N/A: Encore un OS, je suis dans le mélodramatique en ce moment. uu
Elle soupira, une énième fois, formant une tâche informe de buée sur la vitre glacé. Son front collé contre le verre, les yeux clos, elle ressassait. Les derniers mois sa vie avait pris un tout autre tournent. Lui et ses grimoires, elle et ses romans. Ils s'étaient retrouvé, se complétaient.
Elle, on l'appelait la taupe et lui, le traître. Elle avait été serpentard une fois, elle avait fuis, lâchement, l'ordre du phénix sans aucunes explications. Il avait été gryffondor une fois, il avait été courageux et avait quitté le cercle du seigneur des ténèbres.
Une larme passa le barrage de sa paupière, brûlante, salé, caressant doucement sa joue pour finir sa course sur sa mâchoire. Elle ne savait pas où il était et s'ils l'avaient retrouvé ? Ils n'étaient plus en sécurité, nulle part. Ils vivaient dans ce petit appartement sur le boulevard parisien. Petit et miteux. Rare les fois où ils sortaient, lui le lui avait interdit, c'est lui qui allait chercher à manger, à chaque fois et à chaque fois il risqué sa vie, pour elle.
Il ne lui avait jamais dit, directement, qu'il était fou d'elle, il lui manquait le courage, il était serpentard après tout. Mais elle le sentait, son amour pour elle, quand il caressait sa joue du bout des doigts, quand il frôlait son nez du siens, quand il collait son front au siens ou alors quand ses lèvres effleuraient les siennes.
Ce n'était que minimes, mais chaque geste, chaque mouvement, était une intention pour lui prouver à quel point il l'aimer, et elle répondait à son mot muet, d'une voix douce et mélodieuse.
Elle se revoyait passer timidement sa main dans ses cheveux ébène et ébouriffé, à plonger son regard ténébreux dans le siens bleu électrique et à caresser avec une once d'hésitation sa peau diaphane du bout de ses doigts. Elle l'aimait, oh oui, et elle le sentait, que c'était la dernière fois, que cette journée serait un adieu.
Elle entendit la porte claquer, elle ne se retourna pas mais posa une de ses mains sur le verre froid.
Il passa délicatement ses bras autour de sa taille, il dégagea ses cheveux sur le côté et effleura sa nuque de ses douces et chaudes lèvres. C'était la fin. Il la retourna lentement prenant le soin de l'éloigner de la fenêtre. Elle lui faisait face toujours les paupières closes et il remarqua le sillon de la larme traîtresse. Et il comprit, il comprit qu'elle savait qu'aujourd'hui ce serait finis.
Il ramena doucement son bassin contre le sien et captura ses lèvres pour l'embrasser avec passion. Il caressa doucement sa lèvre inférieur de sa langue, puis elle entrouvrit les lèvres laissant leur langues se mêler, s'unir, jouer et danser, une dernière fois. Il se détacha doucement d'elle, et lui glissa les mots qu'il lui prononçait que dans ses rêves, au creux de l'oreille. Un simple je t'aime.
Quand la porte explosa et que des personnes encapuchonnaient rentrèrent dans leurs vieil appartement, ils ne firent rien, ne bougèrent même pas, restant dans une douce et légère étreinte. Quand les deux lumières vertes foncèrent sur eux, ils sourirent et se laissèrent tomber dans les ténèbres, toujours enlacé.
Mais s'ils n'avaient pas défoncé la porte ils auraient vu sur celle-ci, sur une petite plaquette qu'il y avait gravée : Mr. Théodore Granger Nott.
REVIEEEWS. :D
