New Century, New Surprises.
Disclaimer1 : Cette fanfic se déroule dans un Alternative Universe et se situe chronologiquement après la saga des Descendants de Shannara, mais avant la trilogie sur le voyage du Jerle Shannara.
L'histoire sera centrée sur le personnage de Walker Boh. Attendez vous aussi à trouver des OC, pour ceux qui connaissent déjà les romans, il n'y aura pas toujours les mêmes thèmes abordés par Brooks.
Disclaimer 2 : Les personnages et le monde de Shannara sont la propriété de Terry Brooks.
A présent, place à l'histoire !
Prologue
Les anciennes missions menées par des personnes n'étant plus de ce monde avaient duré efficacement sur le long terme : Les Ombreurs avaient définitivement disparu de ce monde, L'Ellcrys était à nouveau entouré et protégé par les elfes dont la civilisation se remettait peu à peu à prospérer.
Mais tout n'était pas dans le meilleur des mondes, car si il n'y avait pas de réelle menace, d'autres choses étaient inchangées, certaines redevenues cachées.
L'épée de Shannara était à nouveau introuvable, indétectable. Et si au prix d'incroyables efforts ou d'une chance arrogante quelqu'un parvenait à la trouver, elle ne serait rien de plus qu'une banale épée sans aucune magie. Au même titre que les pierres elfiques.
Un autre problème subsistait : Paranor, la demeure des druides, la forteresse cachée au cœur de la mystérieuse forêt étendue au pied des dents du Dragon. L'endroit était toujours aussi craint et redouté qu'il y avait un siècle, ou même aux temps reculés ou Allanon un des légendaires druides était encore présent dans ce monde.
Les voyageurs continuaient à éviter cette forteresse comme si elle ne pouvait amener que malheur et désolation. Aucun ne souhaitait s'approcher de cette mystique demeure ou de celui qui y résidait.
J'aurais du m'y attendre, les choses ne pouvaient pas se passer autrement et ce n'est pas un « talisman » ou la compréhension du monde qui changera quelque chose. Le passé se répète. Et ce ne sont pas des songes que vous m'avez envoyé Allanon qui sera une preuve ! Paranor est vouée à ne jamais revoir les druides.
Quand je pense que je suis toujours en vie en étant devenu ce que j'abhorrais et que ma mission n'est toujours pas terminée…
L'homme qu'on appelait autrefois Walker Boh et était à présent connu sous le nom de Walker contemplait avec stoïcisme le givre et les étoiles de gel qui couvraient la végétation. Les dents pointues et pénétrantes du froid hivernal ne lui faisaient pas le moindre effet, contrairement à un énorme félin noir roulé sur lui même, à quelques pas du druide.
Rumeur était bien la seule créature qu'il reste à Walker, si c'était toujours lui, après ce qu'avait fait Allanon en se fondant en lui et lui transmettant le savoir de légendes.
Par et Coll, Morgan Leah, Damson Rhee… Force Vitale et Cogline… Cogline, ce nom éveillait en lui une tristesse et une mélancolie profonde. C'était impossible d'oublier tout ce qu'ils avaient partagés ensemble à une époque révolue, ils avaient eu une relation changeante : mentor et élève, amis. Par bien des fois ils s'étaient affrontés, accusés défiés de faire ce qui était juste et non facile.
Si une partie de l'amertume de Walker s'était dissipée, une autre restait encore dans son cœur.
Par les ombres ! N'y avait il pas de quoi ?
Toujours agir en croyant aveuglément à ce qu'il ne savait trop quoi, redevenir comme quand il était plus jeune un paria en étant druide et le nouveau maître de Paranor.
Douze ans, oui ça faisait douze ans !
Douze ans passés à nouveau parcourir les quatre terres et faire des haltes dans de grandes cités, à la recherches de personnes pourvues de pouvoir.
Mais il n'y avait rien, rien du tout. Et Allardon Ellessedil le nouveau roi ne semblait guère intéressé par l'idée de subventionner un conseil druidique. Comme partout d'ailleurs le terme druide semblait toujours être synonyme de mensonge, tromperie, pouvoir usurpé. Que faudrait il faire pour que le vent change, que la pluie commence à abreuver une terre aride ?
-Y a il encore de la place pour l'espoir ? Le bonheur peut il survenir, a on besoin de faire d'interminables efforts et pauvretés pour arracher enfin un petit lambeau de bonheur ? Ou n'est il qu'une chimère, une illusion et un mensonge ? Pire une récompense agitée sous notre nez pour nous obliger à faire ce qu'on attend de nous ?
Walker eût un faible soupir de satisfaction en voyant Rumeur se lever et le regarder de ses yeux dorés. Le seul ami qui lui restait à présent à l'air froid s'ajoutait une formidable averse de neige dont les flocons commençaient à former une épaisse couverture. Peut être valait il mieux rentrer et s'occuper de soi. On y verrait plus clair ensuite pour les choix à prendre.
Le lieu était toujours aussi sordide et dangereux, tout comme le fantôme qui hantait ce lieu.
Le marais dégageait une odeur de pestilence difficile à supporter tandis que la boue à moitié glacée tentait de vous garder prisonnier de cet endroit. Ce qui aurait fait la plus grande satisfaction du spectre.
Il y avait un siècle de cela Walker avait déjà visité ce marais pour obtenir des informations et s'en était ensuivi une confrontation et des visions mémorables qui s'étaient réalisées. Revenir en ces lieux était une folie, une pure folie mais cette fois, il n'y avait aucune autre alternative possible. Pas question non plus de se laisser duper ni de rentrer dans le jeu de sournoiserie et de moqueries du fantôme !
La surface du marais était recouverte d'une fine couche de glace, la brume habituelle avait laissé place à une véritable purée de pois. Puis des mouvements fragmentaires apparurent sous la glace qui se fendilla avant de se briser.
-Nous y voilà, songea Walker qui regarda pour la seconde et dernière fois de sa vie la silhouette se muer en ombre puis en personne.
-Oncle Obscur, cela fait si longtemps ! Presque une éternité. Et pourtant tu reviens vers moi, par désespoir sans nul doute.
-Ne t'attends pas à une réponse de ma part. Je suis venu et je t'ordonne de parler, de révéler les secrets que tu détiens.
Walker ne s'était pas laisser impressionner, adoptait une attitude emplie de confiance en lui et ton catégorique. Une courte minute, il laissa son regard se poser sur son épaule droite. Il revivait le moment où il n'avait pas encore perdu son bras. Et ce surnom, un écho bien trop familier du passé.
-Le passé se répète semble il, Oncle Obscur. Ou devrais je dire, Père Tourmenté, venu pour demander si il réussirait à faire surgir des quatre terres un Paranor aussi idyllique que dans ses songes.
Le fantôme s'était à nouveau transformé empruntant de nombreux visages du passé : Par, Cogline, celui de sa mère…
-Cela suffit largement comme cela.
Le feu druidique se déchaîna contre la forme animée dans le marais. Même si ce n'était aucunement efficace, ça avait le mérite d'évacuer la frustration et l'agacement. Si ce n'était que pour supporter des railleries et n'avoir aucune information, mieux valait rebrousser chemin. Franchement quelle perte de temps ! Et que signifiait ce nouveau surnom ?!
De la brume se fit entendre un éclat de rire empli de malveillance, de sournoiserie.
-N'es tu donc pas curieux, Oncle Obscur, non non Pére Tourmenté ? Murmura le fantôme.
-Et vous, fantôme du marais n'oubliez pas que vous n'êtes pas moi. Que vous cherchez encore à me troubler avec vos demis vérités alors que vous n'êtes rien de plus rien de moins qu'une ombre prisonnière à jamais.
-Tout comme toi, Walker Boh, tout comme toi. Tu es resté enchaîné par le passé mais qui sait si cette chaîne ne se brisera pas. Si vraiment tu cherches des réponses va vers Pykon.
Tu verras, tu y trouveras plus de choses que tu espères, ricana à nouveau le fantôme. A présent ne reviens plus jamais, tu ne tireras rien d'autre de moi !
La purée de pois se dissipa trop violemment pour que ce soit l'effet de la nature, le lac fût pris de remous puis tout redevînt inanimé et aussi morne qu'à l'habitude.
Il était temps de repartir à Paranor et de décomposer les différentes couleurs du canevas qui allaient se tisser.
Oui, songea Walker. Envers et contre tout, une nouvelle ère a commencé pour les quatre terres. Il est inutile de songer au passé, rien ne peut être défait ou modifié. En plus tu es vivant non ? Que te faut il donc de plus ?
Fin du prologue
Suite dans le premier chapitre: "Enigmatique détentrice, mystérieux enchantements magiques"
