Première fanfic dans le monde d'Harry Potter ! J'éspère qu'elle vous plaira ! Je tiens juste à préciser une chose : tout se passe durant les années à Poudlard, je me base quasi exclusivement sur les livres, excepté pour le personnage d'Hermione qui n'est pas à Poudlard... Je vous laisse la surprise !


Chapitre 1 : Été 1994

A peine était-il sorti que la chaleur le fit suffoquer. Il n'avait pas senti la haute température dans l'avion, encore moins dans l'aéroport où l'air conditionné donnait une impression de fraicheur. Il leva la tête vers un panneau où la température était inscrite : 37° à l'ombre. Il tira sur son col et défit un bouton de sa chemise en flanelle blanche afin de laisser un peu d'air sur son torse qui luisait déjà de transpiration il pinça les lèvres de mécontentement. Il détestait transpirer, surtout dans une chemise où chaque trace était visible à dix kilomètres à la ronde. Il passa une main dans ses cheveux pour les enlever de son front qui se garnissait lui aussi d'une fine pellicule.

Il fit basculer son sac de voyage, qu'il tenait d'une main sur son dos, sur le côté afin de piocher ses lunettes de soleil dans la pochette extérieure. Bien qu'il fasse chaud – trop chaud – il était ravi. Le soleil lui faisait du bien et il avait vraiment besoin de se détendre après l'année qui venait de passer. Sirius Black lui avait donné des sueurs froides depuis qu'il s'était échappé, non pas qu'il en ait peur, mais sa fuite n'augurait rien de bon. Elle pouvait signifier le retour des forces du mal… Il secoua la tête, il ne voulait pas y songer. En plus, cela lui donna l'impression d'un courant d'air sur sa nuque, ce qui lui fit le plus grand bien.

Il avança vers un kiosque pour acheter une bouteille d'eau qu'il but d'un trait. Rafraichi et plus à l'aise sous l'ardeur du soleil qui ne cessait de briller, il rentra dans un taxi et fit part de sa destination. Enfin, il put se détendre : le trajet jusqu'au centre-ville lui permit d'admirer le paysage magnifique, bien qu'aride. De plus l'air conditionné enlevait la sueur qui avait commencé à s'installer sur son corps et, pour couronner le tout, le moldu qui lui servait de chauffeur était très sympathique.

- ¿De dónde está señor? *D'où êtes-vous Monsieur?*

- Londres. *Londres*

- ¡Qué bien! Me gustaría ir a Inglaterra una vez en mi vida, no fui nunca en otro lugar que allí. *C'est chouette! J'aimerais aller en Angleterre une fois dans ma vie, je n'ai jamais été autre part qu'ici.*

Il continua ainsi à parler. Draco ne comprenait pas tout, son espagnol n'était pas très avancé, mais l'essentiel lui parvient. Il sourit et lorsqu'il arriva à destination, il remit un pourboire généreux au chauffeur qui l'en remercia chaudement et lui souhaita un séjour des plus merveilleux. A la fin, ce trop de gentillesse l'énerva, mais il resta poli.

Il avait loué un petit studio pour le mois, histoire de n'être dérangé par personne et de pouvoir utiliser les objets qui venaient de son monde. En plus, il préférait être seul et indépendant… Blam ! Il ferma les yeux au souvenir de la réaction de son père lorsqu'il lui avait dit ça. « Seul et indépendant ? Tu n'as que quatorze ans, tu n'as jamais gagné un gallion de ta vie et tu veux être indépendant ? » Il avait gardé les yeux fixés sur son fils, celui-ci luttant pour ne pas flancher non il devait rester fort pour pouvoir gagner cette bataille. « Et qu'est-ce que tu veux faire en Espagne ? Je t'assure qu'au vu de tes performances scolaires, ce ne sont pas des vacances qu'il te faudrait… » Sa mère était alors intervenue et avait tenté de prendre sa défense, Draco avait bien fait de lui parler avant. Elle ne comprenait pas plus que Lucius pourquoi son fils voulait partir un mois, mais elle s'était rendu compte qu'il avait besoin de prendre l'air, de quitter le pays et cette atmosphère qui était devenue anxiogène pour toute la famille. Les rumeurs d'un possible retour de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom créaient des tensions dans toute la famille…

Lucius Malefoy n'était pas une mauvaise personne. Certes il avait fait de mauvais choix, il n'avait pas suivi que les bons chemins, mais au fond de lui il tenait à sa famille et à son fils. C'était son héritier, sa progéniture, mais aussi un jeune garçon qui constituait une grande fierté pour lui. C'était sa chaire et son sang.

Ses parents avaient renvoyé Drago dans sa chambre le temps qu'ils finissent leur discussion. Son père était ensuite venu le rejoindre, ne prenant même pas la peine de franchir le pas de la porte pour lui dire qu'il pouvait y aller. Drago acquiesça seulement de la tête, sans geste brusque, de peur qu'il ne change subitement d'avis. En réalité, il avait écouté aux portes et savait que son père avait flanché devant sa mère. En plus, ne pas avoir Drago dans les pattes durant un mois lui donnait l'opportunité de s'occuper de ses affaires…

Drago respira. Il déposa son sac sur le lit qui occupait un tiers de la pièce. Ce n'était pas le luxe auquel il était habitué, mais il s'en fichait : il était seul, aucun sorcier autour de lui pour le juger, aucun moldu pour l'observer. Juste lui et la mer qu'il voyait par la fenêtre.

Le reste de la journée se passa simplement, il avait déballé les quelques affaires qu'il avait prises (rien de noir, rien de vert : il voulait se détacher de son quotidien) et était allé à la plage. Il avait pris un livre quelconque trouvé dans une librairie à l'aéroport, il n'avait même daigné lire la quatrième de couverture. Ce n'était pas extrêmement passionnant, mais ça avait le mérite de le divertir (il ricanait lorsque les protagonistes se plaignaient de choses et d'autres qui pouvaient être réglées en un coup de baguette magique).

Au bout d'un certain temps, étant lassé de la lecture, il se permit de plonger dans la mer. Le contact avec l'eau salée lui procura un léger frisson, mais il s'y habitua bien vite et s'avança plus profondément dans l'eau à l'aide de quelques mouvements de brasse. Il se retourna et observa la vue : l'eau s'étendait devant lui jusqu'à la plage, derrière elle se tenait des maisons et des immeubles. De là où il était, il pouvait même apercevoir le Gibralfaro, le château qui surplombait la ville de Malaga. Décidément, il aimait cet endroit.