A écouter : The Funeral - Band Of Horses

« Etre digne de confiance, ce n'est pas de rattraper une personne lorsqu'elle tombe. C'est de la supporter lorsqu'elle commence à perdre l'équilibre. »

Clarke observait les rayons du soleil passer au travers de sa chambre. Elle aimait la lumière de la pièce, la jeune fille avait placé son chevalet de sorte que celle-ci n'éclaire que sa toile. L'adolescente de dix-huit ans peignait, c'était plus qu'une échappatoire, mais c'était devenu une passion. Elle peignait tout ce qui lui tenait à cœur, les instants qu'elle voulait immortaliser, les personnes qu'elle ne voulait jamais oublier. Souvent, elle s'amusait à reproduire un univers différent, parfois apocalyptique, d'autres fois utopique. Elle conservait ensuite ses toiles dans une petite pièce collée à sa chambre. Lorsqu'elle avait emménagé dans cette petite maison avec sa mère, celle-ci lui avait promis une salle seulement consacrée à son talent. Clarke ne voulait pas vendre ses toiles, les jugeant bien trop personnelles pour appartenir à quelqu'un d'autre.

Une fois terminée, la jeune fille observa son œuvre, elle avait représenté son père souriant, un souvenir qu'elle voulait garder avant qu'il ne se suicide. Elle avait dix ans lorsqu'il était passé à l'acte, et Clarke ne s'en était jamais vraiment remis. Elle ne lui en voulait pas, la blonde avait vécu assez de temps avec lui pour savoir que la vie devenait trop difficile pour lui. Mais elle se sentait seule, terriblement seule. Et sa mère ne pouvait pas arranger ce sentiment, plus maintenant.

Clarke retira la toile de son chevalet et la plaça sur une étagère dans la pièce d'à côté. La jeune fille s'allongea ensuite sur son lit, enfila ses écouteurs et laissa la musique la transporter ailleurs, se forçant à ne pas entendre les soupirs dans la chambre voisine à la sienne. Enfin, après quelques minutes, elle s'endormit.


Le lendemain, à la cafétéria, Clarke mangeait avec Octavia et Bellamy, comme chaque midi depuis le début du lycée. Clarke et Octavia étaient en première année, tandis que Bellamy était dans sa dernière année, ayant deux ans de plus qu'elles. Octavia et Bellamy étaient frère et sœur, et les deux meilleurs amis de Clarke, les seuls en qui elle avait entièrement confiance.

« Bell, tu comptes aller à la fête de fin d'année des terminales ?, demanda sa sœur »

« Certainement pas., répondit-il en soupirant »

« Pourquoi ? Ça pourrait être cool. »

« Parce que, je suis sûr que ça va être nul. Ce n'est pas comme si tous les terminales étaient mes amis, et puis il n'y aura même pas d'alcool en plus. »

Octavia leva les yeux au ciel, exaspérée par son frère. Bellamy n'aimait pas vraiment les fêtes, et s'il les aimait, c'est parce qu'il avait fini alcoolisé. Clarke et Octavia l'avaient maintes fois traîné en soirée, mais à chaque fois il partait avant elles.

« Tu pourrais inviter une fille pourtant., dit Octavia »

Elle avait dit ça pleine de sous-entendus à l'attention de ses deux amis. Clarke rougit et Bellamy leva les yeux pour la regarder. Oui, Clarke aimait Bellamy, et Bellamy aimait Clarke, ce n'était un secret pour aucun des trois amis. Et ce n'était pas nouveau, Octavia et Clarke s'étaient rencontrées en fin de collège, et lorsque la blonde avait rencontré son frère, ça n'avait pas été immédiat. Ils s'étaient doucement rapprochés, avaient mis plusieurs mois à faire confiance et à connaître l'autre, mais c'était devenu plus que de l'amitié. En réalité, Bellamy avait plusieurs fois essayé de devenir son petit-ami, mais Clarke n'avait jamais accepté, prétextant qu'elle ne pouvait pas, sans donner de réelles raisons. Alors le brun n'avait pas cherché à en savoir plus, et petit à petit, ses tentatives devenaient rares, presque inexistantes, mais ses sentiments ne s'estompaient pas.

« Et toi Octavia, Lincoln t'a invité ? »

« Oui. »

Octavia rougit à son tour. Lincoln et elle étaient ensemble depuis environ six mois, ils s'étaient rencontrés grâce à Bellamy, puisque les deux adolescents étaient dans la même classe. Bellamy avait eu beaucoup de mal à accepter cette relation, en grand frère protecteur –trop, peut-être-, il ne supportait pas de voir un garçon avec sa sœur, qui plus est si c'était un de ses amis. Mais en voyant que la relation était sérieuse et surtout sincère, il ne put qu'accepter leur couple. Et ça avait du bon, Lincoln avait une bonne influence sur sa sœur.

Le repas passa et il était temps pour les trois amis de retourner en cours. Dans les couloirs, ils croisèrent Lincoln, et Octavia s'empressa d'aller dans ses bras. Bellamy en profita pour prendre Clarke à part quelques minutes.

« Clarke, viens avec moi au bal. »

« Je croyais que tu ne voulais pas y aller ? »

« Je sais mais… J'irais si tu viens avec moi. Je veux passer cette soirée avec toi. »

« Je ne sais pas Bellamy… »

« Princesse, c'est ma dernière année au lycée. Ensuite, je m'en vais. Il laissa quelques secondes de silence. Ecoute, je ne sais pas pourquoi tu as passé ces deux dernières années à me repousser. Pourtant je sais… Il s'approcha d'elle et parla plus doucement. Je sais que tu tiens à moi autant que je tiens à toi, je le sens. Mais tu n'as jamais voulu être avec moi. Peut-être que tu as peur que je te fasse du mal, que ça brise notre amitié ou même notre trio avec O, je n'en sais rien… Il soupira. Mais accorde-moi au moins cette soirée, s'il te plaît. »

Clarke laissa quelques secondes s'écouler sans qu'elle ne dise rien, elle regarda Bellamy dans les yeux. Ces yeux sombres qu'elle aimait tant, ses taches de rousseur qui couvraient presque entièrement son visage, la fossette sur son menton. Et elle sourit, après tout, il n'allait pas lâcher l'affaire.

« C'est d'accord. »


Ce mercredi-là, Clarke était malade. Elle n'avait que très peu de cours dans la journée, alors elle s'était permise de rester au lit avec un thé et une grosse couverture. Les écouteurs dans les oreilles, elle regarda des séries toute la journée, ne voulant rien faire.

Le soir, aux alentours de dix-huit heures, quelqu'un frappa à la porte de la maison. Elle se dit que ce devait être l'infirmière, comme chaque mercredi… La jeune fille enroula son plaid autour d'elle, elle se ficha d'avoir les cheveux décoiffés et le nez rouge, et ouvrit la porte. Mais ce n'était pas la personne à laquelle elle s'attendait. Bellamy. Soudain, elle se sentit honteuse d'être à ce point négligée, et elle se rappela qu'il lui avait tenu les cheveux alors qu'elle vomissait, une fois.

« Bellamy ? Qu'est-ce que tu fais ici ? »

« Tu n'es pas venue en cours aujourd'hui, et tu ne répondais pas à nos messages alors… Je suis venu t'apporter les cours et voir comment tu allais. »

« Je vais très bien, ne t'inquiète pas, ce n'était pas la peine de te déplacer, j'aurais pu rattraper les cours plus tard. »

Bellamy fronça les sourcils, Clarke le mettait presque à la porte. Après tout, il n'était jamais entré chez elle en deux ans. A chaque fois, ils se voyaient chez le brun et sa sœur. Il comprit que quelque chose la dérangeait ici.

« Clarke, qui est-ce ? »

Une femme apparut dans le champ de vision de Bellamy, juste derrière Clarke. Elle avait les cernes creusés, le teint pâle et un foulard sur la tête, elle semblait maigre et faible. L'adolescente soupira, et se retourna vers la femme.

« Ce n'est rien maman, retourne te coucher. »

Sa mère acquiesça lentement et manqua de s'écrouler alors que Clarke la retint de justesse. Elle fit signe à Bellamy de l'attendre ici et repartit quelques minutes. Lorsqu'elle revint, elle soupira, Bellamy semblait partagé entre plusieurs sentiments contradictoires.

« Tu ne l'as jamais dit. Tu n'as jamais dit que ta mère était malade. »

« Qu'est-ce que ça aurait changé ?, demanda Clarke en croisant les bras »

« Peut-être que j'aurais compris pourquoi ton regard est toujours si triste, pourquoi tu t'empêches d'être heureuse et pourquoi tu me repousses depuis le début. Peut-être que j'aurais compris que tu savais tout de moi mais que finalement, moi je ne savais rien de toi. »

« Bellamy…, elle baissa les yeux »

« Je ne veux même pas que tu te justifies. Oublie le bal, oublie tout ce que j'ai pu te dire avant, tout ce que j'ai pu te prouver ces deux dernières années. Je ne peux pas avoir confiance en quelqu'un qui me ment. »

La pluie commença à tomber par petites gouttes, puis s'intensifia au fil des secondes. Bellamy aurait juré qu'elle se mélangeait aux larmes de Clarke.

« Je suis désolée. J'aurais voulu vous le dire depuis le début mais je ne savais même pas comment sans attiser votre pitié. Quand je vous ai rencontré toi et O, je me suis dit que c'était l'occasion de tout recommencer, d'être avec des gens qui m'aiment vraiment et qui ne restent pas avec moi que parce que mon père s'est suicidé et que ma mère va mourir. C'était tellement facile avec vous Bell… Tellement facile d'être avec toi, je pouvais juste être moi-même. »

Elle s'approcha doucement, ses pleurs devenaient plus intenses. Une boule s'était formée dans la gorge de Clarke et elle l'empêcha de prononcer un mot de plus. La blonde tenta de poser une main sur la joue de son ami. Instantanément, il s'en échappa et recula d'un pas, le visage tapi par la colère.

« Laisse-moi. Je ne veux plus. Je ne sais même plus qui tu es. »

Et sans une parole de plus, Bellamy tourna le dos à celle qu'il aimait et rentra dans sa voiture. A l'intérieur, il tapa violemment sa paume de main sur le volant et posa son front sur celui-ci, laissant sa tristesse et sa colère s'échapper. Puis il démarra et partit sous le regard désemparé de Clarke. Lorsqu'elle vit le véhicule s'éloigner, ses sanglots s'intensifièrent et elle rentra à l'intérieur. Dès qu'elle eut fermé derrière elle, la jeune fille glissa le long de la porte et enfouit sa tête dans ses genoux, pleurant de plus belle. Elle venait de perdre le seul homme qu'elle avait vraiment aimé, et le seul qu'elle aimerait certainement.


Les semaines qui suivirent, Bellamy évitait tout contact avec Clarke. Il ne mangeait plus avec elle et sa sœur à la cafétéria, ne sortait plus les soirs, ne lui écrivait plus pour lui souhaiter une bonne nuit. Il coupait les ponts, et Clarke eut l'impression qu'il voulait que ça soit définitif. Et après maintes tentatives, la jeune fille comprit que cela ne servait plus à rien d'insister.

Au moment du repas, Clarke regardait au-dessus de l'épaule d'Octavia, son frère était à quelques tables d'elles, avec Lincoln. Sa meilleure amie soupira en sentant que la blonde ne l'écoutait pas et suivit son regard, voyant Bellamy. Il sentit deux paires d'yeux se poser sur lui et il croisa le regard de Clarke, agacé, il détourna vite le regard.

« Il te manque ? »

« Evidemment qu'il me manque, c'est mon meilleur ami. »

« Vous êtes bien plus qu'amis Clarke, vous le savez tout les deux autant que moi. Je ne sais pas pourquoi vous vous compliquez la vie à vous faire la gueule alors que tout ce que vous rêvez depuis deux ans c'est d'être ensemble. »

« C'est plus compliqué que ça, O. »

« Je sais. T'occuper de ta mère te prend beaucoup de temps et tu n'aurais pas pu te consacrer pleinement à une relation amoureuse. »

« Pourquoi tu ne m'en as jamais voulu de ne t'avoir rien dit, toi ? »

« Je me suis dit que ça ne t'aurait pas aidé à traverser tout ça si en plus tu devais gérer la colère de tes amis. »

Clarke la remercia du regard et réfléchit quelques secondes. Si seulement Bellamy avait pu penser comme sa sœur… Mais c'était différent, parce que Bellamy l'aimait plus que comme une meilleure amie.

« De toute façon, maintenant, ça ne sert plus à rien. Bellamy part bientôt dans son école de musique. »

« Il ne part pas au bout du monde Clarke ! C'est à une heure de trajet d'ici. Comment tu penses que je vais faire lorsque Lincoln partira à la fac ? »

« Mais nos sentiments sont loin d'être aussi intenses que les vôtres. »

« Pas à moi, Clarke. Je t'assure que je n'ai jamais vu mon frère regarder une fille comme il te regarde. »

La jeune fille baissa les yeux. Peut-être Octavia avait-elle raison, mais en attendant, Clarke ne pouvait plus profiter de la présence de Bellamy à ses côtés.


Ce fut bien plus rapide que ce qu'ils avaient dit. Les médecins lui laissaient encore trois mois. Mais ce soir-là, deux mois après la dispute entre Bellamy et Clarke, la mère de la jeune fille avait rendu son dernier souffle. Elle la regardait, allongée dans son lit d'hôpital, paisible. L'adolescente savait que ce moment finirait par arriver, mais à vrai dire, elle ne s'y était pas préparée. Clarke passa une main sur le front de sa mère, et frissonna lorsqu'elle se rendit compte que sa peau était si froide. Elle était seule, complètement seule. Orpheline. L'adolescente décida de sortir quelques minutes de la chambre d'hôpital, et croisa un médecin sur son passage.

« Toutes mes condoléances, Mlle Griffin. Vous devriez appeler quelqu'un pour vous ramener chez vous, cela fait maintenant quatre heures que vous êtes ici. Allez vous reposer. »

La blonde acquiesça, il était vrai qu'elle mourrait de fatigue, elle avait pleuré des heures durant. Et pourtant, elle n'hésita pas à chercher le numéro de Bellamy dans son répertoire, même s'il était plus de deux heures du matin, elle savait qu'il allait répondre. Même en colère, cette connexion entre eux ne pouvait pas s'achever ainsi. Après deux sonneries, il répondit enfin.

« Allo? »

« Bellamy ?, sa voix se cassa quelques instants, elle laissa plusieurs larmes s'immiscer sur ses joues. C'est fini, elle est morte, Bell. »

Cette fois-ci, elle ne se retint pas, et les sanglots continuèrent.

« Ne bouge pas Clarke, j'arrive tout de suite. »

Lorsqu'elle avait vu Bellamy et Octavia passer la porte de l'hôpital, Clarke n'hésita pas à courir dans leurs bras, et fondit en larmes. Octavia laissa elle-même l'émotion la submerger, tandis que son frère restait plus inexpressif. Cependant, il n'avait jamais serré Clarke aussi fort dans ses bras, et il lui embrassa le haut du crâne. Ses deux meilleurs amis lui prirent la main et l'emmenèrent jusqu'à la voiture de Bellamy. Elle se plaça à l'arrière et posa sa tête contre la vitre, fermant les yeux. Quand elle les ouvrit de nouveau, elle vit la maison d'Octavia et Bellamy. Sans même poser de question, elle sortit de la voiture alors que ses jambes vacillèrent quand elle tenta de se tenir debout. Son meilleur ami ne réfléchit pas et la porta, la vue de la jeune fille devint trouble, mais elle réussit quand même à apercevoir les parents de ses meilleurs amis, inquiets, attendant au rez-de-chaussée. Pourtant, Bellamy ne s'arrêta pas et monta les escaliers, suivi d'Octavia, et posa Clarke sur le lit de sa sœur, dans sa chambre. Bellamy s'installa à sa gauche, Octavia à sa droite, et chacun entrelaça ses doigts à ceux de Clarke. Et sans un mot, ils s'endormirent tout les trois.


Le jour de l'enterrement, Clarke ne vit qu'Octavia. Elle ne sut contenir sa déception en comprenant que Bellamy ne viendrait pas. Il avait été là pour la soutenir lorsque sa mère venait de mourir, mais il lui en voulait encore. Et contre toute attente, elle l'aperçut, tout habillé en noir, se diriger vers elle, et surtout, sa guitare sur le dos. Arrivé à la hauteur de Clarke, et devant les quelques personnes présentes, il commença à chanter « Tears In Heaven » d'Eric Clapton. Elle aimait quand il chantait, il avait cette voix si spéciale qui faisait chavirer le cœur de Clarke. Et lorsqu'elle l'entendit sur cette chanson, mettant un peu de baume au cœur à la blonde en ce jour si triste, elle eut l'impression qu'elle retomba encore amoureuse de lui, plus fort que la première fois, se demandant si c'était possible.

« Pardonne-moi, j'ai été terriblement con et égoïste. J'aurais dû te comprendre, j'aurais dû t'écouter. Je m'en veux de t'avoir abandonné tout ce temps, de t'avoir laissé gérer toute cette tristesse seule alors que tu avais besoin de moi. Aujourd'hui, je me rends compte que la vie ne tient vraiment qu'à un fil, et je voulais te dire que… Clarke, je t'aime. Je suis amoureux de toi, tu me rends complètement dingue. Tu te souviens de ce jour en fin de collège où tu m'as sauté dans les bras parce que tu avais eu ton diplôme ? C'est là que je m'en suis rendu compte. Je me suis rendu compte que t'étais devenue indispensable à ma vie. T'avais quinze ans, j'en avais dix-sept, et c'est seulement ce jour que j'ai découvert la vraie définition de l'amour, celui qui fait tourner la tête. Et celui que je ressens pour toi. Je t'aime, je te veux, et je ne te lâcherai plus jamais. »

Le temps s'était arrêté, Bellamy eut à peine le temps de voir Clarke esquisser un sourire qu'il posa ses lèvres sur les siennes. Elle ne fut même pas surprise, et répondit à son étreinte. La jeune fille enroula ses bras autour de Bellamy, appréciant la chaleur réconfortante de sa peau. Octavia observa la scène de loin, souriant dans sa tristesse. Ils y étaient enfin arrivés.


Deux mois plus tard, Clarke et Bellamy étaient allongés sur le lit de la jeune fille. Ils s'embrassaient, jouaient avec les mains de l'autre, riaient entre leurs baisers. Ils se détachèrent quelques instants, et Bellamy caressa les cheveux de sa petite-amie.

« Qu'est-ce qu'il y a derrière cette porte ? »

« Viens. »

Clarke prit la main de Bellamy et la guida dans la pièce où étaient rangées toutes ses toiles. Elle alluma la lumière et le jeune homme hallucina. Il savait que Clarke peignait, il avait certaines de ses toiles, mais jamais autant. Et surtout pas celle qui était accrochée au mur juste en face de lui. Un portrait de lui. Clarke suivit son regard et sourit. Sans plus attendre, Bellamy embrassa la jeune fille avec fougue. Sans rompre le baiser, elle le poussa pour retourner dans sa chambre et ils s'allongèrent de nouveau sur le lit. La blonde se sépara quelques instants de son petit-ami et hésita avant de retirer sa chemise. Bellamy l'observa, mais semblait surpris.

« Clarke, tu es sûre ? On n'est rien obligés de faire pour le moment. Je ne suis pas pressé… »

« T'en n'as pas envie ?, demanda-t-elle, déçue »

« Bien sûr que si j'en ai envie, je ne veux simplement pas te brusquer. »

« Je suis sûre de moi., rougit-elle. Je veux que tu sois ma première fois. »

Bellamy acquiesça doucement et enleva à son tour son haut. Il se mit sur elle et embrassa son cou, alors qu'elle devenait plus timide. Le jeune homme caressa son visage pour la rassurer, elle sourit. Le cœur de Clarke s'accéléra lorsqu'elle se retrouva nue face à lui. Par pudeur, elle eut le réflexe d'éteindre la lumière. Bellamy ne broncha pas, mais la mit en confiance.

« Tu es magnifique, tu le sais ça ? »

C'était la première fois que Clarke eut une telle sensation de bonheur depuis longtemps. Cette nuit-là, elle s'abandonna dans les bras de l'homme qu'elle aimait. Finalement, ça semblait attirant, d'être heureuse.


Voilà le premier One-Shot de ce recueil ! J'espère qu'il ne vous a pas trop déprimé... En tout cas, mon intention était de laisser transparaître des émotions dans ce récit, j'espère que j'ai réussi ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez. Tous les commentaires sont bons à prendre tant qu'ils sont constructifs.

Si vous avez des idées de One-Shot qui pourraient être susceptibles de me plaire, n'hésitez pas à me les transmettre ! Je serais ravie de les écrire.

Aussi, j'ai l'intention de me créer un twitter pour que vous puissiez vous abonner et voir les actualités du recueil ;)

Ah et ! J'ai eu une idée de fiction récemment, mais n'était jamais sûre de moi, j'aurais besoin de l'avis de l'une (ou plusieurs !) d'entre vous pour me donner quelques conseils. Proposez-vous pour celles que ça ne dérange pas :')

Allez, cette fois-ci j'ai fini de blablater, je vous souhaite une bonne journée !

Charlotte