Bonjour bonjour !

Et oui, voici MairiKeltia qui pointe le bout de son nez après une pause de pratiquement un an ! Et qui ne vous promet pas une régularité exemplaire, puisque cette année elle s'investit beaucoup plus dans ses études (ça sent le master). Déjà, si elle arrive à dépasser le cap des vacances pour continuer à publier, elle sera heureuse.

Donc voilà, je me ramène avec une nouvelle fic qu'à la base je devais écrire avant « Le Bandana et le Fleuret », sauf qu'à ce moment c'était l'été, il y avait du soleil, de la mer, des coquillages, des envies de voyage et une idée toute fraîche qui ne demandait qu'à être couchée sur le papier.

Bon, je suis toujours un peu nostalgique de mes histoires de pirates, mais que voulez-vous, un jour il faut bien revenir à notre chère grisaille londonnienne ;)

Encore une fois, je m'aventure dans l'AU, encouragée par tous vos retours positifs sur ma dernière fic. J'en profite d'ailleurs pour remercier de nouveau tous les gens qui m'ont lue, suivie, reviewée, je crois qu'un auteur de fanfiction peut difficilement rêver mieux ;) Du coup, je me mets un peu la pression pour savoir si cette fic sera aussi bien que la précédente :p

Concernant le contenu de cette fic : rating K+ à cause du sang, slash à venir, mais encore loin.

De plus : les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété exclusive d'Arthur Conan Doyle d'une part et de Mark Gatiss et Steven Moffat d'autre part.

Je commence par un chapitre tout rikiki qui fait plus office d'introduction, mais rassurez-vous, le nombre de mots augmentera au fil des chapitres.

La suite arrive sous peu ;)

Bonne lecture !

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Le Fléau : chapitre 1

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Il ne savait pas ce qui comptait le plus : sa propre survie, ou bien la poursuite de son but.

Mais au fond, les deux se mêlaient si intimement...

Courant à en perdre haleine, il avait perdu le décompte de cette course à la vie. Autour de lui, le paysage semblait toujours le même. Une forêt interminable d'arbres décharnés, tendant leurs doigts pour mieux le retenir et le lacérer, y parvenant la moitié du temps. Parfois, quelques vallons clairsemés qui l'aveuglaient par leur étendue. Et ce froid, cette neige qui l'entravait à chacun de ses pas et trempait ses orteils à travers ses chaussures de ville. Bientôt, il ne les sentirait même plus, et serait contraint de trouver une cachette dans ce paysage inhospitalier. Bien sûr, la nuit et son manteau noir humide seraient ses meilleurs alliés, mais aussi ses pires ennemis, l'empêchant à jamais de se relever.

Ainsi fallait-il continuer. Continuer, quoiqu'il advienne. Il ne pouvait pas mourir comme cela. Il avait des choses à réaliser, une mission à terminer, une certaine personne à revoir... Et ce n'était pas comme s'il n'avait jamais vu pire. Il avait survécu au pistolet braqué sur lui, à l'étouffement, à l'overdose, à la chute, aux bêtes, à la bombe ; ce n'était pas pour mourir poursuivi par un clampin même pas armé au fin fond de l'Europe centrale.

Mais voilà, depuis que sa propre embuscade avait échoué et viré à la chasse à l'homme, ce même bonhomme n'avait montré aucun signe d'épuisement. Dieu savait que ce natif était bien plus adapté à cet environnement hostile que lui, que sa rudesse de paysan lui garantissait une endurance à toute épreuve, mais comment expliquer une résistance à tous les éléments combinés ?

Il manqua de trébucher sur une racine saillante et sentit avec dégoût ses cheveux longs se coller à son visage, trempés par la neige et sa propre sueur. Quelque chose clochait chez cet individu, la même chose qu'il n'avait pu prévoir, et ne pas pouvoir mettre le doigt dessus l'agaçait profondément. Il n'aimait pas ne pas pouvoir prévoir.

Ses poumons le brûlaient, ses jambes le torturaient, le froid lui vrillait les yeux. Il ne tiendrait plus longtemps. Il cherchait un ultime secours à travers ses larmes d'épuisement. Mais nulle autre chose que le noir des arbres morts, le blanc de la neige au clair de lune, le hurlement des loups au loin... le buisson qui le fit trébucher...

Et l'obscurité, soudain.