Disclamer : Les personnages d'Harry Potter ne m'appartiennent pas sinon, Draco et Harry seraient ensemble, Sirius ne serait pas mort et surtout il y aurait beaucoup de couples yaoi (soupir). Enfin, madame Rowling a accepté de me les prêter pour que je puisse jouer un peu avec.

Pairing : drarry principalement (çà vous étonne ?) et d'autres mais je vous laisse avoir la surprise.

Note 1 : Alors, ceci est une fic YAOI donc, PRESENCE DE COUPLES HOMOSEXUELS et comme je n'apprécie particulièrement PAS les remarques du style : "Aaaaaaaaaaaaaaaaah, des gays, berk, berk, berk !!", je crois que toutes personnes susceptibles d'avoir ce genre de pensées peuvent cliquer directement sur précédent.

Note 2 : Je fais de gros poutoux à ma beta lectrice octo qui est aussi à l'origine de cette fic puisque je répond ici à son défi.

Note 3 : Je poste cette fic maintenant et j'essaierai de la publier régulièrement c'est-à-dire tous les dimanches. Pour ceux qui suivent aussi ma fic Le château de Draco et qui sont décus de ne pas avoir la suite dans les temps, je poste ce défi pour vous faire patienter jusqu'à mardi. J'ai quelques problèmes avec le chapitre 20 mais je planche dessus.

Et maintenant la fic, ENJOY !!

La nuit était claire et pleine d'étoiles. Tout semblait paisible et seuls les cris de quelques hiboux venaient déchirer le silence fragile qui régnait en cette soirée tranquille d'automne.

Harry Potter regardait le ciel du haut de la tour d'astronomie et ne pouvait retenir quelques soupirs. Sa vie semblait s'être compliquée davantage depuis la mort de Voldemort, quelques semaines plus tôt lors de l'ultime bataille entre les mangemorts et l'Ordre. Il s'en était sorti, encore une fois, et le monde était hors de danger... pour l'instant du moins. Le survivant avait cruellement conscience que les seules personnes à avoir réellement vu la fin de la guerre étaient les morts engendrés par celle-ci. Il savait que c'était pessimiste de penser ainsi mais qui l'en empêcherait ? Ron était plongé dans le coma et Hermione avait tendance à avoir la même opinion que lui.

La guerre avait fait de nombreuses victimes dans le camp du bien comme dans celui des mangemorts mais elle avait eu aussi des conséquences bénéfiques. Fudge avait été remplacé par Arthur Weasley qui s'efforçait tant bien que mal de réparer les dégâts causés par la guerre et par son prédécesseur. Les lycanthropes, les vampires et autres hybrides n'étaient plus des parias et pouvaient vivre comme bon leur semblait sous la vigilance bienveillante du service de régulation des créatures magiques régi par Remus Lupin. Certains mangemorts avaient rejoint les forces du bien ainsi que la plupart des serpentards qui voyaient là une occasion de se démarquer de leurs parents. Draco Malfoy avait même fait l'effort surhumain de se lier d'amitié avec Hermione et de cesser ses disputes avec Harry.

Une amitié se formait lentement entre le serpentard et le gryffondor mais Harry savait déjà que leur haine n'avait plus lieu d'être. Ce semblant d'entente avait commencé à apparaître à la suite d'une soirée particulièrement traumatisante pour les deux adolescents. La guerre venait juste de se terminer. Harry et Draco discutaient tranquillement dans la bibliothèque en essayant de se consoler l'un l'autre des pertes qu'ils avaient essuyé lorsqu'un gémissement venant de la pièce d'à côté les avait fait sursauter. Ils étaient allés voir ce qu'il se passait et avait assisté au spectacle d'un Sirius complètement nu embrassant un Lucius Malfoy pas plus vêtu. Les deux garçons avaient eu le choc de leur vie. La vision d'un Remus Lupin se faisant papouiller par Severus Rogue dans le couloir n'avait pas vraiment arrangé les choses.

Harry eut un léger sourire en pensant à cela. La guerre avait permis à de nombreux couples de se former. La peur de la mort, l'angoisse de perdre l'être cher sans avoir pu lui avouer quoi que ce soit avaient hâté ce genre de liaison. Quand on ne sait pas de quoi peut être fait demain, quand la mort vous semble si proche que vous croyez entendre le grincement sinistre des roues du chariot de son messager l'Ankou qui vient prendre les âmes, votre timidité et les œillères que vous pouvez avoir s'effacent en vous laissant presque sans défense. Aimer devient alors le seul moyen de se sentir vivant, de se prouver que son cœur n'est pas encore gelé et que cet impression d'étouffer sans cesse sous le coup de l'angoisse n'est qu'un effet pervers de votre imagination.

Le gryffondor eut tout de même une grimace en songeant que ces événements avaient aussi eu leur contrepartie légèrement ennuyeuse. Ginny n'arrêtait pas de lui faire des avances depuis la fin de la guerre, elle avait commencé bien avant, bien sûr, et Harry pensait qu'elle se calmerait une fois la bataille contre le seigneur des ténèbres terminée mais elle avait persisté, poussant parfois le pauvre garçon dans ses derniers retranchements. Le survivant appréciait Ginny mais la considérait plutôt comme sa sœur et n'envisageait pas de pouvoir un jour répondre à ses attentes.

En effet, le survivant était gay même s'il ne le criait pas sur tous les toits. Le monde des sorciers avait beau être plus tolérants que celui des moldus, il craignait encore de faire son coming-out, il avait peur de décevoir ceux qui l'aimaient. Il se souvenait avec clarté du jeune homme blond qui lui faisait la classe quand il était petit, de cet instituteur gentil et doux qui guérissait les bleus à l'âme à grand renfort de sourires. Il se rappelait de ce même homme, quelques jours seulement après la découverte de son homosexualité par les parents d'élèves. Il n'avait jamais cessé de sourire, même quand on l'accusait de pédophilie, même quand on lui crachait dessus au détour d'une rue. Non, monsieur Taylor n'avait jamais perdu son sourire, il souriait encore dans cette chambre d'hôpital blanche et aseptisé alors que le petit Harry, qui s'était enfui de chez lui pour venir le voir, pleurait toutes les larmes de son corps tandis que le compagnon de son maître lui frottait le dos. Son sourire était demeuré le même lorsqu'on le mit en terre quelques jours plus tard. Harry avait compris depuis ce qu'était l'homophobie et pourquoi son instituteur était mort.

Un bruit de pas le sortit de sa torpeur et il sursauta en sentant deux bras fins l'enlacer. Il étouffa un soupir et se retourna en souriant vers la personne.

"Alors, c'est ici que tu te cachais ?

-Ginny, fit le survivant avec un petit sourire forcé. Que fais-tu ici ?

-Je voulais savoir si tu as réfléchi à ma proposition... Tu sais... Mes parents seraient vraiment heureux que tu fasses vraiment partie de la famille... Et puis je t'aime depuis si longtemps, tu ne trouveras personne pour t'aimer autant que moi.

-Je sais, répondit Harry, gêné. Mais... mais j'ai besoin d'un peu de temps, tu comprends. J'ai besoin de faire le point, d'être un peu seul, tu vois ?

-Oui, je vais te laisser. Mais ne reste pas debout trop longtemps, tu as besoin de repos."

La jeune fille partit en souriant et Harry retint un soupir. Encore maintenant, il n'arrivait pas à comprendre pourquoi Ginny s'acharnait, il ne lui avait jamais fait clairement comprendre qu'il l'aimait. Certes, il pouvait dire crûment à la jeune fille qu'elle ne l'intéressait pas, qu'il la considérait comme une amie très chère mais il ne voulait pas lui faire de mal. Elle avait trop souffert lors de la guerre et il voulait la voir heureuse. Il espérait sincèrement trouver un moyen de lui faire comprendre sans trop la brusquer qu'il ne l'aimerait sans doute jamais.

La semaine qui suivit fut d'un ennui mortel pour Harry et ses camarades. La guerre les avait obligé à apprendre la plupart des sorts et potions qu'on enseignait en septième année ou, pour certains, à l'université. Ils avaient grandi trop vite, étaient devenus des adultes sans trop s'en rendre compte même le quidditch commençait à manquer d'attraits, peut-être parce que bon nombre de joueurs des équipes des différentes maisons avaient trouvé la mort ou se trouvaient dans un sale état. Le survivant continuait toujours à s'entraîner. Voler était devenu une sorte de drogue pour lui. Pendant quelques minutes, seul sur son balai, il rejouait dans sa tête certains de ses matches et oubliait pour quelques heures que la guerre avait eu lieu.

Voilà le début du premier chapitre. Au départ, ce chapitre et celui qui le suit formaient un tout mais ma beta m'a fait remarquer, fort judicieusement d'ailleurs, qu'il serait peut-être préférable de le scinder en deux. J'espère que ce chap vous aura plu et que certains d'entre vous ne sont pas trop décus d'avoir cette fic au lieu de l'autre. J'attend vos commentaires et vos remarques avec impatience car ils sont très importants pour moi. Ils me permettent de progresser et de retoucher mes erreurs ainsi que de travailler mon style, corriger mes maladresses. Je vous embrasse tous. Merci de m'avoir lue jusqu'au bout. Caelida.