et sa fille – ma cousine – pensent qu'il devait avoir cent pour cent de leur héritage. Ma cousine est avocate, et ils ont donc décidé de contester le testament. »
« Ils ne peuvent pas faire ça, n'est-ce pas ? » demanda Danny, se massant la nuque. « Si tu as déjà été nommée dans le testament ? »
« Tu ne comprends pas. C'est une petite ville. Ma cousine, Rachel, est l'assistante du procureur, et a donc tous les juges dans sa poche. Elle était impliquée dans l'écriture du testament de mes grands-parents. Elle s'est mariée au maire. Elle s'est arrangée pour me faire passer pour la méchante de l'histoire, et tout le monde la croit. J'ai été mise à l'écart dans mon boulot. C'est pourquoi j'ai été transférée à New York. Je voulais partir loin, très loin de tout ça. Je pensais que j'avais réussi, mais maintenant ils essayent de me reprendre ce que je mérite. »
Danny se racla la gorge. « De combien est l'enjeu ? » C'était une question personnelle, mais il cherchait simplement à l'aider.
« Un quart de million de dollars. »
Danny tressaillit. « Whoaw ».
"C'est quoi je dois partir et me battre contre ça. Même si je préfèrerais l'oublier. Ma grand-mère voudrait que je me batte. » Lindsay inspira profondément. « Ca devrait prendre à peu près trois jours pour y aller en voiture. »
« Pourquoi ne pas prendre l'avion ? Ca serait plus rapide. » L'idée de Lindsay conduisant à travers le pays, seule, rendait Danny nerveux. De plus, elle allait lui manquer comme un fou. L'idée de ne pas s'endormir et se réveiller près d'elle le rendait malade.
« Je dois ramener la voiture, ça fait partie de l'arrangement. » répondit-elle. Danny s'était toujours demandé d'où venait le véhicule coûteux de Lindsay et surtout comment une CSI du Montana pouvait s'offrir ce genre de bijou.
Quelque chose fit tilt dans la tête de Danny ; il savait ce qu'il avait à faire. Il se leva et traversa la pièce pour se poster à ses côtés.
« Dans ce cas, je viens avec toi. » déclara-t-il en pressant doucement son épaule.
Lindsay le dévisagea. « Tu veux rire, Danny. Je ne veux pas t'entraîner dans toute cette histoire. Ca pourrait devenir vraiment tordu. En plus, Mac ne va pas nous laisser partir tous les deux. »
« J'ai plein de congés en retard. Ce n'est pas comme si j'allais dans les Hamptons tous les étés. » répliqua Danny. « Je veux être là pour toi. Si quelqu'un veut essayer de te faire du mal, ils devront passer par moi d'abord. »
Un sourire triste traversa le visage de Lindsay. « Je sais, et c'est pourquoi je t'aime. »
Elle se glaça et plaqua une main sur sa bouche. LE mot. Elle l'aimait, mais n'avait jamais osé le lui dire de peur de l'effrayer et de le perdre. Mais elle n'avait pas fait attention, c'était sorti tout seul. « Je suis désolée, je ne voulais pas… »
Il attrapa ses poignets et l'attira plus près, regardant profondément dans ses yeux. « Quoi ? Tu penses que je ne ressens pas la même chose ? » Il suivit les courbes de sa lèvre supérieure avec son doigt. « Ne pense pas que tu n'es pas tout pour moi, Lindsay. »
Durant quelques instants, aucun d'entre eux ne prononça un mot. Et puis, fermement, Danny déclara : « Je viens avec toi. L'affaire est close. »
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