Disclaimers : Haikyuu! et ses personnages ne m'appartiennent pas

Hellou chers lecteurs et lectrices, voici la requête numéro 15 de DramaticalRaven avec un OiHina dont voici l'UA et le contexte : Oikawa découvre un esprit-renard emprisonné dans un temple (Hinata) et décide de l'adopter. Hinata ne maitrise pas totalement ses pouvoirs donc il possède les oreilles et les queues d'un kitsune. Je me suis documentée sur le folklore pour l'occasion (et découvert plein de choses que je ne connaissais pas). J'en profite de publier cette fic pour changer un peu mon profil, il va donc y avoir la présentation, le concept des requêtes et la liste de mes fics. Bonne lecture :)

Part 1:

Il y avait bien longtemps, au pied d'une montagne, prospérait une petite ville gouvernée par un seigneur bienveillant et connue pour avoir des bonnes récoltes au fil des saisons. Ainsi les habitants ne moururent jamais de faim et le commerce fut florissant. Toute cette abondance, tous le devait au dieu Inari dont un temple fut érigé en son honneur au fin fond d'une grotte creusée dans le mont situé près de la cité. Malheureusement, cette prospérité fit des envieux.

Tout d'abord, le seigneur d'une ville voisine eut l'idée d'essayer de courtiser la fille du suzerain local, laquelle se réfugia au temple de Inari, la divinité des récoltes et du commerce, afin d'acquérir sa protection. Le dieu veilla ainsi sur elle ainsi que sur tous les habitants. Cendant, cet homme avide de puissance décida alors de tuer son père et de détruire ce qui faisait la richesse de la ville, la protection, le temple de Inari.

Celui-ci était gardé par un de ses messagers, un jeune esprit-renard dont les pouvoirs venaient à peine de s'éveiller. Le seigneur fit appel à un exorciste qui le scella au fin fond du temple et lui prit son bien le plus précieux afin qu'il ne se libére pas. Le pouvoir du dieu disparut alors de la région, plongeant les récoltes dans un givre précoce et lorsque celui qui avait provoqué ce malheur pénétra dans le sanctuaire afin de prendre la jeune fille qu'il avait tant convoité, cette dernière avait mystérieusement disparu.

Cinquante ans plus tard.

Tooru Oikawa déambula dans les ruelles non loin du quartier où il officiait. En dépit de sa grande taille dépassant les un mètre quatre-vingts, le jeune homme possédait une silhouette un brin délicate, sa courte chevelure et ses yeux d'un marron évoquant la chaleur sucrée d'un chocolat chaud lui valut l'admiration et la convoitise de tous.

Il fut ainsi le prostitué le plus demandé de la maison close où il travaillait. Cela faisait quelques années maintenant que son ami d'enfance Iwa-chan et lui furent vendus par leurs parents à cause du manque d'argent nécessaire pour vivre. Les Oikawa était une famille maudite, déchue pour avoir défier les dieux lui avait dit sa mère. Celle-ci avait été traitée en paria suite à un vieil incident qu'avait commis son grand-père, il y avait de cela cinquante ans.

Hajime et lui eurent donc grandi dans ce lieu lourd de secrets et de vices, tout d'abord en tant que simples dosmestiques dans les cuisines puis en devenant respectivement un rabatteur et un courtisan. Leur patron, Mizoguchi, n'était pas vraiment un mauvais bougre.

Il avait ouvert ce bordel à cause de la forte demande des guerriers passant dans la région.

Les tourments de la guerre sévissant dans la région voisine, firent que ceux-ci avaient besoin de réconfort et de divertissement, dans cette ville qui n'était plus, souffrant d'un hiver que beaucoup de monde pensa éternel. Le brun était même plus couvert avec son kimono bleu ciel décoré de fins motifs floraux blancs caché sous une longue veste prune. Les pieds étaient recouverts d'une paire de chaussettes nommées tabi et d'une paire de chausses dites getas. La neige tomba lentement dans le calme nocturne, tellement fine que Tooru sentit à peine les flocons.

"Oikawa, fit une voix derrière lui, rentre au bordel. Mizoguchi risque de ne pas être content s'il savait que tu as pris froid."

Oikawa se retourna en haussant nonchalamment les épaules :" Je peux comprendre que notre patron ait peur pour sa poule aux oeufs d'or mais je peux souffler un peu, non?, il eut un sourire désabusé, quoique tout ce que je fais, c'est écarter les jambes et laisser le client faire tout le travail."

Iwaizumi le regarda tristement. Oikawa était certes le numéro un de la maison close mais seulement pour la clientèle masculine. Même si son ami avait un très grand succès auprès des femmes, Mizoguchi l'avait d'emblée assigné au "service" de ces messieurs le jour de ses seize ans. "Iwa-chan, ne fais pas cette tête, lui dit Tooru en posant amicalement la main sur son épaule, tu vas faire fuir les clients potentiels sinon."

Hajime ne répondit rien lorsque le brun retira sa main pour partir en direction du quartier rouge, le suivant tout en lâchant un soupir de lassitude. Il avait toujours protégé Tooru en faisant attention à ce que personne ne lui fasse du mal. Dès qu'il entendait le brun crier de douleur au moment de son" travail", Iwaizumi se précipitait pour virer le client, lui reprochant "d'abimer la marchandise". Bien entendu, ce simple prétexte convainquait Mizoguchi qui renvoyait l'opportun à la porte. Personne ne devait esquinter la vache à lait.

Les deux hommes rentrèrent dans la maison close qui fut une simple demeure en bois comme on en trouvait dans la ville. Seule la lanterne rouge située à l'entrée la différenciait des autres. Une légère odeur d'encens flottait dans l'air lorsque Tooru salua Yui, la réceptionniste, Hajime, quant à lui, fit une simple courbette avant de retourner à l'entrée, dans l'attente d'éventuels clients même si c'était peu probable que quelqu'un vint.

Mizoguchi était parti apparemment et il n'y eut personne vu que la plupart des hommes étaient partis sur le champ de bataille. Le brun en profita pour rejoindre un de ses collègues dans la chambre de celui-ci quand une jeune fille apparemment très satisfaite sortit en trombe, le kimono rose pale un peu entrouverte laissant voir une petite bourse entre ses seins qu'il vit donner à Yui en se retournant.

La brune remercia la cliente qui partit aussitôt. Tooru eut un petit sourire lorsqu'il ouvrit la porte. La chambre était illuminé d'une simple lanterne posée au sol en train d'émettre une douce lueur tamisée, un tapis de soie rouge décorait le tatami, recouvert d'un simple futon dont les draps étaient légèrement en désordre et assis près du porche menant à une cour enneigée, un jeune homme vêtu d'un kimono d'un orange passé aux pans entrouverts, contemplait le paysage d'un air amusé teinté de mélancolie. "Alors, Terushima, ça s'est bien passé avec ta cliente?"

Le jeune homme sursauta un peu avant de lui offrir un grand sourire : "Ah, Oikawa! Tu as fini ta petite ballade?, il vit le brun s'asseoir à coté de lui, oui, elle avait besoin d'un bel homme prêt à lui prendre sa virginité donc j'ai exaucé son souhait. C'était amusant."

Oikawa perçut la lassitude présente dans sa voix. Terushima faisait déjà partie de la maison close lorsque Iwa-chan et lui étaient arrivés. Le jeune homme adorait s'amuser et faisait toujours en sorte que les clientes passent une bonne soirée en sa compagnie.

Cependant, Tooru eut l'impression que ce dernier s'ennuyait. Le brun se souvint des souvenirs que lui racontait Terushima, surtout des moments qu'il avait passé avec ses amis avant que ses parents ne le vende. Comme il venait d'une région éloignée, Yuuji ne pouvait pas passer les revoir, du moins pas tant qu'il n'avait pas payé sa dette.

Comme il ne fut pas de coutume, ils passèrent le temps à contempler le jardin prisonnier dans la givre, remplis de pensées moroses.

Temple de Inari :

Le temple abandonné s'effritait lentement dans la grotte humide, des petits renards de feu furetaient curieusement aux alentours avant de s'écarter devant la venue d'un esprit-renard ayant pris une forme humaine.

Vêtu d'un kimono noir mettant en harmonie ses cheveux courts de même couleur, ses trois queues aux teintes ébènes virevoltaient derrière son dos pendant qu'il effleura le torii de ses doigts. Un bouclier invisible le repoussa, le projetant au sol. Ses yeux bleus regarda la bâtisse avec inquiétude et frustration avant de prendre le collier qu'il portait autour de son cou. Une perle blanche irradiant d'une faible lumière servait de pendentif.

Son hochi no tama, sa balle des étoiles.

Son âme.

Si un esprit-renard ou kitsune se retrouvait éloigné de son joyau trop longtemps, il perdait automatiquement la vie. Tobio ne savait pas quoi faire pour aider son ami. Il tendait une de ses oreilles pointues pour entendre les faibles respirations qu'il pouvait percevoir.

Au moins, Hinata était encore en vie. "Alors Kageyama?, lui demanda un autre kitsune plus petit que lui, aux cheveux bruns foncés dont une des franges était décolorée, vêtu d'un kimono beige et arborant cinq queues brunes montrant ainsi qu'il était plus âgé que lui. "Toujours rien, maugréa l'esprit-renard noir, visiblement très frustré, seul quelqu'un possédant le sang de cet exorciste peut le libérer. On ne peut rien faire, Nishinoya.

- Si cela continue, Shouyou va...

- ...Je sais, mais tu connais les règles? Nous ne pouvons pas intervenir directement, notre dieu lui-même ne peut rien faire contre cette magie. Allons plutôt chercher sa balle des étoiles, elle doit bien être quelque part."

Nishinoya hocha silencieusement la tête.

Kageyama fut l'un des serviteurs de Inari, appelés aussi myoubu. Le monde des esprits vantait ses talents et surtout sa précocité car l'esprit-renard avait réussi à acquérir le pouvoir de métamorphose à à peine cinquante ans. Shouyou avait eu beaucoup de retard sur ce point là et pourtant leur dieu Inari l'avait choisi comme messager pour ce sanctuaire.

Malheureusement, quelqu'un l'avait enfermé ici et ce n'était pas avec ses sorts de foudre qu'il pourrait briser cette barrière, il avait essayer et cela s'était avéré inefficace...Et douloureux. Yû sentit cependant qu'il n'était pas seul. Apparemment quelqu'un veillait sur lui.

Kageyama et lui disparurent dans ce lieu condamné en espérant de trouver une autre alternative.

Pendant ce temps, à l'intérieur du temple, se trouvait à genoux et enchainé dans la salle des prières un esprit-renard aux trois queues et à la chevelure rousse. Il contemplait la porte avec lassitude, sentant les chaines meurtrirent sa peau nue.

Cela faisait cinquante ans qu'il était ici et, par on ne savait quel miracle, il avait réussi à prendre forme humaine.

Peut-être parce qu'il avait eu cent ans récemment, allez savoir. Il avait aussi senti la présence de Noya-san et Kageyama dehors mais le roux savait que la barrière empêchait tout esprit ou démon d'user de ses pouvoirs pour le libérer.

Des bruits de pas feutrés se firent entendre. Shouyou se souvint du jour où il avait protégé la jeune femme contre les assauts de l'homme responsable de tout ça, il avait alors demandé à Inari son aide et ce fut la dernière divine avant que l'exorciste qui était là réussisse à les couper du monde. Son ventre gargouilla.

Depuis quand n'avait-il pas mangé des kitsune udon, ces bouchées de tofu frits farcis aux nouilles ou encore un bon azuki meshi, ce bol de riz aux haricots rouges? Je veux du tofu. Le roux se laissa tomber sur le sol avant de pousser un gémissement de douleur. Ces chaines l'enserraient trop et pourtant ce n'était pas pour cette raison qu'il se trouvât si faible. Pas plus que c'était à cause de la faim. Non. Cinquante ans s'étaient passés depuis que cet homme lui avait prit sa balle des étoiles et il savait au fond de lui que ce n'était qu'une question de temps avant sa disparition. L'esprit-renard avait besoin d'aide.

Tooru ne sut pas où il allait. Ce paysage brumeux lui rappelait le jour où Iwa-chan et lui furent acheté par leurs parents, sa mère pleurait ce jour-là. Même s'ils allaient dans la ville non loin du village où ils se trouvaient, le brun savait qu'ils ne se reverraient plus. "Ne va surtout pas au temple situé dans la montagne."

Tooru se demandait pourquoi lui avait-elle dit ça, ce n'était pas comme si...L'entrée d'une grotte apparut devant lui où se tenait un torii rouge, portail symbolisant la frontière entre deux mondes. Le brun le traversa, mue d'une curiosité soudaine, attiré par une étrange force. Un temple se tint au fond de cette grande cavité, illuminé par ces petites boules lumineuses que furent les lucioles.

Le cadre fut enchanteur, un peu effrayant aussi. Un torii blanc délimitait l'endroit. Une voix se fit entendre.

Toi qui descend de celui qui a commis ce méfait, libère mon messager.

"Hein?"

Tooru ouvrit subitement les yeux et s'assit sur son futon. Il faisait encore nuit noire et le silence régnait dans la maison close, ce qui était inhabituel. Même lui avait pris un client avant de dormir. Le temple. Quel était le lien entre celui-ci et sa famille?