Titre : When she's not looking.

Rating : K

Résumé : John Montague Druitt était un homme pragmatique. Ces gestes, actions, pensées, avaient tous un but, une raison d'être.

Warning : Aucun. J/H

Disclaimer : Sanctuary ne m'appartient pas. Je gagne pas d'argent.

Bonne lecture !


John Montague Druitt était un homme pragmatique. Ces gestes, actions, pensées, avaient tous un but, une raison d'être. La moindre énergie qu'il dépensait avait son utilité, et il serait faux d'affirmer que cet homme se laissait parfois aller à être frivole et désinvolte.

Non, John Druitt ne faisait jamais rien sans raison. Il était ainsi. Une enfance dure et froide, bien que plaisante, l'avait rendue ainsi. Et rien ni personne ne le changerait.

Même pas elle.

Et pourtant, beaucoup assurait que l'Amour, ce sentiment étrange qui vous grandissait et vous rapetissait d'un seul battement de cœur, changeait bien des personnes.

Les plus sévères s'amusent du rien qui les entoure, et les plus désabusées s'égayent alors des petites choses qui enchantent leur quotidien. Les amoureux oublient alors tout : misère, faux-semblant, étiquette, tristesse … Ils profitent de cette exaltation qui s'empare d'eux, s'embrassent, rient, cajolent, séduisent, imaginent, vivent…

John Druitt ne semblait pas être un amoureux banal. Il n'étalait pas son amour pour la belle Helen Magnus au grand jour. Il n'affichait pas un air rêveur à tout moment de la journée. Il n'en avait pas vraiment le droit, après tout. Il le savait.

Le doux génie qui habitait ses rêves et peuplait ses pensées ne lui était pas permise. Elle était une collègue, une scientifique critiquée et refusée d'entrée lors des interventions de brillants mais vieux théoriciens. Une femme intelligente, belle, séduisante, et raffinée, qui défendait le droit des femmes à l'éducation entre deux expériences illicites dans les laboratoires d'Oxford. Cela sous le regard fier et bienveillant d'un père qui jugeait les idées de leur petit groupe de Cinq trop dangereuses. Un père qui doutait de lui, de son don, et de ses intentions envers sa fille.

Alors John Montague Druitt, un homme pragmatique, ne disait rien. Il ne laissait rien paraître. Jusqu'au moment où elle ne regardait pas. Quiconque était dans la même pièce qu'Helen Magnus la suivait du regard, et buvait ses paroles. Il était alors peu risqué de contempler la silhouette de la jeune femme, d'admirer le pétillement de ses yeux bleus, de s'émerveiller à la vue de ses longues boucles d'or. John Druitt se permettait alors de les imaginer, ensemble, travaillant côte à côte, cherchant à élucider les mystères du Sang Originel, rentrant à leur appartement après une promenade nocturne au travers du parc d'Oxford.

Mais lorsqu'elle le regardait, il ne disait rien.

John Druitt ne disait jamais rien.


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