Ma dernière nuit.
Résumé : Slash SS/HP. Severus déprime fortement, il écrit donc une lettre pour expliquer le pourquoi de son geste…
Bonjour à tous !
J'annonce directement que j'ai écris ça après la sortie du tome 5 donc Severus est encore vivant dans cette fic. J'étais dans un état de déprime complet alors la fic est elle aussi déprimante (enfin je pense). Elle traîne dans mon cahier (que je viens de retrouver) depuis 5 ans. En la relisant j'ai donc décidé de la partager et de reprendre l'écriture de mes autres fics puisque que j'ai enfin retrouvé mon cahier avec toutes mes petite annotation et mes petites idées.
Au départ c'était un OS mais j'ai décidé de la couper en deux chapitres et un court épilogue, c'est déjà tout écrit donc vous êtes sûr d'en voir la fin.
Amis homophobes passer votre chemin relation entre hommes... amis baveurs et pleureurs vous êtes les bienvenus mais éloignez vos claviers ils vous en serons reconnaissant lol.
Voilà vous savez tout.
Disclamer : Rien à moi sauf la pseudo intrigue :p
Sinon bah j'utilise les noms originaux donc :
Severus Snape = Severus Rogue
Draco Malfoy = Drago Malefoy
Bonne lecture.
Chapitre 1 : La lettre.
J'écris ! J'écris depuis une heure, je ne fais que ça. J'écris ma vie, je la retranscris sur papier, au moins celui ou celle qui trouvera le ou les parchemins comprendra peut être.
Je me sens coupable, à 17 ans j'ai fait une chose horrible, je ne me le pardonne toujours pas. D'ailleurs comment pourrai-je me le pardonner un jour. Je ne peux pas après avoir fait cela. C'est un acte tellement… immonde, insensé, inhumain… Je ne trouve pas le mot exact pour le décrire.
Je suis coupable point à la ligne.
C'est ma faute…
Je suis couché sur mon lit, les jambes repliées afin d'avoir un support pour écrire. Les rideaux de mon baldaquin sont fermés. Je suis coupé du monde dans mes appartements. Des bougies lévitent autour de moi pour m'éclairer, c'est la seule source de lumière que je supporte ces derniers temps. Sur ma table de chevet repose une seule et unique rose noir de jais dans un vase.
Elle n'a jamais fané, elle est là depuis 38 ans, elle est à moi, elle est née avec moi… A coté d'elle une fiole remplie d'un liquide vert émeraude.
Je pose mes yeux sur les parchemins devant moi et les relis. Trop joyeux. Trop rose. Je les froisse et les jette, avec les autres boules de papier, hors de mon champ de vision.
Je recommence tout…
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Pourquoi, il y a une vingtaine d'année, j'ai choisi le coté du Lord Noir ?
Parce que je n'avais pas le choix. J'étais à Serpentard. J'étais doué. Et Lucius Malfoy lui avait parlé de moi, de mes connaissances dans le domaine des potions, sur la magie noire et de mes autres capacités.
Je n'ai jamais volontairement voulu faire parti de son clan. Tuer des innocents par pur plaisir n'a jamais été ma tasse de thé. Je n'ai pas eu le choix. Je lui ai dit non une première fois lors d'un premier entretient. Il m'avait laissé filer, mais je ne me leurrais pas, il serai revenu à l'attaque tôt ou tard. Et je ne m'étais pas trompé…
Quelques jours plus tard il me re-convoque par l'intermédiaire de Lucius. Je lui réponds qu'il peut aller se faire voir et que jamais je ne prendrais part dans la guerre imminente qui menace d'éclater. Jamais !
Encore quelques jours plus tard, alors que nous étions en vacances et que je me promenais dans la forêt, comme j'avais l'habitude de le faire chez moi, j'ai reçu dans ma tête, une réponse au message que Lucius lui avait apporté.
« En es tu aussi sûr ? J'ai quelque chose en ma possession qui pourrait très vite te faire changer d'avis. Viens me voir et tu comprendras. Lucius passera te chercher ce soir et t'emmènera au point de rendez vous.» m'a-t-il dit.
Je lui réponds que jamais, jamais je ne me prosternerais aux robes de quelqu'un qui me veux comme esclave et rien d'autre. J'étais maître de mon destin, rien ni personne ne m'imposerai sa volonté.
J'étais loin de savoir à quel point je me trompais.
Je rentre chez moi après 1h30 de marche solitaire comme toujours, et comme à mon habitude je préviens ma mère de mon retour. Mais ce jour là, comme jamais, pas de réponse. Je l'appelle encore et encore, rien. Je la cherche dans tout le manoir ne la trouvant nulle part je sors dans le parc, cherche dans le jardin… Partout… Le soleil se couche à l'horizon.
Je me sens mal, je fini par me résigné à rentrer, c'est dangereux la nuit dans le parc.
En passant le seuil de la porte d'entrée je tombe nez à nez avec un grand blond platine appuyé contre la rambarde de l'escalier de pierre. Il me fixe, un petit sourire en coin affiché sur ses lèvres. Je lui demande ce qu'il fout chez moi et lui intime de sortir immédiatement.
« En parlant de chez toi, il ne manquerait pas quelque chose ou quelqu'un par hasard ? » me fait-il.
Comment savait-il ? Mais oui, le Seigneur des Ténèbres… quelle question ! Je lui demande d'un ton rageur où est ma mère et qu'est ce qu'il lui a fait.
« Suis moi et tu comprendra. »
J'avance d'un pas lent vers lui, il pose une main sur mon épaule et avant de transplaner je le menace en lui disant que j'espère pour lui qu'elle va bien.
Nous atterrissons dans un couloir du manoir du Lord Noir juste devant une grande porte.
« Le Maître t'attend et surtout ne cours pas. » Me lance-t-il froidement.
En entrant ce que j'y vois me glace le sang. Voldemort assis dans un grand siège qui domine toute la pièce, à ses pieds, ma mère à genoux, ligotée, bâillonnée et couverte d'hématomes qui ne sont plus bleu mais noir. J'avance dans la pièce, des larmes de rage s'échappent de mes yeux et coulent le long de mes joues. Lucius marche à mes cotés. Arrivé devant le « Seigneur des Ténèbres » comme ils aiment tous l'appeler, il se prosterne et embrasse le bas de sa robe.
« Je vous l'ai emmené mon Maître, il m'a suivit comme un agneau »
Ce qu'il est pathétique, encore plus rabaissé qu'un elfe de maison. Il lève un œil vers moi et se relève en gardant la tête penchée.
« On ne regarde pas le Maître de haut, on ne t'a donc rien appris ? Prosterne toi devant ton futur ! » Me dit-il sévèrement en appuyant de sa main sur ma nuque.
Je lui réponds que je ne suis pas tombé si bas que lui. Que jamais ne m'abaisserais devant quelqu'un. Je résiste, il me balance son poing dans l'estomac, je me recroqueville sous la douleur.
« Et bien tu vois, ce n'est pas si difficile ! »
Je songe à me relever mais j'ai le souffle coupé, je ne peux rien faire. Plus un seul geste. Je tombe à genoux, la main de Lucius toujours pesante en bas de ma tête. Tonton Voldy, comme je me plaisais à l'appeler à cette époque, entame un long monologue sur le comment du pourquoi il fallait devenir un mangemort. Je ne pense qu'à une chose, me relever, quand j'y parvins un second coup de poing de Lucius me fait retomber. Je l'écoute jusqu'à la fin. Il me demande mon avis. Je lui dis qu'il peut allez se faire foutre dans un chaudron.
Il lance un endoloris à ma mère, elle hurle malgré le bâillon. Je lui ordonne d'arrêter mais ordonner quelque chose à un vil serpent tel que lui et vous comprendrez qu'il n'en a rien à faire. Je me rabaisse. Je le supplie. Je ne veux pas qu'on touche à ma mère. Je lui promet de faire ce qu'il quand il veut si il la laisse tranquille.
C'est la phrase de trop le soir même je me retrouve avec un horrible tatouage sur le bras gauche.
Le tatouage qui changea ma vie à jamais.
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De jour en jour, le Lord Noir m'appréciait de plus en plus et moi je le détestais de plus en plus. Il avait laissé ma mère tranquille au moment où mon tatouage m'avait été apposé. Il l'avait laissé repartir, seule. Moi il me gardait au manoir. Pour mon bien et celui de ma génitrice, m'a-t-il certifié. Il a amplifié mes connaissances sur la magie noire et il m'a appris quelques sort immonde que je ne comptais jamais utiliser sauf peut être sur lui.
Les vacances sont terminées, vacances que je n'oublierais jamais de part leur noirceur.
J'entre en 7e année. Elle se passait bien dans une routine implacable. Quelques réunions avec les mangemorts, certaines avec leur Maître, les cours, les repas, les lettres de ma mère une fois par semaine en même temps que la gazette du sorcier qu'elle m'envoyait…
D'heure en heure ma vie défilait, de jour en jour la marque devenait de plus en plus encrée en moi. Quelques événements nous faisaient sortir de cette routine pour nous entraîner dans une autre. En effet trois fois par mois Voldemort organisait des descentes dans les villes pour terroriser la population. Des descentes plutôt sanglantes auxquelles je ne participais que passivement, j'étais là mais je ne tuais personne. Je ne prenais aucun plaisir.
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Ma 7e année terminée, mes ASPICs passées et réussies Il a voulu que je lui prouve ma loyauté, alors il a ramené quelqu'un au hasard dans le manoir, une femme moldue et il m'a ordonné de la tuer. J'ai mis longtemps avant de pouvoir lever ma baguette, tous ses fidèles étaient présents. Tous autour de nous, lui dans son fauteuil, fixaient la « proie », puisque s'en était une, au milieu de la salle à genoux ligotée et bâillonnée comme l'était ma mère le jour où je me suis engagé. Moi… Moi j'étais debout à l'autre bout de la pièce, vers la porte. Je me suis approché lentement, et sans la regarder, je lui ai lancé un Avada Kedavra, mais je n'avais aucune conviction et cela n'eut que pour effet d'assommer la jeune femme.
« Tu me déçois énormément Severus, pense à ta mère, si tu ne le fais pas elle mourra. »
Je quitte la salle en lui disant que je reviendrais dans 45 minutes.
« Prend tout ton temps, mais tue la. » M'ordonne-t-il.
Ce jour là, je suis allé dans ma chambre et pour la première fois j'ai mit en pratique ses leçons avec quelques petits changements apportés par mes soins bien sûr. Je confectionne une potion et en récupère les vapeurs dans une fiole. En 10 minutes elle se condense et forme un liquide vert dans le récipient.
Comme je l'ai annoncé, je suis de retour trois quart d'heure plus tard. La femme est toujours là, à la même place, ils l'ont réveillé. Je m'approche et m'agenouille en face d'elle, je jette un regard haineux à Voldemort. Je caresse la joue de la femme, lui essuyant au passage les larmes qui y perlent. Je lui murmure que je suis désolé, que je n'ai pas le choix. Elle me regarde apeurée, perdue… Elle tombe dans mes bras, je lui dis qu'elle ne souffrira pas, qu'elle s'endormira d'ici peu et qu'elle ne se réveillera jamais… que ce ne sera pas douloureux. Je retire son bâillon, elle me sourit comme on sourirait à un ange. Mais je ne suis pas un ange, loin de là… je m'apprête à donner la mort à quelqu'un que je ne connais pas et qui n'a rien demandé, rien fait pour se retrouver là.
Je pose le bord de la fiole sur ses lèvres, elle boit sans protester. La dernière goutte avalée je pose la petite fiole de cristal par terre. Elle se blotti dans mes bras. Elle respire calmement. Elle me regarde, ne me quitte pas les yeux.
Elle me sourit une dernière fois…
« Prends soin de toi, tu as fait ce qu'il fallait, sois courageux maintenant. Je t'aime Severus. » Murmure-t-elle dans mes bras.
Comment connaît-elle mon prénom ? Elle ferme les yeux et s'endort pour ne jamais plus se réveiller, dans quelques minutes sa respiration s'arrêtera, elle sera morte.
Un rire froid et sec résonne dans la grande salle, un rire dépourvu d'âme.
« Bien Severus, je ne t'en aurais jamais cru capable. Surtout avec elle ! » Me dit-il.
Mes yeux se fixent dans les siens. Pourquoi est ce qu'il me dit ça ? Je lui pose la question… Pour toute réponse en sortant de la pièce suivit de ses fidèles, il fait un geste de la main vers nous.
« Finite. »
Je baisse la tête vers le corps que je tiens dans mes bras. Des changements commence à s'opérer, son corps devient plus fin, son visage plus angélique et un peu plus vieux, son nez s'allonge légèrement afin d'être en harmonie avec le reste et ses cheveux grandissent encore et encore, s'assombrissent… tout comme ses yeux qui deviennent noir, je le devine, je le sais, parce que je connais la personne que je tiens dans mes bras. Je resserre mon étreinte plus fort sur la masse inerte couchée tout contre moi. J'enfouis mon visage au creux de son cou pour sentir une dernière fois son odeur, cette odeur fruité que je ne sentirais plus jamais.
Je laisse couler mes larmes autant qu'elles le veulent. J'embrasse son visage et lui demande pardon, lui dis je n'aurais jamais dû faire ça, que tout est de ma faute. Qu'il ne faut pas qu'elle m'en veuille. Je croyais la protéger, mais j'ai fait tout le contraire, je l'ai tué !
Je transplane jusqu'à notre manoir, je la porte jusqu'à sa chambre et l'allonge sur son lit. Je me couche contre elle, une heure ou deux, peut être plus. Je la regarde, j'imprime son visage une dernière fois dans ma tête, elle a l'air si paisible.
Je m'appelle Severus Snape, je venais d'être majeur, j'avais 17 ans, j'avais fini mes études…
Et je viens de tuer ma mère.
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Cet événement de ma vie me changeât complètement, mon premier réflexe avait été d'aller au ministère et de me faire enfermer à Azkaban. Mais cela ne m'aurait rien apporté, je voulais une vengeance. Je suis retourné à Poudlard, j'ai demandé à voir Dumbledore. Nous avons discuté, de ce que je venais de faire, de pourquoi je l'avait fait, de ma mère et des solutions qui s'offraient à moi. Il m'a proposé de devenir espion pour lui, je lui ai demandé ce que je gagnais dans l'histoire.
« Tu peux tout gagner Severus, une vengeance, un futur, une protection des deux cotés jusqu'à ce qu'il ne nuise plus à personne. »
Je lui ai dis que j'y réfléchirais. Le lendemain je suis allé lui donner un réponse positive, je suis devenu espion pour le conte de quelqu'un que je considérais comme un vieux fou. Il a prévenu le ministre de mon comportement et de ma place dans la guérilla de façon à ce que je ne sois jamais arrêté. J'avais décidé de me comporter comme le parfait petit mangemort, je l'appelais 'Maître' ou le 'Lord Noir' Je me rabaissais comme un chien, j'écoutais tout ses ordres et y obéissais. Je faisais des rapports hebdomadaires à Dumbledore.
Après une période où il m'a testé, il m'a proposé de devenir membre actif de l'Ordre du phénix. J'ai dis oui dans hésiter. Le rituel d'appartenance a eu lieu le soir même. Black, Lupin, Pettigrew, Potter et sa femme n'en revenaient pas. Ils ont essayé de dissuader le directeur mais rien n'y fit, je faisais parti de leur clan qu'ils le veuillent ou non. Les hostilités s'exprimaient haut et fort entre nous… des vrais gamins… ils n'avaient pas changé. Cette stratégie a fonctionné un an et demi.
A l'époque peu de personne savait ce qu'il se passait et tout ceux qui savaient étaient du mauvais coté. Tous ceux de l'Ordre sauf Dumbledore pensaient que je les avais trahi. J'avais beau dire quoique ce soit… rien, personne ne me croyait. Mais que valait la parole d'un ancien Mangemort ?
Je suis sûr que le Lord Noir avait découvert mon statut d'espion car à chaque fois il nous convoquait pour une réunion et changeait ses plans dès mon départ me faisant passer pour un traître auprès des membres de l'Ordre qui croyaient que je leur mentais sur ses intentions. Il voulait continuer à me détruire de l'intérieur comme il avait déjà commencé à le faire en me faisant tuer ma mère et ne rien tenter physiquement. Cela aurait été trop simple, pas assez sadique.
Nous ne pouvions pas protéger tout le monde. Il exterminait une à une les familles des membres de l'Ordre. Nous étions coincés, nous ne pouvions plus agir. J'ai osé proposer l'hypothèse d'un traître au sein de l'Ordre, ils m'ont tous pris pour un fou et personne ne m'a cru. Pourtant avec le temps j'ai appris que j'avais raison. Et Black, lui, l'a appris à ses dépends, enfermé à Azkaban pendant douze ans pour un crime qu'il n'a jamais commit.
Je ne pouvais rien faire d'autre sans craindre pour ma vie, alors Dumbledore m'a offert une situation sociale, j'ai été engagé comme Maître des Potions à Poudlard. Evans est tombé enceinte peu après. Potter : Papa, Black : Parrain… et Evans : Maman. J'ai faillit avoir un malaise en apprenant ça, c'était une nouvelle dure à encaisser.
Elle accoucha. Et toutes les mauvaises nouvelles tombèrent en même temps. C'était un garçon, pauvre de moi, il risquait d'être comme ou pire que son père. J'ai appris pour la Prophétie. Et un an plus tard l'assassinat des Potter anéanti tout le monde, même le Lord et révèle la traîtrise de Pettigrew aux yeux de Black qui commet la plus grosse erreur de sa vie et se fait enfermer. Et moi, moi je ne peux rien faire, juste penser au petit Potter qui à lui aussi perdu sa mère, la seule personne qui aurait pu lui apporter l'amour tel qu'il en aurai eu besoin.
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Je passe les 10 années suivante tranquillement à Poudlard à enseigner les Potions, toutes les nuits la mort de ma mère hante mes cauchemars. Je n'ai toujours pas déculpabilisé. Je l'ai tué.
L'arrivée du fils Potter à l'école casse ma routine. J'ai enfin la résistance que j'attendais, une résistance autre que celle que les jumeaux Weasley m'avaient offerte. J'avais là un vrai challenge à relever. J'essayais de faire en sorte qu'il ne ressemble pas à son père, mais ce n'était pas gagné, il me connaît depuis 7 mois et il m'accuse déjà de vouloir voler la pierre Philosophale.
C'est vrai que les apparences étaient contre moi, mais tout de même. Il me vouait une haine sans fond et moi je lui vouais une admiration sans contrainte. Il me fascinait. Je l'observais, je passais mon temps à l'observer. Je faisais tout pour qu'il me déteste, pour le faire souffrir. C'était plus fort que moi. A chaque fois je me disais que je devais arrêter, qu'il avait déjà assez souffert. Je l'humiliais, le collais à chaque fois que je le pouvais…
Durant sa 3e année, il a retrouvé son parrain. Je me suis dis que je n'avais plus aucune chance, bien que c'était déjà mal parti. Que Black allait encore plus le monter contre moi. Et une fois de plus je ne me trompais pas. Il me haïssait de plus en plus, c'était encore possible. Il avait attisé sa haine à son paroxysme lors de ses vacances à la résidence des Black, l'été avant sa 5e année. A la fin de cette dernière, il m'accusa indirectement d'être responsable de la mort de son parrain.
Pendant sa 6e année son dégoût pour moi s'amplifiait en même temps que mon admiration à son égard. Idem en 7e année où il a rattrapé tout son retard en potion et où il est devenu un petit génie. Un éclair de lucidité de sa part sans doute.
Pour moi ce n'était plus de l'admiration… je l'aimais et lui me détestait. Je le dégoûtais, il me l'avait dit deux ans auparavant. Et puisque je n'ai rien fais pour arranger les choses pourquoi ses sentiments auraient-ils changé ? J'ai toujours eu envie de me rapprocher de lui, mais j'ai toujours eu peur de sa réaction…
Voilà j'ai 37 ans et ma vie a été tracée, c'est la fin de l'année ce soir. Et Harry va partir demain. J'en ai marre, je ne supporte plus la routine, je ne supporte plus mes cauchemars. Voldemort n'est plus, il l'a vaincu. Ma vengeance ? Il l'a accompli pour moi.
Je ne me supporte plus, ma vie n'a plus aucun but !
Peut être que la personne qui trouvera cette lettre comprendra peut être, ou peut être pas...
Au revoir...
24 Juin 1997
Snape Severus
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Je glisse les parchemins sous le vase. Je prend la fiole posée sur ma table de chevet alors qu'un pétale noir rejoint les quatre autres tombés pendant l'écriture Je contemple le liquide d'une magnifique couleur à l'intérieur. Je n'en ai préparé que deux fois dans ma vie, la première pour une personne que j'aime, que j'admire et la seconde pour une que je hais, que j'exècre.
Je porte le récipient à mes lèvres et le boit d'une traite, je le sens couler dans ma gorge. Il a le goût ultime de ma libération. Je fais glisser le flacon entre mes doigts avant de, finalement, le jeter contre le mur sur lequel il se fracasse dans un sombre bruit de verre brisé.
Je me recroqueville au fond de mon lit en position fœtal. Je sanglote de rage, de peur et d'autre chose que je ne peux pas nommer. J'entends un bruit que je mets sur le compte de mon imagination.
« Professeur ? » La voix de Harry encore mon imagination.
« Professeur ? » Mon lit s'affaisse légèrement. J'ouvre les yeux et relève la tête. Il est là, à 50 centimètres de moi, habillé tout simplement d'une chemise blanche et d'un jean moldu. Il est assis sur mon lit. Il passe une main sur ma joue pour enlever une mèche de cheveux qui traîne. Il me regarde intensément tel un ange au visage grave.
A suivre…
Voilà j'espère que ça vous à plu un minimum. La suite la semaine prochaine si vous la voulez...
Laissez moi une petite review ça fait toujours plaisir.
Gros bisouxxx
Merawen
