Princesse médiévale
Auteur : junon2/ennostiel/cagallifangirl
Paring: Asuran Zala et Cagalli Yulla Attha
Genre : romance
Rating : T
Disclaimer : Tous les personnages et les lieux appartiennent au créateur de Gundam seed (Yatate et Tomino ?) ou à la firme qui produit l'animé, Sunrise je pense, sauf l'intrigue qui elle est à moi.
Résumé : Histoire médiévale (Moyen Age). Que peut-il bien se passer entre un jeune roi qui a tout ce qu'il veut et une jeune femme qui lui est « vendue » pour protéger son peuple ? L'amour est-il possible dans ces conditions ?
Avertissement : je cherche -'' Si ce n'est qu'au début je vais mentionner la condition des femmes battues… un tout petit peu.
Note de l'auteur : L'histoire se passe au Moyen Age (période que je connais bien et que j'adore ). Kira n'est pas le frère de Cagalli. Yuna est bien son fiancé, mais disons qu'il a un comportement très méchant avec Cagalli. Lacus est la cousine d'Asuran et la future épouse de Kira. C'est tout !
POV Cagalli
Chapitre 1 : Premiers regards
« Je me relève difficilement et fixe mon père. Mes yeux le supplient de m'aider mais il ne bouge pas, jugeant que ce n'est pas de son ressort. Je frotte ma joue rouge et ramène mon regard vers l'autre homme, celui que mon père m'a imposé comme futur époux. Mon corps me fait souffrir horriblement comme à chaque fois. Je m'assieds et évite de regarder mon « fiancé »
« Où étais-tu et ne me mens pas ! Tu sais que j'ai horreur quand tu mens ! » Sa voix est calme mais dissimule sa colère comme à chaque fois.
« Partie chercher du bois, je te l'ai déjà dis… » J'essaie de rester calme et de ne pas le regarder droit dans les yeux pour ne pas l'énerver encore plus. Je me mords la lèvre, il ne me croira pas, il est toujours comme ça.
Et j'ai raison sa gifle me fait retomber allongée par terre. Je gémis de douleur et me ramasse un coup de pied dans le ventre au passage. Il sait qu'il ne risque rien : mon père est malade et ne s'est jamais mêler de nos discussions ! Yuna est resté gentil avec moi jusqu'à ce que mon père laisse sous entendre qu'il pourrait m'épouser et donc gouverner notre village. Rien d'officiel mais comme ils disent tous ici : personne d'autre n'aurait accepté de m'épouser !
« Tu disparais alors que le Roi du pays voisin viens et tu n'es même pas habillée ! Tu mériterais de rester dans ta chambre ! Tu ne remplis pas ton rôle ! Mais ne t'inquiètes pas je vais te passer l'envie de recommencer, je vais te dresser Cagalli, et tu obéiras ! Tu m'entends ! » Susurre-t-il d'une voix calme et froide.
Meer, sa maitresse, vient près de lui. Je ne comprends pas pourquoi avec elle il est si doux et gentil. Il l'enlace et l'embrasse langoureusement sur les lèvres devant moi. J'en profite pour me relever un peu et m'asseoir par terre. Je frotte mon ventre douloureux. Je crie quand ses mains empoignent mes cheveux et me force à me relever.
« Va mettre une robe, traînée ! » C'est sa seule phrase avant de me pousser vers ma chambre. J'y entre sans discuter, en 2 ans j'ai appris à ne pas discuter. Si je parle ce sera pire que maintenant.
Je me laisse tomber sur mon lit et sens les larmes couler sur mes joues rougies. J'ai mal par tout. Je sais qu'il faut que je me prépare. Je soupire et me dirige vers le bac d'eau pour me rincer la figure. Je regarde mon reflet dans l'eau avant d'y plonger mes mains et d'asperger ma figure d'eau froide. Je me dirige vers le coffre et cherche après une robe convenable à l'intérieur.
Le roi du pays voisin vient ! Je soupire, ça m'est égal. Après une guerre meurtrière avec un autre village plus imposant qui a failli nous couter notre liberté, mon père a cherché une protection. La seule qu'il a trouvée fut celle-là : se mettre sous la protection d'un peuple plus important, d'un seigneur qui aurait une armée. Le plus proche et le plus puissant est le roi Asuran Zala, jeune homme de 25 ans qui règne depuis 3 ans sur son royaume. Meer s'est réjouie, ainsi que ses amies. Ce roi a une réputation de coureur de femmes, il a plus de maîtresse parait-il que de jours dans une année ! En plus, il est beau et sexy d'après les rumeurs.
Je soupire et empoigne une robe verte simple. Je l'enfile et démêle mes cheveux dorés avant de les nouer tant bien que mal. Je sors de ma chambre et rejoins mon père dehors. L'armée alliée est arrivée. Yuna est entrain de parler avec Meer et avec un chevalier que je ne connais pas. Mon père est avec eux et comme toujours depuis 2 ans, il laisse Yuna décider. Je me détourne et me faufile à travers les gens. Avec un peu de chance, ils seront trop occupés pour remarquer mon absence. Je gagnerai quelques minutes de paix et de liberté. Je me dirige vers la sortie du village, vers la rivière, mon sanctuaire….
Les soldats alliés sont partout dans le village, ils prennent possession des lieux comme si ils étaient chez eux ! Arrivée à la sortie du village, je me fige. Ils ont construit leur campement ici près de la rivière ! Comment vais-je faire pour passer ? Il faut que je passe inaperçue, sinon je vais avoir des doubles ennuies : les soldats qui vont me prendre pour une espionne et Yuna qui ne va pas apprécier que j'ai disparu !
J'inspire et commence à traverser le campement, me faufilant entre les tentes. Je souris tout se passe bien pour l'instant.
« Et toi, tu vas où comme ça ! » La voix crie derrière moi et sans réfléchir si c'est bien pour moi, je commence à courir en direction de la rivière. Je me dirige vers le centre du campement. Je me retourne pour voir derrière moi et je constate que plusieurs guerriers me suivent. Je cogne violemment dans quelque chose de dur. Je perds l'équilibre et ferme les yeux attendant l'impact …. Qui ne vient pas !
Je rouvre les yeux et constate que quelque chose me tient délicatement par le bras. Mes poursuivants arrivent à mon hauteur. Je devrais relever la tête pour voir qui m'a rattrapé mais j'ai peur de ce que je vais rencontrer.
« Désolés Monseigneur, elle a été plus rapide que nous… Cela n'aurait pas du arriver ! » S'excuse un des hommes.
L'homme dans lequel j'ai cogné me tient toujours le bras. Je me décide à lever les yeux et rencontre un magnifique regard émeraude. Je reste sans bouger, les yeux rivés aux siens même si je sais que c'est impoli qu'une femme regarde un homme dans les yeux…. Le temps s'est arrêté !
Il détourne ses yeux en premier et fixe l'homme qui vient de parler. Je tourne la tête dans la direction des guerriers et je sens la peur montée en moi très rapidement. Je commence à paniquer. Je sais que je vais regretter de m'être faufilée dans leur camp et qu'après Yuna m'en voudra.
« Je suis …. Je suis… vraiment désolée…. Je ne …. Voulais…. Pas... en fait … je… » Ma voix et mon corps tremblent violemment. Je sais que j'ai commis une erreur et j'en redoute les conséquences.
« Tais-toi, traînée ! On ne t'a pas demandé ton avis ! » Rétorque un des gardes qui me poursuit. Je ferme les yeux attendant la « punition » et je tremble encore plus qu'avant, complètement terrorisée par la situation.
« C'est comme ça que tu parles à une dame ? » La voix est calme et glaciale. Je peux y sentir le mécontentement de son propriétaire. Le guerrier s'excuse d'une voix remplie de respect. J'ouvre les yeux quand j'entends la même voix, qui s'est radoucie me demander : « Comment s'appelle notre charmante demoiselle ? »
« Cagalli Yula Attha… » J'ai murmuré et ose à peine relever les yeux vers mon sauveur qui me tient toujours le bras.
« Hum, enchanté. Asuran Zala. » Il s'est présenté toujours avec une voix douce et calme. Je me détends un peu, apparemment il n'est pas en colère contre moi. Il me lâche le bras. Je tourne la tête vers les guerriers, ils sont toujours là, silencieux et au passage je constate que beaucoup de monde nous fixe. Je sens mes joues rougir.
« Viens avec moi… » Je relève la tête et acquiesce doucement. Que m'arriverait-il si je refusais de faire ce qu'il me demande ? Je suis en présence du roi qui va bientôt prendre possession de notre village. Je ne l'imaginais pas comme ça, si courtois … pour lui je ne suis rien d'autre qu'une paysanne alors pourquoi être si gentil. Il se dirige vers une tente et je le suis lentement. J'ignore pourquoi il veut nous isoler et je ne peux m'empêcher de redouter un peu ce ''tête-à-tête''. Que veut-il réellement ? Je sens mon corps recommencer à trembler de peur : peur des coups qu'il pourra me donner quand nous serons seuls et peur de ne pas savoir s'il ne va pas exiger autre chose de moi…. Quelque chose que même Yuna n'a pas encore prit malgré son droit sur moi.
Nous entrons, l'intérieur est vaste et plus ou moins meublé. Je laisse mes yeux faire le tour de la tente : une table avec quelques chaises autour, sur laquelle je remarque une carte ; une couche couverte de fourrure ; un « trône » où j'imagine qu'il doit siéger ; des coffres ; ….
« Assied toi sur le lit… » M'ordonne-t-il toujours d'une voix douce et calme. J'obéis un peu perdue… Le lit pourquoi ? Je commence à redouter ce qui va suivre. Il va vers un des coffres et l'ouvre. Je détourne les yeux et fixe mes pieds. Je sais que les hommes n'aiment pas qu'on les regarde. Je sursaute quand il s'assied à côté de moi et je ne peux empêcher mes muscles de se tendre d'appréhension.
« Relève un peu la tête. » Me demande-t-il. J'obéis toujours sans le regarder. Je sens quelque chose de froid et humide se poser sur ma joue blessée par la gifle de Yuna. Je lui lance un regard surpris.
« Une lotion qui va calmer la douleur. Dis-moi comment t'es-tu fait ça ? » Demande-t-il.
Je détourne la tête et évite son regard mais je ne dis rien. À quoi ça servirait de parler ? Et puis, il comprendrait surement Yuna.
« Comme tu veux…. » Ses doigts remplacent le tissu et glisse sur ma joue froide, chaud frôlement. Je frissonne sous la caresse. Je tourne mon regard vers lui et rencontre à nouveau ses magnifiques yeux verts qui me fixent chaleureusement et tendrement. Personne, si ce n'est mon père quand j'étais petite, ne m'a regardé comme ça. Je sens mes joues brûlées à nouveau.
« Tu es la fille du chef de ce village ? » la question ne me surprend pas et je réponds en hochant timidement de la tête. Il est toujours assis à côté de moi, si près que je sens sa respiration frôler ma peau sensible. Je tourne la tête et constate qu'il a la tête penchée vers moi, les yeux rivés aux miens. Nous restons sans parler et sans bouger. Il penche un peu plus la tête et ses lèvres frôlent délicatement les miennes….
« Monseigneur … Hum, désolé je ne savais pas… » Il relève la tête rapidement et lance un regard vers le nouveau venu, un chevalier aux yeux bleu glacés et aux cheveux argentés tombant correctement sur ses épaules.
« Oui, Yzak.. » Il me lance un regard en coin. Je sens mes joues qui me brulent. Misère, il a failli m'embrasser sur les lèvres. Je me mords la lèvre inférieure, le pire c'est que je n'ai rien fait pour l'empêcher. J'attendais patiemment que nos lèvres se rencontrent.
« Je voulais juste savoir si vous comptiez vous rendre au village ce soir… Il fait déjà nuit. Je crois qu'il serait plus prudent d'attendre demain, quand nos messagers seront de retour. Et avez-vous déjà pensé à leur proposition de mariage ? » Déclare-t-il d'une voix neutre.
Je sursaute : mariage ?!? Alors mon père va vendre une femme du village pour obtenir sa protection. Je ne suis pas étonnée, il m'a bien donnée à Yuna… Mais qui sera sacrifiée pour le bien de la communauté toute entière ?
« Ils me laissent le choix. J'ai rencontré un des chefs tantôt, un certain Yuna Seiran…. Il m'a dit que je pouvais prendre celle que je voulais, même si elle est déjà promise… Je n'ai plus qu'à les rencontrer demain lors de la fête. » Déclare-t-il tranquillement. Je sens mon cœur se serrer, alors pour lui les femmes sont juste des objets à échanger ?
« Sans indiscrétion, quel sont vos critères de choix ? Vous n'allez pas encore une fois parler de votre … hum … « âme sœur » ? » Demande un peu mal à l'aise le guerrier.
« Tu ne veux pas me croire ? Ne t'inquiète pas, j'ai déjà choisit ma future épouse… » Déclare-t-il en reportant sur moi son regard. Je sens le regard de l'autre homme se poser sur moi.
« Oh je vois, dans ce cas je vais vous laisser… »
« Très bien Yzak, à demain … » l'autre sort sans rien ajouter après avoir saluer militairement le Roi.
Je relève les yeux vers mon « compagnon ». Il me sourit doucement et remet une de mes mèches derrière mon oreille, caressant au passage ma joue. Je sens de nouveau une rougeur colorée ma peau blanche.
« Tu vas rester ici cette nuit. C'est plus sure que de rentrer en pleine nuit dans ton village… » Dit-il soudainement. Je frisonne de peur. Une seule chose me vient à l'esprit : la réaction de Yuna si je ne rentre pas.
« Je …. Je ne peux pas …. Il faut ….. Il faut que je rentre sinon il va ….. » J'arrête me rendant compte que je risque d'en dire trop. Je le vois se raidir et me fixer un peu surpris. Je déglutis difficilement, en abaissant mon regard vers le sol.
« Je vois…. Il c'est ??? » Questionne-t-il.
« Yuna… s'est euh …. En quelque sorte mon fiancé… » Je déclare d'une voix basse.
« En quelques sorte ? » sa voix exprime la surprise.
« Selon nos coutumes, une fille ne peut pas être fiancée avant ses 18 ans. Je n'aurais 18 ans qu'en mai, alors pour l'instant il a juste la promesse d'être mon futur époux … » j'explique toujours en fixant mes pieds.
« Je vois…. Mais tu resteras ici cette nuit. Tu rentreras avec nous demain dans la journée…. » Déclare-t-il sur un ton autoritaire.
« Mais je … si je ne …. » je plaide pour entrer maintenant au village, « ce sera pire demain, déjà que je ne devrais pas être sortie sans sa permission… » Je ne réfléchis plus à ce que je dis, trop terrorisée par ce qui m'attends quand je rentrerais chez mon père.
Je sursaute quand sa main se pose sur les miennes rassemblées sur mes genoux. Il se rapprocha un peu et de son bras libre m'attire à lui. Je me retrouve blottie contre lui avec ses bras protecteurs autour de moi …. Curieusement je me sens en sécurité là, tout contre lui….
« Chut calme-toi … Je serais avec toi demain…. Il ne te fera rien, je te le promets… je vais te protéger. » Murmure-t-il le nez enfoui dans mes cheveux. Je sens involontairement mon corps se détendre. Je ne le connais pas, mais j'ai confiance en lui…. Je ferme les yeux et savoure ce rare moment où je me sens bien et en sécurité.
Je les rouvre surprise et légèrement apeurée. Il vient de nous allonger sur la couche et est au dessus de moi. J'ai peur de ce qui va suivre… je n'ai jamais été avec un homme dans un lit …. Je n'ai jamais été avec un homme tout court. Il plonge son regard dans le mien et se relève un peu. Je me mords la lèvre et sens les larmes monter à mes yeux fatigués. Il me sourit pour me rassurer et pose ses lèvres sur mon front avant de se laisser tomber à côté de moi.
« Je ne voulais pas t'effrayer…. » Murmure-t-il doucement. Je tourne la tête vers lui et me détends un peu. Il passe ses bras autour de moi et m'attire à lui. Je me tends à nouveau, mais il caresse mon dos légèrement pour me détendre.
« Dors, je vieille sur toi et sur tes rêves… » Il embrasse de nouveau mon front. Je n'aurais jamais imaginé qu'un homme puisse être aussi doux et tendre envers une femme. C'est nouveau pour moi cette tendresse masculine. Je ferme les yeux et inspire lentement avant de me rapprocher un peu de lui, source de chaleur si douce. Je sens ses bras m'enlacer un peu plus et le vide se fait tout doucement dans mon esprit …. »
« Je me relève en haletant sur le lit. Je sens mon corps tremblé de froid et de peur. Un cauchemar ! Encore un, comme toutes les nuits. Plus le temps passe et plus je redoute le moment où je vais m'endormir à cause des rêves. C'est comme ça depuis la mort de ma mère il y a 3 ans…. J'essaie de reprendre mon calme, d'oublier ces images horribles qui m'assaillent et refusent de quitter mon esprit. Ai-je crié quand je me suis réveillée comme dans mon rêve ? Je l'ignore, mais j'espère que non. Si j'ai réveillé quelqu'un, je vais le payer cher, très cher. J'enfouie ma tête dans mes mains.
Je sursaute quand deux mains glissent autour de ma taille et m'attirer contre un corps chaud. Je dors seule, … donc qui est-ce ? Complètement désorientée par mon rêve et ma peur, je me débats pour me libérer. La pression sur moi se fait un peu plus forte, mais reste très douce.
« Chut… calme-toi, c'est juste un rêve… » La voix masculine susurre à mon oreille. Je sens sa respiration frôler ma nuque régulièrement.
Je continue de me débattre. Les mains me forcent à faire volte face et sans que je comprenne comment je me retrouve blottie dans des bras rassurant. Une main caresse tendrement mon dos et je sens des lèvres se poser sur mon front humide. Peu à peu je me calme et me rappelle où je suis : dans le campement de l'armée avec le Roi. Je déglutis espérant ne pas lui avoir fait mal en me débattant.
« Voilà, est-ce que ça va mieux ? » sa voix me fait sursauté et je secoue négativement la tête sentant les larmes coulées le long de mes joues blanches. Il s'éloigne un peu de moi et me fixe de son regard perçant avant d'essuyer délicatement mes larmes.
« Tu veux me raconter ton rêve ? » sa voix est toujours calme et tendre. J'ouvre la bouche mais suis incapable d'émettre un son. Je sens les larmes redoubler sur mes joues. Sans réfléchir, je me blottis contre lui et entoure sa nuque de mes mains. Je pleure contre lui sans pouvoir m'arrêter. Il referme ses bras autour de moi et se contente de me serrer contre lui de manière protectrice et …. un peu possessive….
Je finis par me calmer un peu. Je ne bouge pas, je reste blottie contre lui, rassurée par sa chaleur et sa douceur. Je ne le connais pas, il est un parfait étranger pour moi pourtant dans ses bras je me sens en sécurité et bien, extrêmement bien. Je devrais m'en méfier, trouver étrange son empressement à me garder près de lui, mais je n'y arrive pas. Je me sens en confiance et je ne peux nier qu'il a un certain effet sur moi … effet que je ne sais pas expliquer : quand il est proche de moi ou que ses yeux se posent sur moi, je sens mon corps trembler ; mon cœur s'accélérer et mes joues rougir. Malgré ces malaises je me sens parfaitement bien avec lui…. Et pourtant je le connais que depuis quelques heures !
Je me détache de lui et baise les yeux vers le sol.
« Je suis désolée pour …. » je murmure hésitant sur l'explication à fournir.
« Chut, ce n'est rien. Tu as fais un cauchemar et tu étais un peu perdue. » Sa voix est rassurante et chaude. Il glisse une main sous mon menton et me force à relever la tête avant de se pencher et d'embrasser mon front. Je sens le rouge monter violemment à mes joues. Il m'attire ensuite à lui délicatement et nous rallonge lentement sur le lit. Je me retrouve couchée à côté de lui en train de me noyer dans ces magnifiques et profonds yeux émeraude.
« Tu vas mieux ? » me demande-t-il au bout d'un certain temps. J'hoche positivement de la tête et essaie de lui sourire. Pourquoi est-il si gentil avec moi ? Depuis quand les hommes sont gentils et attentionnés avec les femmes ?
« Raconte-moi si tu veux, je suis sure que tu iras mieux après… »
« Je ne me souviens que vaguement de mon rêve », je murmure, les yeux dans le vague, « je sais que je rêvais de ma mère…. Et de mon …. Futur époux…. Tout est emmêlé dans mon esprit … »
« Ta mère et ton …. Fiancé… » Il butte sur le mot fiancé. J'acquiesce de la tête et sens de nouveau les larmes coulées sur mes joues.
« Elle est morte il y a 3 ans … dans une attaque du village… sous mes yeux … et … il était là mais il n'a …. Rien fait … je ne sais pas pourquoi … il aurait pu mais …. Il n'a pas bougé …. Après il a obtenu …. La promesse de m'épouser …. Il sait …. Il sait qu'il aura le pouvoir sur le village, mon père lui a tout céder avant même que l'on soit marié …. Alors pourquoi est-ce qu'il… » Je m'interromps effrayée par ce que j'ai failli dire. Je suppose qu'il n'a pas compris.
Je sens sa main caresser ma joue et essuyer mes larmes. Il m'attire à lui et je sens ses bras s'enrouler autour de ma fine taille. Ses lèvres se posent sur mon front pour un baiser léger et éphémère.
« C'est lui qui est responsable des coups que tu portes ? » Demande-t-il. Je préfère ne pas répondre à la question et m'éloigne un peu de lui. Son regard se durcit et la pression de ses mains sur moi devient un peu plus forte. L'ai-je mis en colère parce que je ne lui ai pas répondu ? Je cherche rapidement ce que je pourrais répondre….
« Je te promets qu'il ne te fera plus jamais de mal …. Je vais veiller sur toi et te protéger maintenant. Je te le promets ! » Il a l'air sur de lui, il oublie que dans quelques jours il rentrera chez lui.
Je n'ai pas envie de penser à son départ. Je secoue la tête et replonge mes yeux dans les siens. Je lui souris et lui murmure un « merci ». Il m'attire à lui et je me blottis contre lui, la tête posée sur son épaule, une main sur sa poitrine. Alors que lui m'enlace et me serre contre lui.
« Essaie de dormir, ici il ne peut rien t'arriver. Je suis là » Je ferme les yeux un léger sourire sur les lèvres. Je me sens très calme et en sécurité. Peu à peu je sombre dans le sommeil …. »
« Je suis réveillée, la lumière tamisée caresse mes yeux clos. Je n'ai pas envie de les ouvrir, ni de penser à la réaction de Yuna et de mon père quand ils constateront que j'ai découché. Je suis bien pour l'instant et je désire en profiter le plus longtemps possible. Je ne bouge pas, ma respiration est calme. J'ignore s'il dort encore ou non, mais je trouve agréable le contact de son corps contre le mien et sa chaleur.
« Mon Seigneur, quand comptez-vous… » Demande la voix d'un homme.
« Chut, elle dort encore et tu risques de la réveiller. » Il a murmuré et n'a pas bougé. L'autre homme ne dit rien.
« Si tu n'as rien d'important à m'annoncer, sors. Je te préviendrais quand j'aurais besoin de toi…. » Il parle à voix base mais sur un ton ferme. J'entends l'autre homme s'excuser et le silence se refait dans la tente.
Je souris doucement, charmée par sa douceur et son inquiétude pour moi. Il prend soin de moi, il s'inquiète juste parce que je pourrais être réveillée. Comment quelqu'un que je connais à peine peut-il être si attentionné pour moi ?
Sa main caresse délicatement mon dos et avant de venir sur ma figure, d'écarter quelques mèches de cheveux et de dessiner les contours de mes traits. Je frissonne alors que ses doigts caressent ma bouche, je sens le rouge monté à mes joues et j'ouvre lentement les yeux.
« Tu es belle… » Je souris gênée par sa proximité. Sa respiration frôle mes joues et mes lèvres à un rythme régulier. Il est très proche de moi, plus proche que la décence le permet entre un homme et une femme non mariés.
« Mer …. Merci … je …. » Je bafouille. Je dois avoir l'air idiote là ! Je le vois sourire et je baise mes yeux pour ne pas rencontrer son regard envoutant. Je sens la pression de ses mains augmenter sur ma taille et il m'attire un peu plus à lui avant d'embrasser mon front. Juste une légère pression de ses douces lèvres sur ma peau….. Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à trouver bizarre ses gestes, son comportement avec moi ? Il me rappelle mon père et ma mère à l'époque où cette dernière était encore en vie.
« Tu as bien dormi ? » me demande-t-il à voix base. J'acquiesce de la tête sans oser le regarder. Il glisse une main sous mon menton pour me forcer à relever la tête. Il plonge ses yeux dans les miens et sa main caresse doucement ma joue. Il approche doucement ses lèvres des miens… J'abaisse subitement la tête et ses lèvres rencontrent ma chevelure. Mes joues sont en feu et mon cœur bat à tout rompre. Si je n'avais pas baisé la tête, il m'aurait embrassée.
« Tu as faim ? » je réponds par un oui à peine audible. Il me demande de ne pas bouger et se lève. Il revient au bout de quelques minutes. Je me suis assise sur le lit et je l'observe : il porte un pantalon et une tunique légèrement ouverte, il est plutôt musclé comparé aux hommes du village surement grâce à la guerre. Il a la peau blanche, plus que moi, des cheveux bleus nuit qui lui tombent sur les épaules et de magnifiques yeux émeraudes. Je ne peux détacher mon regard de lui.
Il se retourne et m'adresse un gentil sourire. Un garde entre avec un plateau et le dépose sur la table avant de saluer et de sortir. Il prend le plateau et revient s'asseoir sur le lit près de moi. Il m'invite à manger. Nous dégustons le pain, les fruits et les autres mets en silence.
« Dis-moi, où espérais-tu aller hier quand tu traversais le camp ? » me demanda-t-il soudain.
« À mon sanctuaire… » Je réponds les yeux dans le vague.
« Ton sanctuaire ?? » Sa voix est étonnée.
« Hue ?!? Ah oui, j'aime aller dans un endroit bien précis près de la rivière. Personne n'y va à part moi. Je me sens bien là-bas… je savais que c'était stupide et dangereux de traverser le camp, mais j'avais besoin d'y aller après …. Ce qui venait de se passer… » Je laisse ma phrase en suspend. Je n'ai pas envie de raconter ce que Yuna m'a fait. Je sens les larmes rouler sur mes joues. Sa main caresse mes joues humides et je me laisse glisser contre lui. Je désire plus que tout retrouver la chaleur et la sécurité de ses bras.
Je relève lentement la tête et croise son regard. Il desserre un peu son étreinte et me sourit. Je me redresse et m'assied sur mes genoux. Il passe une main autour de ma taille et de l'autre me force à relever la tête. Il penche lentement la tête vers moi et s'arrête à quelques centimètres de ma bouche. Sa respiration taquine mes lèvres. Il semble hésiter, il faut dire que depuis hier soir j'ai tout fais pour éviter que l'on s'embrasse. Je devrais me reculer, je le sais. Mais je ne bouge pas. S'il m'embrasse il aura mon premier baiser… et j'ai envie de sentir ses lèvres contre les miennes… Je sens mes joues brulées et je ferme lentement les yeux, attendant la suite. Il dépose doucement ses lèvres sur les miennes. Je frisonne, le contact est doux, tendre et …. amoureux ?!?
Le baiser ne dure pas longtemps. Après il m'attire à lui et me garde serrée contre sa poitrine. J'entends son cœur battre aussi vite que le mien. Il est aussi troublé que moi par notre baiser. Je constate en me redressant un peu que ses joues sont légèrement rouges.
« On ira à la rivière avant de rentrer au village … » murmure-t-il. »
« Je regarde le courant tranquille de la rivière, elle suit son court lentement comme tous les jours. J'aime l'observer, regarder l'eau s'écouler lentement me calme, me rassure. Depuis que je suis toute petite, je viens ici quand je suis triste ou que j'ai besoin d'être seule. J'avoue y être souvent venu pleurer ces dernières années. J'aime aussi le décor qui l'entoure, les fleurs en été et les arbres qui la bordent. Mon sanctuaire se trouve sous un grand saule pleureur qui laisse ses branches caresser amoureusement la surface de l'eau. Je suis sous son feuillage vert foncé. Je sais que l'année prochaine à cette même période je ne pourrais plus venir, car je serais marié. Je sers les dents pour ne pas encore pleurer.
« Jolie vu… » La voix masculine me fait légèrement sursauter et je me retourne vers le nouveau venu. Il est là dans son armure, il ne rentre pas sous la toiture formée par l'arbre, il reste en périphérie dans mon « sanctuaire ». Je sais qu'il a demandé aux gardes qui nous accompagnent de rester sur le chemin.
« Je peux ? » demande-t-il à voix base. Je penche la tête sur le côté cherchant à comprendre le sens de cette question.
« La nature est à tout le monde… » Je murmure en le regardant dans les yeux avant de détourner le regard vers le sol.
« Je ne veux pas entrer dans ton sanctuaire sans ta permission… » Il n'a pas bougé, attendant ma réponse patiemment. Je suis un peu étonnée du respect qu'il me témoigne tous le temps. Je relève la tête et hoche positivement la tête.
Il me rejoint lentement. Je me retourne pour regarder de nouveau la rivière, les joues légèrement rouges. Il s 'arrête juste derrière moi, si près que je sens sa respiration frôler légèrement ma nuque. Je frisonne doucement. Seigneur sauvez-moi. Je me sens tellement troublée par sa présence, je n'arrive pas à lui refuser quelque chose. Je me raidis en pensant à la réaction de Yuna quand il me verra tantôt, surtout s'il me voit en compagnie du Roi.
Je sens ses bras s'enrouler autour de ma taille. Pour la … j'ignore le nombre de fois en fait, … je me retrouve à nouveau dans ses bras, serrée contre lui. Il enfouies sa tête dans mes cheveux et me serre un peu plus contre lui. Je ferme les yeux, me sachant en sécurité dans ses bras protecteurs.
« Ne t'inquiète plus, … je suis là quoi qu'il arrive… je ne laisserais personne te faire du mal… » Il murmure le nez toujours enfouie dans mes cheveux. Je soupire et me retourne dans ses bras.
« Tant que vous êtes là …. Mais après ? » Je n'ai pu empêcher la question de franchir mes fines lèvres. Je sens le rouge me monter aux joues, qui suis-je pour lui poser une question ? Je me dégage de son étreinte et m'éloigne de lui. Il augmente la pression de ses mains sur moi et m'attire à lui.
« Maintenant que je t'ai trouvé, je n'ai pas l'intention de te perdre…. Ni de te laisser ici ! » Susurre-t-il à mon oreille. Que veut-il dire par là ?
A suivre
Tantam fini le chapitre 1 Youppie !!!!
Alors vous en pensez quoi ?? Bon, moyen, nul, …. ???
Bon dans le prochain je le promets Yuna aura une belle surprise. Et ne vous inquiétez pas Asuran ne fais jamais de promesse qu'il ne peut pas tenir lol
Sur ce à plus
hug and kiss
Junon2/Ennostiel
