-Il a quoi Newt, en ce moment ?
Gally, ce grand blond, avait remarqué que depuis deux jours leur ami prenait soin d'éviter le petit groupe qu'ils représentaient tous les quatre réunis, avec Minho et Thomas. Ce dernier, beau brun aux yeux noisette, avec une musculature plutôt intéressante, se présentait comme étant « le sage », et c'est donc à lui que l'on venait demander conseil, ou que l'on suivait dans les décisions à prendre. Lui et Newt représentaient les cadets du groupe, à un an près.
-Cherches pas, il n'a pas digéré notre discussion, répondit simplement l'asiatique en brassant l'air d'un revers de la main.
-Qu'est ce que tu lui as dit encore ? S'empressa le plus jeune.
-T'inquiète pas « Tommy », t'as chère et tendre est toujours en vie !
Le dénommé « Tommy » n'appréciait pas lorsque son ami se permettait d'utiliser les surnoms des autres, et il détestait d'autant plus ses allusions sans sens sur un lien inexistant entre lui et Newt, ce gars les ayant rejoints étrangement, après avoir subitement abandonné Alby, un autre pensionnaire se démarquant principalement par la couleur foncée de sa peau, et son caractère trop sérieux, prenant son rôle de délégué très à cœur au sein de l'établissement. Peut être que l'autre ne le supportait plus, en tout les cas, du jour au lendemain le petit blond avait montré sa tête et depuis il ne lâchait plus les trois garçons, sauf les rares fois ou Sonya, sa sœur, l'invitait à déjeuner avec elle et le reste de ses amies.
-Arrêtes ça ! A force de t'entendre dire des trucs pareils j'ai l'impression que tu veux me caser !
Gally tiqua et se tourna vers l'asiatique qui fit de même. Leur échange dura un court instant et intrigua le troisième, incapable de savoir quelles pensées les traversées simultanément. Puis un large sourire se dessina sur leur visage.
-Oh ! Vous cachez quoi, là ?
-Rien du tout, Thomas. Rien du tout !
-Minho t'es encore moins crédible, s'amusa Gally en tapant sur sa cuisse.
Ces garçons se connaissaient depuis plus de six ans, introduis chacun à l'âge de 10 ans. Tous les adolescents du centre avaient étés choisis à cause de leurs capacités cérébrales élevés, leur impressionnant reflexes, leur particularité physique, ou tout autre spécificité les rendant uniques. Ils partageaient leur vie avec des scientifiques, des professionnels, quelques fonctionnaires et tous les autres pensionnaires. Ceux-ci s'élevaient au nombre de 80, moitié filles, moitié garçons. Seul les dortoirs les séparaient la nuit, pouvant ainsi se côtoyer la journée, partout dans l'enceinte de l'établissement. Mais si ce côté plaisait aux uns et aux autres, le fait de ne pas pouvoir sortir en énervait plus d'un, malgré que l'extérieur se résumait en un océan de sable à perte de vue. Plantait là, au beau milieu d'un désert, personne ne risquait de s'évader. Et puis l'organisation des bâtiments scientifiques dans lesquels ils se rendaient parfois représentait un vaste labyrinthe se dispersant autours des quatre grands murs délimitant leur bloc de vie. Bien qu'ils n'avaient pas d'autre choix que d'obéir et vivre là-dedans quotidiennement, l'ambiance n'en restait pas moins lugubre, et de nombreux racontars trainaient de bouche à oreilles au sujet de créature rodant la nuit dans les long couloirs extérieurs, ou encore de disparition inexpliquées.
Newt passait du temps avec sa sœur, ce qui le changeait des passes temps des trois gars avec qui il traînait habituellement.
-Tu écoutes Newty ?
-M'appelles pas comme ça.
-Roo ! C'est mignon comme petit nom ! Enrichie Térésa pour soutenir la grande sœur du blond.
Térésa était la fille la plus proche du groupe auquel appartenait Newt, elle avait donc pu l'entendre à diverses occasions appeler son meilleur ami à elle par un affectueux « Tommy ». Ce pourquoi elle se permettait de soutenir Sonya.
-Je sais bien que quand tu viens me voir comme ça, c'est un coup de déprime !
-Je ne déprime pas. Mais en même temps il y a milles et unes raisons de déprimer, ici.
-Tu devrais raconter ça à Thomas, lui qui souhaite « s'échapper », rigola la brune, Teresa.
-Il le sait déjà.
Pour la troisième fois de la journée, la simple évocation de « cette » personne poussa le jeune homme à quitter les deux filles, en marche pour un endroit aléatoire. Pour le coup ce fut le petit parc du dortoir B, le sien. Habituellement vide, il trouva le moyen de tomber sur sa propre bande. Il n'avait pas vraiment pu passer inaperçu car l'accès au parc se faisait par un grand portail opaque ne permettant pas de voir les potentiels squatteurs. Evidement les autres le virent aussitôt, et cela aurait parut vraiment trop choquant de tourner les talons. Il trouvait déjà une excuse à balancer alors qu'il approchait le trio. Minho fut le premier à l'accueillir avec un grand sourire mesquin.
-Ha ! Newt est de retour ! Tu as une déclaration à faire ?
-Je cherche Aris, vous ne l'avez pas vu ?
Il prit soin d'ignorer la question de l'asiatique, au risque de s'emporter.
-Aris ?s'étonna Thomas. Pourquoi tu le cherches ?
Newt essaya de le regarder dans les yeux pour répondre mais fini par faire un demi-tour, faisant mine de rechercher ce garçon dans le parc, pourtant bien petit.
-J'ai… un truc à lui dire.
-T'es aussi crédible que Minho. Votre dispute a vraiment tournée au ridicule.
L'insinuation que venait de faire Gally fit faire volteface au concerné qui le dévisagea quelques secondes, avec un air plutôt horrifié, puis fixa Minho cette fois –ci avec dégout, avant de finir par poser son regard sur Thomas –ne saisissant absolument rien de la situation- et qui se contenta de montrer son incompréhension.
-T'es un connard Minho !
Le blond lui montra son majeur bien clairement avant de dégager en courant. Sa journée était définitivement ruinée, entre les tentatives ratées de sa sœur pour lui remonter le moral, sa fuite constante pour ne pas croiser les autres et enfin cette altercation, il n'en pouvait vraiment plus ! Sa dernière issue consistait à se calfeutrer dans sa chambre, sous sa couette, pour que plus personne ne le voit et ne pense à lui. Bon, il partageait la pièce avec une autre personne, mais celle-ci risquait fort de ne pas revenir avant la fin de l'après-midi. Ci-tôt la porte refermée, il retira ses baskets, sa longue veste bleu marine et se jeta dans son lit. Il appréciait la sobriété de sa chambre pour ça. Un lit, une armoire et un bureau chacun, aucun meuble ne gênait l'accès à son matelas moelleux, pas même un sac, un vêtement ou une babiole pouvant traîner à terre. Il serra fort son oreiller, aussi blanc que la neige, d'après ses souvenirs, dans lequel s'enfonça sa tête. Il se crispa rapidement, ramenant ses jambes à son torse, en position fœtal. Newt se demanda si sa différence avait eu raison de lui.
En effet, contrairement à tous les autres, il était entré dans cet établissement sans passer par des structures préliminaires, probablement créées pour discipliner les futurs « détenus » comme il se plaisait de signifier. Lui et sa sœur avaient d'abords vécut avec leurs parents, jusqu'à un certain âge, puis un oncle se décida à les amener de force avec lui, au tréfonds d'une montagne inconnue. Enfants, abandonnés, peu de choix s'offrirent à eux, contraints, donc, de suivre un homme oublié de tous. Là-bas leur mode de vie différa totalement de ce dont l'habitude les conformait depuis la naissance. Ils rencontrèrent une multitude de personnes toutes différentes et originales. Et dans cette petite ville, pour la première fois, Newt découvrait les émotions et les sentiments qu'un gamin pouvait développer en grandissant. A son arrivée au Bloc, il savait aimer.
-Newt !
Forcément, Minho ne comptait pas lâcher l'affaire si facilement, et crier son prénom depuis le bas du bâtiment lui semblait être la bonne solution. Le blond l'ignora totalement, se cachant entièrement sous la couette. Pour lui, c'était un handicape, rien de plus, de pouvoir développer de l'affection pour quelqu'un. Et même si son éducation générale restait ancienne et embrouillée, il savait pertinemment que ce qu'il ressentait n'avait rien d'humain. Il était un monstre.
OOOOOOOOo
A force de vouloir échapper aux échos de la voix de son ami, Newt trouva plus confortable encore son lit et s'endormi en assez peu de temps. Dans son sommeil s'agitèrent de nombreuses ombres et silhouettes indéchiffrables, pourtant familières et amicales, mais ne collant à aucun souvenirs. Ses souvenirs. Dix ans de sa vie, plus de ma moitié de son existence, se résumant en un vaste amas d'images et de bruits incompréhensibles, des soupçons de sentiments envers toutes choses, positifs et négatifs. Il savait ce que représentaient des parents, mais de là à retrouver les siens... De tous les individus dont il se souvenait, aucun ne correspondait à la définition exacte de « parents ». Cet homme par contre, cet oncle, avec ses manies, sa main droite privée d'un doigt, coupé quelques années plus tôt, et son affection, tout indiquait un membre de la « famille ».
Trois coups donnés dans la porte éveillèrent brusquement le blondinet. Ereinté, il se cacha à nouveau sous sa couette en attendant que la personne daigne ouvrir d'elle-même, ou bien espérant repousser l'individu.
-Newt ?
Celui-ci retint son souffle, persuadé d'avoir mal perçu, de se tromper, de ne pas entendre sa voix à lui. De toute évidence, que viendrait faire ce gars devant la porte de sa chambre, lui qui l'avait si difficilement accepté dans le groupe. Toute cette affaire ne le concernait nullement et seul Minho se devait de monter à l'étage et toquer à cette foutu plaque de bois pour s'excuser et se faire envoyer promener. Sauf qu'apriori, monter des marches n'était pas son fort. Pour autant, le propriétaire des lieux ne daigna pas se lever ni même répondre à l'appel.
-Je peux entrer ?
Newt pria pour qu'il s'en aille. Son cœur accéléra à l'idée de se trouver acculé devant cette personne, contraint de devoir développer le pourquoi du comment de son comportement. S'expliquer et passer pour un imbécile fini. Devoir faire apparaitre cette monstruosité le possédant depuis des années.
-J'entre.
La poignet s'actionna et permit au brun de pénétrer dans la pièce. Thomas s'arrêta net, surprit de voir que son ami caché sous la couverture tel un enfant en bas âge. Cependant il ne se moqua pas et referma derrière lui avant de faire quelques pas de plus, tout de même hésitant, mal à l'aise.
-Heu… Newt… T'as passé toute l'après-midi ici ?
Le blond serra la mâchoire en se refusant de répondre. Peut être que faire semblant de dormir fonctionnerait ? Après tout, il ne pouvait pas voir son visage enfouit dans son coussin.
-Hey ! Je sais que tu ne dors pas. Minho est peut être pas sympa avec toi, mais Gally et moi, nous, on t'a rien dit. Ni fait.
-Je sais, échappa Newt sans s'en rendre compte, refusant une quelconque leçon de moral.
-Alors sort de là, sa voix lui paru attendrissante.
-Vas-t-en.
-J'ai rien à voir avec tout ça, on a dit. Je te dérange pas tant que ça, à moins que tu ne sois sous ta couette pour une toute autre raison, mais même ça, ça passe encore et c'est encore moins de ma faute.
L'allusion énoncée fit rougir l'autre qui préféra d'autant plus garder sa tête planquée, quitte à avoir honte pour son comportement plutôt que pour ce rouge lui montant aux joues. Si seulement son ami n'ignorait pas le tiers de ses pensées, pour la plupart le concernant.
-Je ne rigole pas, Tommy. Laisses moi seul.
-Bon… D'accord, mais dans une heure je viens te chercher et on ira rejoindre les autres pour manger.
-J'ai pas faim.
-Tu mangeras quand même. A tout à l'heure.
Sans rien dire de plus Thomas s'en alla comme il venait d'entrer, et bien plus docilement que prévue. Bien que Newt ignorait totalement de quelle manière il pourrait à nouveau le faire partir, avant l'heure du souper. Non désireux de se poser plus de questions, il se rendormit rapidement.
OOOOOOOOo
-Ton visage est rouge, t'es sûr que ça va ?
Newt se souvenait d'un bien être pesant sur lui avant d'entendre une telle phrase sortir tout droit de son… Non. Ce n'était pas son imagination. Thomas était de retour, et il l'aurait presque oublié. En ouvrant les yeux il prit conscience que sa couette ne le couvrait plus que ses jambes et que son sac de plumes trouvait le sol le plus approprié. Un gargouillis lui rappela la raison de la venue de son ami, accroupi devant son lit, le visage au niveau du sien, le fixant avec étrangeté. Newt se plongea un instant dans les yeux chocolat et l'échange invisible sembla prendre de l'importance à mesure que passaient les secondes. Finalement, le blond remit un doigt sur les fantasmes qui emplissaient son rêve précédent et cela éveilla une certaine chaleur aux creux de ses reins, le surprenant soudainement. Il se redressa sur son derrière et remonta le grand tissus blanc jusqu'au ventre, étonnant le brun qui se leva entièrement tout en lançant un regard dubitatif.
-Qu-est ce que tu fais là ?!
-Je t'ai dis que je venais te chercher pour manger, non ?
-Occupes toi de toi !
-T'as attrapé la rage ou quoi ?!
Cette fois-ci Thomas s'offusqua devant le comportement de son camarade au bord de l'insolence. Il ne lui avait jamais rien fais, jamais fais de reproche –malgré de nombreuses raisons le permettant-, jamais rejeté même si, il avouait, l'accepter dans le groupe fut une épreuve cuisante. Non, vraiment, Newt n'avait aucune excuse pour se comporter de la sorte envers lui.
-Je te demande de me laisser tranquille, ce n'est pas compliqué !
-Et être aimable, ça te tuerais ?
Le visage crispé de Thomas n'indiquait rien de bon, lui qui s'énervait peu et prenait toujours le temps d'écouter tout le monde et de comprendre les situations s'exposant à lui. Pour le coup, il ne servait à rien de vouloir le calmer, ses prunelles envoyaient presque de petits éclairs et une aura électrique l'entourait. Newt voulu s'expliquer, dire quelque chose, mais en vain.
Au bout de quelques secondes Thomas s'en alla. Le silence reprit sa place dans la chambre, abandonnant Newt dans ses pensées, un peu trop profondes, car déjà ce visage si près du sien refit surface dans son cerveau et envoya un message quelques étages en dessous. Une fois de plus ses joues rougirent à l'idée de se qu'il s'apprêtait à faire pour se soulager de cette vague de chaleur et d'envie. Après avoir furtivement vérifié que la porte soit bien fermée, sa main droite glissa sous son sous-vêtement et il entama de douces caresses sur sa virilité ne demandant qu'à être touchée et satisfaite, plus par une certaine personne que par lui-même, mais il fallait faire sans.
En se laissant tomber sur le dos il s'imagina qu'on l'ai poussé, qu'il l'ai poussé ainsi, tandis que sa main exerçait des pressions sur le haut de sa verge. Il accéléra les mouvements, frôlant l'extrémité à chaque fois, lui procurant un plaisir accompagné de frissons. Par habitude, la gauche vînt se caller entre ses cuisses et entama la recherche de sensations encore plus excitantes. Il se rendait bien compte que de tous les pensionnaires, il se trouvait probablement être le seul individu à avoir de tels plaisirs en pensant à de telles choses. Lui seul connaissait la danse qu'effectuaient deux corps enlacés l'un contre l'autre. Il tenta de se souvenir des circonstances dans lesquelles il avait découvert tout ça, mais peu lui revînt, et il lui paraissait évidement qu'il avait machinalement enregistré la gestuelles et les sensations.
Il lâcha un gémissement adorable lorsqu'il acheva son affaire.
OOOOOOOOo
Newt ne souhaitait toujours pas adresser la parole à Minho, si bien qu'il évita soigneusement le groupe au moment du repas. Le grand réfectoire était déjà pleins et il ne lui resta plus qu'à se joindre à Sonya, quelques tables plus loin de celle où Thomas se tenait, lui lançant un vague regard signifiant sa colère. Le blond souffla un grand coup en abordant sa sœur qui discutait avec Harriet, une autre de ses multiples amie. Il fut accueillit par une tripoté de regards curieux, car oui, les filles ne s'habituaient pas une présence masculine autre que celle d'Aris durant le repas, communiquant trop peu avec les autres.
-Tu déprime toujours, frangin ?
-Je ne déprime pas. Je n'ai juste aucune envie de voir la face de Minho…
-Tu t'es disputé avec lui ? demanda furtivement Beth entre deux bouchés de pain.
-C'est pas une simple dispute… y'a…pas mal de gravité dans ce dont il m'accuse.
-Ha ? Une accusation ? Commença la jeune blonde avant de prendre un air sévère. Attend, tu parle de… ?
Elle se rendit compte que ses amies la fixaient en attendant une suite à son propos, sauf qu'elle ne pouvait pas évoquer le sujet devant elles. Newt fit de gros yeux, retenant son souffle en devinant ce dont sa sœur souhaitait parler, sa fourchette suspendue au niveau de son menton, près à prendre la bouchée de pates. Une seconde il paru même horrifié. Puis quelques secondes passèrent et il continua son geste, histoire d'avaler quelque chose pour combler un peu le vide creusant son ventre. Une discussion avec elle s'imposa un quart d'heure plus tard.
Ils s'étaient éclipsé tout deux derrière un petit bâtiment peu fréquenté, à l'abri des oreilles indiscrètes. Assit côtes à cotes, Newt eu l'impression de ne pas avoir était aussi proche de sa sœur depuis de longues années. Sitôt arrivés dans cet endroit les circonstances les avaient séparés.
-Qu'est ce qu'il te veut, Minho ?
-Rien de spécial… Enfaite… Il… est au courant.
-De quoi exactement ?
-Ce qu'on a vécut, toi et moi. Les… Ce qui nous différencie des autres…
-Newt, pourquoi tu prends ses choses tant à cœur ? Si tu partageais un peu tes sentiments tu n'en serais pas là. Prend exemple sur moi, j'ai tout de suite accoutumées les filles avec…
-Je sais. Tu sais extérioriser tout ça, toi. Ce n'est pas mon cas. Et puis tu ne te souviens pas autant que moi. J'ai… J'ai cette chaleur qui m'étouffe ! Tous les jours ! Ca ne demande qu'à sortir, qu'à envelopper le reste ! C'est frustrant, tu sais, de ne pas parvenir à se libérer de ça !
-T'énerve pas ! Pourquoi tu es dans cet état ?
-Je…, Newt senti son visage rougir et ses membres trembler devant le stresse qui l'oppressait. J'éprouve « ça » envers Thomas…
A son tour de faire les gros yeux. Sonya, sidérée, ne parvenait pas à réaliser les dires de son frère, et encore moins à penser à une quelconque suite. Et puis Thomas, ce gars, intelligent, mignon, sympas, mais vraiment étrange, souvent paniqué, surchauffant du cerveau à la moindre occasion, et bien que se montrant sociable, il restait tellement renfermé sur lui-même…
-« Ca », tu veux dire ce à quoi je pense ?
-J'ai envie de lui sauter dessus, c'est assez clair ? Tu veux que je te dise clairement que ma tête regorge de monstruosités à son égard ? Ce connard est une véritable obsession pour moi.
Trouvant la situation bien trop dérangeante pour lui, le jeune homme préféra se relever et faire quelques pas en avant, puis se retourna vers son interlocutrice, l'imitant lentement.
-Ne le répète pas. J'attends patiemment que ça parte.
-Mais attend, et c'est quoi le rapport avec Minho ?
-Il m'a obligé à lui avouer. Et reste persuadé que Thomas a la même chose que moi. Pour moi. A mon égard. Alors qu'il n'a pas pu m'encadrer pendant un très long moment, et qu'encore aujourd'hui on se parle difficilement et parfois sans une seule once d'amabilité.
-En même temps, vus ton caractère…
