Voici un OS que j'ai écrit un peu sur un coup de tête, mais avec pas mal d'inspiration. J'espère qu'il vous plaira !
Bonne lecture !

Disclaimer: Tout appartient à JK Rowling !


Année 1997

Minerva retint son souffle. Les cris s'étaient arrêtés pour laisser place au silence. Elle attendit. Ces quelques secondes étaient interminables, et elle espérait que la porte de la pièce d'à côté s'ouvrirait. Mais à la place, un troisième hurlement de douleur retentit.

Qu'avait fait cet élève pour mériter trois Doloris d'affilés ? Elle réfléchit. Pour ce prix là, il avait du seulement renverser son verre sur la table dans la Grande Salle. Minerva soupira, tout en décollant son oreille du mur. C'était la pire année qu'elle n'avait jamais connue à Poudlard. Tous les soirs, les rires d'Alecto Carrow résonnaient dans la tête de la professeur de métamorphose. Elle s'amusait à torturer les élèves dans la pièce adjacente à son dortoir. Minerva avait énormément de mal à supporter cela. C'était d'ailleurs souvent elle qui emmenait les élèves blessés durant leur retenue voir Poppy, qui tentait de les soigner du mieux qu'elle le pouvait.

Mais elle ne pouvait pas agir pour tous les élèves. Rogue surveillait trop les professeurs, et elle en particulier. Mais cela ne les empêchaient pas de se voir, avec Filius, Horace, Pomona et Poppy, pour tenter de trouver une solution. Mais aucune ne venait à eux, à part tenter d'apprendre à ces enfants les meilleurs moyens de défense qu'ils pouvaient. Du moins, dans les cours qui n'étaient pas surveillés par les Carrow.

Qu'avaient fait ces pauvres enfants pour mériter cela ? Minerva se le demandait bien. Elle se souvint de l'excitation dont elle faisait preuve lorsqu'elle avait su qu'elle était une sorcière le jour de son onzième anniversaire, et sa première année à l'école de Magie.
Mais ces élèves là, cette année, ne connaîtront jamais ce bonheur. Certains avaient perdus des amis, des parents, des oncles, des tantes. Ils n'avaient pas besoin d'oppression supplémentaire à l'école. Et pourtant...

Les larmes commencèrent à couler sur ses joues. Elle maudissait la guerre et tout ce qui allait avec. Voldemort, les mangemorts, Rogue. Surtout Rogue. Il avait été élève et professeur des années durant à Poudlard, et il ne tentait même pas de protéger son école. Elle le haïssait. C'était un traître, un lâche.

Un quatrième cri retentit. Minerva releva la tête. Elle doutait. Était-ce la réalité, ou seulement le fuit de son imagination ? Mais un cinquième suivi. N'en pouvant plus, la femme se transforma en son animagus et sortit de sa chambre pour entrer discrètement dans la pièce d'à côté. Un élève de Serdaigle, qui devait être en deuxième année, était allongé sur le sol, inconscient. Alecto, elle, maintenant toujours sa baguette en main au dessus de lui.

« On fait moins le malin, hein ? »

Mais la mangemort aperçu rapidement le chat, qu'elle prit pour Miss Teigne.

« Dégage de là, sac à puces ! »

C'est alors le moment que choisit Minerva pour reprendre sa forme humaine. Alecto était abasourdie lorsqu'elle vit la professeur surgir devant elle. Profitant de l'effet de surprise, celle-ci répliqua :

« Laisse-le, maintenant, ou c'est à moi que tu auras affaire ! »

Alecto s'approcha dangereusement de Minerva. Elle colla presque sa tête à la sienne, tout en murmurant :

« Ne t'avises plus jamais de me parler ainsi, sale traîtresse à ton sang. »

La femme ne cilla pas, et regarda Alecto sortir de la pièce, le bruit sourd de ses pas résonnant sur les pierres du château. La professeur se précipita alors vers l'élève. Il était pâle et avait les yeux clos, mais semblait toujours en vie. Son visage enfantin était orné d'une multitude de cicatrices. S'attaquer aux plus faibles afin d'être sûr de triompher. C'était la cruauté de la guerre. Tant d'innocences perdues.

"Ca aurait pu être n'importe quel élève" pensa-t-elle.

Les larmes aux yeux, Minerva prit l'enfant dans ses bras et l'emmena avec hâte à l'infirmerie, où elle n'hésita pas à réveiller Poppy. Celle-ci s'occupa du blessés et des nombreux autres qui étaient dans le même cas. Cette dernière se retourna délicatement vers Minerva et lui murmura :

« Même s'il s'en remet physiquement, il ne s'en remettra jamais vraiment. »