Auteur: I'm Crazy Heart
Disclaimer: L'univers de Tron et ses personnages ne m'appartiennent en aucun cas et je ne cherche en aucun cas à me faire de l'argent sur le dos de leur propriétaire. J'écris pour mon seul plaisir. Les personnages inventés, sont quant à eux, ma propriété aussi merci de me demander avant de les utiliser.
Résumé: On dit que certaines vies sont liées à travers le temps ...Unies par un ancien appel qui résonne au cours des siècles. Le Destin.
Note de l'auteur: Il y a de grandes chances pour que ce texte contiennent des spoilers de Tron Legacy, donc si vous n'avez pas encore vu le film, mieux vaut arrêter la lecture ici. Pour les autres, je tiens à signaler que ceci est ma première fiction sur le sujet et que malgré mes grandes et nombreuses modifications, je respecte énormément ce film que j'ai beaucoup aimé. Considérez donc ce qui suit comme un petit délire personnel. Les commentaires sont toujours les bienvenus !
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Ce soir là, il pleuvait des cordes. Les gouttes d'eau étaient énormes et quand elles s'écrasaient sur la tôle de l'ancien garage dans lequel Sara vivait et travaillait, cela faisait beaucoup de bruit. Pourtant, ça ne dérangeait pas plus que ça la jeune femme qui planchait comme d'habitude sur des calculs complexes en tout genre. En fait, elle aimait bien ce genre de météo. Elle se trouvait toujours plus productive à ce moment là, bien que la nuit en temps normal lui apportait déjà beaucoup en matière d'inspiration. La pluie, c'était la seule « musique de fond » qu'elle s'autorisait car elle ne l'empêchait pas de se concentrer pleinement sur ses travaux contrairement à la musique en général qui elle, avait une forte tendance à la « distraire », en lui apportant d'autres idées de nouveaux projets, qu'elle allait au final vouloir traiter en même temps que le reste au risque de faire de nombreuses erreurs dont elle ne se rendrait compte que bien plus tard. C'était peut-être ça l'inconvénient d'avoir un quotient intellectuel très supérieur à la moyenne, avoir sans cesse besoin de faire plein de choses à la fois pour occuper un esprit qui ne semblait jamais rassasié. Entre deux équations, elle jeta un œil à sa montre qui affichait déjà minuit moins le quart ce qui la fit soupirer fortement. Elle était rivée à son bureau depuis un bon moment maintenant mais n'avait toujours rien d'exceptionnel à présenter à ses futurs investisseurs avec qui elle avait rendez-vous demain après-midi. De toute façon, ça se passerait comme d'habitude. Ils verraient que Max L. Jones est en réalité une femme au doux prénom de Sara et fuiraient avant même qu'elle n'ait le temps d'ouvrir la bouche pour les saluer. Les hommes et leurs points de vue machistes…Une femme au travail c'est déjà beaucoup, mais alors une femme qui créer des jeux vidéos…sans parler du fait que face au célèbre Kevin Flynn et son célèbre Space Paranoïds pour ne citer que lui, elle ne faisait pas vraiment le poids même en étant diplômée du MIT, titulaire d'au moins quatre doctorats et un QI estimé à deux cent vingt points environ. Elle était une femme et c'est sur ce point que tous ceux qu'elle rencontrait, s'arrêtaient. C'est vrai qu'elle avait quand même réussi à vendre deux ou trois trucs, mais à chaque fois c'était toujours le même principe, on en parlait pendant trois ou quatre jours et ensuite on passait à autre chose, ce qui ne l'aidait guère à se faire une place dans le milieu. La brune s'étira longuement avant de finalement se lever. Ce qu'il lui fallait c'était un peu d'air frais. Elle enfila alors sa veste en cuir noir, repoussa sa longue tignasse légèrement bouclée en arrière et d'un pas tranquille, elle se dirigea vers la sortie, ignorant complètement sa moto neuve qui n'attendait qu'elle pour une balade à grande vitesse. Ce soir, elle avait envie de marcher. La porte à peine ouverte, le vent en profita pour s'engouffrer à l'intérieur, lui fouettant légèrement le visage et faisant tomber sur le sol en béton quelques uns des papiers sur lequel elle notait des idées qui lui passaient par la tête malgré qu'elle travaillait le plus souvent sur son ordinateur qui avait l'air de sortir d'une autre galaxie pour ceux qui ne l'avait jamais vu. La jeune femme remonta finalement le col de sa veste et sortit sous la pluie battante sans le moindre parapluie. Elle resta un quart de seconde plantée là, seule sur le trottoir et seule dehors à cette heure-là, puis se décida enfin à avancer tout droit sans se soucier de sa destination finale. Elle passa un premier carrefour, puis un second…elle n'avait même pas besoin de regarder avant de traverser, il n'y avait pas âme qui vive dans ce coin de la ville. Elle pouvait circuler tranquillement, elle était certaine de ne pas se faire marcher sur les pieds ou presque… Alors qu'elle avançait tête baissée pour ne pas se faire trop malmener par le vent qui semblait souffler plus fort maintenant qu'elle était à l'extérieur, elle heurta soudainement quelque chose. Le choc avait été si rude qu'elle en perdit l'équilibre et alors qu'elle se préparait plus ou moins à s'écraser à même le sol, une main la saisit fermement par un bras et l'aida à se remettre sur ses deux pieds.
- Est-ce que ça va ? Demanda alors une voix masculine.
Il fallu à la jeune femme quelques secondes pour se remettre de son émotion forte et lorsqu'elle porta enfin son attention sur son sauveur, elle resta muette. L'homme était grand, brun, les cheveux coiffés en arrière, un physique athlétique et un visage qu'elle avait trop souvent vu à la télé ces derniers temps.
- Est-ce que ça va ? Redemanda-t-il avec un léger sourire.
- Excusez-moi…je ne regardais pas où j'allais…Souffla-t-elle alors que la pluie continuait de tomber et que des gouttes d'eau lui coulait sur le visage avant de s'aventurer malicieusement dans son cou malgré son col remonté pour ensuite aller se perdre sous ses vêtements et la faire frissonner.
Il allait ouvrir la bouche pour lui répondre que ce n'était pas grave parce que lui non plus n'avait pas vraiment fait attention, mais elle ne lui en laissa absolument pas le temps, lui lançant un rapide petit sourire et repartant aussi sec sans se retourner pour le laisser là, planté tout seul comme un con. Flynn la regarda pendant quelques secondes s'éloigner et alors qu'il allait finalement se diriger vers sa moto qu'il venait de sortir avant de fermer à clé son arcade, ses yeux furent attirés par quelque chose qui se trouvait non loin de lui sur le trottoir, un porte feuille. Il se pencha, le ramassa, l'ouvrit pour voir qui en était le propriétaire et lorsqu'il vit la photo de celle qu'il venait plus ou moins de bousculer, il tourna vivement la tête en direction de la rue qu'elle avait pris quelques secondes auparavant pour tenter de l'appeler, mais ne vit absolument personne.
A Suivre...
Note: Désolée si l'action met du temps à s'installer mais je pense qu'il est nécessaire de passer par là avant d'entrer dans le vif du sujet...
