Jamais il n'avait imaginé avoir un jour un tel trésor dans ses bras. Si petit, si fragile... Il ressemblait tellement à sa maman et... aussi à son papa. Il en avait presque les larmes aux yeux. L'infirmière lui avait naturellement mis le nourrisson dans ses bras, disant qu'il était l'heureux papa d'un petit garçon. Il ne l'avait pas corrigée. Il ne l'avais pas voulu.
Il ne voulait pas gâcher ce petit bonheur.
Non loin, ses fidèles gardes du corps regardaient la scène avec émotion. Sauf l'un d'entre eux. Il fallait avouer que celui là n'approuvait pas les dernières décisions du président. Chacun savait que s'il n'avait pas été aussi fidèle, elle aurait été rendu aux siens dés le moment de son sauvetage. Et pourtant tout ce qu'il avait fait pour elle, tout ce qu'il avait voulut c'était sa protection à elle. Et voici qu'il tenait son enfant dans ses bras alors que la mère se reposait, épuisée de l'accouchement.
« Ne t'en fait pas petit bonhomme. Je ne laisserais jamais rien arriver à toi ou à ta maman. »
Il toucha du doigt la petite main du nourrisson qui l'attrapa et le serra. Rufus fit un sourire attendri. Tseng approcha en silence, jetant un regard désapprobateur à la scène.
« Président... Il faudra bien un jour accepter l'évidence. »
Rufus soupira. Il savait que son fidèle Turk avait raison comme souvent mais il ne voulait pas se réveiller de ce rêve qu'il vivait depuis quelques mois. Ce bébé n'était pas le sien et la femme allongée sur son lit se souviendra un jour de qui il était pour elle Et elle le quitterait sans chercher à comprendre. Rufus laissa Tseng récupérer le bébé pour le poser dans son berceau. Puis il poussa son fauteuil roulant jusqu'au lit de la mère et prit la main de la jeune femme. Elle était toujours aussi rayonnante.
« Je l'accepte Tseng. Mais regarde là. Et regarde le! Tu crois qu'ils seront plus en sécurité avec Strife qu'ici? Tout ce qu'il a jamais réussit à faire c'est lui causer du tore. »
Le wutaïen ferma un instant les yeux, plongé dans ses pensées. Rufus savait que lui aussi n'avait pas pardonné. Il avait accepté mais en avait toujours voulu à Cloud au fond de lui.
« Cela ne vous donne pas le droit de lui cacher la vérité. Il a le droit de savoir pour elle. De savoir pour leur enfant. »
Rufus porta la main de la belle endormie à ses lèvres pour y poser un léger baiser. Puis il répondit au Turk.
«Tu sais... Mon père et moi n'avons jamais été en bon termes. Pour lui je n'étais qu'un lâche et qu'un bon à rien. J'ai toujours été dans son ombre. »
Il jeta un regard attendri au berceau où le nouveau né gigotait dans ses langes.
«L'enfant de Strife sera toujours dans l'ombre de son père, je le crains. Strife est un héros pour tout ceux qui connaissent ses exploits. J'aimerais que ce petit soit heureux, qu'il soit un enfant comme les autres, qu'il ne se dise pas qu'il doit ressembler à son père. Il suffit de voir ce que fait le gamin qu'il a adopté. A dix ans il voulait déjà faire parti du de la WRO !
Il prend Strife comme le modèle à suivre et désire apprendre à se battre avant tout.»
« Mais Strife n'est pas la seul raison qui le pousse dans cette voie. Reeve vous en a parlé.
Vous avez été égoïste au cours de ces huit derniers mois. Nous savons vous et moi que cet enfant sera mieux avec son père. Et que sans Strife, jamais elle ne se rappellera de qui elle est et de qui nous sommes pour elle.»
« Toi aussi tu fais preuve d'un peu d'égoïsme en voulant qu'elle regagne ses souvenirs. Tout ce que tu souhaite c'est qu'elle se rappel de toi. »
Tseng soupira à nouveau et regarda la jeune mère assoupie.
« Oui, je ne me fais pas d'illusion là dessus. J'aimerais qu'elle se rappel de moi. Qu'elle m'en veuille encore pour ce que je lui ai fait, qu'elle me parle de ces instants que nous avions elle et moi quand elle était encore petite. » Il se positionna de l'autre côté du lit, face au Président.
« Nous sommes deux égoïste oui. Mais admettez. Sans ses souvenirs, tous les moments, tous les rires, toutes les angoisses qu'elle a partagé avec vous ne sont que des mensonges par omission. Sans son amnésie elle serait retourné prés des siens. »
La jeune maman grimaça dans son sommeille et se mis sur le côté, faisant dos à Rufus qui du lâcher sa main. Il recula sa chaise roulante et regarda son chef des Turks droit dans les yeux.
« Attendons un peu, je t'en prie. Tu crois que Strife nous écoutera s'il la voit faible comme elle l'est ? Non. Laisse moi encore du temps. Au moins jusqu'à l'anniversaire. Dans quatre mois tu fera ce que tu veux, tu pourra prendre contacte avec Strife. Laisse moi juste ce temps là. »
Ce fut le silence dans la chambre d'hôpital. Tseng s'approcha de ses collègues qui étaient restés étrangement silencieux. Ils l'étaient toujours quand Rufus et Tseng étaient en désaccord, en particulier sur ce sujet.
« A vos ordres Président. » Dit-il en prenant la porte.
Rufus fit le tour du lit et se leva péniblement. Son pied brisé, mal soigné et à présent déformé le faisait souffrir comme chaque fois qu'il se levait. Il se pencha pour poser une douce bise sur le front de la jeune femme.
« Quatre mois, laisse moi encore quatre moi avec toi. Ma douce Aeris »
Bonjour chère lecteur!
Cela faisait des années que je n'avais plus eu l'inspiration. J'avais cette histoire en tête depuis bien longtemps. Oui il y aura sans doute une suite, je vais pas vous laisser vous demander comment elle est revenu. Tout sera expliqué au fut et à mesure.
Je suis la seule a être inspirée et excitée du Remake de FFVII ? Hihi.
Je dédie cette fanfic à mon chère Nii-San que j'adore toujours autant. Il jouait Tseng sur un forum et je jouais Aeris. Pour moi il est Tseng, il a tout comprit du personnage autant ses forces que ses faiblesses ainsi que son caractère complexe.
Le Tseng de cette histoire est entièrement inspiré par la vision qu'en a Nii-San.
Je t'embrasse fort Nii-San. Puisse cette histoire te plaire.
