Première fiction que je publie depuis longtemps ! Une idée qui m'est venue en écoutant une chanson, un jour !
La fiction est presque terminée alors je pense poster les chapitres assez régulièrement.

Disclaimer : Les personnages appartiennent, bien évidemment, à Masashi Kishimoto.

Rating M parce qu'il y aura des insultes à tout va, des paroles crues, des scènes pouvant choquer les plus jeunes (j'ai moi même eu du mal à écrire plusieurs scènes)

En espérant que ça vous plaise.


« Moi vouloir être chat
Me frotter contre tes bas
Je me ferai angora
Pour me blottir dans tes bras
Je te jure j'boirai plus
Que du lait je n'aime plus
La vodka
Moi vouloir être chat
Tous les soirs quand je te vois »

C'est sur cette chanson que je me suis réveillé, ce jour là.
Je soupire, m'étire. C'est quoi cette radio ? Nostalgies années 90 ou quoi ?

« Et voilà, c'est terminé pour cette émission spéciale succès 90 ! Il est vingt heures, place aux informations ! »

Voilà ce qu'annonce le présentateur à la radio. Je soupire à nouveau, baille, m'étire.
Encore cinq minutes, je suis crevé.
Quelle heure a-il annoncée déjà ? Vingt heures ?
OH putain ! Déjà vingt heures !
Je me lève en vitesse, faisant sursauter la femme dans mon lit et m'habille rapidement en disant :

- Désolé ma grande, c'était cool hier soir, mais il va falloir que tu te tires.
- T'es qu'un merdeux Hidan !
- Je … C'était quoi ton prénom, déjà ?
- KARIN !

Ah, je crois qu'elle est en colère ! Je ferme mon jean, n'ayant même pas pensé à mettre un putain de boxer et dis :

- Je suis « désolé » Karin, c'était bien hier mais je ne crois pas que ça marchera, tous les deux !

Je cherche une chemise des yeux. Un tee shirt peut être. Merde, un haut propre quoi ! C'est pas si compliqué que ça à trouver, si ? Ah là ! La chemise de hier ! Je l'attrape d'une main souple, l'enfile rapidement avant de passer à la salle de bain. Je replace mes cheveux argentés vers l'arrière, mets un peu de parfum avant de prendre ma veste en disant à la femme :

- Euh, y'a peut être du café à la cuisine, il doit dater de quelques jours .. Claque la porte en partant !

J'attrape mes clés, les fourre dans ma poche en même temps que mon téléphone et sors du studio avant de dévaler les escaliers.
J'habite un appartement miteux, au quatrième étage d'un immeuble tout aussi précaire. Mon logement fait à peu près quinze mètres carrés. En gros, j'ai mon lit, deux places, indispensable, une cuisine et une salle de bain. Je n'ai pas besoin de plus.
En arrivant en bas, j'entre en vitesse dans ma voiture, démarre et …
Pourquoi elle démarre pas, cette bagnole de merde ? Y'a de l'essence pourtant ! Putain !
J'en ressors, claque la porte de rage et commence à courir dans les rues.
Si je suis en retard, je suis mort.
En arrivant au club, je regarde rapidement l'heure sur mon téléphone. J'ai une minute d'avance ! Sauvé ! Je passe dans les vestiaires, me rafraichis un peu le visage. Courir n'est pas mon fort, je dois l'avouer.
Je me place ensuite derrière le bar pour commencer mon service.
Oui, je suis un putain de barman. Je suis payé une misère, j'ai aucun mérite dans mon travail mais c'est ça ou je suis mort. Littéralement. Ce club appartient à une femme avec qui j'ai fait un gros pari. Que j'ai perdu. Et vu que j'avais pas les moyens de le rembourser, elle m'a forcé à travailler dans ce club.

Pour faire simple, c'est un club échangiste très réputé dans la ville. Pas mal de haut fonctionnaires viennent avec leurs femmes, sûrement pour mettre un peu de piquant dans leur vie sexuelles inexistante, ou réaliser certains fantasmes un peu délirants.

Bon, de mon côté, je suis plutôt une grande gueule, et engager quelqu'un comme moi dans un club de ce genre n'était pas forcément une bonne idée.
D'un autre côté, je tiens pas à crever dans un fossé non plus.
Alors je tiens le bar, mon côté voyeurisme prenant, de temps en temps, le dessus sur mon boulot quand je vois une femme aux jolies formes venir s'accouder au bar, se pencher un peu trop sur une table, ou sur une braguette ouverte.
Avant de terminer mon service, je sors les poubelles dans les bennes de la ruelle sombre, derrière le club. Je jette les sacs et entends un miaulement derrière moi. Je me tourne et vois un chaton me regarder. Il est blanc mais ses poils semblent sales et il a de grands yeux verts. J'essuie doucement mes mains sur mon pantalon et lui caresse la tête avant de me diriger vers la porte pour rentrer dans le club.

Bon, service terminé, le bar est niquel, il n'y a plus que les gérants qui attendent pour fermer alors je récupère ma veste, rapidement et ressors par la porte de derrière où le chaton attend toujours. Il miaule à nouveau en me voyant mais je dis :

- Me regarde pas comme ça, mon grand, je peux rien faire pour toi.

Je longe la ruelle et sens quelque chose se frotter à ma cheville. Je soupire en voyant la boule de poil jouer avec un de mes lacets défaits et traverse rapidement la route.
À peine suis-je monté sur le trottoir d'en face que j'entends des pneus crisser. J'ai juste le temps de me retourner pour voir une boule blanche voler sur un mètre, atterrir lourdement sur le macadam et rester là, inanimé.
Tu n'avais qu'à pas me suivre !
Je reprends ma route, sans état d'âme. C'est quand même pas ma faute si ce con de chat a voulu me suivre. Comme si j'allais me laisser attendrir par sa mine perdue.
Définitivement pas mon genre.
Je me dépêche de rentrer. Pas spécialement envie de trainer ce matin.
Une fois devant la porte de mon appart, j'entre avec prudence. Si cette Karin est encore là, il va falloir que je la foute dehors et c'est chiant. Il va y avoir des cris, des pleures, je vais me faire griffer !
J'ouvre lentement la porte, regarde en direction de mon lit.
MERDE !
Elle est encore là, assise sur le matelas.
Putain, je sais que je suis une bête, au pieu, mais quand même !
Je soupire pour moi même, entre franchement et allume la lumière mais je ne reconnais pas Karin sur le lit.
C'est plutôt une vieille, nez crochu, cheveux gris. Limite une putain de sorcière. Sur ses jambes, elle a une petite boite en ébène qu'elle semble couver. Je soupire, m'approche et demande :

- Hé ! La vieille ! Comment t'es entrée chez moi ?
- Bonsoir, Hidan.
- Ah ! C'est cette chieuse de Karin, c'est ça ? Elle a pas claqué la porte ?

Elle me regarde alors dans les yeux.
Qu'est ce qu'ils ont, ses putains d'yeux ?
Bon, les miens sont violets mais c'est genre rien comparé aux yeux de chats qu'elle a, la bique en face de moi. Des putain d'yeux de chat.
L'une de ses mains squelettiques déverrouille le loquet de la boite qu'elle ouvre avec précaution. À l'intérieur, dans un écrin de velours rouge, se trouve le corps du chaton qui m'avait suivit. Bon, il a l'air propre maintenant au moins.
La vieille relève les yeux vers moi et demande :

- Pourquoi ne pas l'avoir pris avec toi ?
- Qu'est ce que j'en ai à foutre, moi, d'un chat ? S'il voulait pas crever, il avait qu'à pas me suivre !
- Dans ce cas …

Elle referme la boite dans un bruit sec et m'attrape les mains en me regardant dans les yeux. Bien sûr, j'essaye de me dégager mais elle a une putain de force dans les bras, la gueuse.

« Une vie, tu aurais put sauver,
Mais égoïste, tu as été,
Ton corps disparaitra
mais ton âme demeurera,
Chat, tu deviendras,
Et ton péché, tu laveras. »

Mais qu'est ce qu'elle raconte, cette conne ?
Je me dégage enfin de ses serres et me recule en disant :

- Je sais pas ce que t'as fumé, la vieille, mais t'es vraiment pas nette.

Elle me sourit et disparaît dans un nuage de fumée.
C'est quoi encore ce délire ? Merde quoi ! Comme si j'avais pas assez de problème comme ça, faut qu'en plus, je me mette à halluciner !
Bon, journée terminée pour moi, je me laisse tomber sur mon lit, m'endors dans la seconde.

Journée de merde.