Rouge et Or : de corps et de sang.

Partie 3 : Combat et Renaissance.

Disclaimer : rien ne m'appartient mis à part l'histoire et Samaël.

Conseil: lire les 2 premières parties avant, pour une meilleure compréhension de l'histoire.

Voici enfin la dernière partie de Rouge et Or: de corps et de sang. Il lui en a fallut du temps pour arriver mais le principal, c'est qu'elle soit là !

Je remercie infiniment toutes les personnes qui lisent cette histoire ainsi que celles qui mettent un petit commentaire. Cette histoire est la première que j'ai écrite et elle me tient donc très à cœur. Merci aussi à ma petite pucette pour sa correction et ses encouragements.

Bonne lecture :)


Chapitre 1

Depuis toujours, je n'arrête pas de dire que c'est Remus qui trouvera chaussure à son pied. Celle qui le rendra heureux jusqu'à ce que la mort les sépare si je peux m'exprimer ainsi.

On m'a toujours raillé en me disant que j'avais autant de chance que lui de trouver l'âme sœur.

J'ai fini, à force, par les croire.

Qu'est ce que je suis con, franchement.

Une preuve ?

Je suis obligé de me cacher sous l'apparence d'une autre personne alors qu'en ce moment même, je suis le témoin de mon frère qui se marie aujourd'hui.

« Remus John Lupin, vous pouvez embrasser la mariée, Nymphadora Tonks »

Je pense que c'est suffisant comme preuve là, non ?


Je regarde d'un air jovial le couple de marié qui reçoit ses félicitations.

Il faut malgré tout avouer qu'ils forment un beau couple ces 2 là.

Je soupire et je repose mon verre de champagne sur la table. Mon sourire n'est qu'une façade car en vérité, je n'ai jamais été aussi morose.

J'évite du mieux possible le petit groupe de femmes célibataires en quête de chair fraiche ainsi que le regard persan de Remus qui vérifie chacun de mes faits et gestes et je réussis enfin après plus d'un quart d'heure d'essai infructueux à atteindre le jardin.

Je marche d'un pas vif vers le portail qui sépare la maison de la forêt. Je n'ai désormais plus peur de cet endroit au contraire de Remus qui ne peux pas s'en approcher à moins de 10 mètres de distance.

Pour une raison évidente, mon frère et Tonks ont décidé de s'installer dans notre ancienne maison familiale. D'abord, elle est très grande et ensuite, elle comporte un nombre incalculable de chambres, parfaite donc pour un couple qui va bientôt être parent.

Car Nymphadora est enceinte depuis près d'un mois, n'est ce pas génial ?

J'avance dans la forêt en comptant mes pas, pour ne pas rater ma destination. Quand j'étais petit, il me fallait faire 500 pas mais maintenant c'est plutôt 400.

Malgré ma vue brouillée, je vois parfaitement l'arbre en face de moi qui m'appelle. Je grimpe prudemment le tronc noueux du vieux chêne et m'assieds sur la planche de bois qui sert de parquet.

Avant, c'était notre cabane à mon frère et moi. Depuis le jour ou Remus et moi-même nous nous sommes faits attaquer par un loup-garou, elle est restée à l'abandon mais j'ai réussit à la retaper plus ou moins correctement.

Je souris et regarde le mariage qui continue plus loin. Je n'ai pas eu vraiment de temps pour réfléchir à tête reposée depuis notre arrivée dans la maison au début juillet.

Remus avait décidé que je ne pouvais ne rien faire et il m'avait alors obligé à retaper avec lui entièrement la maison pour que tout soit parfait pour son mariage. C'est sûr qu'en près de 3 semaines, les seuls vrais temps libres que j'ai eu, c'était pour dormir et alors que je n'avais jamais vraiment été un grand dormeur, je m'endormais comme un bébé. J'avais à peine le temps d'enlever mes chaussures, c'est dire.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette maison n'a jamais été aussi belle que depuis que je la connais.

Je lève les yeux vers le ciel et je ne peux m'empêcher de contempler la lune qui n'en est encore qu'à sa moitié. C'est déjà un miracle en soit que j'arrive encore à la voir en entier.

Je sais que d'ici l'année prochaine, je serais définitivement aveugle. Mais avec l'aide de Pomfresh, je fais tout pour retarder cet instant.

Je peux aussi utiliser ma magie pour voir mais cela me demande beaucoup d'effort pour un seul œil et je me fatigue alors encore plus vite que d'habitude.

Une chose est certaine, le jour ou je ne verrais plus rien, je ne serais plus de ce monde. Remus n'est évidemment pas au courant de mon problème et il vaut mieux car sinon il fera tout pour m'en empêcher. Mais pour moi, ne plus voir, c'est comme ne plus pouvoir respirer. Je mourrais de toute façon de désespoir.

Je ferais malgré tout en sorte que je ne devienne pas aveugle avant la naissance du fils de Remus. Je sais, un mois, c'est encore trop tôt pour pouvoir dire avec certitude le sexe de l'enfant, mais chez les Lupin, le premier a toujours été un garçon, il n'est donc pas question que cela change pour mon neveu.

Le son de la musique me ramène à la réalité. C'est celle d'une valse. A l'écoute de ce son, je sens des larmes couler sur mes joues. Je ne fais rien pour les arrêter, je me retiens depuis trop longtemps.

Depuis juin, je pense.

La seule valse que je n'ai jamais faite de toute ma vie restera à tout jamais gravée dans ma mémoire.

Je ne compte pas la fois ou j'ai appris à la faire avec Remus, elle était trop maladroite et pas assez intime.

Non, celle qui me vient à l'esprit est celle que j'ai faite le jour de la remise de notre diplôme à Poudlard.

Je me souviens encore de la douceur de sa main, de la force que celle-ci exerçait sur la mienne et de celle posée dans mon dos pour avoir la meilleure prise possible.

Je me souviens de son regard concentré pour ne pas faire de faux pas et ne pas me marcher sur les pieds.

Je me souviens de son odeur, un savant mélange de plante et de menthe, parfum simple en apparence qui avait pourtant fini par me faire tourner la tête à force de le respirer tous les jours.

Mais ce que je me souviens surtout, c'est de son sourire.

Un sourire apaisé, doux et amoureux.

Il ne faisait plus attention aux autres qui nous entouraient, des regards mauvais que certains nous lançaient certainement.

Non.

La seule chose qui accaparait toutes ses pensées n'était autre que moi, moi qui avais espéré voir un jour ce visage tant aimé me regarder ainsi.

C'est certainement le plus beau souvenir de toute ma vie.

-Severus…

Ma voix se brisa et je dû reprendre mon souffle qui s'était coupé sous l'émotion.

J'entendis brusquement Remus m'appeler.

Mais jamais je ne répondis à son appel inquiet.

Qu'on me laisse pour une fois me morfondre sur mon sort à mon aise.

Juste une fois…


Remus fouillait la maison et le jardin, maintenant vide de tous invité, à la recherche de son frère. Il ne l'avait plus vu depuis près de 2 heures et il commençait sérieusement à s'inquiéter. Il avait tout fait pour ne jamais le laisser seul plus d'une minute depuis juin et maintenant…

-Laisse-le tranquille, Remus, dit Nymphadora en lui prenant la main. Je crois qu'il a besoin d'être seul ce soir.

Le loup garou regarda sa femme avec un air étonné avant de soupirer, vaincu.

-Je n'aime pas le voir souffrir, c'est normal non ? Je suis son frère après tout…

-Peut-être mon chéri mais je pense que c'est d'une autre personne dont il aurait besoin en ce moment, fit tristement la jeune femme en fixant la lune dans le ciel.

Remus hocha la tête et regarda, cette fois-ci en direction de la forêt, la nuit noire qui enveloppait la lande. Coup de chance ou simple hasard due à sa vue de loup-garou, il vit la silhouette de Samaël assis dans un arbre, la tête relevée vers le ciel. Il imaginait sans mal son frère pleurer silencieusement, comme il l'avait déjà vu faire 16 ans plus tôt après la fin de la guerre.

Il suivit alors à contrecœur son épouse qui rentrait à l'intérieur. Il s'arrêta sur le seuil de la maison, fixa un instant son frère dans la nuit avant de rentrer à son tour.

Pleure petit frère, soulage ton cœur meurtri par le chagrin et panse tes blessures…tant qu'il en est encore temps.


A suivre...

Voilà, le début de la fin a commencé ! Donnez-moi votre avis (si le cœur vous en dit) ?

Suite prochainement !