Bonjour cher fans. Me revoici, aujourd'hui avec un Snamione écrit il y a quelques temps et que je souhaite vous faire partager. J'espère que ça vous plaira !

Kiss,

Eternely Snape.

Lettre dans l'au-delà.

Severus Rogue était assit à son bureau, un parchemin vierge devant lui, une plume dans la main droite, les yeux clos et le visage crispé par la souffrance. Cela faisait une demie-heure qu'il était dans cette position, tentant de trouver les mots justes pour écrire cette lettre. Soudain, ses yeux se rouvrir, plus sombres, plus profonds que jamais et, d'un geste rageur et douloureux, il se mit à gratter le papier de sa plume.

Cher Albus,

Je ne sais, après ce que je vous ai fais, si j'ai le droit de vous appeler mon ami. Oh ! je sais ce que vous en pensez. Que je n'avais pas le choix, que je l'ai fais sur votre ordre, que j'ai empêché Drago de souiller son âme, que j'ai éviter votre humiliation...Mais Albus, tout cela n'est que maigre consolation. Si vous saviez comme je souffre. Aujourd'hui, plus que jamais, j'aimerais que vous soyez là, près de moi à mes côtés à me proposer des bonbons au citron et à me regarder avec vos yeux bleus malicieux. Si vous saviez comme c'est dur. Vous trouverez cela sûrement étrange que je vous écrive à vous qui êtes mort, mais je n'ai pu résister plus longtemps à la tentation de vider mon sac, de laisser tomber le masque, enfin.

Par où commencer ? J'ai tant de chose à vous dire et si peu de temps. Cela fait maintenant un an que la Guerre est finie. Un an que Potter a battu le Seigneur des Ténèbres. Un an, pourtant, que je me sens plus malheureux, plus seul que jamais. J'ai survécu, Merlin sait comment, à une morsure que je croyais mortelle de Nagini. Après que j'eus donné mes souvenirs à Potter, il est partit, croyant que j'étais mort. Cependant, par je ne sais quel miracle – ou malheure, cela dépend de quel point de vue on se place – je me suis réveillé, un mois plus tard, à Sainte Mangouste. Les Medisorciers m'ont affirmé que j'avais eu une chance insolente de survivre, que quand on m'avais déposé, ils n'avaient pas donné cher de ma peau. Vous vous doutez bien que j'ai grommelé quelques paroles incompréhensibles et que j'ai demandé à rentrer chez moi. Ils m'ont dit, avec un air faussement compatissant, que je devais rester là jusqu'à mon procès qui devait avoir lieu de jours plus tard. Deux jours ! Le Ministère me haïssait tellement qu'il ne me laissait aucune possibilité d'avoir une défense et un procès juste et équitable. Vous rendez-vous compte, Albus ? Heureusement pour moi, un miracle n'arrive jamais seul et deux autres me sont tombés dessus. D'abord Potter qui, par je ne sais quel moyen, est devenu mon plus fervent admirateur, m'a affirmé qu'il allait témoigner en ma faveur. Il a aussi ajouté : « Qui ne croirait pas Harry Potter, la gamin-qui-a-survécu-et-vaincu Voldemort ? » Étrangement, j'ai souri au mot « gamin » qui, je le savais,il avait employé devant moi parce qu'il savait lui-même ce que j'avais toujours pensé de lui. Il est ensuite partit en m'assurant que j'allais avoir de la visite. Et, en effet, quelques heures plus tard, Miss Granger passait la porte de ma chambre, en tailleur et un sourire assuré collé aux lèvres. Pourquoi était-elle là, vous demandez-vous ? Eh bien, je n'en savais rien alors. J'étais bien trop occupé à me demander quel avocat accepterait d'assurer ma défense. J'ai eu ma réponse presque immédiatement. Oui, Albus, vous l'aurez deviné. Après à peine un mois, Miss Granger, Miss-Je-Sais-Tout de Gryffondor, meilleure amie de Potter et Weasley, s'était vue offrir un poste d'avocat par la Ministère de la Magie. Et pour cause, elle s'était mis en tête de « laver mon nom et sauver mon honneur » selon ses propres mots. Enfin, vous l'aurez compris, je n'étais pas assez fou pour rejeter mon seul espoir de recouvrer la liberté.

Il est inutile d'en dire plus au sujet du procès. Miss Granger a fait un travail formidable. Un par un, elle a démonté chacun des arguments de la partie civile, a obtenu mon acquittement, ma libération ainsi que ma réinsertion dans le monde Sorcier. Ni une ni deux, je rentrais à l'Impasse du Tisseur, toujours aussi lugubre soit dit en passant, mais me retrouvait bien seul. Je dois avouer que je m'ennuyais de Miss Granger. Elle avait été si professionnelle mais en même temps si douce et amicale que je ne savais pas vraiment ce qui me manquais chez elle : était-ce elle, ou sa compagnie ? Sans doute les deux. L'un ne va pas sans l'autre, n'est-ce pas ? Pourtant, fierté de Serpentard, je n'ai pas cherché à la revoir ni à la contacter. Là encore, le destin fait bien les choses. Un jour, alors que j'allais m'approvisionner en ingrédients pour une de mes nombreuses Potions, je l'ai croisé tandis qu'elle sortais de chez Fleury & Bott. Elle était magnifique – à mes yeux, cela va sans dire – mais néanmoins, je la trouvais terriblement fatiguée. Nous avons longuement parlé, puis je lui au proposé d'aller déjeuner. Albus, elle a accepté avec le plus grand enjouement. Vous vous demandez sans doute pourquoi je me sens si seul alors que j'ai finalement trouvé quelqu'un qui me conviens parfaitement ? Je vais vous le dire...

Après ce déjeuner, Hermione m'a proposé d'aller à Pré-au-Lard afin de boire une Bièraubeurre aux Trois Balais. J'étais ravi qu'Hermione, si jeune et belle, veuille bien passer son après-midi avec moi, si vieux et laid. Nous avons donc passé le reste de la journée ensemble, à se connaître et à s'apprendre. Le soir, je l'ai raccompagné chez elle et...j'y ai passé la nuit la plus merveilleuse de ma vie. Je sais bien ce que vous en pensez, Albus, jamais le premier soir. Mais elle m'envoûtais littéralement. Je suis si triste à présent. Je me dis que j'aurais dû profiter d'elle, plus encore.

Tandis qu'il écrivait ces mots, des larmes coulèrent sur les joues pâles du Maître des Potions. Il les effaça d'un geste brutal et reprit son écriture.

Je vous disais qu'elle semblait fatiguée. J'étais bien loin du compte. En réalité, elle était épuisée, exténuée, vidée. Elle ne voulais rien me dire de ce que qui lui arrivait et plus le temps passait, plus je la voyais se vider de toute son énergie. Elle poursuivait cependant son métier d'avocat, toujours aussi talentueusement, mais elle était plus lasse que je ne saurais le dire. Et puis un jour, alors que je rentrais du Chemin de Traverse, je l'ai trouvé étendue au sol, seulement inconsciente de prime abord, morte au second...Albus, j'ai tout tenté pour la sauver, la ramener auprès de moi. Malheureusement, Hermione, si jeune encore, avait péri. J'étais abattu, détruis. Ce soir là, pourtant, j'étais le plus heureux des hommes : j'avais l'intention de lui demander de devenir ma femme...

Quoi vous dire d'autre, Albus ? Une fois de plus, j'ai perdu quelqu'un que j'aimais au plus profond de mon être. Son enterrement a été un véritable hommage à la femme et à la Sorcière extraordinaire qu'elle était. Ses amis, et notamment Potter et Weasley, étaient ravagés par le chagrin et l'incompréhension. Hermione ne leur avait rien dit non plus. Puis, il y a quelques semaines, j'ai trouvé une lettre qui m'étais adressée dans le tiroir de son bureau. Elle m'expliquait tout et me demander de lui pardonner la souffrance qu'elle m'infligeait. Pendant la Guerre, elle avait reçu un sort incurable qui la vidait de toute son énergie magique et vitale. Elle me disait que je n'aurai rien pu faire pour la sauver, qu'elle était condamnée...J'aurai quand même voulu essayer, être là jusqu'à la fin. La soutenir. Lui dire que j'étais fou d'elle. La remercier, aussi, de m'avoir redonner le goût de la vie que j'avais perdu depuis si longtemps, de m'avoir changé, considérablement. De m'avoir aidé, aimé pour ce que j'étais. Je l'aimais, Albus, et je me dis qu'une fois de plus, je suis seul avec mes démons. Minerva a eu la bonté de me redonner le poste de Professeur de Potions. Je l'ai accepté, bien sûr, mais je ne suis plus le même et je n'aime plus les Potions. Je suis vidé, désespéré. J'ai tenu deux semaines et maintenant je ne sors plus mes sombres cachots. Je broie du noir et ne cesse de relire lettre de celle qui aurai pu être ma femme.

Voilà, Albus, ce que vous avez raté : ma renaissance et ma seconde mort. Rien de bien réjouissant, mais je me dis que j'ai eu la chance d'avoir été aimé d'Hermione, d'avoir été près d'elle pendant quelques mois. Elle a été le rocher auquel je me suis accroché pour sortir la tête hors de l'eau. Maintenant, je sais que des personnes m'ont aimé et je me sens un peu mieux.

Voyez-vous, Albus,mon ami, pourquoi je souhaite tant votre présence à mes côtés avec vos conseils et vos belles paroles ? Avec votre gentillesse et votre amitié infaillible. Votre absence me détruit parce qu'elle me rappelle mes erreurs et combien j'ai fichu ma vie, la votre et tant d'autres encore en l'air. Tant d'autres encore...

Merci pour tout, Albus. D'avoir été là et de l'être encore même dans votre mort. Je vous en serai éternellement reconnaissant.

Severus Rogue.

Alors qu'il signait cette lettre que jamais personne ne lirait, il renifla bruyamment et abandonna l'idée d'essuyer ses larmes. Il plia le parchemin et le rangea dans un tiroir de son bureau. Son regard se posa sur une autre lettre. Celle d'Hermione. Après hésitation, il tendit la main et s'empara de la lettre froissée par les longues et nombreuses lectures.

À suivre ! Je vous mets la suite dès que possible. J'espère que ça vous plaît. Pensez à laisser une petite review pour me faire part de vos impressions, bonnes ou mauvaises, c'est toujours constructif.