Exutoire : Ce qui permet de se soulager, de se débarrasser de quelque chose de gênant.
PROLOGUE
Alphonse était assis au pied d'un arbre, près de chez Pinako. La nuit tombait, la soirée était douce. Il se sentait bien. Pour un peu il aurait oublié qu'il était toujours coincé dans cette armure. Les évènements de ces dernières années défilaient devant ses yeux. Il pensait à son frère.
Ed avait vraiment fait énormément pour lui, bien des gens n'auraient pas eu son courage et son endurance dans cette quête pour retrouver leurs corps. Et sous ces airs « Je m'en foutisme » il était d'une belle générosité. Toujours prêt à venir en aide à la veuve et l'orphelin.
Alphonse sourit dans son casque. Son cher Ed…
« AL, MAIS BORDEL T'ES OU ? TU PASSES LA NUIT DEHORS ? »
L'armure fut brusquement tiré de ses songeries très vaguement niaiseuses (juste un peu). Quand on pense au loup…
« Je suis là, Ed ! »
La silhouette de son frère apparu dans l'obscurité.
« Ah tout de même ! Tu rentres pas ? »
« Si si, j'y vais »
Alphonse se releva et se dirigea vers la maison au côté du Fullmetal.
« Ed je voudrais juste te dire… je suis heureux que tu sois mon grand frère. Réellement »
Edward sourit sans répondre. Un sourire en coin qui ne lui ressemblait pas, mais il faisait trop sombre pour que Al le remarque. Il lui donna une légère tape dans le dos, ce qui fit résonner le métal.
« T'es con… »
Son frère était vraiment jeune, se dit il, limite naïf. Un gosse dans une armure de plus de deux mètres.
Mais bon il faut dire pour sa défense que lui-même dissimulait plutôt bien. Personne n'avait jamais rien soupçonner de ce qu'il était vraiment à l'intérieur et surtout de ce qu'il avait trouvé récemment pour calmer ses démons.
Il se passa furtivement la langue sur les lèvres et sourit de nouveau.
Oui, c'était un bon exutoire à la folie qui l'envahissait de temps à autre, et c'était de plus fort divertissant, son cœur ne battait jamais aussi fort que quand il pouvait passer quelques heures à jouer avec lui.
Il eu un petit rire étrange qui fit se retourner son frère.
« Ed …? »
« Hum…? Non rien. Rentre, j'arrive. »
L'armure disparue à l'intérieur .
Le blond se passa la main sur le front. Il fallait qu'il se calme un peu tout de même. Aussi innocent qu'il était, Al pourrait finir par se poser des questions.
Il entra à son tour dans la maison.
Oui, il était habile comédien , car en réalité
Il n'avait jamais été bon.
Jamais.
2 SEMAINES AUPARAVANT…
