Bonjour bonjour !

Ceci est ma première fic "publiée" dans le fandom South Park, malgré le nombre assez conséquent qui commence à s'agglutiner sur le disque dur de mon PC x). Mais c'est avant tout un cadeau d'anniversaire qui est petit à petit devenu l'esquisse d'une fic à chapitres !

Bon, passons aux choses sérieuses :

Disclamer : South Park et ses personnages appartiennent à Matt Stone et Trey Parker ~

Pairing : Méli-mélo de sentiments, lisez, et vous saurez ! Haha, nan plus sérieusement, Kyle x Stan très très léger dans ce chapitre, peut-être d'autres à venir au fils des pages!

Raiting : T, pour le langage (à venir surtout) et pour la présence de substances illicites et d'une jeunesse dépravée (maggle.)

Résumé : Impossible à faire pour le moment. Une histoire de ciel, de sentiments et de beaux yeux bleus, enfin je crois.

Divers : Je remercie mon amouuur de bêta-lectrice, Gail-LLD, qui m'a évité d'énooooormes fautes et maladresses :D

Désolée pour le manque d'informations concernant l'histoire, mais je vous laisse découvrir !

Sur ce, bonne lecture !


Inward Skies and Devil's Eyes.

1 # . False Hopes.

Lentement. Très lentement. Peut-être trop. Il fixait le ciel, allongé par terre. L'herbe battue par la brise se mouvait tout autour de lui; la scène d'un corps sans vie dérivant dans un flot d'émeraude agité, n'ayant pour unique force que celle d'ouvrir les yeux pour fixer inlassablement l'étendue d'azur, parsemée d'une myriade d'îlots de coton pâle qui semblait s'offrir tout à lui. Ses coudes supportant le poids de sa tête, les bras repliés derrière celle-ci, c'était l'esprit embrumé que le jeune homme se laissait aller à ses mornes contemplations, perdu dans le bleu du ciel. Les quelques mèches auburn laissées libres sur son visage le caressaient au rythme des bourrasques, lui donnaient la sensation de doigts fins se promenant sur ses pommettes. Comme il pouvait en rêver.

Rien n'avait vraiment commencé et par conséquent, rien ne s'était véritablement terminé. Aussi loin qu'il s'en souvienne, tout avait toujours été beaucoup trop contradictoire pour être simple. Tout en lui lui dictait de faire ce que la société, la religion et les mœurs lui avaient toujours interdit. Lorsque la neige s'était installée quelques mois plus tôt et qu'était venu le temps des fêtes, c'était un jeune homme encore ivre qui s'était présenté à toute sa famille le matin de Hanoukka, les yeux encore rouges de la débauche de la veille. Peut-être était-ce pour fêter l'anniversaire de son meilleur ami, ou peut-être celui de leur ami commun qui n'avait jamais, aussi loin qu'il s'en souvienne, quitté sa parka orange; ou peut-être était-ce tout simplement pour fêter Noël, ou le Nouvel An. Le pire jour de sa vie, en somme. Il avait compris ce soir-là la douleur abjecte que procurait la vision de la personne aimée dans les bras d'un autre; d'une autre. Alors il avait bu, bu à n'en plus tenir debout, fumé à s'en détruire les poumons et couché à s'en faire exploser le cœur, histoire d'oublier à quel point le sien lui faisait mal à ce moment-là. Il était devenu la honte de la famille, mais cela n'était rien à coté de ce que son cœur, son stupide et ignorant petit cœur, lui ordonnait de croire et d'aimer. Mais il avait atteint le paroxysme de la honte que ses parents associaient désormais irrémédiablement à son prénom lorsqu'il s'était rendu compte. Rendu compte du souhait saugrenu qui avait un beau jour d'été germé dans son esprit, pendant un après-midi plage entre amis. Il l'avait trouvé beau. Il n'avait jamais remarqué la chaleur dont son sourire pouvait emplir son corps, ni même l'éclat si particulier qui brillait dans le bleu de ses yeux. Lorsqu'il s'était allongé à coté de lui sur le sable, qu'il avait pris sa main et commencé à jouer avec ses doigts, il s'était senti bien. Le geste n'avait pourtant rien de spécial, c'était même devenu une habitude. Au bien-être s'était mêlé le malaise, un malaise dont l'origine était alors inconnue. Depuis toujours, ils avaient tout partagé. Le même bain, le même lit, et même, certaines fois, les mêmes conquêtes. Il n'avait jamais compté le nombre de fois où son meilleur ami avait pu jouer avec ses longs doigts de pianiste, les faisant glisser entre les siens, les entremêlant avec une douceur qui lui avait toujours été propre; ni celui où il s'était endormi tout contre lui, certaines fois dans ses bras, d'autres dos à dos. Mais c'était la première fois que le contact de sa peau contre le sienne avait mis ses sens en alerte. Il se souvenait encore très bien de la manière dont il avait retiré sa main de l'étreinte: un geste sec, violent, un peu perdu, qui lui avait valu un regard empli d'incompréhension.

Il commençait à comprendre pourquoi il aimait à ce point là contempler le ciel. Perdu dans ses souvenirs, c'était des yeux de Stan dont il se délectait, pas ce qui le surplombait. C'était pour lui le seul moyen de se noyer dedans, du moins d'en avoir l'impression. Ses yeux ne lui appartenaient pas. Ils ne lui appartenaient plus.

Il avait d'abord commencé par rejeter la faute sur son professeur de primaire et ses histoires de cœurs délirantes, puis sur son meilleur ami et son attitude déplacée puis finalement, il s'était rendu compte que le seul coupable, c'était lui. Comment pouvait-il espérer devenir quelqu'un de bien, dans le moule, en ayant vécu toute sa vie dans un endroit tel que sa petite ville du Colorado ? Il n'avait pourtant jamais imaginé devenir comme ces crétins de lycéens, zonant, séchant les cours, une bouteille à la main et un joint dans l'autre, poussant leur apprentissage de la vie à l'extrême. Pourtant, il se voyait encore déambuler dans les rues de South Park, Stan et Kenny à ses cotés, attendant patiemment la fin du cours de philo', mourant de chaud dans son jean défoncé, ses chaussures de skate et son tee-shirt trop près du corps, ses lèvres expirant un nuage de fumée blanche, les yeux perdus dans le vague, profitant de la présence de l'être aimé à ses cotés. Et le bonheur ne durait jamais longtemps, car elle arrivait toujours peu après la fin de cours. Mais jamais il n'avait pleuré. Il n'avait jamais laissé libre court à la kyrielle de larmes qui menaçaient d'inonder son visage lorsqu'il le voyait le courir après cette fille aux longs cheveux d'ébène, lorsqu'elle partait rapidement se nicher au creux de ses bras, lorsqu'elle lui volait la précieuse attention qu'il chérissait tant. Il aurait voulu la haïr, lui cracher au visage mais il ne pouvait pas. Elle était son amie, tout comme lui était aussi son ami; son meilleur ami. Pas son petit ami. Elle l'avait certes plusieurs fois rendu malade avec ses déclarations et ses constatations durant leur scolarité, mais une fois partie dans une ville voisine, tout avait changé, et désormais il ne pouvait plus ne serait-ce qu'espérer pourrir leur relation. Stan, sans le savoir, les envenimait déjà bien assez.

C'était un déchet. Il était devenu un déchet, mais tant qu'il l'était devenu avec lui, tout allait bien. Il laissa courir sa main jusque dans sa poche, en sortit son briquet et de quoi fumer, puis se releva. Son petit sachet d'herbe verte. Rouler. Allumer. Tirer. Il se rallongea, expirant doucement l'épaisse fumée qui emplissait désormais ses poumons. Il se sentait bien maintenant. Ses problèmes et ses interrogations s'envolaient et se dispersaient dans l'atmosphère, comme les volutes blanches qui disparaissaient au gré du vent. Il était amoureux. Foutrement amoureux. Malheureusement. Mais il se sentait prêt à tout désormais, près à tout lui avouer, à faire toutes sortes de sacrifice pour l'avoir à lui tout seul. En paix avec lui-même. Il se laissait aller à divaguer, les yeux perdus dans l'immensité du ciel, tirant régulièrement sur son joint. Il pouvait sentir la weed le parcourir, se glisser dans ses veines, passer dans les zones de connexion de ses neurones, se nicher jusqu'au bout de ses cheveux. Il avait l'impression de voir chaque centimètre carré du l'azur au dessus de lui, d'en remarquer jusqu'au moindre pigment différent des autres. Il s'imaginait couché sur un nuage, dans ses bras, ses cheveux dans son coup et son souffle chaud contre sa peau. Il se laissait aller, et passa doucement le bout de ses doigts dans son cou, s'assurant que rien ne s'y trouvait tellement la caresse lui avait paru réelle. Ses yeux se fermèrent quelques instants, profitant de l'euphorie qui l'avait gagné, oubliant son corps lourd et son cerveau en ébullition. L'envie de tout lâcher avait disparu, il était désormais seul, loin de toutes ses immondes pensées, seul avec lui-même.

Il n'avait rien oublié de tous les moments qu'ils avaient passés ensemble, de toutes les paroles qu'ils avaient pu échanger, bonnes ou mauvaises. Tu es mort pour moi, Stan… Il s'en été voulu pendant tellement longtemps d'avoir laisse libre court à ses horribles paroles à cause d'un stupide jeu… Mais toutes leurs déclarations d'amitié avaient une valeur mille fois plus supérieure pour lui que tous les tas d'insultes qu'ils avaient pu s'adresser. Un million de mots doux, réconfortants contre une poignée d'insultes et de reproches.

Il avait à peine remarqué la présence qui venait de s'installer à ses côtés, tant il était absorbé par la contemplation du ciel. C'est une main glissée dans la sienne qui le ramena à la réalité. Il retint un sursaut, ne reconnaissant que trop bien les doigts qui s'entrelaçaient aux siens. Il tenta d'ignorer ceux-ci, se concentrant sur les nuages qui défilaient au dessus de leur tête. Il luttait contre lui-même pour ne pas tourner les yeux, ne sachant que trop bien ce qu'ils allaient rencontrer s'il lâchait prise. Une étendue aussi bleue que celle qui s'offrait en ce moment à lui, allongé sur le dos, sa main dans celle de Stan et son joint maintenant bien diminué dans l'autre.

« Ça va mec ? »

Sa voix grave venait résonner au creux de son oreille. Une voix chaude, suave, mais qui pourtant lui glaçait le sang, tant il connaissait l'emprise qu'elle pouvait avoir sur lui. Il tira sur son joint, prit le temps d'inspirer et d'expirer, avant de soupirer.

« Et toi ? »

Il connaissait très bien la réponse. Bien, Wendy arrive d'ici une dizaine de minutes, si tu savais comme il me tarde de la revoir ! J'ai foiré le devoir d'Histoire, quand j'y pense. J'arrive pas à me la sortir de la tête, un truc de fou. J'crois que j'suis amoureux . T'en penses quoi toi ? Il n'en pensait rien. Il aurait aimé qu'il lui parle, certes, mais qu'il lui dise que s'il avait raté son devoir, c'était parce qu'il avait trop pensé à lui, trop pensé au moment où ils allaient se retrouver, à la sortie des cours. Il aurait aimé entendre juste une fois qu'il était dépendant de lui. Juste une fois, qu'il avait besoin de lui.

« Y a un problème ? »

Un problème ? Bien sûr, qu'il en avait un, un problème, il était amoureux du garçon qui lui posait cette question, complètement dingue de lui. Il s'était senti poussé des ailes quelques instants auparavant, sous l'effet de la drogue, mais étrangement, celles-ci venaient de se rétracter très violemment.

« Bien sûr que non, pourquoi ? »

Il avait tenté de prendre le ton le plus innocent possible, tout en gardant les yeux rivés vers le ciel. Il ne devait absolument pas dévier son regard, sans quoi il était définitivement perdu. Il étouffait à ce moment-là une pulsion qui lui dictait de se taire, de laisser voler en éclat son masque impassible déjà bien fissuré, de perdre la partie et de le prendre dans ses bras. Mais non. Il y avait trop de choses qui lui interdisaient de le faire. Il tira une grande bouffée de weed, essayant d'euthanasier sa conscience.

Avant qu'il n'ai pu penser à la moindre autre chose, le ciel se trouva obstrué, ses hanches se retrouvèrent bloquées et deux mains virent se poser de chaque coté de sa tête. L'azur avait été remplacé par deux iris d'un bleu cristallin, qui fixaient avec détermination les iris verts qui leurs faisaient face. Il tenta d'ouvrir les lèvres pour parler mais aucun son n'en sortit.

« Tu te moques de moi j'espère. C'est pas toi qui est censé être mon ''meilleur ami'' ? Tu sais, celui qui m'évite depuis environ huit mois. Putain mais qu'est ce qu'il t'arrive Kyle ? C'est quoi ton putain de problème ? »

L'air commençait à lui manquer et il sentait ses yeux devenir vitreux. L'avoir si près et ne pas pouvoir le toucher, l'embrasser, passer ses doigts dans ses cheveux le rendait malade. Une boule commençait à se former dans sa gorge, la barrière qui retenaient toutes les larmes des dernières années menaçait de céder. Il déglutit difficilement puis finit par détourner le regard, avant de porter une nouvelle fois le joint à ses lèvres. Il remit sa tête droite, le regard plongé dans celui de Stan, avant de lui souffler la fumée qui emplissait ses poumons au visage. Celui-ci se racla la gorge, pris par surprise, puis une moue énervée mais encore enfantine déforma ses traits. Aucun des deux n'osait parler, absorbé chacun dans le regard de l'autre, le brun soufflant sous l'effet de la colère, le roux figé sous le corps de l'autre.

Le plus jeune tentait de se calmer, essayant de faire disparaître toute la colère qui bouillait alors en lui. Il voulait comprendre. Comprendre pourquoi le garçon qui se trouvait actuellement en dessous de lui semblait tout faire pour ne pas se retrouver seul avec lui, pourquoi, depuis plusieurs semaines, il refusait toutes ses invitations, pourquoi ils n'avaient pas eu le moindre petit moment d'intimité depuis beaucoup trop longtemps. Habituellement, ils se retrouvaient toujours chez l'un ou chez l'autre, et discutaient de tout et de rien jusqu'au bout de la nuit, étendus l'un à coté de l'autre, pour finalement arriver en retard en cours. Mais plus maintenant. Depuis l'été dernier, après une après-midi plage s'il se souvenait bien. Après ça, son meilleur ami était resté cloîtré chez lui pendant plusieurs jours, prétextant un quelconque coup de chaud et fuyant toute conversation avec lui. C'était sa mère, son horrible mère, qui avait fini par lui dire, face à son entêtement, que Kyle n'avait pas envie de le voir pour le moment. Il s'était senti trahi lorsqu'il avait sut que Kenny avait pu le voir quelques jours après. Mais pas lui. Cependant, la rancœur qu'il avait éprouvée pour son meilleur ami avait disparu lorsqu'il l'avait vu revenir en cours, une semaine après, amaigri, des cernes noires sous les yeux, la peau encore plus diaphane que d'habitude, et son sourire d'habitude si présent gommé de son visage. Tout avait changé depuis ce jour, sans trop qu'il sache pourquoi. Il était désormais là, au dessus de lui, les yeux ancrés dans les siens, ses beaux yeux verts le fixant à travers quelques mèches rousses, son visage à la peau blanche légèrement rougie au niveau des joues, les lèvres pincées à en devenir exsangues, qui se desserraient seulement pour tirer sur ce qui avait dilaté ses pupilles. Il lui manquait. Son sourire, ses railleries lui manquaient. Kyle lui manquait. Il avait envie de le prendre dans ses bras, de lui dire que tout allait s'arranger. Si seulement il avait pu définir ce ''tout'', oui, il aurait pu tenter d'arranger les choses. Si seulement… Il avait exploré dans sa tête toutes les hypothèses possibles et inimaginables, mais aucune ne lui avait semblé plausible pour expliquer ce qui se passait.

De longs doigts fins passèrent sur son front, dégageant les mèches qui obstruaient légèrement le regard tourmaline; et descendirent le long de sa joue. Le jeune écarquilla quelques peu les yeux, avant que sa main ne vienne retrouver sa jumelle. La brise agitait les cheveux de jais du garçon qui lui faisait face, son bonnet noir les retenant quelque peu. Il se sentait faiblir sous le poids de l'autre, désormais assis sur son bassin, une main caressant son visage, l'autre toujours du côté gauche de sa tête.

Son souffle se coupa lorsque le corps de l'autre s'écrasa sur le sien et que deux bras passèrent autour de sa taille. Coincé entre le sol et lui, le rouquin ne savait plus où se mettre. Il avait mal, mais en même temps se sentait bien, la chaleur de Stan réchauffant son corps. Son souffle lui chatouillait le cou, et ses yeux se replongèrent dans le ciel. Il avait tout ce qu'il aimait, réuni au même endroit. Le ciel, les nuages, Stan, et son joint, désormais éteint.

« Tu me manques Kyle… »

Le murmure du plus jeune se perdit au creux de son cou, et inconsciemment ses bras se refermèrent sur le corps qui surplombait le sien.

« Toi aussi, mais j'peux pas… »

Le brun le lâcha, se redressant sur ses coudes, le fixant avec incompréhension.

« Tu peux pas quoi ? Arrête de te foutre de ma gueule Kyle.»

Le plus vieux détourna les yeux, les joues rougissantes, se mordant les lèvres. Tout en lui bouillonnait : l'envie de tout lâcher, d'arrêter de se contrôler, de lâcher prise, de lui dire tout ce qu'il pensait. Il se retrouvait aphone, coincé sous celui qui avait son cœur, tiraillé entre sa raison et ses sentiments. Dans un élan désespéré, il retrouva le regard de Stan, avant de se relever et de poser ses lèvres sur les siennes.

Il ne comprit pas exactement ce qui était en train de se passer. C'était chaud. C'était doux. C'était une sensation telle qu'il n'en avait jamais ressentie. Sous le coup de la surprise, il ne réagit pas immédiatement. Etait-il vraiment en train de… Oui, Kyle, son meilleur ami depuis la maternelle, était en train de l'embrasser. Lorsque celui-ci se laissa enfin retomber, les yeux verts trouvèrent les yeux bleus, remplis d'incompréhension, un air hébété sur le beau visage auquel ils appartenaient. Le roux regarda son meilleur ami faire glisser lentement quelques uns de ses doigts ses lèvres.

Se furent les yeux de Kyle qui s'écarquillèrent lorsque la bouche de Stan vint à nouveau rencontrer la sienne. Le premier baiser avait été chaste, maladroit, timide, mais celui-ci était beaucoup plus passionné, un peu désespéré, et bien plus fougueux. Il laissa libre passage à la langue qui réclamait sa jumelle, et celles-ci se mirent à se mêler dans un ballet effréné. Son cœur battait au point de lui faire croire que son torse allait exploser, mais cela n'empêcha pas à ses mains devenues baladeuses d'aller courir sous le tee-shirt du brun.

La magie du moment s'arrêta soudainement. Le portable qui vibrait dans la poche du plus jeune brisa ce moment hors du temps. Se rendant compte de ce qu'il était en train de faire, celui-ci se redressa brutalement, s'assaillant sans aucune douceur sur son meilleur ami, et décrocha.

« Oui ?... D'ici cinq minutes ?... D'accord, j'arrive… A tout de suite ma Belle, je t'aime. »

Il regarda une dernière fois Kyle, qui le fixait, les sourcils froncés, avant de reposer délicatement ses lèvres sur les siennes, tout en souriant.

« Désolé, je dois y aller. Je suis… Content… Oui, c'est ça, content qu'on se soit retrouvés.»

Sans plus de cérémonie, il se releva, épousseta quelque peu ses vêtements, et remonta la côte en courant. Le rouquin, qui s'était redressé, le regarda partir, un sourire mélancolique sur le visage. Rien ne changera jamais… Cependant, il n'arrivait pas à se débarrasser du sourire qui s'étendait sur ses lèvres. Il sortit de nouveau son paquet de tabac, son petit sachet, ses feuilles, et recommença à rouler l'herbe verte mélangé aux brins marrons. Finalement, il savait pourquoi il aimait tant les nuages. A chaque fois qu'il tendait la main vers le ciel, il avait l'impression qu'il allait pouvoir les attraper, mais à chaque fois, lorsque ses doigts commençaient à refermer leur piège, ils lui échappaient. Stan était un peu comme un de ces nuages, il s'approchait, s'approchait tant qu'il avait l'impression qu'il allait enfin pouvoir refermer sa main sur son poignet, mais lorsqu'il y était presque, il finissait toujours par s'échapper.

A suivre...


Voilà donc le premier chapitre... N'hésitez pas à laisser une review, histoire de me dire ce que vous en pensez; les critiques, positives ou négatives, sont les bienvenues ! :D (Bref, je me tais...)

A la prochaine !