Tout n'est pas toujours simple

Auteur : Sahad

Note : Et voilà une deuxième saison de cette fic ! -- Vi, vi ! Deuxième saison !!! Je vais m'aider de bouquins que j'ai lu (qui vient de dire ''parce que t'en lis'' ?!) parce qu'ils y a des histoires sympa mais je vais aussi faire fonctionner ma petite tête ! J'espère que cette 2e saison que vous m'avez demandé ne vous décevra pas ! Bonne lecture !

Note 2 : certaines descriptions sont assez crues, aussi, pour les âmes sensibles, je vous conseille de sauter les passages où Yaone expertise des cadavres.

Note 3 : J'ose espérer qu'il n'y a personne d'assez con pour imiter le meurtrier de cette histoire ! C'est pas un jeu ! j'en retire d'ailleurs toute responsabilité vu que c'est écrit aussi dans un livre qui est en libre circulation.

Chapitre 1 :

La sonnerie du téléphone retentit encore deux ou trois fois avant que quelqu'un daigne décrocher, il était pourtant exactement onze heures du matin. Heureusement, la personne qui répondit ne semblait pas trop de mauvaise humeur :

« Mochi mochi... ?

/Sanzô ??? C'est Gokû !/ se présenta la voix au bout du fil. /Hakkaï aimerait que Kô et toi vous rameniez au poste : il a une mission... !/

- Ça peut pas attendre ? grogna le blond.

/Non, Yaone t'expliquera quelques trucs comme à nous.../ répliqua le jeune brun.

- Yaone ? s'étonna le jeune homme. Et qui ça ''nous'' ?

/Homura et moi ! On est tous les quatre sur la même affaire !/ claironna le jeune garçon.

- ... Attend, répète, je crois avoir mal compris quelque chose... »

« J'avais bien compris... » se murmura le blond.

Kôgaiji et lui avait rejoint leurs deux partenaires pour l'affaire, elle semblait de taille d'après ce que lui en avait dit Homura mais ce qui le préoccupa davantage, ce fut la tête de leur supérieur : en effet, Hakkaï n'arborait pas son sourire habituel. Yaone ne se fit pas attendre longtemps alors qu'il l'attendait dans le bloc de la morgue les quatre jeunes hommes étaient mal à l'aise, il régnait dans ce bâtiment une étrange atmosphère, on n'entendait rarement autre chose que le silence des lieux, la résonance des pas allant et venant dans les couloirs. Le médecin légiste les pria de l'accompagner dans une salle adjacente, les pièces étaient toutes peintes en une sorte de bleu clair coupé parfois de foncé, on ne faisait plus la différence entre les murs, le plafond et le sol, ce qui rendait le lieu encore plus surnaturel une petite fontaine se trouvait dans un coin, le petit chant de l'eau qui coule leur semblait inquiétant, comme si cette chose n'avait rien à faire dans un tel lieu, mais ce qui était le plus gênant, c'était l'odeur particulière des lieux. Comment la décrire sinon que c'était l'odeur de la morgue ? Peut-être une sorte de mélange entre l'alcool et autres produits chimiques, accompagné de celle de la mort et de l'odeur suave de la fontaine qui était sensée masquer quelque peu la senteur des lieux mais qui ne faisait que l'accentuer.

Yaone ouvrit une sorte de casier et en sortit une civière où était visiblement allongé un corps, caché sous un drap jusque là, rien d'alarmant, mais lorsque la jeune femme retira le cache blanc, les jeunes hommes eurent un mouvement de recul :

« Je vous présente Mme. l'inconnue n°1... lança Yaone.

- Mais qu'est-ce que... ?! articula Homura.

- D'après les analyses, cette femme devait avoir tout au plus vingt-sept ans... le coupa le médecin légiste. Comme vous pouvez le voir, le corps est dans un tel état qu'on ne peut reconnaître la victime : le nez a été coupé à l'aide d'un cutter ou un couteau très affûté, le menton a été limé, on peut d'ailleurs voir l'os apparaître ici... »

Kôgaiji déglutit, alors qu'il était prêt à redire bonjour à son petit déjeuné, la jeune femme restait tout à fait stoïque tout en présentant le cadavre et énumérant ses nombreuses lacérations :

« Les joues ont été coupé à la lame de rasoir, je dirais... poursuivait- elle. On peut également remarquer que les lèvres ont été découpées aux ciseaux, de très bons ciseaux. Les yeux ont été crevés et arrachés : voyez vous-même les paupières découpées le reste du corps est à peu près dans le même état si ce n'est que certaines plaies ont été recousues et d'autres brûlées comme si le meurtrier avait voulu cautériser les blessures. Cependant les pieds sont en un état lamentable : complètement broyés, on dénombre plus de soixante-dix éclats d'os enfoncés dans la chair le meurtrier s'est totalement excités sur les membres de la victime avec un objet assez rond, ou bien un marteau... Et nous retrouvons dans le sang des bulles d'air, je ne suis pas plongeuse mais de toute évidence, elles ont été victime d'une pression importante, je dirais celle que l'on peut trouver à environ 40 mètres sous l'eau...[1]

- ... ! le blond sentait venir le haut-le-cœur.

- C'est horrible... ! souffla Homura.»

Le jeune brun sortit de la pièce, se dirigeant vers les lavabos : les autres le suivirent, s'inquiétant pour leur ami mais également pour fuir ce spectacle macabre. Gokû recracha tout son petit déjeuner, le cœur battant à la chamade jusque dans ses tempes et menaçant de lui ouvrir le torse, la sueur perlant sur son visage, tremblant de tout son corps qui semblait prit de convulsions. Sa salive avait un goût infecte, la tête lui tournait...

« Gokû, ça va... ? demanda alors Homura.

- Comment... ? articula le jeune garçon. Comment peut-on être assez dingue pour faire un truc pareil ?! C'est carrément plus de la boucherie à ce niveau là ! Le meurtrier est un vrai malade ! Un psycho !

- C'est clair... ! lâcha le rouquin en se frottant les bras où naissait la chair de poule. Ça ne peut être qu'un dément... ! Comment qualifier un tel acte sinon de la folie meurtrière ?! J'ai jamais rien vu de pareil... !

- Et ce n'est pas le seul cas... rétorqua alors Yaone.

- Hein ?! les yeux de Sanzô s'agrandirent. Ne me dis pas que... ?!

- Si... répondit la jeune femme. Il y a d'autres corps... Une totalité de trois meurtres, tous similaires... Et apparemment, le meurtrier en aurait après les rousses : toutes les victimes s'avèrent être des femmes approchant de la trentaine et ayant les cheveux roux.

- J'ai envie de vomir rien que d'y repenser... ! gémit le hacker.

- C'est ça, notre affaire ? grimaça Homura.

- Je le crains... soupira Hakkaï. Ces trois meurtres ont été commis à un mois d'intervalle chacun, je tiens que cette histoire soit élucidée au plus vite et vous êtes tous les quatre les meilleurs éléments que j'aie...

- Je vous laisse le dossier... ? » la question du médecin légiste relevait plus de l'affirmation que de l'interrogation alors qu'elle tendait le dit dossier à Sanzô.

Les quatre partenaires se regardèrent, se posant mutuellement une question muette, puis le blond saisit le document :

« Bien sûr qu'on le prend.

- On va arrêter ce malade... ! grogna Kôgaiji.

- Le plus vite possible... ! renchérit Gokû.

- En essayant de limiter les victimes... conclut Homura.

- Merci, messieurs... ! » lança Hakkaï en s'inclinant, reconnaissant.

Sanzô entraîna ses trois coéquipiers vers la voiture, Hakkaï était désormais seul avec Yaone, tous deux regardant leurs espoirs se lancer dans l'aventure. Ce fut la jeune femme qui brisa le silence :

« Tu penses qu'ils y arriveront ?

- Je l'espère, Yaone... murmura le brun. Je l'espère...

- On ne peut qu'attendre... soupira le légiste. J'ai effectué toutes les analyses possibles : ADN, empreintes digitales... Rien. Ces femmes ne sont pas répertoriées, on ignore donc leurs identités... Ce sont sûrement des clandestines, sinon elles seraient dans les fichiers...

- Tu as fait un bon travail, Yaone... sourit Hakkaï. Vraiment...

- Merci du compliment, même si j'aurais aimé que ce soit en d'autres circonstances... répliqua son interlocutrice. J'espère qu'ils coinceront ce salaud... Ces pauvres femmes ont subi dans les 24 heures de torture et ne sont morte que suite à leur blessures... ! Ce déséquilibré doit absolument disparaître de la surface de la Terre !

- Yaone, la peine de mort à été abolie... lui rappela le policier.

- Je le sais bien... grogna-t-elle. Mais pour des types comme ça, je ne voudrais qu'une chose, c'est qu'ils subissent la même torture que leurs victimes ! Ou qu'ils pourrissent au fond d'un trou sans jamais espérer revoir la lumière du jour ! »

Sur ce, Yaone se retourna et s'en alla d'un pas énervé vers son ''territoire'', les yeux verts de Hakkaï la regardèrent s'éloigner décidément, les femmes pouvaient parfois être terrifiantes.

POV Gokû

Beuh... J'en ai encore la nausée... ! Comment peut-on s'acharner sur quelqu'un à ce point-là ? Enfin, je connais bien le quartier des clandestines et clandestins, j'y ai passé beaucoup de temps... Homura aussi est connu là-bas...

« Va vers le Nord-Est de la ville... lance d'ailleurs ce dernier, puis il tourne les yeux vers moi. Ça ira, Gokû ?

- Ouais, je suis pas une petite nature à ce point-là... je grogne.

- Non, je parlais du retour dans le quartier... me précise-t-il.

- Retour ? s'étonne Kôgaiji. Vous y êtes déjà allés ?

- Et comment ! lâche Homura. Je connais tous les fonds et bas-fonds de ce quartier. Je suis d'ailleurs connu, là-bas...

- Connu... répète Sanzô. En bien ou en mal ?

- J'y allais sous ordre de Shien... répond-il. Donc c'est forcément en mal...

- Disons que tu es connu pour tes interrogatoires radicaux... » je complète.

Kô nous regarde d'un air surpris... Et oui, nous sommes passablement connu là-bas : Homura faisait souvent des descente là-bas pour collecter du fric ou alors pour poser des questions sur le rendements de certains types... Et il n'y allait pas de main morte. Dans ce quartier, on compte les hommes ou femmes blanchis sur les doigts de la main : la quasi totalité de la population de ce quartier touche à tout, drogues, faux-papiers, travail au noir, prostitution, etc... Tout ce qui est illégal, quoi. Peut- être qu'ils se rappellerons aussi du marmot qui a piraté leur réseau informatique et foutu en l'air pas mal de leurs petits trafics d'esclaves étrangers : j'allais en suite les voir, sourire aux lèvres, et leur demandais certaines petites choses ou quelques services. Ça me rappelle pas mal de choses... Et pas des meilleures : je sais aussi bien que Homura comment travaillent les esclaves là-bas la famille se cotise pour payer le voyage à une personne de leur famille, cela correspond peut-être à un tiers de la somme demandée par les passeurs, ensuite cette personne se retrouve à travailler au noir pendant dix ans pour rembourser la dette...

« Comment il est ce quartier ? me demande alors Kô.

- C'est le genre de quartier où tout se sait : à la moindre bourde, tu peux être sûr que notre enquête est à l'eau... je répond. Aussi, évitez de sortir votre carte de flic à tout vent, ça nous arrangerait pas mal...

- Gokû... me souffle Homura. Tu es sûr de toi ? Tu peux encore renoncer...

- Iiê... je grimace. Je vais bien, ne t'inquiète pas... Mais je connais une personne qui me le paiera de toute manière... ! »

Le ton mordant sur lequel j'ai dit ça semble surprendre Kôgaiji et Sanzô, même si ce dernier n'est pas très expressif nous allons bientôt arriver. A notre demande, nous avons eu une voiture banalisée, mieux vaut ne pas hurler sur tout les toits que la police débarque dans le quartier pour se charger de l'enquête... Mes yeux se posent sur des bâtiments, des immeubles... Ça me rappelle décidément beaucoup de choses, trop... Des choses que j'aimerais bannir de ma mémoire... ! Cette nuit-là... Dans cet endroit si sombre...

« Gokû... m'appelle doucement Homura.

- Si tu cherches encore à m'en dissuader, je t'enfonce mon poing dans la figure... je lâche.

- ... il sourit, sachant parfaitement que j'aurais beaucoup de mal à le toucher seulement si je voulais le frapper. Ok... Je n'insiste pas. »

Je sens bien les yeux de Sanzô m'observer dans le rétroviseur, il a sentit que quelque chose ne tournait pas rond entre ce quartier et moi... Un flic... Dire que j'en suis un... Ça me dégoûte presque autant que le cadavre que j'ai vu à la morgue...

--- A SUIVRE !!!

Sahad : Deuxième saison qui débute ! Une enquête presque toute faite mais que je dois modifier un peu pour le bien de l'histoire ! --' En plus, le bac de français approche et mes parents crisent dès que j'effleure une touche de mon clavier chéri ! TT

Sur ce, merci à ceux et celles qui ont suivi la première saison et qui ont eu la gentillesse de me laisser des reviews pour m'encourager à continuer ! C'est un vrai carburant c'est petites choses là ! Allez, !!

Gokû : Je peux me permettre une question ?

Sahad : Vas-y.

Gokû : Pourquoi je suis dégoûté d'être flic ?

Sahad : ... petit sourire Ça, tu le saura bien assez tôt...

Kô : J'ai peur pour nous là.

Sahad : pluche !

Note :

[1] on peut retrouver une description similaire dans ''L'empire des loups'', un très bon bouquin, quoique un peu poussé niveau description parfois : je vous en donne un aperçu d'ailleurs. Il manque toutefois une partie de la description suite à une demande : c'était un peu trop gore ! - -