Disclaimer: Les mondes et personnages de Harry Potter et Ghost Hunt appartiennent respectivement à J.K. Rowling et Fuyumi Ono-senseï. En revanche, l'histoire, Thane, Kerion et l'idée du Gardien sont miens!
Rating: M pour scènes violentes/sanglantes et lemons futurs.
Couples: Lin Koujo/Soren (Ren) Black et mention de Kazuya (Naru) Shibuya/Mai Taniyama
Salut à toutes et à tous sur cette nouvelle fic,
cette histoire m'est venue en écoutant la chanson "Missing" de Evanescence. Mon rythme de parution a de grandes chances d'être totalement irrégulier... pardon d'avance... Je dis ça parce que je posterai les chapitres dès qu'ils seront écrits. Donc le temps qu'il y aura entre deux d'entre eux sera très différent d'un chapitre à l'autre. Cela pourrait n'être que deux ou trois jours, comme ça pourrait être une semaine ou encore un mois...
Je dis un gros merci à Vidfinn, mon bêta-lecteur! (même s'il à des tendances au sadisme -comme moi...- et qu'il me menace constamment pour que j'écrive plus vite). Vous pouvez aller voir ses fanfitions, c'est bien (oui, je fais de la publicité et non, je n'ai pas honte du tout).
Sur ces mots, je vous souhaite une bonne lecture!
Prologue : Pactiser avec la Mort
Harry ouvrit doucement les yeux, pour les plisser fortement aussitôt à cause de la puissante luminosité du lieu. Il grogna sourdement en attendant de s'habituer à cette lumière. Puis quand il put enfin ouvrir un œil sans que la blancheur environnante ne lui brûle la rétine, il se redressa, se mettant en position assise. Il observa l'endroit où il se trouvait, pour ne voir rien d'autre que du blanc, partout, sans fin. Il ne pouvait même pas distinguer le sol du reste... Tout ce blanc l'angoissait. Il préférerait de loin être dans le noir. Après tout, les ombres lui assuraient une certaine sécurité depuis toujours. Quand il était enfant, l'obscurité de son placard était bien la seule chose qui pouvait le protéger de son oncle et de son cousin. Et à Poudlard, il devait se dissimuler dans l'ombre pour avoir un instant de répit. Pour échapper à tous ces regards qui l'observaient, le jugeaient, ainsi qu'à ce poids trop lourd qu'ils lui avaient imposé. Et ce blanc... ce blanc n'était que vide, absence de tout alors que l'obscurité avait toujours été emplie de murmures inaudibles, rassurants bien qu'il ne les comprenne pas. Il scruta une nouvelle fois ce qui l'entourait et soupira avant de lâcher pour lui-même avec un amusement empreint d'ironie :
- Ce n'est pas vraiment comme ça que j'imaginais ma mort.
- Et qu'avais-tu imaginé ?
Le jeune homme réprima admirablement un violent sursaut. Il se leva prestement et fit volte-face pour voir qu'un homme était désormais là, avec lui dans ce Monde Blanc. Il le détailla rapidement; cet homme était grand, bien plus que lui, avait une peau d'une pâleur inquiétante et de longs cheveux noirs. Un sourire amusé ourlait ses lèvres. Ses yeux d'un noir sans fond lui renvoyaient son regard scrutateur. Il était d'une beauté époustouflante, froide, noble et absolument terrifiante.
Cependant, il voyait aussi la posture de l'être étrange, elle semblait lui hurler qu'il était un combattant qu'il ne voulait surtout pas affronter. Mais finalement, il termina son observation et plaqua un léger sourire sur son visage avant de lui répondre :
- A dire vrai, je voyais bien une prairie avec une rivière ou peut-être un lac.
L'être –car il était impossible qu'il soit humain- le fixa quelques secondes avec une expression sérieuse avant de lui exposer :
- Tu sais, tu n'as pas besoin de masque ici, pas même de celui que tu portais avec tes amis. Je t'observe depuis tellement longtemps que je peux voir au travers.
Harry resta silencieux un moment, puis son sourire tomba. Le changement était incroyablement flagrant, le petit brun s'était redressé, bien que ses épaules ne semblent s'affaisser sous un poids invisible. Son corps relaxé, en apparence, était prêt à réagir à la moindre menace. Son visage, maintenant qu'il avait perdu ce sourire factice affichait une détresse sans fin. Et la souffrance, le désespoir qu'il parvenait auparavant à masquer au moins un peu, emplissait désormais son regard hanté.
Ses yeux noirs luisant légèrement, l'être reprit avec une question :
- Sais-tu qui je suis ?
Harry hocha la tête. Bien sûr qu'il savait, c'était tellement évident...
- Tu es la Mort.
L'être acquiesça doucement, validant ce qu'il venait de dire. Puis il commença ses explications :
- Ce monde est le Monde Creux, un lieu de vide que traversent les morts pour rejoindre Eden, qui est mon royaume. Cependant, en temps normal, les âmes ne se rendent pas compte de leur passage ici tant il est bref. Nous sommes là car tu es spécial. Tu es mort en étant le détenteur de mes trois Reliques, ce qui fait définitivement de toi le Maître de la Mort. Mon maître.
Il fit une pause de quelques secondes pour laisser au jeune sorcier le temps d'assimiler cette information. Et il reprit :
- J'observe toujours les possesseurs de mes Reliques, pour voir s'ils en sont dignes. Cela afin de déterminer si je les accepterais en tant que maître, dans le cas où ils mourraient en ayant les trois. Car vois-tu, il y a trois critères à remplir pour accéder au titre de « Maître de la Mort ». Premièrement, il faut bien entendu être en possession des trois Reliques. Ensuite, toujours avec les Reliques, il faut mourir. Et enfin, il faut que moi, la Mort, j'accepte cette personne comme mon maître. Tu es le premier à remplir toutes les conditions. Oh, bien sûr, tu es loin d'être le premier à avoir réuni les Reliques, ni à être décédé avec elles. Mais tu es le seul que je considère digne de devenir mon maître.
Il s'arrêta une seconde fois, mais cette fois-ci attendant une réaction de son jeune maître. Réaction qui arriva peu après :
- Le fait que je ne veuille pas être ton maître a-t-il une quelconque importance ?
La Mort lui adressa un sourire désolé :
- Pas présentement, non.
Il regarda le jeune homme de courtes secondes avant de l'informer :
- Le statut de Maître de la Mort te permet deux choses. La première est de pouvoir choisir quand tu vas mourir. Tu pourrais retourner dans le monde des vivants te battre et ne décider de mourir que dans plusieurs siècles. Seulement, cela ne s'applique qu'à toi. La seconde chose est la possibilité de passer des pactes avec moi.
- Pactiser avec la Mort ?
L'idée semblait décontenancer Harry, ce qui tira un sourire à la Mort en question, qui continua :
- Oui. Pactiser avec la Mort. Cela signifie que tu peux me demander d'accomplir quelque chose. Un prix de même importance sera alors fixer –et ce n'est pas moi qui en décide. Tu pourras à ce moment choisir si oui ou non tu souhaites le payer. Je peux te conseiller et donner mon avis, mais en aucun cas je ne serais en mesure de te refuser un pacte.
Quand il eut terminé son explication, il put voir le regard de son petit maître se voiler sous le coup de ses réflexions et eut un mauvais pressentiment. Il essayait vainement de se convaincre qu'il se trompait quand Harry redressa la tête, attirant son attention et que son regard d'ombre se planta dans celui, vert, de son sorcier, emplit d'une détermination farouche.
- Je veux faire un pacte avec toi, exposa-t-il.
La Mort sentit son cœur se serrer. Il sentait que ce que Harry allait lui demander et le prix qui en serait demandé –qu'il aurait à payer- ne lui plairait pas le moins du monde. Ce sorcier, ce jeune homme, cet être doux qui était pourtant un guerrier, lui qui avait encore un cœur fragile d'enfant allait encore souffrir. Parce qu'il allait une nouvelle fois se sacrifier pour d'autres.
Dès que ses parents étaient morts et que la cape était devenue sienne, il avait commencé à veiller sur lui. Il l'avait regardé grandir dans la souffrance et le mépris, accumuler les blessures, sans rien pouvoir y faire. Après tout, les Entités, lui aussi bien que les autres, ne pouvaient s'impliquer directement dans le fonctionnement du monde. Il avait été dégoûté de ce fait tant de fois ces seize dernières années... Parce qu'il l'avait su dès la première fois, quand il avait croisé ce regard d'un vert époustouflant, que cet enfant deviendrait son maître.
Finalement, il se résigna, puisqu'il ne pouvait pas refuser ce pacte au petit brun. Il se força à lui demander :
- Et que désires-tu ?
Et Harry n'hésita nullement, pas une seconde, en déclarant, la voix claire :
- Je veux qu'ils vivent. Mon père, ma mère, Cédric, Sirius, Dumbledore, Théo, Ron, Fred, Georges, Ginny, Bill, Fleur, Hermione, Luna, Neville, Remus, Severus, McGonagall, Tonks et les autres. Je veux qu'ils aient une vie de paix, je veux qu'ils vivent heureux. Je veux... que Tom n'ait jamais existé. Que dois-je te donner pour cela ?
Et voilà, il se sacrifiait encore pour d'autres... Il ferma brièvement les yeux et se résonna, il lui dit cependant :
- Le prix est élevé... et j'aimerais que tu ne souffres pas davantage…
- Je donnerai tout pour leur accorder ceci, énonça simplement le jeune sorcier.
- N'as-tu pas assez donné pour eux ? Ne t'es-tu pas suffisamment battu ? Cesse de te sacrifier de la sorte...
Harry comprit alors que l'Entité craignait pour lui. Une lueur de tendresse alluma ses yeux et un doux sourire étira ses lèvres. Mais il ne changerait pas d'avis. Et l'autre le vit facilement dans son regard, alors il abandonna la lutte et lui révéla ce qu'il voulait savoir :
- Ta mort. Tu dois m'offrir ta mort et ton existence dans ce monde. Pour ce que tu m'as demandé d'accomplir, le prix est incroyablement lourd et ces deux choses sont ce qui t'est le plus précieux avec tes souvenirs. Tu n'auras jamais existé ici et ils ne te connaîtront pas, tu deviendras immortel. Le Gardien d'Eden, celui qui me représente dans le monde des vivants. Celui qui doit faire passer les âmes qui ne sont pas allées dans le Royaume de la Mort. Tu vas renaître dans un autre monde, avec ta mémoire et tes pouvoirs –tu en gagneras sans doute de nouveaux.
Son jeune maître lui accorda un sourire reconnaissant, pour avoir épargné ses souvenirs, mais empreint d'une tristesse profonde. Il lui souffla :
- Ainsi soit-il.
Il leva donc la main gauche et fit apparaître une porte. Il informa le jeune homme qui lui faisait face :
- Il ne te reste plus qu'à franchir cette porte et le pacte sera scellé.
Dès qu'il eut fini sa phrase, il se détourna, refusant de voir son sorcier se sacrifier une nouvelle fois.
Harry regarda avec une expression désolée la Mort, mais s'avança tout de même jusqu'à la porte. Il s'arrêta un pas devant elle et l'ouvrit. Pourtant, juste avant de la passer, il fit une pause et tourna la tête vers l'autre qui refusait toujours de le regarder :
- Mort...
- Tu peux m'appeler Thane, l'interrompit l'Entité.
Ledit Thane soupira puis se résigna et fit face à son petit maître, l'interrogeant silencieusement du regard. Alors Harry reprit :
- Il va me falloir un nouveau nom. Tu ne voudrais pas le choisir ?
Presque aussitôt et avec un séreux terrible, l'Entité lâcha :
- Soren.
- Qu'est-ce que ça veut dire ?
Thane ne quitta pas son regard en lui répondant, tandis qu'il franchissait la porte :
- C'est en Langue Ancienne. Soren signifie...
Alors? Qu'en avez-vous pensé? J'ai droit à des reviews? *petits yeux humides et suppliants de chaton abandonné*
J'ai un défi pour vous tous, chers lecteurs!
Devinez donc ce que veut dire "Soren"! Il y a quelques indices cachés dans le prologue ^^ Ceux qui trouveront, gagneront le bonus/la scène de leur choix! Bonne chance à tous!
Kisu! A la prochaine!
Yuu
