Salut à tous !

Ça fait un bout de temps que j'ai cette histoire en tête, que j'ai inventé ce personnage pour Gintama ! Je l'ai imaginé vivre aux côtés du Shinsengumi et des Yorozuya, se battre avec eux et partager leurs joies, leurs peines et leurs aventures.

Je ne peux pas vous promettre que les chapitres sortiront régulièrement, j'en suis vraiment désolée, soit à cause du manque de temps (saleté de cours) ou d'imagination.,, J'espère que ça vous plaira tout de même, que vous sympathiserez avec mon personnage, ça me motivera grandement pour la suite !

C'est parti avec un petit prologue un peu sombre, malheureusement...

Yosh !

Un escargot.

Une grange vide, abandonnée, humide...mais surtout affreusement sombre. Aucune brèche ne laisse filtrer la moindre étincelle de lumière. Les planches de bois rongées par le temps rendent cet endroit désolant, étouffant. Des brins de foin sont éparpillés ça et là sur le sol rêche. Cette grange est grande, et le sentiment de solitude qu'elle procure lui donne l'impression d'être isolée de tout.

Je suis coupée du monde extérieur.

Je suis seule.

Depuis combien de temps suis-je clôturée ici ? Suis-je restée plus longtemps que la dernière fois ? Je n'arrive pas à maintenir le décompte des secondes. Puis-je détruire la barre en bois qui bloque la porte depuis l'extérieur avec mes maigres ressources physiques ? Jusqu'à quand mon ventre criera-il famine ? Je n'ai pas envie de manger les restes de pailles éparpillés par terre. Le goût m'est resté en travers de la gorge la dernière fois.

La température semble baisser impitoyablement, comme s'il voulait garder égoïstement pour lui toute la chaleur. Ce n'est pas le tissu léger de mon kimono qui me tiendra chaud. D'ailleurs, il commence à être sérieusement usé, et le bas est déchiré à plusieurs endroits. C'est dommage, il était si joli. Mais la beauté ne se trouve plus dans mes priorités depuis longtemps. Mon apparence ne doit pas être très soignée, je devine facilement que mes cheveux doivent former un nid sur ma tête.

Seuls les couinements des rats de temps en temps rompent le silence. Les escargots avancent sans bruit. Plus ils avancent vers moi, plus je recule Lorsqu'ils s'arrêtent, je continue de reculer à quatre pattes.

J'entends parfois aussi un oiseau qui passe en chantant, mais cela paraît aussi irréel qu'un rêve. Comme si cela venait de mon imagination, comme si je perdais l'esprit. Ses bruissements d'ailes, lorsqu'il s'envole, me rappelle une liberté inaccessible. Une liberté que je n'aurai jamais.

Quand je n'entends plus rien, je suis encore plus effrayée. J'ai l'impression que le silence en lui-même n'est pas silencieux dans cet endroit, qu'il est constitué des murmures incessants de fantômes qui flottent autour de moi, se régalant de la vue d'une petite silhouette terrorisée d'un enfant de neuf ans. Je préfère garder les yeux fermés, terrifiée à l'idée de découvrir une silhouette fantomatique devant moi. Je me recroqueville en me prenant la tête entre les mains, et m'efforce de contrôler les sanglots qui me brûlent la gorge. Je tremble, de froid ou de peur je ne sais pas, peut-être des deux, je me mords l'intérieur de la lèvre pour ne pas demander de l'aide, car je sais pertinemment que mes cris de détresse tomberont dans l'ignorance. La solitude étouffe mes paroles.

Alors je ne laisse échapper malgré moi que des gémissements.

-Maman...pourquoi…

L'appeler par ce nom me laisse un goût aigre sur la langue, comme si j'avais consciemment commis une erreur.

Je revois son visage beau mais sévère, son regard méprisant lorsqu'il s'est posé sur moi. Mon esprit se remémore les dernières paroles qu'elle m'avait adressées avant de me laisser ici, sur un ton venimeux.

-Je ne pourrai jamais t'aimer si tu restes comme tu es. Tu n'es qu'une épine dans mon pied que j'ai envie d'arracher. Ta place n'est pas près de nous.

Je serre mes bras autour de mes genoux et les rapproche encore plus de mon menton, pour me protéger des dangers physiquement invisibles, comprimée par l'horrible sentiment angoissante de l'incompréhension. Les mêmes questions, les mêmes mots tournent en boucle comme un disque rayé dans ma tête.

Pourquoi ?...Qu'est-ce que j'ai fait ? Pardon, pardon...Je ne suis pas la fille que tu désirais...Je suis mauvaise...C'est pour ça que tu m'enfermes ici ? Parce que beau-papa te l'a dit ? Est-il plus important pour toi que moi ? Ne suis-je pas ta fille ? Je te connais depuis plus longtemps que lui...Désolée...S'il te plaît, laisse-moi sortir...J'ai peur...Où est papa ?

Mon cerveau s'arrête sur cette dernière question, et une douleur aiguë me traverse la poitrine. La dernière image que je garde de lui refait surface malgré moi. Son vi…

Je ne peux pas réprimer un sanglot, mes joues sont rapidement inondées de larmes, tandis que je me laisse effondrer sur les brins d'herbes mortes.

-Papa…

Voilà pour le prologue, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, même si ça ne vous a pas plus (ou pas...)!

A bientôt !