Ahoy hoy à tous ! J'ai eu une soudaine poussée d'inspiration, et j'ai voulu commencer une fic sur Callie et Arizona, voilà toujours le premier chapitre... J'espère que ça vous plaira ! Tout commentaire est évidemment le bienvenu :-) Enjoy !


Arizona POV

Je détestais les premiers jours. Même si je ne changeais pas de lycée, même si je retrouvais tous mes amis, les premiers jours étaient synonymes de retour en arrière, on recommençait une nouvelle année scolaire. Le seul point positif, c'est qu'avec un peu de chance, ce premier jour serait le dernier des premiers jours au lycée. C'était la dernière année, dans un an les études supérieures ! Pour cette dernière année, j'avais décidé de marquer le coup, de la rendre inoubliable, d'en profiter au maximum. Non pas que je n'en profitais pas avant, mais j'étais plutôt du genre sage, je n'avais pas eu une seule heure de colle en 3 ans de lycée. Pire, je n'avais même jamais été puni depuis le primaire… C'est d'ailleurs comme ça que j'ai fait sa connaissance, pendant une simple heure de colle. Depuis ce jour, je n'avais qu'un seul regret : avoir été sage aussi longtemps.

J'attendais debout devant le bureau du prof, tous les regards tournés vers moi. Le prof était en train de remplir un de ces fichus papiers roses qui allait me donner droit à toute une après-midi en retenue. Tout ça pour une malheureuse blague. En plus, à 10 minutes de la fin, il aurait pu me laisser partir, non ?

- Miss Robbins, vous me décevez beaucoup.

Haha. Je sorti de la classe en souriant et me dirigeai à pas lents vers la salle de retenue. Je pensais être la première de l'année, et surtout être seule, mais je me trompais. Il y avait 3 autres personnes, 2 élèves de seconde et une autre de terminale, que je connaissais de nom. Et aussi parce qu'on était ensemble en cours d'anglais et d'espagnol (d'ailleurs, elle pouvait même faire le cours à la place du prof) et accessoirement parce que l'an dernier, mon équipe a littéralement écrasé la sienne au volley. Depuis, une certaine rancœur persistait je crois.

- Robbins, asseyez-vous là devant, m'ordonna d'un ton sec le surveillant.

Un petit con. Je ne pouvais pas l'encadrer. Je regardais à ma gauche mais ma camarade de classe semblait dormir de façon très discrète, et les 2 jeunes derrière semblaient tétanisés à l'idée d'avoir eu une heure de colle dès leur premier jour au lycée. Le surveillant lisait ce qui ressemblait fort à Playboy, aussi décidé-je de faire l'ensemble des tests du Cosmo de ce mois-ci.

- Arizona Robbins en retenue ? T'es sortie du couvent ou quoi ? me dit une voix endormie.

- Toi, tu ne changes pas les bonnes vieilles habitudes.

Mon ton suggérait que la conversation se finisse là, mais elle se fichait éperdument de me déranger.

- Sérieux Blondie, qu'est-ce que tu as fait pour atterrir ici ? Je croirais presque à une blague !

- …

- La petite fille sage se rebelle ? me dit-elle avec un sourire narquois.

- Ecoute Torres, j'ai vraiment pas envie de te parler, alors ferme-la et rendors-toi, ok ?

- Du calme, Robbins. Je voulais pas te déranger.

Puis elle posa sa tête dans ses bras et je pus continuer à faire mes tests à la con. J'en étais arrivée à « quel sac à main êtes-vous ? » quand une brune, profitant de l'absence momentanée du surveillant, vint se coller à moi.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Hé, calme-toi Robbins ! T'es toujours aussi agressive ? Je voulais juste voir ce que tu faisais, je m'ennuie un peu…

- Je euh…

Elle allait se foutre de moi, c'est sûr. Mais je m'en fous, je suis prête à me défendre, je vais pas me laisser marcher dessus par une pétasse dans son genre !

- Des tests, dans le Cosmo, dis-je d'un ton qui voulait dire « si-tu-rigoles-je-te-tue ».

- C'est vrai ? Il est sorti ? J'ai voulu l'acheter ce week-end, mais il était pas encore sorti !

- Tu lis ça, toi ? lui demandai-je sèchement.

- T'es désagréable de nature ou tu te forces pour moi ?

Je la toisais d'un air méchant. Pourquoi venait-elle me parler ? On ne s'était pas adressé la parole depuis euh…en fait, on ne s'est jamais parlées, et là madame me causait comme si de rien n'était. En fait, j'étais même persuadée qu'on ne s'aimait pas.

- Disons que ça n'a jamais été le grand amour entre nous, commençai-je. Mais depuis le match de l'an dernier, j'étais sûre que tu me détestais.

- Mouais, j'avoue que je suis mauvaise perdante, mais de là à te détester…

Je ne répondis rien et retournai à mes tests à la con. Cependant, Calliope ne se rassit pas et je la sentais lire par-dessus mon épaule, chose que je détestais.

- Tu veux faire les tests avec moi ? Parce que franchement, tu me tapes sur les nerfs à tourner autour de moi.

- Ca marche Cosmogirl !

Elle me poussa et s'assit à côté de moi, et pendant environ vingt minutes, nous répondîmes à des questions à la con. Les commentaires de Callie du style « ouais mais cette question, ça va pas, faut être bien foutue pour y répondre » me firent même rire, et j'aurais presque pu dire que j'avais passé un bon moment en sa compagnie.

- Bien, donc tu es un sac à main de luxe Blondie !

- Et toi le sac à main de plage, ça en jette plus que moi… Ne m'appelle pas Blondie, Torres, j'aime pas ça.

- D'accord, mais ne m'appelle pas Torres, moi aussi j'ai un prénom, Arizona.

Je lui lançais un regard noir et rangeai le magazine en voyant le surveillant revenir dans la salle. Callie fonça à sa place, manquant de tomber en chemin et fit semblant de jouer avec son stylo.

- Les deux filles, vous pouvez partir. Torres, fais gaffe à toi, il se pourrait bien que la prochaine fois, tu ailles directement voir le proviseur…

Callie marmonna un truc qui ressembla à « cause toujours » et s'en alla. Je pris mon temps pour ranger mes affaires et me lever, mais elle m'attendait dans le couloir.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Bin vu qu'il n'y a plus personne et qu'on reprend la même direction pour rentrer, ça te dit de faire un bout de chemin ensemble ? me demanda-t-elle en mâchant négligemment un chewing-gum.

- Ok, pourquoi pas… Je m'arrête au centre commercial par contre.

- Ca marche ! C'était sympa cette heure de colle avec toi, faudrait que tu te rebelles plus souvent, Blondie. Enfin, Arizona.

- Mouais, si tu le dis…

- Et qu'est-ce que tu vas faire au centre commercial ?

- Je te trouve bien curieuse quand même ! m'exclamai-je.

Elle me regarda en souriant et retira son pull. Il faisait chaud dehors, trop chaud. J'accélérais le pas mais elle resta à ma hauteur.

- T'as pas répondu, Arizona.

- Je vais voir…quelqu'un. Ca te va ?

- Ah mais oui ! C'est vrai tu es…commença-t-elle avec un regard que je trouvais plein de sous-entendus.

Je m'arrêtais net et me tournai brutalement face à elle.

- Je suis quoi au juste ? Et qu'est-ce qui te fait croire que je vais là-bas pour un rencard ? Sous prétexte que je préfère les filles aux garçons, dès que je vois une fille, c'est uniquement pour lui sauter dessus ? je hurlais.

Callie avait les yeux grands ouverts et ne bougeait plus. Si je l'avais giflé, sa réaction n'aurait pas été différente.

- Euh… Non c'est pas…

- C'est pas quoi ? Bordel, mais qu'est-ce que je fais de mal ? J'en ai marre de vos réactions à la con !

- Arizona, je voulais juste dire… Enfin, tu es bien la sœur de David, le serveur vachement mignon de Starbucks… ? Je pensais pas que…

Ah. Oui bon, ok. D'accord. Ok. J'ouvris la bouche, mais aucun son n'en sortit et je préférai reprendre mon chemin. Je venais de me ridiculiser et de déballer une partie de ma vie privée à Calliope Torres, une fille à qui, d'ordinaire, je n'aurais même pas confier la taille de mon jean.

- Hé Blondie, pourquoi tu pars ?

- Ferme-la, Torres… Rigole si ça te chante, va le raconter à tout le monde si ça t'amuse, mais dégage…

Si je ne partais pas maintenant, je risquais de lui envoyer ma main dans la figure.

- Mais qu'est-ce que t'as contre moi ?

Je ne répondis pas et accéléra encore plus le pas, mais malheureusement Torres avait décidé de me coller.

- Tu vas me répondre ? Bordel Arizona, c'est à cause de ce que tu viens de me dire ? Franchement, je m'en fous ! Enfin non, c'est pas ce que je veux dire… Ca me fait ni chaud ni froid !

Me voyant ralentir et me retourner lentement vers elle, elle poursuivit.

- Non, euh… Mais qu'est-ce que tu veux que je te réponde ? Tu crois que je vais avoir des préjugés contre toi sous prétexte que tu aimes les filles ?

- Te fatigue pas, je viens de me ridiculiser devant toi, de te déballer, à toi, une grande partie de ma vie privée, j'ai vraiment pas besoin que tu en rajoutes… Alors dégage, ok ?

- Mais pourquoi tu t'es ridiculisée au juste ? Tu me crois assez conne pour te juger uniquement sur ça ? Franchement, vu ton comportement et ta réaction, j'aurais plutôt tendance à dire que c'est toi qui as des préjugés !

Là-dessus, avant que je puisse lui répondre, Callie me jeta un rapide regard noir, me dépassa et rentra vers chez elle rapidement. Je rejoignis à pas lents Joanne au centre commercial, une boule dans le ventre. Oui, j'avais pas du tout était sympa avec elle sur ce coup…