Par NVJM Eönardë
Une Histoire de Serpents, Tome II :
Le Mystère du Passé
Crédits de la fiction :
L'univers de « Harry Potter » appartient à Madame Joanne Kathleen Rowling, de même que le contenu des sept Tomes de son œuvre.
Les personnages, lieux, évènements et éléments exclusifs à ce présent récit sont mon entière propriété.
Présentation de la fiction au début du tome I.
…
Ce premier chapitre du second Tome de UHDS est relativement court, mais initie une soudaine progression dans la révélation du principal mystère de l'Histoire de la Magie…
A savoir, que s'est-il réellement passé durant le Trou de l'Histoire ?
Les réponses posées par ce premier chapitre trouveront leur réponse dans l'ultime chapitre du septième tome.
XXX) Initium
« Ici est Poudlard, cité des Idolâtrés,
Elle n'oubliera pas la mémoire de temps qui furent siens,
Elle était jadis une nature en paix,
Mais ôtez le pauvre hère pour connaître l'ancien ! »
…
Egypte. Trente janvier Mil neuf cent nonante trois. Plateau de Gizeh.
Cela faisait de bien nombreux jours que maints archéologues excités comme des pucelles en chaleurs tournaient comme des vautours autour de la bien étrange porte de granit noir incrustée à quelques mètres de profondeur dans la paroi Nord-Ouest de la pyramide de Kheops.
Celle-ci avait été découverte par un bien étrange hasard, lorsqu'une succession de tempêtes de sable tout particulièrement puissantes avaient décelés les blocs de calcaire blanc qui constituaient le revêtement du monument éternel.
En un rien de temps, elle avait mis les archéologues dans tous leurs états. D'un point de vue amateur, cet huis paraissait d'origine, rien que les hiéroglyphes la recouvrant de ci, de là, le prouvaient. Mais, pour les égyptologues professionnels, cela ne voulait rien dire, et pour cause : un lettre de l'alphabet Latin, un « P » doré à l'or fin, se trouvait gravé au beau milieu ! Et le latin, dérivé du grec, était apparu plus de mille années après la construction des Pyramides, et bien après l'oubli de Kheops par son propre peuple. C'est pour cette raison que les plus optimistes dataient cette découverte de deux mille cinq cent ans au grand maximum. D'autres, plus réfléchis, criaient au canular le plus complet, et s'insurgeaient que l'on ait ainsi osé détériorer l'unique merveille du monde antique encore existante de nos jours.
Pour ceux qui croyaient tenir une nouvelle découverte, déchiffrer les inscriptions hiéroglyphiques situées au dessous du « P » latin n'avait pas été bien difficile. Mais ce qu'elles avaient révélé avait jeté la suspicion parmi tous ceux qui se passionnaient pour ce nouveau mystère…
« Ici n'est pas Poudlard, cité du Sous-nommé.
Elle n'oublie pas la gloire de temps qui furent siens,
Elle est désormais une nature bafouée,
Mais ôtez le pauvre Hère pour connaître l'ancien ! »
« Ici repose jusqu'à l'Apocalypse le divin envoyé des dieux, le Père Créateur. »
UHDS
Amérique centrale, Province du Yucatan. Dans les environs du cinq mars mil neuf cent nonante trois.
C'est dans l'antique cité Maya de Tikal qu'une bien étrange découverte avait été réalisée.
Dans cette région du monde, du fait de la proximité de diverses plaques tectoniques, les tremblements de terre étaient réguliers, et parfois même violents (IV). C'est d'ailleurs l'un d'entre eux qui avait secoués, voici quelques jours de cela, les environs de la cité de pierre.
A la consternation générale des archéologues étudiants dans les environs, quelques uns des blocs de pierre se trouvant à la base de la pyramide à degrés qu'était le célébrissime « Temple de Tikal » avaient été décelés par la puissance du séisme. Un tel monument, merveille de l'antiquité, ainsi abîmé par dame nature ! Il fallait de toute urgence le restaurer, pour éviter qu'il ne se dégrade plus encore !
Cette entreprise avait bien vite été mise en oeuvre par les autorités légales, et quelques archéologues triés sur le volet avaient été choisis avec quelques maçons et architectes d'excellence afin de reconstruire les parties endommagées de la pyramide.
C'est alors que les ouvriers étaient en train de dégager les gravats à la main qu'une bien étrange découverte fut réalisée. Derrière environ un mètre d'épaisseur de roche brisée se trouvait ce qui semblait être un puits… totalement inconnu. Large d'environ un mètre, ses parois étaient constituées d'un calcaire d'une blancheur absolue.
Cette découverte secoua quelque peu les chercheurs et passionnés d'Histoire, qui se ruèrent tous sur les lieux, organisant bien vite des recherches et des explorations poussées.
Le puits descendait d'une profondeur mesurée d'exactement vingt-cinq mètres. Cela étonna d'ailleurs grandement, car les Mayas n'étaient pas censés connaître l'excellente mesure du mètre étalon.
Une fois le fond du puits atteint, l'on se retrouvait au bout d'un couloir lui aussi constitué d'un calcaire parfaitement blanc, qui s'orientait approximativement en direction du Nord-Est.
Après avoir parcourue une distance de quelques dizaines de mètres, l'on se retrouvait exactement au dessous de l'autel situé au sommet de la Pyramide à degrés… et c'est là qu'une étonnante et intrigante découverte fut réalisée.
La fin du couloir atteinte, l'on trouvait un petit passage d'un mètre de hauteur qui ouvrait sur une fosse de vingt-quatre mètres de profondeur, révélant une pièce cubique de vingt-cinq mètres dans toutes les mesures, excepté les diagonales.
A l'exact centre de cette pièce se trouvait un nouveau cube, d'exactement cinq mètres sur cinq, entièrement constitué de verre et creusé en son centre d'une petite pièce de visiblement trois mètres sur trois mètres dans toutes les mesures, sauf les diagonales. Ce dit cube semblait luire d'une lumière intérieure et éclairait doucement la pièce d'une manière chaleureuse. Il voyait ses faces êtres orientées dans les directions diagonales des points cardinaux, Nord-Ouest, Nord-Est, Sud-Ouest et Sud-Est.
Les choses les plus étonnantes se trouvaient à l'intérieur du cube et sur sa face Nord-Ouest. Gravé sur le verre se trouvait un symbolon représentant très clairement un « P » latin, sous lequel se trouvaient d'étranges vers… gravés eux aussi en l'alphabet latin, et écrits en vieil anglais.
« Ici n'est pas Poudlard, cité du décédé,
Elle n'oubliera pas la mémoire de temps qui furent siens,
Elle est désormais une nature ensommeillée,
Mais ôtez le pauvre hère pour connaître l'ancien ! »
« Ici repose jusqu'à l'Apocalypse le Malin mésestimé des Dieux, le Père Créateur. »
Et, juste sous ces vers, se trouvait un étonnant problème… un carré magique, suivit d'une petite phrase.
K-X-G-T-C
D-L-Y-H-P
Q-E-M-U-I
J-R-A-N-V
W-F-S-B-O
« Mon silence brisera le reflété du miroir »
Mais qu'est cela ? Se demandèrent, intrigués, tous les archéologues qui prirent connaissance de cet étrange lieu.
Durant plusieurs jours, maintes personnes tentèrent de pénétrer l'étonnant cube de verre, qui renfermait un corps. A la stupéfaction générale, celui-ci n'était pas habillé comme les Mayas… mais bel et bien de véritables braies Gauloises faites de soie noire, et d'une tunique à la romaine faite de velours noir et argent. Ce personnage inconnu possédait des cheveux marrons qui lui descendaient jusqu'au niveau de la nuque. Il gardait les mains jointes sur son ventre, parfaitement immobile, et paraissait simplement endormi tant l'état de conservation de son corps était parfait. Il n'aurait pas été plus frais s'il avait été enterré le lendemain (I).
Plus étonnant encore était la résistance de la matière l'entourant. A première vue, l'on pensait sans aucune peine qu'il s'agissait de verre, malgré son étonnante luminescence. Mais à seconde vue, suite à une patiente analyse, l'on devinait qu'il s'agissait de… verre. Du simple verre bien cassant. Du moins, en théorie. Car malgré l'emploi de marteaux et de burins, et même d'un marteau-piqueur par un fou furieux vite mit aux arrêts, le cube resta parfaitement intact, ne présentant pas la moindre égratignure face à la volonté de découverte des Moldus.
Ce que ceux-ci n'avaient pas remarqué, c'était la multitude de symbolons microscopiques gravés sur le verre, sur les six faces, et reliés entre eux par une multitude de « fils » de différentes couleurs. C'est d'ailleurs d'eux tous que provenait l'étrange lueur, et non pas du verre même.
Sur ordre des autorités légales, toutes les détails concernant la découverte qui avait été réalisée furent mis sous silence jusqu'à nouvel ordre, le temps que des recherches poussées soient réalisées pour savoir ce qu'était réellement cette étrange tombe…
UHDS
Quelque part en Chine. Le huit mars mil neuf cent nonante trois.
Jean-Pierre Pernoult et Georges Pernault étaient deux célèbres archéologues sorciers Français, connus pour leurs nombreuses découvertes dans ce pays fantastique qu'était l'Empire du Milieu. Durant les soixante années de recherches qu'ils avaient menées ensembles sans se quitter une seule fois, liés par une amitié indestructible, il avaient enquêtés sur maints trésors découverts par les Moldus, et étaient parvenus à dépouiller ceux-ci de la partie « magique » de chacune de leurs trouvailles.
Ce jour, après une pure prière avec d'impures Moldues et une juste purification d'un village sans défense, ils s'étaient finalement attaqués à la célèbre Armée en Terre Cuite. Exploitant les moindres informations récoltées par les chercheurs Moldus, ils découvrirent bien rapidement que certaines des innombrables statues représentaient non pas des guerriers classiques, mais des sorciers formés à la Guerre.
Se concentrant sur ces sculptures en particulier, ils découvrirent sans tarder que des sortilèges étaient jetés sur chacune, activables pour toute personne y injectant un peu de pouvoir magique.
L'expérience leur ayant apprit à être méfiants, ils menèrent une analyse attentive, et découvrirent sans tarder que seul l'un des sortilèges était réellement intéressant. Il s'agissait en effet d'un charme de portoloin, tandis que les autres n'étaient que des maléfices de douleur et de mort.
S'équipant de toutes leurs protections magiques, se charmant sans limite en prévision de tout piège imaginable, ils activèrent sans hésiter le sortilège… et disparurent immédiatement.
Durant le moment où leur corps voyagea dans une dimension parallèle, ils se demandèrent où ils allaient bien atterrir. Dans une fosse pleine de piques ? Cela leur était arrivé une fois, et même s'ils s'étaient convenablement protégés, n'ayant pas une égratignure, ils en avaient eut plein le cul, jusqu'au fond…
Soudain, ils réapparurent dans une salle totalement noire. Formulant immédiatement un Lumos, ils ouvrirent grands les yeux en observant le magnifique spectacle qui s'étalait devant leurs yeux impressionnés.
Ils se trouvaient sur un balcon taillé dans la roche au beau milieu de la paroi d'une grotte titanesque, telle qu'elle aurait sans peine put contenir dix fois l'Armée en Terre Cuite et être encore large. Mais ce qui retenait leur attention était le lac d'eau pure situé sous eux… à la surface de celui-ci se trouvait une flottille de minuscules navires. Il y avait là des milliers de microscopiques jonques aux voiles faites d'argent, à la coque d'or et au pont de diamant. Le tout entourait une île artificielle sur laquelle était placé ce qui ressemblait visiblement à un cercueil typique des Empereurs de la dynastie sorcière Shan. Les sorciers Chinois avaient été les premiers à fonder une pure société indépendante des impurs Moldus.
Moins d'une heure plus tard, les deux archéologues parvinrent finalement et non sans épuisement jusqu'à la tombe. Tout d'abord, du balcon qui les avait menés sur les lieux, ils avaient dût inspecter le sol de la grotte au pied du mur qui les maintenait prisonniers de sa roche. Après avoir « endormis » pas moins de vingt sortilèges mortels, faute de pouvoir les désactiver du fait de leur puissance titanesque, ils avaient dût se léviter l'un et l'autre afin de descendre du balcon, celui-ci ne possédant ni escalier, ni échelle, ni corde, ni aucun accès quelconque. Arrivés près du lac, ils avaient tenté de se saisir d'une des microscopiques jonques de merveille, mais avaient vues chacune se désintégrer entre leurs mains. Frustrés, menant une analyse hâtive, ils découvrirent des sortilèges qui leur étaient inconnus, mais qui étaient sans aucun doute responsables de leur malchance.
Laissant de côté les jonques, espérant trouver un moyen de s'en emparer plus tard, regrettant de n'avoir pas emmené un cadavre de Moldue pour prier, ils parvinrent jusqu'à la tombe impériale en nageant dans l'eau glacée du lac… et faisant par là même se désintégrer une centaine de jonques, soit plusieurs millions de gallions, ils n'en doutaient pas.
Parvenant finalement sur l'îlot artificiel, ils se séchèrent rapidement en regrettant de n'être pas entourés par une pure étudiante en Physique qui l'aurait purement fait à leur pure place, puis engagèrent l'ouverture de la tombe. Outre un corps sous stase, celle-ci serait très certainement remplie de pierres précieuses qu'ils pourraient se mettre dans les poches… avec cela, ils se paieraient les purs services de purs médicomages qui leurs permettrait d'acquérir une nouvelle et pure virilité, puis organiseraient une grande et pure prière purificatrice, où ils purifieraient le monde en purifiant des milliers de Moldus impurs… la fortune leur était assurée, cette fois ci !
Vérifiant prudemment que la sépulture n'était pas piégée, ils se rassérénèrent en découvrant un simple sortilège de fermeture de faible puissance. Faisant disparaître celui-ci en un rien de temps, ils lévitèrent la stèle de marbre blanc les séparant de leur avenir, puis regardèrent sans attendre ce qui se trouvait dans la tombe.
Outre le corps parfaitement conservé d'un homme d'âge mûr visiblement de traits européens, il se trouvait une profusion d'artefacts magiques très particuliers… ce que l'on nommait communément des sphères de connaissances !
Lorsque des êtres magiques mourraient, si leurs capacités dans le domaine des Arts de l'Esprit étaient suffisantes, ils pouvaient créer des sphères de connaissance à partir d'un simple cristal. Il suffisait pour cela d'enchanter la pierre pour qu'elle soit capable de lancer un sortilège de légilimancie, avant de le faire s'activer contre soi-même… cela pompait littéralement vos connaissances, et vous laissait aussi intelligent qu'un poisson rouge et cultivé qu'un nouveau-né.
Un tel objet valait littéralement des centaines de millions de gallions, pour la simple raison que les personnes capables de les créer étaient obligatoirement des génies dans leur domaine respectif… et, s'ils avaient prit la peine de réaliser une telle « sauvegarde » de leurs connaissances, ce n'était pas pour rien.
- C'est incroyable ! S'exclama l'un des chercheurs, prit d'une soudaine impulsion avide. Mon avenir est assuré !
- « Ton » avenir ? Répéta l'autre, instantanément courroucé. Dis plutôt le mien ! Ces sphères me permettront de purement prier avec bien plus d'efficacité ! Il est hors de question qu'un crétin comme toi en bénéficie et me prive de mon droit !
- Moi, un crétin ? Ne t'es tu pas regardé, espèce de Cracmol ?
- Impur !
- Aberration !
Tout à leur chamaillerie, ils ne virent pas une main fantomatique sortir de la tombe, dissimulée par la pénombre, tendre un doigt pâle et laisser jaillir silencieusement deux sortilèges constitué d'autant de rayons, un noir entouré par un autre blanc en forme de vis sans fin…
Les corps des deux archéologues ne furent jamais retrouvés. Le lendemain, leur famille respective reçu par la poste volatile une boîte de conserve de la marque « Pures Conserves », indiquant : « porc Français purement éteint la veille ».
UHDS
Océan Atlantique, le douze mars mil neuf cent nonante trois.
Jonasz Hoszowitsz était un célèbre plongeur Moldu d'origine Polonaise, mondialement connu pour ses magnifiques documentaires sur la faune sous-marine.
Son océan de prédilection était l'Atlantique, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il admirait sans limite la faune et la flore de cette mer légendaire, et ensuite, il espérait parvenir à découvrir la mythique cité de l'Atlantide.
Contrairement à ses collègues passionnés et certains de la réalité de la rumeur, il ne pensait pas que l'endroit se trouvait en Méditerranée, ni dans les hauts plateaux de l'océan, mais plutôt dans les plus profonds lieux.
Voici de cela quelques semaines, une nouvelle fosse sous-marine avait été découverte par ses soins inquisiteurs, et il avait immédiatement loué et équipé un puissant bathyscaphe dans le but de l'explorer entièrement. Le modèle de son engin avait déjà exploré le fond de la fosse des Mariannes, et tant d'autres, qu'il pensait ne rien craindre même s'il devait s'enfoncer à plus de onze mille mètres de profondeur.
Après plus de trente heures d'exploration continue seulement ponctuées par une courte pause, arrimé à la falaise abrupte qui constituait la paroi de la faille sous-marine, il parvint à établir un nouveau record de plongée en se retrouvant à douze mille huit cent mètres de profondeur. Et son sonar ne lui indiquait toujours pas le fond…
Excité comme une puce en s'imaginant que l'endroit porterait très certainement bientôt son nom, il s'engagea alors encore plus profondément… sans remarquer le regard braqué sur lui.
C'est après un total de trente et une heures de plongée qu'il parvint à ce qui semblait être la limite humainement accessible de la faille. La température de l'endroit avoisinait les cinquante degrés Celsius, et une lueur rougeâtre angoissante montait des profondeurs. Il ne faisait aucun doute qu'un volcan sous-marin se trouvait non loin. Il était à près de treize mille mètres de profondeur, le manteau liquide n'était donc pas loin.
Et c'est alors que le regard de ses caméras de profondeur remarqua quelque chose.
Dans la proche paroi de la fosse se trouvait une percée trop parfaitement carrée et lisse pour être naturelle. Intrigué, son angoisse plongeant jusqu'au fond du volcan, il dirigea son bathyscaphe jusqu'à l'entrée de l'endroit, où il entra sans aucune peine.
Les murs de cette grotte étaient bel et bien artificiels, recouverts de gravures étranges constituées de chiffres et nombres arabes de quelques trois centimètres de hauteur, tous ceux-ci composant un signe et étant reliés entre eux et entourés par un cercle lié à une multitude d'autres par des fils de lumière. L'ensemble brillait sans limite d'une aura argentée…
C'est alors que, à sa grande surprise, il franchi ce qui ressemblait à la paroi d'une bulle, et son sous-marin se retrouva tout soudain échoué sur une surface artistiquement pavée.
Certain d'avoir enfin découverte l'Atlantide, il analysa la pression de l'endroit, s'assura de pouvoir y survivre, mesura la température, et s'étonna de tout découvrir parfait. S'équipant immédiatement d'un masque à oxygène, juste au cas ou l'atmosphère soit viciée, il ouvrit finalement le sas de son bathyscaphe et en sortit sans attendre, sautant lestement sur le sol.
Impressionné, il vit qu'il avait effectivement atterri à l'intérieur d'une énorme bulle. Mesurant celle-ci au laser, il lui trouva un diamètre de vingt-cinq mètres étalons très précisément.
A son étonnement, le sol où il marchait n'était pas simplement pavé, mais aussi sculpté. Un bon nombre de symboles semblables à ceux gravés en dehors de la bulle étaient visibles, et se dirigeaient droit vers un escalier en colimaçon se trouvant exactement au milieu de la pièce.
Armant un fusil à pompe capable de tirer avec une grande efficacité même sous l'eau et avec une imposante pression, il s'engagea alors vers les intrigants lieux… Et si cet endroit était une sorte de « sas » d'accès à la cité perdue de l'Atlantide ? Nombre de rumeurs prêtaient des pouvoirs presque magiques à ses habitants… Ceci expliquerait cela.
Descendant un escalier de vingt-cinq mètre de hauteur mesurée et de cent vingt-cinq marches comptées, il parvint alors dans une seconde bulle fort semblable à la première… à la différence que, cette fois-ci, le côté Nord-Est possédait une porte.
S'approchant à nouveau, son angoisse éclipsée par l'excitation de la découverte, il laissa tomber son fusil au sol, et s'approcha de l'huis mystérieux pour l'étudier. Sur un panonceau d'or pur se trouvait gravée une phrase en lettres latines, et en… français ? A son grand étonnement.
« Le mendiant d'antan a fait son temps, il est pour lui temps de tant de patience… au temps pour moi ».
Mais où se trouvait-il donc ? Comment était-il possible que des Atlantes connaissent le Français ? Surtout le langage moderne. Cela était improbable, cet endroit semblant maintes fois millénaire.
Se décidant à avancer pour savoir ce qui l'attendait, il tenta d'ouvrir la porte, avant d'être prit d'une étrange angoisse. Comment donc allait-il revenir à la surface ? Son bathyscaphe était échoué ! Et il ne pourrait le remettre à l'eau simplement en le soulevant ! D'autant plus qu'il ne pourrait le regagner à la nage ensuite, la pression le broierait irrémédiablement !
Respirant profondément pour oublier sa peur, il se força à aller de l'avant, espérant trouver une solution à ses problèmes par la suite. Si certains disaient les Atlantes magiciens, d'autres leur prétendaient une technologie des millénaires supérieure à celle de ses contemporains, et des millénaires plus tôt… peut-être trouverait-il de quoi remonter à la surface sain et sauf.
Ouvrant alors prudemment l'huis, il se retrouva en un lieu qu'il n'aurait absolument pas pensé découvrir à plus de treize mille mètres de profondeur : une bibliothèque. Mais comment cela étaient-il possible ? Comment donc des gens avaient ils put bâtir à une telle profondeur ? Si la pression de l'eau ne les avait pas écrasés, celle de l'air leur aurait fait éclater les poumons, de par la hauteur de tunnels nécessaire pour atteindre la surface.
Peut-être cela étaient il dût à un brusque mouvement des plaques tectoniques ? Inspirés par la carte de l'Ottoman Reis, certains pensaient que l'Antarctique était au Nord de l'Atlantique Sud voici encore moins de sept cent ans. Ces mêmes pensaient que le continents des glaces s'était déplacé soudainement, en un rien de temps, parcourant des kilomètres par jour plutôt que quelques centimètres par an. Peut-être l'Atlantide avait-elle été immergée d'une façon semblable. Après tout, la faille où il se trouvait n'était qu'à quelques dizaines de kilomètres de la dorsale océanique. Là, tout était possible, comme le prouvait l'Islande.
Entrant sans méfiance dans la bibliothèque, il ne vit pas le regard scrutateur braqué sur lui, des yeux rouges lançant d'ores et déjà des éclairs.
Tournant au coin d'une étagère d'ébène, Jonasz resta pantois quelques instants. Face à lui, à une dizaine de mètres, se trouvait ce qui était visiblement une tombe. Et quelle tombe ! Pas même Crésus n'aurait eut les moyens de se l'offrir, il en était certain. La sépulture était faite non pas d'or, de platine ou de quelconques diamants, mais d'un corail naturel qui semblait avoir été « élevé » de façon à adopter une taille prédéterminée, et à ne plus changer cela fait.
Admiratif de cette œuvre de la nature, il ne vit pas un grand serpent marin se diriger vers lui dans le silence le plus complet, se relever lestement, sortir ses crochets enduits de venin…
Durant quelques instants, le fond de la faille sous-marine se teinta de rouge, avant de revenir à son état normal de par la grâce des puissants courants de l'endroit…
UHDS
Egypte, Le Caire. Dix juin mil neuf cent nonante-trois.
John Newton était un illustre archéologue Moldu d'origine Britannique. Descendant de son homonyme, il avait toujours considéré que sa famille devait se sentir honteuse des antécédents de celui-ci, et s'était décidé, du haut de ses trois pommes, à redorer le blason auquel il appartenait. La voie qu'il avait choisie pour ce faire était d'honorer le passé des civilisations Africaines malmenées par les négriers.
Voici de cela quelques temps, il se trouvait au Caire en voyage d'étude lorsqu'une incroyable découverte avait été réalisée dans le flanc de la pyramide de Khéops.
Il s'était bien vite avéré que cela avait été un canular complet. Néanmoins, à chaque fois qu'il pensait au monument ou le voyait, il ne pouvait empêcher la naissance d'un atroce mal de tête et la venue d'étonnantes visions.
Une porte en granit noir n'a rien à faire dans le flanc de la Pyramide, enfin ! Réveilles-toi, John !
Malgré ces tentatives d'auto-persuasion qui se répétaient parfois des dizaines de fois dans la journée, l'idée qu'il ne rêvait peut-être pas s'imposait de plus en plus fortement dans son esprit, au point qu'il décida un jour de s'assurer de la réalité de ses visions.
Profitant de l'obscurité de la nuit naissante, il s'équipa pour une exploration rapide, et quitta son hôtel en catimini. Esquivant habilement les quelques personnes qui surveillaient la zone protégée des Pyramides –la zone archéologique-, il passa tant bien que mal les fils barbelés et les câbles électrifiés, le tout sous l'œil étrangement vide des caméras de surveillance.
Parvenant au lieu de ses visions après environ une heure d'une prudente marche dans une totale obscurité, il se dirigea sur le flanc qui l'attirait, et palpa un à un tous les immenses blocs de pierre.
Désespérant de parvenir à trouver ce qu'il cherchait, se traitant de fou et d'imbécile, il trébucha soudain en s'adossant contre l'un des tout derniers pan de roche… il n'y avait rien derrière lui ! Ou plutôt, il n'y avait qu'une illusion.
Bien qu'il n'en sût jamais rien, il venait par un « parfait hasard » d'esquiver le Fidélitas mis en place par les soldats du Cheik Ragnok, le dirigeant des Gobelins Egyptiens.
Grognant contre « la nature qui ne tenait pas droit », il regarda autour de lui quelques instants, aidé de sa lampe torche, lorsqu'il la vit enfin : sa vision était réelle. Il n'était pas fou ! L'espoir ravivé, toute sa douleur fut oubliée en un instant, et il se releva sans attendre.
Au moment où il posa les mains sur l'huis, il sentit une légère vibration venir de celui-ci, et se retira vivement. C'est alors que, à sa grande surprise, la masse de granit pivota sur ses gonds invisibles, et laissa voir un couloir plus noir que la nuit la plus sombre. Oubliant toute peur tant son excitation était grande, l'archéologue n'hésita pas un instant avant d'entrer, sans faire attention aux hiéroglyphes qui avertissaient d'une terrible malédiction…
Lorsque John Newton se réveilla dans son lit le lendemain midi, il ne se souvenait absolument pas de ce qu'il avait fait la veille, et ne parvenait pas à expliquer la crasse qui recouvrait ses vêtements. Sa seule certitude était qu'il avait été béni des dieux : sur sa table de chevet se trouvait un livre incontestablement antique, intitulé en hiératique : « Le livre de la Création ».
FIN DU CHAPITRE
…
I. « Il n'aurait pas été plus frais s'il avait été enterré le lendemain ». C'est bizarre à lire, hein ? Mouahaha…
Chronologie :
1993, mars
5/ Découverte de la tombe du Père Créateur au cœur du Temple de Tikal, au Mexique. Mort de deux archéologues sorciers français dans une tombe impériale Chinoise… Mort d'un explorateur Moldu dans ce qu'il pensait être les ruines de l'Atlantide…
