Rated : T

Synopsis : Trois ans après le couronnement de Guenièvre, Arthur est un roi confiant et Merlin demeure auprès de lui, en tant que son fidèle serviteur. La vie est paisible à Camelot, mais c'est sans compter le retour d'un ennemi oublié...

Disclaimer : Je ne retire aucun profit de cette Fanfiction, et c'est une honte ! Pourquoi les vidéos Youtube peuvent-elle rapporter de l'argent et pas les Fictions ? (Oui, je sais, droits d'auteurs, blablabla, mais tout de même, ce n'est pas une si mauvaise idée )
Ah, n'oubliez pas : Pensez à remercier Julian Jones, Jake Michie, Johny Capps et Julian Murphy pour avoir créée cette belle série !

NdlA : Bonjour à tous ! Oui, je sais, j'ai déjà deux Fanfictions en cours sur cette série (Revelationis et Things can be different), mais voilà le problème : ce sont toutes des Arlin ou Merthur. Or après avoir été voir le tournage de Merlin et rencontré Alexander Vlahos, ... j'étais obligée de faire au moins un OS.
Celui-ci sera certainement en deux ou trois parties. C'est une sorte de courte potentielle
Saison 5 !

Three Years Later

Partie 1

Il avançait d'un pas ferme et convaincu. Son regard n'avait pas changé, il était toujours aussi sérieux et vif d'un myosotis intense. Tout ce qu'il possédait était dans un sac en toile de jute, accroché à son épaule. Ses vêtements actuels se résumaient à des braies marron ainsi qu'un pourpoint de couleur crème un chaperon sapin couvraient ses habits. Mais c'était bien suffisant pour lui accomplir ce que la destinée avait préparé pour sa personne. Lorsqu'il passa au-dessus de la colline, il s'arrêta un instant et fut en mesure de voir la cité de Camelot s'étendre devant lui. La seule vue de son imposant château ramenait à sa mémoire des souvenirs qui dataient de maintes années. Et le jeune homme qui autrefois n'avait été qu'un garçon apeuré en était sûr : il allait avoir l'opportunité de s'en créer des différents cette fois-ci.

Il jeta sa capuche sur sa chevelure de jais qu'il avait laissé un tantinet pousser depuis sa jeunesse et reprit sa marche.

Merlin releva la tête soudainement. Il s'était arrêté de frotter la table de chêne massif qu'il était en train de nettoyer et semblait chercher quelque chose autour de lui. Il plissa les yeux, comme pour mieux essayer d'entendre tout son qui lui parviendrait. Pourtant, rien ne semblait venir perturber le silence travailleur dans lequel lui et le roi Arthur étaient plongés. En effet, ce dernier était immergé dans la paperasse, une plume d'oie à la main. Des taches d'encre étaient visibles sur ses dextres, ce qui fit sourire le serviteur. Le blond releva les yeux et captura le regard de son acolyte.

– Je peux savoir ce qui te fait sourire, Merlin ?

– Vous comptez vous servir de vos doigts comme plume pour votre parchemin à un moment ou à un autre ? Rétorqua le brun en montrant les paluches d'Arthur.

Le blond baissa ses orbes bleutés, laissa échapper un soupir contrarié et roula en boule sa feuille. Le papier crissa avec protestation sous sa poigne.

– Au pire, je suis le Roi de Camelot. J'écris comme je veux.

Le sourire goguenard de Merlin s'intensifia à cette remarque. Même Souverain, Arthur Pendragon n'avait pas réellement changé de caractère au cours des lunes. Certes, l'ex-prince avait appris de la vie et lui avait enseigné à se montrer plus sage et tolérant, mais bien souvent encore, il pouvait se comporter comme l'enfant capricieux qu'il avait été dans ses jeunes années.

– Voulez-vous faire comme avant ? ... Que j'écrive votre discours ? Continua le garçon en notant l'air concerné d'Arthur.

– Hélas, ce n'est plus possible Merlin. Chaque phrase compte à présent. Et je ne peux pas me permettre un mot de trop ou de moins lors du Conseil. L'avenir du royaume repose sur mes épaules.

– Vous êtes toujours si dramatique.

– Je suis réaliste ! Tu n'as aucune idée de ce qu'une telle charge peut être.

– Si vous saviez..., murmura Merlin pour lui même.

– Que dis-tu ?

– Je disais : vous seul le savez. N'est-ce pas ? reprit-il d'un ton amer. Après tout, je ne suis qu'un pauvre serviteur de pacotille...

– Merlin, soupira le blond en regardant le sous-fifre s'activer à nouveau à férocement frotter la table de la salle à manger, tu es comme un ami pour moi je ne voulais pas insinuer que...

– Oh mais bien sur que si ! S'exclama le brun en jetant son chiffon sur le buffet puis avançant vers son vis à vis toujours assis, une expression incrédule collée sur le visage : vous serez toujours Roi Arthur, avec toutes ces responsabilités éprouvantes, et je serai toujours votre valet, laquais, bouffon, à protéger votre royal fessier sans un remerciement en retour !

– Quelle mouche t'a piqué, Merlin ?

Cette remarque eut pour effet de stopper toute ardeur de la part du sorcier. Car la réponse à cette question, évidemment, il ne pouvait pas la dire, ni même la murmurer à l'oreille du roi. Après tant d'années qu'ils avaient passées ensemble côte à côte, pour Merlin, rien n'avait été altéré : Il était toujours secrètement Le Magicien qui devait garder Arthur dans la bonne voie. Le destin s'était particulièrement montré cruel avec lui, car jamais encore –en dépit de ses essais– il n'avait encore réussi à avouer au blond qui il était réellement. Ce secret était comme le poison le plus traître que l'on pouvait imaginer : certes, il ne tuait pas sa victime de suite, mais il attendait patiemment que celle-ci s'épuise, jusqu'à la mort. Merlin rêvait d'un avenir où cette inconnue serait révélée et acceptée. L'énergie qu'il déployait pour cacher sa nature, un secret véritable, commençait à lui manquer, à l'éreinter. Mais une fois de plus, le brun ne répondit rien. Ses lèvres se scellèrent sur son secret, presque comme par habitude. Il releva la tête, avec un regard que le roi Arthur lui connaissait bien. C'était les yeux de Merlin, d'un gris perle, braves mais blessés et il en ignorait la raison.

– Veuillez m'excuser.

Encore davantage intriguant. Merlin qui s'excusait pour ses réflexions déplacées, c'était comme si l'astre solaire avait décidé de se lever à l'ouest : c'était impossible.

Le brun ramassa son chiffon, et demanda de pouvoir disposer, sans en attendre la réponse.

– Et comment cette table va-t-elle finir de se nettoyer ? Rouspéta le roi abasourdi.

Le claquement de la porte de ses appartements lui répondit. Un soupir lui échappa. Il ne bougea pas de son bureau, inspectant son pupitre. Aussi sûrement que les tâches ménagères ne s'exécuteraient pas sans la présence de son serviteur, son discours, lui, n'allait pas non plus s'écrire tout seul. Il n'avait pas le temps de penser à Merlin et à son comportement farfelu, il devait d'abord s'assurer du bien de Camelot. C'est pourquoi il prit son courage à deux mains et une nouvelle feuille de papier, trempa sa plume dans l'encre et se remit au travail.

Cette sensation, il l'avait déjà expérimentée plusieurs fois. Elle lui laissait toujours une impression désagréable, comme si son esprit avait été profané. Il n'aurait pas pu se concentrer ni dormir, même s'il l'avait voulu de toutes ses forces ou s'il avait demandé à Gaïus de l'assommer. Il n'avait pas pu identifier ce qu'il ressentait immédiatement. Ca avait été différent. Ce n'était qu'une impression étrange qui lui avait effleuré les sens. Mais avec le temps et l'expérience, Merlin avait appris à faire confiance à son instinct. Et en ce moment même, alors qu'il était couvert de sa veste couleur argile, de son éternelle écharpe et que le soleil donnait sur la cour du château, il pouvait sentir des vagues intermittentes de frissons l'envahir. Quelque chose de redoutable approchait. La panique s'était brutalement répandue dans ses veines quand il avait compris ce fait, mais sans le perfide cristal de Néahtid, il ne pouvait espérer connaître ne fusse qu'un des futurs possibles. Il devrait faire comme le reste du peuple et prétendre vaquer à ses occupations quotidiennes en attendant que le mal vienne à lui.

Ce ne fut que dans la nuit, lorsqu'il se fut enfin endormi après s'être sans cesse retourné dans sa couche, qu'il fut certain du destin qui attendait Camelot et le Roi Arthur. Il se redressa dans son lit, la respiration rapide, un voile de sueur couvrant son corps tout entier, comme s'il venait d'être victime du plus terrifiant des cauchemars. Il n'attendit pas un instant avant de se mettre sur ses deux pieds et d'aller secouer Gaïus afin de le réveiller.

– Du calme Merlin ! Bon sang, que se passe-t-il ?

Le visage du vieil homme était chiffonné et mécontent de s'être fait réveiller si rudement.

– Ca ne pouvait pas attendre...

Gaïus laissa tomber sa mauvaise humeur lorsqu'il croisa le visage mortifié de son élève.

– Qu'y a-t-il ?

– C'est lui. Lui. Il est ici, dans la ville. Je l'ai entendu.

– En es-tu certain ? Il ne serait pas étonnant que d'autres druides possèdent la capacité que Mordred a à s'immiscer dans les pensées, contra l'apothicaire en s'asseyant péniblement sur son lit.

– La plupart d'entre eux ignorent qui je suis réellement ou même où je me trouve.

Merlin recula de quelques pas et se laissa tomber sur un petit banc de chêne derrière lui. Il se pencha en avant et laissa aller sa tête dans ses mains. L'écho de son véritable nom raisonnait encore à ses oreilles.

« – Emrys. »

Dans ces trois seules syllabes pouvaient se faire entendre à la fois une froideur sans pareille, un avertissement ainsi qu'une cruauté vibrante qui réclamait la vengeance qu'elle s'était promise.

« – Je ne te le pardonnerai jamais, Emrys. Je ne l'oublierai jamais. », lui avait soufflé le garçon à la cape mélèze lorsque Merlin avait maladroitement tenté de l'empêcher de s'enfuir, il y avait à présent des années de ça.

A présent, ce serment sonnait comme une menace terrible à la conscience du brun...
Qu'avait-il fait ?

(à suivre... ? A vous de décider !)