Bienvenue sur ma fiction détente que j'ai beaucoup hésité à écrire, j'espère qu'elle vous plaira et que vous passerez un bon moment.

Comme pour Patient42, je me lâche totalement ! Et je ne garantis point une fin à ce récit.

Je vous prie de me faire part de vos appréciations, je tirerai profit de vos remarques,

Bonne lecture !


Juin…

Juin est toujours accompagné de son amie la pluie, douce, calme… puis les nuages s'écartent et laissent jaillir la lumière. Une période que Yami aimait, une période à admirer sans se lasser. Car ce spectacle prouvait que le soleil pointait toujours son nez après la pluie. Tout comme la vie…

Assis face à son pupitre, le garçon regardait par la fenêtre le soleil qui baignait l'horizon de sa chaleur purificatrice. Lui qui était en cours, il n'écoutait rien… Son prof ayant pris l'habitude de son attitude n'y prêtait plus attention. De plus Yami était bon élève, alors sa mélancolie rêveuse ne le pénalisait point.

La sonnerie de la fin des cours retentit, Yami se leva et rangea ses affaires.

— Hey, Yami. On rentre ensemble ? lui demanda son ami blond.

— Oui, je te paye à boire tiens, je t'en dois une.

— Exact ! T'as une bonne mémoire !

Aussitôt engagés sur le chemin, tous les deux regardèrent le ciel qui reflétait des rayons rougeoyants et sublimes, dévoilant la beauté de l'environnement qui les entourait.

— C'est vrai que c'est beau à voir…

— Je te l'avais dit Jôno-Uchi, approuva Yami qui sirotait son soda.

— Oui, tu l'avais dit ! Monsieur, je sais tout sur tout !

Ils riaient de bon cœur, mais leur bonne humeur se brisa du fait d'un accident de voiture. Le son des deux véhicules qui se percutèrent les ramena brutalement à la réalité. Tout de suite, des passants précipitèrent auprès des véhicules pour venir en aide aux victimes.

Yami à ce moment-là sentit ses jambes trembler et son esprit s'embruma. Son ami le supporta et l'amena à un banc un peu plus loin, dans une zone éloignée de l'accident.

Plus loin, sur un banc, Yami récupérait doucement ses moyens.

— Je te croyais pas si sensible…

— Moi non plus Jôno-Uchi… moi non plus…

— Dès que tu te sens mieux, en rentre et tu te reposes, ok ?

— Ouais, merci.

Enfin arrivé chez lui, il fut accueilli par sa mère qui remarqua la petite mine de son fils, qui monta directement à l'étage.

— Ça va ?

— Oui, je me sens juste un peu fatigué, je vais dormir tôt. Donc, mangez sans moi, prévint-il avant de monter les escaliers.

— D'accord…

Aussitôt affalé sur son lit, Yami posa sa tête sur l'oreiller… il repensait à l'accident de fin de soirée. Il se demandait si tout allait bien pour ses pauvres gens et surtout pourquoi il avait eu une telle réaction. C'était la première fois qu'il assistait à une tragédie d'aussi près, mais était-ce une raison de se sentir faible, comme si son énergie était absorbée en quelques secondes.

Quoi qu'il en soit, il avait sommeil, donc il ne se retint pas et alla se coucher. Il se dévêtit, se faufila dans son lit et s'endormit sans trop de difficulté.

Sa nuit fut difficile, des cauchemars le tourmentaient, des bribes de souvenir lui revenaient, des images d'un passé triste, difficile et surtout noir. Des personnes qui lui étaient inconnues y figuraient, mais leurs visages étaient voilés, n'affichant que des sourires malfaisants. Des cris, des pleurs, des insultes étaient audibles dans ce cauchemar insoutenable. Mais un seul désir était présent, celui de s'échapper et que tout s'arrête.


Le réveil de Yami fut une libération, il était sorti du crépuscule et réveillé par le doux rayon du soleil. Ce qui était curieux, c'est qu'il sentait maintenant une présence constante à ses côtés. Ses yeux ne le trompaient pas, il était vraiment seul. Mais qu'importe, la vie continuait et ce n'était pas une étrange sensation qui allait le tracasser !

Du moins, c'était ce qu'il pensait…

Depuis le jour de l'accident, il avait comme des absences à certains moments de la journée. Parfois, il ne se souvenait pas du déroulement d'une journée et avait oublié des événements. Même ses amis le trouvaient étrange par moment, d'ailleurs il s'était même fait de nouveau ami sans trop savoir comment.

Il avait un air sévère et froid, peu de monde osait lui parler et il se demandait comment cela se faisait que son cercle d'amis se soit agrandi ces dernières semaines.

— Yami ? Ça va ? demanda une brunette intriguée par son état.

— Je vais bien Anzu, ne t'en fais pas.

— D'accord, dis-le-moi si ça ne va pas.

— Ouais.

Il y avait cette jeune fille brune aux yeux bleus, nouvelle venue dans le groupe. Elle avait un physique très plaisant pour les yeux, mais Yami ne s'y arrêtait pas. Ce qui était tout le contraire pour Anzu qui usait de ses charmes pour séduire le jeune homme. Il y avait aussi Honda et Otogi qui avait rejoint la bande, deux gars sympathiques.

Malgré un mois passé, il ressentait toujours cette présence autour de lui. Il pouvait la sentir à la fois chaude et protectrice. Il l'appréciait même…

— Allez ! On va tous à la salle d'arcade pour fêter le début des vacances d'été.

— Ouais ! cria la bande en chœur.

Yami les suivit, écoutant leur palpitante discussion en silence, jusqu'au moment où une personne attira fortement son regard. Car cette personne n'avait pas d'ombre. Confus par sa vision il resta planté au milieu de la route.

— Hey ! Bouge-toi ! Hey ! lui cria cette personne qui s'approcha de lui.

Yami se détourna de l'individu et s'enfuit sur le trottoir adjacent. La personne qui était maintenant au milieu de la route poussa un soupir de soulagement, une fois qu'il fut en lieu sûr. Tout pâle en voyant cette personne, Yami se sentit fébrile dès qu'il vit que les voitures le traversaient.

Tous ses amis s'approchèrent de lui, l'air inquiet.

— Yami ! Qu'est-ce qui t'arrive ? demanda son fidèle ami Jôno-Uchi.

— Vous l'avez vu le gars sur la route ? Les voitures l'ont traversé ! s'écria Yami tout en pointant la personne du doigt.

— Il n'y avait que toi sur la route Yami ! Personne d'autre… lui répondit son ami qui lui tapotait le dos.

— Non, mais… mais… souffla-t-il en se frottant le visage. Je… bon sang… je vais rentrer, je pense que j'ai besoin de repos.

— On t'accompagne ? lui proposa la brunette inquiète.

— Non, j'ai besoin d'être seul. Mais merci, c'est sympa…

Il prit donc le chemin du retour, les questions se bousculaient dans sa tête. Il se demandait s'il était fou, ou même possédé. Devait-il en parler ? Il n'en savait rien…

Rentré chez lui, il alla directement dans sa chambre et s'assit sur le lit. Les bras croisés, il se triturait la tête pour élucider ce mystère. Il rejeta immédiatement une folie subite, il ne pouvait pas perdre la raison sans cause valable. Peut-être qu'il n'était pas seul dans sa tête ?

Dis comme ça, il trouvait l'idée drôle. Il fit donc un test !

— Salut ! Il y a quelqu'un ici ?

— Euh salut… résonna une voix totalement différente dans sa tête.

Yami écarquilla les yeux et poussa un cri guttural qui alerta toute la maison. Sa mère dévala les escaliers et ouvrit la porte brusquement, inquiète de l'alerte sonnée.

— Ça va bien ?

— Oui ! Oui… ça va ! répondit-il rapidement d'une voix plus aiguë.

— Tu m'as fait peur idiot !

— Pardon maman…

De nouveau seul, Yami tenta de reprendre son calme. La voix dans sa tête n'était pas si horrible, au contraire. Elle était calme, posée et un peu hésitante. Ce n'était pas son imagination qui lui jouait des tours, il en était certain… Celui qui avait forcément répondu devait être cette personne qui ne lui souhaitait que du bien, et qui était constamment à ses côtés. Peut-être s'il parlait tranquillement, il pourrait sans doute avoir une conversation avec celui-ci.

Il souffla un coup et se lança :

— Qui es-tu ?


After Rain