Pantoufle
- Le chat !
KSSS VLAN CRAC PATAPOUF KRSSSHHHH MIAA PLAF
- Saleté, REVIENS ICI !
CLAK CLAK CLAK VLAN CRAK BZZZ
- Noooooooooooon ! Descends, descends !
PAF KSSSSSSSSS KRCH KRCH KRCH PAK
- Petrificus Totalus !
POUF
- Je crois que tu me dois des explications, chéri.
L'homme qui se tenait devant elle, les bras et le visage sanguinolents, clairement griffés plus d'une dizaine de fois par la bête rousse clouée au sol par le sortilège Jambencoton, lui jeta un regard à la fois reconnaissant et ahuri. Elle, elle se demandait une chose ; comment le chat avait-il pu, pendant les trente minutes qu'avaient duré ses courses, vandaliser tout l'appartement et attaquer férocement son petit ami ? Mais qu'avait-il encore fait à son chat ?
- J'ai… accidentellement marché sur sa queue pendant qu'il mangeait, commença l'homme face à elle après un instant d'hésitation, il m'a griffé, j'ai voulu l'attraper et… il a bousculé tous les objets sur tous les meubles avant que je puisse enfin le choper et… finit-il en montrant d'un doigt ses bras et son visage.
- Et ensuite je suis arrivée et j'ai pétrifié Pattenrond. Sérieusement, vous ne pourriez pas mieux vous entendre tous les deux ? Finite Incantatem.
- Miaaaaa.
- Pas ma faute si ta bestiole tente de me tuer chaque fois que t'as le dos tourné, ronchonna son compagnon qui se saisit de sa baguette et se débarrassa de ses multiples blessures. Enfin, va falloir arranger tout ça maintenant.
Un coup de baguette et tout se remit en place aussi vite que ce fut cassé, sous le regard mauvais du chat, qui visiblement n'appréciait guère voir les objets qu'il avait pris tant de soin à casser revenir à leur forme d'origine, et ce à cause de son ennemi.
- Pattenrond, ce que tu as fait est mauvais, très mauvais !
- … Ce n'est pas comme ça que tu vas apprendre à cette bestiole de ne pas attaquer le petit copain de sa maîtresse.
- Il faut bien commencer quelque part.
- Je le soupçonne d'être affreusement jaloux de moi.
- Mais qu'est-ce que tu racontes, enfin ?
- Je lui pique sa place dans ton lit, il n'a plus de coin où se mettre sans se prendre mon pied dans la figure. Et pire, je lui vole sa maîtresse, ça doit le rendre fou de rage, sourit le jeune homme en déposant un léger baiser sur les lèvres de sa compagne, et entendit un léger grognement typique du félin devant lui qui appuyait ses dires.
Oui, il savait bien que ce chat le haïssait du plus profond de son être, et Merlin, il le lui rendait bien. Un jour, cette bestiole lui servirait de pantoufles, parole de Malefoy.