Bonjour (ou Bonsoir), voici ma fiction sur Hermione et le Poudlard des années 1970 ! Il s'agit de ma première fiction, j'espère que ça va vous plaire !
Rappel : rien ne m'appartient, tout est à J.K. Rowling, et ceci est valable pour l'ensemble de la fiction ! Seule l'histoire que voici vient de mon imagination...
Bonne lecture !
.
.
La bataille faisait rage, et des éclairs traversaient le hall de toutes parts. Des silhouettes encapuchonnées faisaient jaillir de leurs baguettes des jets de lumière verte. Leurs opposants qui avaient été pris par surprise ripostaient avec des jets de diverses couleurs. Situés de part et d'autre autour de la fontaine dans le hall principal, ils tentaient de défendre le réseau de transplanage pour permettre aux secours d'arriver. Les ex-Mangemorts se montraient hargneux, désireux de se venger de l'humiliation subie lors de la mort du Grand Mage Noir. Ils étaient apparus, tels des chauves-souris, au milieu des employés du Ministère, qui, bien que surpris, avaient aussitôt donné l'alerte.
Une clameur retentit soudain près des cheminées. Dans un tourbillon de flammes apparut le Survivant. Le combat n'en devient que plus violent, l'animosité étant renforcée par sa présence. Tandis que la bataille se poursuivait, une cheminée s'enflamma, et une sorcière d'une vingtaine d'années, mince et de taille moyenne, la chevelure châtain et broussailleuse, les yeux marron, en sortit. Hermione Granger s'avança, baguette à la main, désarmant ses adversaires à l'aide du sortilège Expelliarmus. Elle esquiva les sortilèges de mort en se cachant derrière des bureaux jusqu'à ce que ces derniers partent en fumée suite à un maléfice lancé par un Mangemort dont le visage était découvert. C'était Goyle. Tandis que le duel s'engageait, Hermione fut obligée de battre en retraite, franchissant des portes et traversant des couloirs.
Elle parvint ainsi au département des mystères, où les douze portent identiques lui firent face. Sans réfléchir, Hermione courut devant elle et franchit la porte située au bout du couloir. Celle-ci ne s'était pas encore refermée quand Goyle apparut. Il bondit dans la pièce, baguette en main, la rage au visage. La salle était remplie de sabliers, mais ce n'étaient pas des retourneurs de temps. Ils étaient des tailles diverses, et le sable contenu à l'intérieur s'écoulait lentement dans certains et rapidement dans d'autres. Des horloges étaient également disposées sur les murs et des étagères recouvraient un pan du mur de droite, où étaient entreposés des montres et réveils. Un étalage de potion se trouvait sur les étagères situées sur la gauche de la pièce et des chaudrons étaient entreposés dans un recoin. Des armoires formaient des chemins sinueux, et cachaient le fond de la salle. L'ancien Serpentard s'arrêta et chercha du regard sa victime. Des bruits de pas résonnèrent dans le couloir. Inquiet, il entendit des portes s'ouvrir mais compris en entendant les arrivants parler qu'il s'agissait d'autres Mangemorts. Il entreprit d'arpenter la salle, à la recherche d'Hermione. Il était penché sur des chaudrons qui étaient suffisamment grands pour abriter un demi-géant quand quelques-uns de ses alliés débarquèrent. Ils étaient quatre, essoufflés et haletant, et Goyle, sans même les voir, pouvait deviner que leurs visages étaient rouges de sueur. L'un des Mangemorts avança, se détachant des trois autres et demanda d'une voix traînante :
- Qu'est-ce que tu fiches ici, Grégory ? Je croyais que tu te rangeais toujours du côté des vainqueurs…
L'énorme brute resta silencieuse et détailla l'homme qui lui faisait face. Il était de grande taille et ses yeux gris luisaient à travers son masque. Sa baguette, qu'il tenait devant lui, prêt à attaquer, était ornée de délicats motifs.
- Je croyais qu'il en était de même pour toi, Drago…
- La vengeance est mon seul motif, et je pensais que tu l'aurais deviné… Quant à moi je ne devrais pas être surpris de ta présence, tout compte fait. N'as-tu pas assuré il y a deux mois ta fidélité au Seigneur des Ténèbres arguant que mon père et moi étions « finis » ?
- Disons que j'agis selon mes intérêts…
Malefoy abaissa sa baguette et retira sa cagoule. Il passa une main dans ses cheveux pâles et esquissa un sourire.
- Alors ils sont communs ce soir…
Goyle resta silencieux. Comment Drago était-il arrivé ici ? L'aurait-il suivi ?
- Je cherchais Granger, répondit Malefoy à sa question muette.
-Je comprends, déclara Goyle, soulagé de voir la baguette du Sang Pur disparaître dans la poche de son ancien camarade qu'il n'avait jamais réussi à vaincre jusqu'à présent. Il constata cependant que les acolytes de ce dernier avaient gardé leur arme en main.
- Ensemble ?
Goyle releva la tête, interrogateur. Malefoy avait ressorti sa baguette, qu'il tenait levée devant lui.
- Veux-tu qu'on liquide ensemble cette sang-de-bourbe qui s'est jouée de nous pendant des années ?
Plus qu'un meurtre, c'était une réconciliation qu'il lui proposait. Goyle hésita avant d'hocher la tête. Se rapprocher de Drago, c'était se rapprocher des avantages et d'une éventuelle protection qu'il pourrait lui offrir, pensait-il. Mais la logique de Goyle n'avait jamais été très brillante. Les deux sorciers brandirent leur baguette, ainsi que les trois autres Mangemorts.
- Celui qui la trouve pourra s'amuser avec, mais j'apprécierai qu'il en laisse pour les autres, plaisanta l'un d'entre eux.
Hermione était cachée dans l'une des vieilles armoires qui sentaient la poussière. Son cœur battait à toute allure. Dans quelques instants, les anciens serviteurs de Lord Voldemort la trouveraient, et elle devrait combattre. Encore. Elle avait pensé que la bataille de Poudlard avait fait cesser toute forme de fidélité envers le Mage Noir. Ses plus fidèles avaient été tués, et beaucoup enfermés à Azkaban. Quant aux autres, elle les savait poursuivis par les Aurors. Personne ne pensait qu'ils étaient aussi nombreux, et qu'ils iraient livrer bataille au sein même du Ministère. Mais ce n'était pas la fidélité qui les avait motivés. C'étaient la vengeance. Ces hommes et ces femmes avaient été humiliés, et c'était pour certains toute une vie qui avait été brisée. Ce qui étonnait la jeune femme, c'était qu'elle n'aurait jamais cru qu'ils affronteraient le Ministère de façon direct. Cela ne ressemblait pas aux manœuvres rusées des Serpentard. S'attaquer ainsi, en plein jour, au gouvernement, ils ne l'avaient jamais fait. Même la manœuvre de Voldemort, un an plus tôt était passée presque inaperçue. Et celui-ci ne s'était jamais installé directement à la tête du pays, ni l'un de ses adeptes. Ils avaient à la place tiré les ficelles d'une marionnette sous Imperium. Pius Thickness. Son innocence avait été reconnue, néanmoins celui-ci avait perdu tout crédit auprès de la population. Percy le haïssait, et ne s'en cachait pas, tout comme Ron, cependant Hermione savait que c'était parce que son image était associée à celle la mort de Fred. Tant de gens étaient morts, cette nuit-là… Rémus et Tonks, qui venaient d'avoir un enfant, Teddy. Harry allait chaque semaine chez Andromeda pour voir son filleul. Celui-ci ne grandirait pas privé d'amour. Ses parents avaient reçu l'Ordre Merlin, première classe, et leurs médailles étaient accrochées au-dessus du berceau de leur fils. Harry, Ron, Ginny, Neville, Luna et beaucoup d'autres combattants dont Hermione avaient également reçu cette distinction, toutefois aucun d'entre eux ne la mentionnait jamais. Ils avaient tous beaucoup changé, et personne n'arrivait à déterminer si le changement leur avait été bénéfique ou non. Tant de gens était morts pour que quelques survivants obtiennent le droit de vivre en paix…
Perdue dans ses pensées Hermione n'entendit pas l'un des Mangemorts se rapprocher et ouvrir un à un les placards. La lumière l'éblouit soudain, et l'homme en face d'elle s'exclama :
- Tiens, tiens ! On dirait que j'ai trouvé notre Sang de Bourbe !
- Tu l'as ? cria une voix.
- Lâchez-moi, glapit Hermione.
- Oh non, je ne te laisserai pas t'enfuir… Ce n'est pas parce que je n'ai jamais eu l'honneur d'être tatoué que je n'ai pas le droit de jouer, moi aussi… Endoloris !
Hermione hurla. Son corps se tordit dans les airs et retomba durement sur le sol. Lorsqu'elle était arrivée chez Bill et Fleur quelques mois plutôt, tandis qu'elle venait d'échapper à la torture de Bellatrix Lestrange, elle s'était promis qu'elle ne connaîtrait plus jamais une telle souffrance. La guerre finie, elle avait pensé, soulagée, que son serment ne pourrait plus être rompu, même si cela ne l'empêchait pas de se réveiller avec des sueurs froides les nuits où ses cauchemars se confondaient avec la réalité. Il s'avérait à présent qu'elle s'était trompée, comme pour beaucoup d'autres choses. La porte s'ouvrit soudain alors que Drago, qui avait rejoint son ami, levait sa baguette. Une voix brailla :
- Hermione ? HERMIONE !
Neville Londubat surgit tout à coup devant elle et se jeta devant ses adversaires en criant :
- Tarantallegra !
- Hermione ? Ça va ? Viens, sortons ! poursuivit-il sans attendre de réponse.
- Je…
L'un de leurs assaillants revint à l'assaut, ayant réussi à se débarrasser du sortilège des jambes folles.
- Cours !
Mais la porte qui leur faisait face était close, et le temps de tourner la poignée l'assaillant parvint derrière eux et jeta :
- Endoloris !
Le sortilège sortit de sa baguette, et Neville et Hermione se baissèrent pour l'éviter. Ils coururent se réfugier derrière le chaudron, et, furieux, le Mangemort lança à travers la salle Les potions contenues dans des flacons entreposés sur les étagères surent fracassés et se répandirent par terre. Des glapissements retentirent, et trois des agresseurs qui arrivaient malgré leurs jambes qui jouaient des claquettes prirent des couleurs étranges et le corps de Goyle enfla, enfla, et éclata.
- Aaaaaaaaaaaaaah !
Malefoy et le sorcier qui avait provoqué le désastre hurlèrent. Ils reculèrent précipitamment afin d'éviter le liquide gluant qui se propageait sur le sol. Ils heurtèrent l'étagère qui se trouvait derrière eux, et les fioles identiques se brisèrent. Le Mangemort masqué commença à rapetisser et ses vêtements furent bientôt trop amples pour lui. Quelques instants plus tard un bébé pleurait dans la robe trop grande. Malefoy s'écarta et pulvérisa les chaudrons et étagères qui l'entouraient. Neville et Hermione sortirent de leur cachette, et le héros de l'AD se jeta sur son adversaire. Celui-ci, qui avait gardé ses réflexes, le stupéfixia et se tourna vers Hermione.
- À ton tour, Granger !
Elle évita les premiers jets et tenta de neutraliser son ennemi. Elle n'y parvint pas, mais, profitant d'un instant d'inattention de son ennemi, elle murmura :
- Enervatum !
Tout se passa très vite. Tandis que Neville commençait à sortir de sa rigidité Malefoy hurla quelque que chose que la jeune fille ne comprit pas. Elle se baissa, esquivant les potions qui tombaient. Quelques gouttes touchèrent ses cheveux, et Neville se précipita vers elle. Lorsqu'il agrippa son poignet une secousse les fit tomber par terre… Et du sable s'infiltra dans leurs habits. Car ils se trouvaient dans l'un des immenses sabliers. Qui étaient tous de même trop petits pour contenir un enfant, ce qui signifiait qu'ils avaient rapetissés.
- Tu, tu… Hermione, balbutia Neville, regarde toi !
Elle s'approcha de la paroi et passa une main sur sa figure. Les multiples coupures et égratignures qui provenaient de ses blessures de la guerre avaient disparu. Son visage semblait différent également. Elle hoqueta quand elle comprit pourquoi.
- La potion, gémit-elle. C'était la même que pour lui… Je suis en train de rajeunir !
- Il faut que nous sortions de là. J'ignore comment nous sommes arrivés, mais si nous nous appuyons contre le bord et parvenons à faire tomber le sablier nous serons à l'extérieur.
C'était risqué mais Hermione acquiesça. La chute sembla se dérouler au ralentit. La jeune femme constata qu'à l'extérieur, tout s'était figé. Lorsque le sablier toucha le sol le verre se brisa. Des images s'animèrent sur les fragments. Il y avait une tente, dans une forêt enneigée, et deux silhouettes indistinctes devant, ainsi qu'une troisième, un peu à l'écart. Il y avait une jeune fille, les cheveux en broussailles, levant le poing sur un garçon aux cheveux blonds pâles. Il y avait cette jeune fille, plus jeune, qui tenait une lettre à l'encre verte. Il y avait une fillette qui jouait, et faisait voler ses poupées. Il y avait également beaucoup d'autres images, représentatives de l'existence d'une seule et même personne. La vie d'Hermione Granger volait en éclat.
Elle et Neville tombèrent, tombèrent… et chutèrent sur de l'herbe.
.
.
Voilà pour ce premier chapitre. Malheureusement le deuxième ne va pas arriver tout de suite pour cause de vacances... J'espère tout de même pouvoir le poster bientôt !
Merci de m'avoir lu, et une petite review fait toujours plaisir ! ;)
Mlle Millie
