Bonjour à toutes et à tous. Ceci est le premier chapitre d'une fic Fallout que j'ai écrit il y a quelques mois et que je me décide à partager. Il est possible qu'il y quelques divergences avec l'univers Fallout tel que ses concepteurs l'ai écrit. Il s'agit de la première fic que je publie. Toutes les critiques constructives sont bienvenues.
Je m'excuse par avance de mon style d'écriture (que je trouve assez mauvais)
En vous souhaitant une bonne lecture.
Disclaimer: Je ne détiens aucun droit sur l'univers de Fallout. Seul cette version du Sole Survivor ainsi que quelques personnages secondaires m'appartiennent.
Chapitre I
Le brouillard était plus épais que d'habitude ce soir-là. Le vieux Henry Bradock renifla bruyamment et resserra ses mains sur la barre de son bateau. Il jeta un regard en arrière et regarda son équipage de pêcheurs, à l'affut de rochers ou de créatures marines pouvant renverser l'embarcation.
"Maudit brouillard, pesta le capitaine en reportant son attention sur la mer. Qu'est-ce qui m'a pris de faire une sortie par ce temps."
Le capitaine Bradock et les quatre hommes qui l'accompagnaient, venaient d'un petit village de pêcheurs au Nord mais avaient été pris dans une tempête. Ne voulant pas risquer la vie de son équipage ou de son navire, Bradock s'était rapproché de l'Île qu'ils longeaient maintenant vers l'Est en direction de la ville de Far Harbor. L'Île était entourée d'épaves de navires et d'ossements de baleines et était recouverte de brouillard radioactif depuis plus de 200 ans. Le seul endroit habitable était le port de Far Harbor sur l'extrémité Est de l'Ile, protégé de la brume mortelle par des condenseurs de brouillards qui parvenaient à peine à rendre l'air respirable. D'ordinaire, Bradock évitait l'endroit comme la peste, préférant se concentrer plus au Nord ou au large pour pêcher. Alors qu'il réfléchissait au meilleur moyen de quitter cet endroit maudit, il entendit la voix d'un de ses hommes.
- Cap'taine ! Là sur les récifs. Y'a une épave encore fraiche !
- Raison de plus pour ne pas s'éterniser. On devrait arriver au quai dans pas longtemps, répliqua Bradock.
- Je vois des gens près de l'épave ! continua le marin.
- Capitaine, il faut qu'on aille les aider. Ils sont p'tet encore en vie !
- Non, répondit le vieil homme en tenant fermement la barre.
- Mais Capitaine, on pourrait aussi leur piquer leur cargaison, on pourra toujours la revendre plus tard !
Henry Bradock grommela et vira de bord en rouspétant.
- Si mon navire à la moindre égratignure c'est toi qui payera les réparations Jimmy !
L'embarcation s'approcha. Le capitaine coupa les moteurs et jeta l'ancre. Lui et le marin du nom de Jimmy attrapèrent deux fusils et sautèrent sur le petit canot pneumatique que l'équipage venait de mettre à l'eau. L'eau était gelée et les bourrasques de vent fouettaient le visage des deux hommes. Après plusieurs efforts contre la marée, ils atteignirent le rivage.
L'épave était récente comme l'avait annoncé Jimmy. Un trou béant dans la coque, le moteur fumant. Les différentes raisons du naufrage du bateau traversèrent l'esprit du vieux capitaine. Un accident, une créature marine. Bradock n'avait pas l'intention de s'éterniser et d'attendre à son tour que son bateau se brise sur des récifs. Il fouilla l'intérieur. Il trouva une caisse remplie d'équipement de plongée mais aucuns objets de valeur, à l'exception d'une caisse de rhum. En sortant, il trébucha sur un cadavre. Un homme d'environ la quarantaine, portant une tenue rafistolée de plusieurs morceaux de tissus et un chapeau, du genre chapeau de cow-boy. Il inspecta le cadavre mais ne trouva rien d'intéressant sur lui.
- Cap'taine, venez voir !
Bradock rejoignit le jeune Jimmy, penché sur le corps d'une femme.
- Vous avez déjà vu un machin de ce genre Cap'taine ?
Le vieux marin se pencha à son tour et regarda ce que Jimmy lui montrait. Sur le poignet gauche de la femme, se trouvait un étrange bracelet lui recouvrant tout l'avant-bras avec des boutons et un écran. Bradock observa plus en détail la femme. Elle avait des cheveux bruns lui arrivant aux épaules et portait un haut beige en cuir, recouvert d'un gilet en cuir marron, entouré de sangles blanches, un vieux jean sale et une paire de rangers. Son visage était plutôt fin avec quelques tâches de rousseurs. Elle devait avoir une trentaine d'année. Un bandeau noir recouvrait son œil gauche et une large cicatrice partant de son front et traversant le visage jusqu'à sa joue.
- Ouais c'est un Pip-Boy. Tu sais c'est les ordinateurs que seuls les habitants d'Abri portent.
- Alors cette femme vient d'un Abri ?
- Ouais ou elle aura buté un résident d'Abri pour le lui voler.
- A votre avis qu'est-ce qu'elle pouvait faire si loin d'un Abri Cap'taine ? demanda Jimmy, ne pouvant pas détacher son regard de la jeune femme.
- Je sais pas et je m'en fiche. Bon on a assez perdu de temps comme ça. La nuit ne va pas tarder à tomber et la tempête grossit. Fouilles-la et après on se tire.
Jimmy retourna le corps de la femme. Ils remarquèrent deux trous rouges au niveau de l'épaule droite et du dos.
- Merde, elle s'est fait tirer dessus. Qu'est-ce qui a bien pu se passer sur ce bateau ?
- Aucune idée. Dépêche-toi de prendre son Pip-Boy qu'on puisse partir.
Jimmy inspecta les poches de la femme. Il la retourna encore une fois et s'attaqua au petit ordinateur. Un scintillement attira son attention.
- Hey regardez, elle porte une alliance.
- Prend là aussi, ça doit bien valoir quelque chose. Le brouillard s'épaissit, dépêches-toi !
Jimmy saisit la main de la jeune femme et commença à retirer l'alliance. C'est alors que la femme ouvrit les yeux, se redressa légèrement en prenant une grande inspiration. Jimmy et Bradock sursautèrent et braquèrent maladroitement leurs fusils sur la femme qui s'était de nouveau évanouie.
- On fait quoi Cap'taine ? Elle est encore vivante !
- Laisse là et remonte sur le bateau.
- Mais on peut pas la laisser mourir ici !
Bradock sembla hésiter un instant. Il regarda son bateau et le reste de son équipage, puis, posa son regard sur la jeune femme et enfin regarda en direction des terres.
- Pourquoi faut toujours que ça tombe sur moi, siffla Bradock. Aide-moi à la mettre dans le canot.
Jimmy s'exécuta et attrapa la femme par les jambes. Les deux marins l'installèrent dans le canot et rejoignirent le reste de l'équipage. Les vagues devenaient de plus en plus fortes. De retour sur son bateau, Bradock et Jimmy hissèrent la femme à bord. L'équipage se rassembla autour d'eux
- L'un d'entre vous s'y connait en médecine ? demanda Jimmy. Elle a deux blessures par balles dans le dos.
- Emmènes là dans la cabine et va me chercher la boite de secours, dit un des marins. Je vais voir ce que je peux faire.
Jimmy transporta la femme dans la cabine suivit par le marin. Bradock retourna à la barre. Il alluma les moteurs et se dirigea vers Far Harbor.
- Une idée de qui c'est Capitaine ? demanda un des pêcheurs.
- Non. La seule chose qu'on sait c'est qu'elle s'est fait tirer dessus et qu'elle doit venir d'un Abri. Dès qu'on arrive à Far Harbor, je la refourgue aux locaux et on rentre chez nous.
Bradock passa la barre au marin et sortit le Pip-Boy de son long manteau gris. Il le secoua, tapota dessus mais l'appareil ne s'alluma pas. Il grommela et se dirigea vers la cabine. A l'intérieur Jimmy tenait la femme par les épaules, au cas où elle se réveillerait de nouveau, tandis que l'autre matelot incisait son dos pour en extraire les balles.
- Belle trouvaille Capitaine. On s'attendait à une caisse d'alcool ou de poisson mais tu nous ramènes une femme, dit le marin tout en plongeant une petite pince dans l'incision.
- Très drôle James. Contentes toi de la soigner. Et si elle se réveille prévient moi. Cette bonne femme a intérêt à avoir de quoi nous dédommager vu ce qu'on fait pour elle.
- Capitaine, fit une voix derrière Bradock.
Le vieux marin se retourna vers le marin qui l'avait appelé.
- On arrive à Far Harbor.
Bradock suivit le matelot vers la cabine de pilotage et reprit la barre. La ville trônait sur les rochers où les vagues venaient violemment s'écraser. Une atmosphère étrange émanait de la ville. L'air était un peu plus respirable que sur la plage grâce aux condenseurs de brouillard. Bradock fit pivoter son navire et s'arrêta près du quai. Il descendit du bateau et resserra son bonnet sur sa tête. Une femme noire, assez âgée et un grand homme barbu vinrent à sa rencontre.
- Capitaine Bradock, dit la femme.
- Avery, répondit le marin d'un signe de tête vers la femme. Z'avez des chambres de libres ?
- Allez voir par vous-même, dit l'homme qui accompagnait Avery d'un ton agressif.
- Allen, dit la femme en lui jetant un regard noir. Le capitaine Bradock n'est pas un ennemi. Ne sois pas si menaçant.
Le dénommé Allen se contenta de fusiller Bradock du regard. Le vieux capitaine allait répondre quand deux de ses hommes passèrent en transportant la femme blessée.
- Qui est-ce ? demanda Avery.
Aucune idée. On l'a trouvée sur la côte sur la partie Nord de l'Île. Elle était échouée sur la plage au milieu d'une épave toute fraiche et de plusieurs autres macchabés. Elle serait pas de chez vous par hasard ?
- Non, répondit Allen en suivant du regard la femme. Ça doit encore être un de ses continentaux venus explorer le coin. On ne l'a jamais vu ici.
Un éclair zébra le ciel au loin suivit quelques secondes plus tard d'un grondement.
- Rentrons à l'abri. Cette tempête va être rude, dit Avery en regardant le ciel.
Bradock monta les escaliers et arriva sur le quai principal. Il entra dans « Le grand mât », le bar de la ville, alors que la pluie commençait à tomber de plus en plus fort. Il s'approcha du comptoir et demanda au barman une chambre pour lui et son équipage et une chambre de plus pour la femme.
- On a que quatre lits de dispo et c'est 10 capsules par personnes, répondit le barman en essuyant ses mains contre son pantalon.
- Bon va pour trois lit, soupira Bradock en étalant des capsules de bouteille de soda sur le comptoir.
- Vos gars ont déjà payé pour la femme.
Bradock se tourna vers son équipage.
- Jimmy et Zachary vous dormirez ici. Jacob, James et moi on dormira sur le bateau. Si la bonne femme se réveille prévenez-moi.
Les marins restèrent un moment à boire et discuter et allèrent se coucher.
- Capitaine ! Réveillez-vous Capitaine.
Henry Bradock bailla bruyamment et passa sa main dans sa grande barbe grise.
- La tempête est passée Capitaine. On peut reprendre la mer quand vous voulez.
- D'accord prépare le bateau. Où est Jimmy ?
- Toujours à l'auberge. La femme n'est toujours pas réveillée.
Bradock descendit du bateau et se dirigea vers « Le grand mât ». Par-dessus le bruit des vagues contre les rochers, il pouvait entendre le bourdonnement des condenseurs de brouillards. La tempête de la veille s'était éloignée vers le large et de gros nuage noirs s'étiraient à l'horizon. Il monta et entra dans la chambre. Jimmy était assis face au lit ou dormait la jeune femme.
- Jimmy, on lève l'ancre.
- Mais Cap'taine, elle s'est pas encore réveillée…
- M'en fiche, c'est plus notre problème, laisse les gens de Far Harbor se démerder avec elle.
A peine avait-il finit sa phrase, que la femme gémit et ouvrit lentement les yeux.
- Doucement, dit Jimmy en aidant la femme à se redresser.
- Qui êtes-vous ? Où suis-je ? balbutia la femme en regardant à tour de rôle les marins et la petite chambre.
- Sur l'Île de Far Harbor. On vous a trouvé échouée sur la côte au milieu de l'épave d'un bateau. Je… je ne me souviens de rien. Je… je ne me rappelle pas… comment… je ne me souviens pas de… mon nom.
"Bah voilà autre chose, pensa Bradock en passant sa main dans sa barbe. Elle nous joue le rôle de l'amnésique maintenant."
- On vous a sauvé la vie, alors ne jouez pas à ça avec nous, lança le vieux capitaine en s'appuyant contre le mur.
- Je… je vous le jure. Je… je ne me souviens de rien. Ni de qui je suis, ni…
- Capitaine elle dit peut être vrai. Après tout c'est p'tet dû à ses blessures ou au naufrage de son navire.
- Et alors ? Tout ce qui compte c'est qu'elle nous paye pour l'avoir sortie de là où elle était. Je lui fais grâce de la chambre. Ça vous fera un total de 70 capsules pour les Stimpaks, le Med-X et les bandages.
- Des capsules ? Quoi ?
Bradock commençait à perdre patience. Soit cette femme se moquait de lui, soit elle était complètement stupide.
- Des capsules. Celles que l'on trouve sur les bouteilles de Nuka-Cola. Vous savez le soda, expliqua doucement Jimmy.
Il attrapa une capsule dans sa poche et la montra à la jeune femme.
- Oui mais… pourquoi utiliser ça en monnaie. Les dollars sont pourtant…
- Ça suffit votre petit jeu ! s'écria Bradock en tapant du poing sur la commode de la chambre.
La femme sursauta et regarda paniquée le vieil homme. Bradock essaya de retrouver son calme et reprit.
- Si vous avez pas les capsules on prendra de quoi se dédommager. Votre Pip-Boy fera très bien l'affaire.
Le capitaine attrapa le petit ordinateur sur la table de nuit et le rangea dans la poche de son imperméable. En reportant son attention sur la femme, le vieux marin remarqua qu'elle était devenue toute blanche et que des larmes perlaient à son unique oeil.
- Je… je me souviens de quelque chose, dit péniblement la femme en se tenant la tête. Je… je me souviens… un grand flash et… un grand nuage en forme de champignon dans le ciel… Les Bombes…
- Le Bombardement ? Vous voulez dire celui qui a eu lieu il y a plus de 200 ans ? La Grande Guerre ? s'écria Jimmy.
- Je me rappelle juste d'un grand flash blanc et après un long ascenseur en béton, sombre. 200 ans… c'est impossible.
- Ouais tout juste, allez viens Jimmy on s'en va.
Bradock en avait plus qu'assez d'écouter cette folle.
- Mais Cap'taine, on ne va pas…
- Arrêtes tes conneries, cette femme est folle. Personne à part les goules n'a vécu ou survécu aux Bombes alors arrête d'essayer d'en faire ton amie. On lève l'ancre.
Le vieux capitaine sortit le Pip-Boy de la poche de son manteau et essaya une nouvelle fois de l'allumer. L'appareil ne voulut rien savoir. Il le jeta sur le lit en pestant. La femme le pris dans ses mains et parvint à l'allumer. Le petit écran grésilla quelques secondes avant de s'éteindre. La femme tenta une nouvelle fois d'allumer le Pip-Boy, sans succès. Bradock soupira. L'ordinateur ne valait plus rien. Il grommela et emmena Jimmy à l'extérieur sans dire un mot.
- On pourrait au moins lui donner la direction de l'épave de son bateau. Peut-être qu'en voyant ça elle retrouvera la mémoire.
- C'est plus notre problème Jimmy. Maintenant file sur le bateau.
Le jeune matelot s'éloigna sans répondre. Henry Bradock jeta un dernier coup d'œil vers la jeune femme qui fixait le Pip-Boy et essuyait les larmes qui coulaient sur sa joue et regagna à son tour le navire.
