Chapitre 1


"Qu'un sang impur abreuve nos sillons".

La Marseillaise


Le soleil qui illuminait son visage lui faisait mal aux yeux. Elle grogna et les frotta énergiquement, espérant effacer la fatigue qui pesait sur ses paupières. Le regard hagard, elle fixa le sol en ignorant les conversations pressantes autour d'elle. Ses camarades de promotion étaient assis sur des chaises ou debout contre le mur, certains en tailleur à même le sol, émettant des dizaines d'hypothèses quant à leur convocation à l'Académie Militaire de Central City. Lasse de l'attente que ses anciens professeurs et à présent supérieurs hiérarchiques lui causaient, elle fouilla dans la poche de son pantalon bleu roi et en sortit un paquet de cigarettes et un briquet massif en argent. Elle s'apprêtait à s'enivrer de l'odeur âcre de la fumée de ces Seven Aces quand une main fit voler sa cigarette tant désirée. Elle soupira lourdement tandis que le Général Raven lui reprochait :

"- Mademoiselle Blood, une jolie jeune femme comme vous ne devrait pas fumer comme un pompier.

- C'est noté Monsieur."

La voix de la demoiselle était froide mais le ton restait poli. Les bras croisés, son regard vert foncé croisa les yeux bleu glacier du militaire qui les avait convoqués. Comme un seul homme, ses collègues se levèrent et se mirent au garde-à-vous : elle les imita avec peu d'enthousiasme. Raven fit un geste vague de la main et les invita tous à le suivre dans un amphithéâtre situé quelques portes plus loin. Alors que la foule la bousculait, elle sentit une odeur familière et entendit une voix qui l'était tout autant:

"- Je me demande ce que nous veut ce vieux satyre ... Tu n'es pas plus curieuse que ça, Blood ?

- Disons que je doute qu'il nous ait invités pour son goûter d'anniversaire, donc, non, répondit-elle doctement. Je ne t'ai pas vue arriver, Receswinthe.

- Tsss ! persifla son amie. Arrête ça !

- Quoi donc, Re-ces-win-the ?

- De dire mon prénom . Et pour ton information , sache que si tu contemples le carrelage, tu as peu de chances de voir une des rares personnes avec qui tu as des relations qui relèvent du domaine affectif débarquer."

Le groupe de jeunes militaires diplômés finit de s'installer aux pupitres de l'amphithéâtre, les deux jeunes filles se positionnant au dernier rang. Blood compta rapidement les effectifs : ils semblaient être une centaine à avoir été rassemblés. Raven monta sur l'estrade, tapota le micro pour s'assurer de son fonctionnement et commença avec un sourire qui se voulait bienveillant :

" Bien. Bien. Bonjour à tous jeunes gens ! Vous devez vous interroger sur votre présence ici. Comme cela n'a pas du vous échapper suite aux différents bruits de couloir qui circulent depuis plusieurs semaines, le Président Bradley a décidé de mettre en place la phase finale de l'extermination ishbale via le Commandement 3066."

Comme pour se remémorer de ce quoi il était question, Receswinthe sortit un exemplaire du Daily Mirror de sa besace. La première page titrait en larges lettres capitales: "Les alchimistes d'Etat bientôt sur le front ishbal". Ses sourcils bruns froncés, elle se plongea dans une brève lecture, tandis que son amie restait concentrée sur Raven, une main sur le menton.

"Pour assurer la sécurité des alchimistes d'Etat et celle de toute notre nation, nous avons besoin de sang neuf. De jeunes hommes et demoiselles comme vous ! Qui de mieux que de personnes sortant juste de l'académie militaire pour mettre en pratique ce qu'on vous a appris ces quatre dernières années ? Et je sais bien, poursuivit-il un index en l'air, qu'il y a de très, très bons éléments parmi vous. Je ne vise personne en particulier, ajouta-t-il rapidement après avoir jeté un coup d'oeil au dernier rang, en direction de Blood. Votre première mission sera d'accompagner les alchimistes d'Etat sur le terrain. Vous serez chacun sous le commandement de l'un d'entre eux jusqu'à ce qu'on en finisse enfin avec cette vermine ishbale ! J'ai confiance en vous ! Vous devez chacun prendre une des feuilles de route qui se trouvent sur la table près de la sortie. Des questions ?"

Receswinthe souffla à voix basse à son amie :

" - 'Tu nous prendrais pas pour des cons ?'. Ils nous envoient droit à la mort.

- Rien ? clama Raven. Très bien. Je vous souhaite une bonne journée jeunes gens ! Faites honneur à la patrie !"

Chacun fit un bref salut militaire alors que le Général quittait la salle, puis prit un papier avant de sortir à son tour. Les indications étaient de se rendre à la gare centrale le lendemain à huit heures précises. Rien d'autre. Blood sourcilla en pensant au gâchis de papier et d'encre pour exprimer ce qui aurait pu dit lors du discours paternaliste de Raven. Qu'importe. Elle enfonça le papier au fond de sa poche avec force, ce qui le froissa, et sortit à pas lestes de l'Académie, Receswinthe à ses côtés. Une fois dehors, elle sortit une seconde cigarette qu'elle put enfin savourer, et en tendit une à son amie. Du haut des marches elles avaient une vue sur le Quartier Général et toutes deux contemplèrent le drapeau national qui flottait fièrement. Une église non loin de là sonna dix heures trente du matin. Leur quiétude fut troublée par une de leurs connaissances en pleurs, effondrée dans les bras de ces amis. Sans même sembler s'émouvoir, Receswinthe lâcha négligemment :

" Il faut croire que certains ne lisent pas les petites lignes quand ils s'enrôlent dans l'armée. Le genre de petites lignes où on t'écrit que tu fais mieux de préparer ton testament et un cercueil à ta taille dès que tu as ton diplôme."


Quand elle ouvrit les yeux, tout ce qu'elle vit fut du sable à perte de vue. Le train ralentissait, signe qu'ils approchaient de leur destination. Elle tapota le bras de Receswinthe, qui s'était endormie sur son épaule, puis caressa son revolver comme pour se rassurer. On s'arrêta peu de temps après et la chaleur ambiante leur tomba dessus comme une chape de plomb : on était seulement début avril, mais le soleil tapait bien plus fort qu'à Central. Chacun prit ses maigres bagages pour s'orienter vers des Jeeps et camions qui les conduiraient jusqu'au campement militaire. Quand les véhicules se mirent en route, elle nota que les routes étaient sécurisées par des dizaines de soldats armés jusqu'aux dents. Derrière eux, sur les murs, des impacts de balles et des bâtiments détruits par des lancers de canon. Plus par mesure de sécurité que par pudeur, elle rentra la tête à l'intérieur de la camionette dans laquelle elle se trouvait et ferma les yeux jusqu'à l'arrêt.

Leur conducteur leur indiqua le côté du camp indiqué aux femmes , situé à droite de la tente de cantine, qui se trouvait devant eux, à l'entrée du campement militaire. Des centaines de tentes kaki de différentes tailles étaient plantées, et l'agitation était à son comble. Un soldat un peu plus âgé qu'elle passa à ses côtés, tenant un journal qui titrait l'application immédiate du Commandement 3066. Foutu Raven. Cet ordre avait du être voté dans les bureaux cossus et secrets de King Bradley juste avant qu'il ne les convoque. Pourquoi perdre du temps à rendre les choses officielles avant d'envoyer des jeunots se faire tuer à la place des vieux briscards, les Généraux bien à l'abri dans les bâtiments hautement sécurisés ? De leur côté du campement, tout était bien plus calme, au vu de faible taux de recrues féminines sur le terrain. Cependant, elle et son amie furent agréablement surprises en voyant une Commandante s'approcher d'elles, la main en avant.

"Bonjour. Je suis le Commandant Ryûko Beifong, l'Alchimiste de Sable. Suivez-moi. Nous n'avons pas de temps à perdre."

Sans oser broncher , la douzaine de jeunes filles fraîchement arrivée obtempéra pour se diriger vers une tente plus grande que les autres. Une fois à l'intérieur, Blood se rendit que c'était celle de la Commandante, séparée entre un espace privé et un bureau de fortune. Toutes restèrent debout tandis que leur supérieure prenait un mince dossier en main. Agée d'une cinquantaine d'années, elle avait un port de tête digne et déterminé. Comme son nom le laissa présager, son visage montrait qu'elle n'était pas (ou du moins, pas totalement) Amestris : elle avait les yeux bridés et des cheveux extraordinairement fins et sombres, même s'ils commençaient à grisonner. Elle commença à faire l'appel, en commençant par :

" - Lieutenant Betty Blood !

- Présente , répondit-elle rapidement en sentant un oeil perplexe fixé sur elle.

- Vous avez seulement vingt-trois ans et vous êtes déjà Lieutenant? Je suppose que vous avez passé l'examen interne ? s'enquit Beifong, semblant montrer un intérêt - une admiration ?- sincère.

- Oui mon Commandant.

- Et bien ..."

Elle continua son appel jusqu'à buter jusqu'au dernier nom, avec un prénom et un nom bien particuliers ...

" - Rewescinthe ... Receswinthe von dem ... Waidmanns ?

- Présente, fit la dénommée en levant un doigt timide, le visage dans son autre main.

- Dites-moi que c'est un pseudonyme ou que je peux abréger votre nom d'une quelconque manière, s'il vous plaît. Je ne pourrai pas retenir un patronyme aussi alambiqué, plaida l'Alchimiste de Sable, dubitative et visiblement épuisée à cette idée.

- Appelez-moi juste Winthe Waidmanns, proposa la soldate.

- Adjugé. Maintenant que je sais que vous êtes toutes là, je vais vous conduire au bâtiment central de Commandement. Les alchimistes ne sont pas encore sur le terrain. Je suppose que nous sommes la grosse surprise de la journée des gens que nous allons massacrer pour gagner notre vie."

Certaines filles firent de gros yeux en entendant un tel constat posé de façon banale, mais ne pipèrent mot. Betty et Receswinthe marchèrent juste derrière Ryûko qui demanda brusquement :

" - Winthe Waidmanns, votre famille est d'origine Drachmane, n'est-ce pas ?

- Oui mon Commandant.

- Calmez-vous avec vos "Mon Commandant" , pesta-t-elle en balayant son titre du revers de la main. On est tous dans le même pétrin, je n'ai pas besoin qu'on me lèche les bottes plus que nécessaire. Appelez-moi juste "Beifong" si vous y tenez, mais j'ai aussi un prénom. Ryûko, si vous l'avez oublié.

- C'est Xinois, non ? osa demander Beth , les mains dans les poches, étrangement sereine.

- Parfaitement. Je cumule les handicaps à être une femme sur le front et une immigrée. Du moins, selon certains, constata leur supérieure. Vous êtes prêtes à vous faire fixer comme la viande fraîche, de façon encore plus appuyée que vos collègues masculins, sous le prétexte que vous avez une paire de seins ? fit-elle à la cantonnade d'un ton las alors qu'elles se tenaient devant un grand bâtiment aux murs blanchis à la chaux, arborant le drapeau Amestris. Allons-y."

Un des gardes leur ouvrit la porte et s'inclina brièvement avant de retourner à son poste. Elles avancèrent dans un long couloir frais avant que le Commandant Beifong ne toque à une autre porte qu'elle ouvrit doucement.

" Beifong ! Vous avez amené nos nouvelles recrues, je suppose, grinça une voix masculine. Ne nous faites donc pas attendre, nous avons déjà constitué pratiquement toutes nos équipes avec leurs collègues masculins.

- La moindre des choses aurait été de me convoquer pour que je puisse choisir aussi parmi eux, rétorqua-t-elle. Venez , Mesdemoiselles.

- Ne vous inquiétez pas, on vous en a laissé de côté. Mais je pensais que vous vous entendriez mieux ... entre femmes, conclut ironiquement un petit homme à la longue moustache blonde tandis que les recrues s'avançaient. Mais je serais prêt à en prendre une ou deux ..."

Betty pouvait sentir un frisson traverser l'échine de celles qui l'entouraient et se surprit à ne pas toujours pas sentir d'angoisse. Au contraire , elle releva fièrement le menton et détailla les Alchimistes d'Etat qui se dressaient devant elle : un petit blond moustachu, le Commandant Beifong, une armoire à glace arborant une ridicule et unique bouclette sur son crâne chauve, un tout aussi immense homme basané à la moustache en W et un autre sans doute pas beaucoup plus âgé qu'elle, brun aux yeux d'encre, apparemment troublé.

Ils ne sont que cinq ? J'avais entendu dire qu'ils étaient six...

" - Et Kimblee ? s'étonna justement le plus jeune des alchimistes.

- Il a dit qu'il allait "goûter l'atmosphère", quoique ça signifie, répondit l'homme à la moustache en W. Bonjour Mesdemoiselles. Je suis Basque Gran, l'Alchimiste de Sang-Froid. Voici Jolio Comanche, l'Alchimiste d'Argent; Alex Louis Armstrong, l'Alchimiste aux Bras Puissants et enfin, Roy Mustang. L'Alchimiste de Flammes. Vous êtes ... douze. Parfait. Deux par alchimiste.

- Est-ce qu'une parmi vous est gradée ? J'ai entendu dire qu'il y avait un Lieutenant ..." s'enquit Comanche, assis sur une chaise si haute que ses pieds ne pouvaient pas toucher le sol.

Beth leva la main et se rendit compte qu'elle était la seule dans son groupe à faire ainsi. Elle grimaça en s'imaginant devoir protéger l'Alchimiste Rasibus, qui lui tapait déjà sur les nerfs. Des bruits de pas résonnèrent derrière elle et une voix aussi doucereuse et menaçante qu'un coup d'archet sur un violon s'éleva dans l'air :

" Une seule gradée sur douze jeunes soldates ? Étiez vous la seule à avoir ce genre d'ambition à l'Académie ?"

Betty se retourna pour se retrouver nez-à-nez avec un homme de la même taille qu'elle, aux yeux si clairs qu'ils semblaient pouvoir la transpercer. Il avait l'ombre d'un sourire aux lèvres, comme s'il voulait la tester.

"J'étais loin d'être la seule mais il semblerait qu'aux yeux de beaucoup de mes supérieurs et des vôtres, l'ambition d'un homme sera toujours plus valorisée et encouragée que celle d'une femme", s'entendit-elle répondre.

Alors qu'elle s'attendait à voir son interlocuteur lancer une répartie misogyne bien sentie, elle fut surprise quand il se mit à rire sous cape. Il s'avança vers le groupe d'alchimistes d'Etat et s'assit à son tour, ne la quittant pas des yeux, les bras croisés.

" - Lieutenant, je vous prends dans mon unité, lança brutalement le Commandant Armstrong, d'une voix bourrue mais étonnamment chaleureuse.

- Non, s'opposa catégoriquement Gran. Je pense qu'elle ferait mieux de seconder Mustang ou Kimblee, expliqua-t-il en désignant le nouveau venu qui s'inclina poliment envers ces jeunes femmes.

- Et pourquoi donc ? s'enquit l'Alchimiste de Flammes.

- Vous êtes jeune et inexpérimenté et avoir une autre gradée sera mieux que d'être entouré de simples soldats. Et avant la moindre remarque sur sa propre inexpérience, un alchimiste d'Etat sans connaissance du terrain est plus dangereux qu'un tacticien ou qu'un combattant qui ne sait pas se servir d'une arme. Si elle a un instant de panique, elle ne risque pas de mettre toute son unité en cendres, au moins, le calma Gran. Et vous Kimblee, vous êtes un civil et vous n'avez pas les connaissances militaires qui pourraient vous être utiles.

- Je ne pense pas que sur le terrain, j'aurais le temps de construire un trébuchet ou de monter un siège, répondit Kimblee avec un sourire sarcastique. Mais je ne crains que les nerfs du pauvre Commandant Mustang ne le lâchent déjà et il me semble, au vu de sa réponse plus qu'osée à ma question, que le Lieutenant ici présente aura la tête froide pour deux.

- Bien ... Lieutenant, vous allez avec Mustang. Vous resterez avec lui jusqu'à nouvel ordre ou plus plausiblement, la fin du conflit. Si vous survivez jusque-là."

Un brin vexée d'avoir vu trois hommes statuer sur elle comme une esclave, elle marcha à grands pas pour se placer derrière son nouveau supérieur. Elle le détailla du coin de l'œil : ses yeux étaient déjà considérablement cernés, et ses mains tremblaient légèrement . De colère envers le Commandant Kimblee qui semblait narguer tout le monde ? De peur ? Peut-être des deux. Betty resta impassible en voyant ses collègues être envoyées selon les souhaits des alchimistes d'Etat. Elle croisa discrètement les doigts quand vint le tour de Receswinthe, espérant l'avoir avec elle. Elle sentit un regard sur elle venant de sa gauche , là où étaient assis Comanche et Kimblee, puis elle entendit la voix de celui-ci statuer :

" Mademoiselle Von Dem Waidmanns, vous serez avec moi."

Cela sembla prendre la jeune fille de court, puisqu'elle resta un instant figée au milieu de la pièce, avant d'avancer lentement vers le Commandant Kimblee qui ne daigna même pas lui jeter un regard. Beth fut rejointe par Clémence, une blonde menue et calme (... du moins jusqu'à ce qu'on lui mette une carabine dans les mains). Une fois que chacune fut attribuée à un Alchimiste spécifique, elle sortirent toutes pour avoir des explications sur le fonctionnement du campement, recevoir leurs armes et surtout en apprendre plus sur les méthodes de leurs supérieurs.

Quand Betty Blood mit le pied dehors, elle reconnut la voix de Kimblee dire son nom. Ce n'était même pas un appel, ni une injonction, il l'énonça aussi simplement que s'il le lisait. Elle se retourna dans sa direction pour le voir tendre la main dans sa direction et elle ne put retenir un soupir interloqué franchir ses lèvres : les mains de l'alchimiste étaient couvertes de sang rouge vif et encore chaud. Beth se décida tout de même de la serrer et sentit sa paume coller dans un bruit de succion plutôt répugnant.

"- Solf J. Kimblee, l'Alchimiste Écarlate. Enchanté, Mademoiselle Blood.

- De même."

Sans rien ajouter, il détacha sa main et s'éloigna. Receswinthe fixa son amie, les yeux ronds, et on pouvait lire sur ses lèvres quelque chose comme : "NomduneBellHooks pourquoi moi avec ce type ?" avant de le suivre sans grand enthousiasme. Mustang était en train de discuter avec Alex Armstrong et Betty resta un instant à regarder le sang qui constellait sa paume et ses phalanges.

Blood.


Mizumi m'avait dit de me concentrer sur mes fics en cours, mais ... Voilà. Je vais m'occuper de "Sable d'Ishbal", promis. J'espère que vous aimerez cette histoire aussi, même si je la commence en freestyle. Ma boîte à MP est ouverte si vous avez des suggestions ou des questions :]

Ce chapitre (et les suivants) sont des versions corrigées début 2016.

Musique : les albums " Liebe ist fur alle da" et " Reise Reise" de Rammstein.