L'histoire d'une Bella forte qui prend le pouvoir et sauve ceux qu'elle aime.


CHAPITRE 1: SUR UNE FIANCÉE

C'était le noir dans ma chambre. Le bruit de nos respirations agitées, et de mon cœur emballé défiaient impétueusement le silence, mais pas assez fort pour que Charlie interrompe les rencontres étincelantes de ma peau douce chauffée à blanc avec la sienne, pierre dure et si irrésistible au toucher...

- Bella, tu me rends fou...

Je laissai échapper un rire. J'adorais qu'il avoue cela: c'était vrai dans les deux sens, mais je voyais combien de pouvoir j'avais sur lui... et c'était bien de se sentir puissante. J'augmentais le rythme des caresses, jouissant de nous deux jouissances, visant le climax tant attendu.

- Bella, Bella, pas si vite, mon amour...

Il commença à se retirer. Non! Je voulais qu'il me pénètre, bon sang!

Je savais que ca lui coutait des efforts titanesques, mais je désirais ardemment qu'il oublie ses peurs, qu'il me fasse l'amour jusqu'au bout... Et j'avais le pouvoir!

Rapidement, je m'emparais de son membre et le fis prisonnier entre mes mains, ce qui lui arracha un gémissement. Mon sourire scintilla dans la nuit. C'était le moment.

- Edward, Edward, fais-moi un enfant!- , j'exigeai sous des airs de supplication.

Il se figea à l'instant. Confuse, je sentis l'air sortir de ses poumons en un jet violent. Aïe. Je l'avais blessé. Merde!

Je le lâchai, et reculai pou entourer son cou de mes bras.

- Qu'est-ce que j'ai dit?

- Ce n'est rien Bella...

Ah non! Il n'allait pas faire sa chochotte. Pas question, J'avais quelques secondes pour lui sortir les mots de la bouche avant qu'il ne mette son masque torturé. Alors autant utiliser mon pouvoir à fond.

- Dis-le-moi.- j'ordonnai, sérieuse. Malgré son envie de m'épargner sa douleur, il voulait quand-même faire un monologue, et je l'entrainai dans son envie lyrique, l'incitant à céder...à ma requête.

Il prit de l'air et commença:

- Sérieux, un bébé? Tu sais que je ne peux pas... Tu as vu Rosalie et Esmé, je ne suis pas, je ne serais jamais capable de te faire un enfant...

Oh. C'était cela. J'avouais que c'était un mauvais coup, et je n'avais pas réfléchi... mais je ne voulais pas qu'il se culpabilise: je n'étais pas entrain de lui reprocher son infertilité.

- Allez, ce n'est que ca? Je le sais bien! Et ce n'est pas un bébé que je désire en ce moment...- je sentis le sang chauffer mes joues.

Il le sentit aussi, car il les caressa de la pointe de ses doigts.

- évidemment... Mais un jour ce sera ton plus grand désir. Et je ne pourrai pas le satisfaire. C'est encore une partie d'humanité, une partie de toi que je t'enlève... je suis un misérable...- et il commença a pleurer sans larmes.

Non! Non, non nooon! Ne pleure pas, mon ange!

- Non, Edward, écoute bien. Pas toutes les femmes ne veulent être mères: moi, je veux être avec toi. Tu as compris ca?

- Mais si un jour...

- Alors on adoptera. Je croyais que c'était clair.

- C'est juste que... je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer...

- QUOI?- je fis, un peu fort. Les ronflements de Charlie titubèrent, puis reprirent. Je soufflais.

Edward me pris par la taille et étendit ses mains sur mon ventre nu. Je tremblais de froid et d'excitation.

- Un bébé, Bella. Un bébé ici... un mélange de toi et de moi... une petite Bella tout sourires, avec des yeux chocolat et un sourire étoilé... Le fruit de notre amour dans ton ventre... Le sentir bouger, lui parler, la voir grandir... L'aimer d'un amour qui rivaliserait avec le notre...

Je sentais sa peau conte la mienne, la façon dont il caressait mon ventre, comme si, comme si quelque chose de magique et précieux pouvait en sortir... mais non, ma tête explosait, je ne comprenais pas COMMMENT AVAIT-IL PU PENSER CE QU'IL PENSAIT! On avait déjà dit pas de bébé, qu'est-ce qu'il lui avait pris? Depuis quand IL voulait avoir un enfant?

Mais pauvre conne, ne vois-tu pas que ton mec a presque cent ans! Cent ans à observer les familles heureuses, à se languir de sa famille perdue, à lire dans les pensées d'Esmé et de Rosalie... et de chaque mère humaine dans son chemin...

"J'étais le genre d'homme qui, des qu'il aurait trouvé l'amour de sa vie, aurait tout fait pour obtenir sa main..."

...ET bien sur, former une famille.

S'il me harassait avec mon humanité volée, c'était qu'il connaissait les souffrances par propre expérience...

Et je considérais à ce moment là comment je pourrais faire pour satisfaire son désir. Mais j'avais beau le retourner dans ma tête, le seul moyen serait de porter l'enfant de quelqu'un d'autre... et pas question. Je voulais de lui et lui seul dans mon ventre, pas un autre... et puis, je n'étais pas prête pour un enfant. J'étais jeune et je voulais vivre ma jeunesse. L'adoption, le moment venu, semblait la meilleure solution. On ne pouvait malheureusement pas faire mieux.

- Bella, ma douce Bella, que penses-tu?

L'attention d'Edward se fixa sur mon visage pensif, et j'eus peur de trahir mes pensées comme d'habitude. Je fermai les yeux.

Il s'approcha de mon oreille et chuchota de sa voix gelée qui m'enflammait:

- Mon cœur pleure de te voir triste, ma Belle, je ne veux pas te priver de la maternité...

- Edward, mon amour- déclarais-je - Je suis mille fois désolée de te faire de la peine, car moi non plus je ne peux te donner un enfant, mais je ne veux que toi dans moi, et je suis sure que tu arriveras à aimer un enfant adopté autant que s'il était de ton propre sang! Mais pas maintenant. Je ne suis pas prête. J'espère que tu pourras le comprendre... Il y a une grande différence d'âge entre nous, et pour la surmonter, il faut parfois faire des sacrifices... Moi je t'ai choisi par dessus tout ce que ma vie humaine me promet. Je suis désolée de ne pas pouvoir te donner un enfant, Edward, mais sache que je ne suis pas désolée de ne pas être mère.

Il s'assit en face de moi et me toisa, dans le plus grand sérieux. Ses yeux étaient liquides: de la lave dorée qui pleurait dans son âme.

C'était une tristesse ancienne, et qu'il porterait le reste de son existence. Oh, combien je désirais la changer en joie.

Une larme traitresse s'échappa de mon œil droit. Je suffoquais par le nœud serré de ma gorge; je pris de l'air, et un sanglot s'en échappa. Vite, je cachai le visage entre les mains.

Mais il les prit entre les siennes et, m'enveloppant de ses bras (il rayonnait, je pouvais le sentir partout autour de moi), m'embrassa et dit d'une voix douce-amère:

- Je ne te mérite pas.