Nous sommes spéciaux

Dans le silence apaisant d'une nuit d'été, elle marchait d'un pas léger et fluide, ses bras se balançant dans un temps régulier. Elle profitait de la fraîcheur des lieux pour se ressourcer et inspirait à grand poumons l'oxygène offert avec bonté par Dame Nature. Au dessus de sa tête un voile noir habillé de milles et une étoiles comblait ses yeux émerveillés. Aucuns nuages à l'horizon, aucuns soucis en vu. Le vent doux mais frissonnant était présent, faisant danser timidement ses cheveux dans un ballet souple et fin. Ces mêmes cheveux lui caressaient le visage la faisant sourire, ça chatouillé.

Les arbres accompagnés par le souffle naturel de la vie chantaient leur présence par leur feuillage tout en hauteur. Ces êtres vivant majestueux vieux de plusieurs siècles pour certains, jeune de quelques dizaines d'années pour d'autres, dominaient la terre par leur sagesse faisant de ce lieu une dite forêt.

Dans cet endroit pur et plein de vie endormie, un être s'y était caché, reculé dans le cœur à la recherche de paix intérieur et de sécurité. Son but et objectif était de découvrir qui était cet individu et pourquoi il était à se cacher dans les bois.

De ses yeux vifs et avisés, elle regardait ce qui l'entouré avec une certaine sérénité profitant de cet instant de répit et solitude. Elle n'était pas pressée, elle avait tout le temps nécessaire afin de mener sa mission à bien. Et la jeune femme du haut de son 1m65 n'était pas ce que l'on pouvait appeler des plus sportifs malgré tout les entraînements qui lui sont apportés. Alors calmement elle marchait, jouait avec sa chevelure, essayant de la dompter un temps soit peu manquant d'élastique pour les attacher. Son esprit était tranquille, car elle savait sa mission dans les parages, non loin d'elle. Elle n'avait pas peur, elle savait qu'aucun mal ne lui serait fait. Étant peut-être une femme, elle savait se défendre un minimum. Son histoire, son passé, son sang et son entourage lui ont fait comprendre qu'elle ne devait pas rester faible attendant son destin funeste, qu'elle devait se battre et qu'il n'y aurait pas toujours quelqu'un ,proche ou inconnu, pour l'aider dans les aléas de la vie.

Doucement, son esprit s'égarait submergé agréablement par les souvenirs lointains de son existence. Elle avait de la chance d'être en vie, aujourd'hui où le monde était cruel et sans pitié.

Dans un soupir bruyant mais satisfait, elle expulsait tous ces sentiments étrangers à son but précis, le sourire aux lèvres.

Malheureusement son esprit brouillé avait était vite réveillé. En effet, les animaux nocturnes, pourtant à l'aise en sa présence sentant son aura inoffensive, ne se faisaient plus entendre. Les cigales ainsi que les criquets ne chantaient plus, les lapins beaucoup moins rare la nuit n'étaient plus, et les oiseaux qui normalement devaient se reposer de leur longue journée de batifolage s'agités. Certains prenaient même leur envole par peur. Mais peur de quoi ?

Une atmosphère oppressante prenait place petit à petit dans la forêt pourtant si sereine il y a peu, mettant sur ses gardes la jeune femme qui faisait danser ses yeux au travers des rois des lieux. Il n'était pas difficile de sentir d'où cette aura dangereuse émanait tant elle était forte, les habitants lui indiquant la zone sans en avoir conscience. C'est curieuse et légèrement sur la défense qu'elle partait à la recherche de sa mission. Le passage entre les ronces et les lierres était assez difficile mais elle se disait que son entrée serait plus douce de cette manière, en marchant d'un pas souple et calme.

Arrivée aux cotés de sa destination, la jeune femme pouvait voir une minuscule clairière d'un peu moins d'une cinquantaine de mètres carrés à peine éclairé par la lumière diffuse de l'astre lunaire. Il lui était donc assez difficile de voir ce qu'il y habitait, elle devait alors utiliser une chose qu'elle n'aimait pas vraiment : ses pupilles au don si particulier, cadeau de sa famille biologique. Pour cela, concentrant son énergie dans ses yeux d'une pâleur à en rendre jalouse la lune, la jeune femme faisait apparaître grossièrement des veines entourant ces orbes pures. Elle n'avait pas mal, heureusement, mais elle avait toujours était gênée d'utiliser ses yeux comme outils et parfois arme. Mais en cet instant, elle ne regrettait rien. Grâce à ce don si particulier et beau à voir, la demoiselle avait la possibilité de voir un corps aussi finement sculpté qu'une statue grecque couvert d'une peau à la blancheur et pureté presque irréel. Des cheveux d'un noir aussi brillant et luisant que le plumage d'un corbeau, cet oiseau si rusé, tombaient pour caresser un visage angélique aux apparences et textures douces. L'homme à une vingtaine de mètres d'elle n'avait rien remarqué de sa présence et était assis sur une souche vide où un peu de mousse végétale s'y était installée. De ses coudes posés sur ses genoux il se tenait la tête avec ses deux mains de façon à regarder le sol comme absorbé dans une spirale infernale de tourment que lui seul comprenait. La jeune femme ne pouvait voir son regard, mais un sentiment connu comme le courage, ou bien encore appelé la stupidité, la poussait à intervenir malgré l'aura assez puissante et dérangeante émanant du personnage.

Son pas silencieux ne faisait craquer aucunes brindilles, pourtant le tourmenté n'avait pas tardé à se rendre compte de sa présence s'approchant doucement dans son dos, et c'était aussi vif et surprenant comme l'éclaire que le jeune homme venait agresser la demoiselle, la plaquant contre un arbre proche, la main sous la gorge de celle-ci, le regard menaçant. La jeune femme n'avait plus pied, ses membres inférieurs ne touchant plus le sol. L'homme en face d'elle avait une force impressionnante qu'elle avait sous-estimée. Malgré ça, elle était confiante et s'autorisait même à sourire à la personne face à elle. Son sourire n'avait rien de provoquant ou de mauvais. Non, il était légèrement timide, accompagné d'une grande douceur. Son regard, planté dans les yeux du mâle, détaillait ce qu'elle avait devant elle, plongeant dans un océan de noirceur infinie où une tristesse suffocante et oppressante dominait ces pupilles à la profondeur envoûtante.

Il cherchait dans les yeux de la jeune femme une quelconque menace ou preuve de mauvaise intention envers lui. Seulement, il ne voyait rien de mauvais, juste une couleur ivoire tirant légèrement sur une couleur violasse. C'était assez surprenant et déroutant, car l'habitant de la forêt ne savait que faire face à cette candeur et pureté émanant de cet être à la beauté ensorcelante. La jeune femme en face de lui avait des cheveux bruns aux légers reflets bleutés encadrant un visage fait de porcelaine poupin et rond. De discrètes rougeurs habitaient les joues de la demoiselle et de ses yeux des mots en exprimaient :

« Je ne te veux aucun mal » disait son regard tendre, comme posé sur un enfant.

Comprenant le message, le jeune homme relâchait la brune, la posant délicatement sur le sol afin que celle-ci puisse respirer normalement. Non pas qu'il ait serré au point de l'étouffer, mais assez pour faire pression sur le larynx et la trachée. Alors la jeune femme, un peu essoufflée avait pris le temps de respirer normalement, lui faisant un signe de la tête discret afin de le remercier. La manière douce était la plus efficace, mais la plus longue et douloureuse des approches. Pourtant c'était son style, elle l'avait choisie et on remarqué que ça fonctionnait plutôt pas mal.

Ayant repris une respiration correcte, la brune enlevait sa main droite de sa gorge, qu'elle avait posée dessus quelques minutes plutôt par réflexe, et se redressait légèrement pour faire face correctement à sa mission. D'une voix sûr et douce elle se présentait :

Je m'appelle Hinata.

Ne trouvant pas la nécessité de lui répondre le jeune homme ne disait rien, peut-être juste et simplement un grognement discret. Si discret que la demoiselle n'était pas sûr de l'avoir entendu. Mais n'abandonnant pas en si bon chemin et ne se formalisant pas de ce manque de réaction elle continuait sur sa lancée, les joues toujours légèrement rouges.

Je sais qui vous êtes et le don particulier que vous possédez …

Si le jeune homme c'était plutôt calmé par la suite, comprenant que la jeune ne lui souhaitait rien de mal, les doutes et les soupçons étaient de retour. Il lui lançait un regard mauvais aussi froid qu'une tempête de neige en pleine montagne, faisant frissonner discrètement son interlocutrice. Le jeune homme avait peur de comprendre, il avait peur que cette si belle créature ne soit en lien avec son géniteur. Il avait peur d'être découvert et de devoir encore courir afin d'échapper à ces griffes qu'il avait pourtant si bien évité durant ces derniers mois. Il la pensait en lien avec son « docteur » et il se devait de la mettre hors d'état de nuire même si pour cela il devait frapper une femme, cette femme.

Je ne te veux aucun mal ! Précisait la brune, légèrement paniquée de se faire attaquer.

Elle comprenait grossièrement que le mannequin en face d'elle fuyait quelqu'un ou quelque chose. Son regard, ses muscles crispés, sa position de défense et cette cachette dans le cœur des bois ne faisaient que confirmer ses pensées ainsi que les informations donnaient dans le dossier concernant sa mission. Pensant qu'avec ce genre de personne les actes étaient plus parlant que les mots, la brune décidait d'enlever doucement sa petite veste en jean qu'elle portait sur le dos depuis le début. Elle ne quittait le brun des yeux, s'assurant qu'il prêtait attention et ne rompe pas le contact. Elle le savait intrigué et à la fois lassé. Elle en avait était légèrement vexée, se disant qu'apparemment son corps ne l'attirait pas plus que ça, voir pas du tout au regard qu'il lui lancé. Elle devait se douter qu'il était le genre d'homme qui pouvait se permettre de trouver une conjointe en claquant des doigts, mais face à ces yeux impassibles son estime en avait pris un coup. Laissant tomber avec un certain gène sa fine veste sur le sol, elle s'était retourné afin de lui monter un T-shirt dos nu parme où de grandes ailes aussi blanches que la neige fraîchement tombée comblé le vide laissé par le tissu. En faisant un peu plus attention à ce plumage, le jeune homme remarqué que les ailes touchaient le sol et avaient dessinaient leur passage sur le sol, laissant la signature de la jeune femme sur la terre sèche et poussiéreuse. Il n'en revenait pas, comment avait-il fait pour ne s'apercevoir de rien ? Comment avait-il fait pour ne pas voir ces ailes immenses à la couleur pure des cygnes ? Elle était donc comme lui ? Elle aussi possédait un don particulier. Était-elle maudite depuis sa tendre enfance, ou bien était-elle le sujet d'expériences douteuses et inhumaines ?

Je comprends ta peur mieux que quiconque.

Sa voix était encore une fois douce et caressante. Elle lui donnait des frissons parcourant son corps tendu, commençait par la racine de ses cheveux pour finir dans ses orteils aux ongles soignés. Il ne savait plus s'il devait se méfier d'elle ou non. Il ne savait plus s'il pouvait croire encore à la possibilité d'être seul ou non. La jeune femme était toujours dos à lui, lui exhibant avec un certain gène ses magnifiques plumes céleste et tournait légèrement la tête à sa droite afin de pouvoir voir les mouvements du jeune homme. Elle avait le regard voilé d'une tristesse à peine cachée, sur ses joues une couleur rose s'y était installé doucement et discrètement, sous sourire fin ne laissait voir ses dents. Le brun, un petit peu hésitant, tendait une main tremblante vers celle-ci. Il ne tremblait pas de peur, non, mais d'émotion. Il était heureux et soulagé d'être compris et non seul. Ses pas faisaient crisser le petit bois sous ses pieds ainsi que les quelques feuilles mortes. Sa main gauche s'approchait doucement du plumage pur dans une grande hésitation. Il ne savait s'il avait le droit mais celui-ci était attiré comme un aimant, comme un papillon de nuit vers la lumière.

Au moment où le jeune homme allait toucher et caresser les ailes de la brune, celle-ci s'était retourné afin d'empêcher le contact, comme prenant conscience de ce qui aurait pu se produire. Personne n'avait encore touché ses ailes. Enfin … Personne depuis des années.

Désolée, expliquait-elle, je n'aime pas qu'on les touches … C'est …. P-personnel …

Non c'est moi, se refermait sur lui même le brun.

Très déçu de n'avoir pu la toucher, comme une pierre précieuse de la couronne de la dernière reine, le jeune homme s'était refroidi et son masque d'impassibilité refaisait surface sans même que celui-ci ne s'en rende compte. Comprenant que son refus avait jeté un froid dans cette atmosphère déjà instable, Hinata préférée jouer franc jeu. Elle avait tout de suite compris qu'il était à la fois heureux et surpris de ne pas être le seul dans sa situation. Elle ferait tout pour l'aider, mais pour cela elle devait remplir sa mission qui consisté à le ramener chez elle.

Écoute … Je sais que tu es perdu et sans foyer … Je … Est-ce que … Tu voudrais me suivre ? Hasardait-elle. Nous ne sommes pas seuls ! Je connais plein de monde comme nous ! S'empressait-elle d'ajouter.

C'est d'accord.

Que … ?! Avait-elle mal entendu ? Avait-elle rêvé ? La réponse avait été rapide, net et précise. Elle avait était dite sur le coup de la spontanéité et la jeune femme se demandait vraiment si lui même se rendait compte de la réponse qu'il venait de lui donner. Mais comme il ne refusait pas, elle sautait sur l'occasion.

Pouvez-vous voler ? Demandait-elle le regard déterminé.

Bien sur.

Il n'était pas bavard mais elle ne s'en formalisait pas, elle avait connue pire, comme un certain jeune homme aux cheveux bruns lui aussi et au don particulier de comprendre et interagir avec les insectes. Même si le ton employé ici était légèrement plus froid mais surtout hautain, Hinata savait que ce visage et ces manières étaient avant tous une protection contre monde qui l'entourait. Alors saisissant sa veste en jean délaissait il y a peu sur le sol même, la brunette aux yeux nacrés ouvrait grand ses ailes au blanc si pure et brillant sous la lumière lunaire dans un vent assez violent pour bouger les feuilles l'entourant.

Ne restant pas en arrière et ne se laissant pas impressionner, le brun au nom toujours inconnu commençait à changer de forme avec difficulté. Une douleur apparente prenait possession de son visage et sa peau si pale et parfaite il y a peu prenait une teinte grise presque noir, ses cheveux et ses ongles poussaient à une vitesse phénoménale si bien que ses poiles capillaires avaient pris plus d'une vingtaine de centimètres de longueur en à peine quelques secondes. Des ailes sans plumes et à la peau élastique poussaient dans le dos du jeune homme légèrement replié sur lui même. La période de transformation paraissait douloureuse, mais pas au point de hurler souffrance au clair de lune.

Hinata regardait le spectacle avec fascination mais aussi compassion. Elle avait connue ce passage, elle avait connue cette douleur. Voulant s'assurer que la nouvelle connaissance allait bien suite à cela, la brune diminuait les quelques centimètres qui les séparaient. Elle allait lui toucher l'épaule, signe de soutien mais la jeune homme aux réflexes aiguisés lui avait attrapé son poigné avec toute la rapidité dont il faisait preuve ne faisant même pas attention qu'il serrait bien trop fort sa prise. Les yeux toujours dirigeaient vers le sol depuis le début de sa transformation, le brun décidait enfin à relever la tête et ainsi dominer de toute sa hauteur le petit corps frêle mais charnu de la jeune femme. Suite à cela, elle avait pu voir ses yeux, des yeux d'un jaune démoniaque aussi sombre et effrayant que ceux dans les histoires bibliques.

Surprise par ce changement assez troublant, la jeune femme avait eu un petit mouvement de recule qui n'avait échappé au brun toujours en possession du bras de celle-ci. Bien qu'elle ne voulait le froisser, elle avait mal et ces yeux nouveau à ce visage lui faisaient peur. Elle ne savait si tout cela n'était que dans son esprit, mais elle ne ressentait que de la haine émanée de cet être vivant.

Je … Tu me fais mal, et … nous devons partir. Prenait-elle le courage de lui dire.

Comprenant le malaise de la brune face à sa nouvelle apparence, le jeune homme la lâchait enfin sans un mot à ajouter. Il lui faisait peur, à elle aussi. Et cette constatation lui déchirait le cœur, peut être était-il vraiment seul tout compte fait. Peut-être ne devait-il pas la suivre.

Seulement, il était curieux et avait besoin de soutien, de compagnie. Il ne voulait plus airer comme une âme perdue sans bute de région en région, de pays en pays.

D'un signe de tête il lui faisait comprendre qu'il était prêt. Il n'en fallait pas plus pour la jeune femme pour lui faire un sourire et de s'élancer dans les aires d'un seul battement d'ailes, s'extirpant de cette petite clairière à peine plus grande qu'une maisonnette. Le brun en faisait de même, avec un peu plus de mal pour ce qui était d'éviter les branches d'arbres proches. Il n'aimait pas voler, contrairement à la jeune femme qui elle avait l'air d'y prendre plaisir au vu de son expression de bonheur absolu. Elle n'avait d'ailleurs pas tardait à prendre la route vers son chez elle, ne se retournant même pas pour savoir s'il suivait le rythme imposé. Il avouait qu'elle allait assez vite, mais pas assez pour qu'il soit distancé.

Leur volée avait duré quelques heures durant lesquelles un magnifique paysage s'offrait à eux. Ils survolaient les montagnes rocheuses parfois enneigées à certains endroits, les plaines verdoyantes labouraient par les sabots des chevaux sauvages en pleine course, les falaises blanches gardaient par les goélands et l'océan au bleu si profond et si brillant qu'il aveuglait les yeux les plus pales. Ils avaient même eu le droit au levé du soleil, voyant sous leurs pieds la vie se réveiller au contacte de la chaleur des rayons lumineux de cette proche étoile. Les oiseaux chantaient, volés à leurs cotés, tournoyant autour du brun puis autour de la brune.

Je m'appelle Sasuke. Avait-il dit, inspirait par ce paysage qui lui réchauffé le cœur.

Il s'était surpris lui même, car cet hélant d'éloquence et bonne volonté ne lui ressemblait pas. Il avait mis cela sur le compte du silence qui duré depuis un moment déjà et à la bonne humeur qu'inspirait la vie. La brunette ne lui avait répondu que d'un petit rire cristallin et enfantin suivi d'un enchanté. Aucunes remarques, mais il avait l'impression qu'elle se moquait gentiment de lui ce qui lui avait valu de légères rougeur à peine visibles sur les joues. Il était gêné, oui.

Alors que le brun commençait à perdre patience, trouvant le voyage long, il remarquait au milieu de nulle part un grand bâtiment dont la beauté extérieur était digne des prestigieuses écoles anglaises. Les jardins semblaient grands se dessinant dans le style français où les lignes étaient droites et les buis taillés à la perfection. Au milieu de ce carré d'herbe, une belle et grande fontaine où une femme verseau dominait le centre du bassin. Pour lui, la première impression et opinion qu'il avait de ce lieu était qu'il était strict et froid. Croyant que leur chemin allait continuer encore un petit moment, le brun était surpris de voir tourner Hinata vers ce bâtiment.

Il avait un mauvais pressentiment. Il espérait du fond du cœur qu'il ne s'était pas fait avoir, qu'il ne s'était pas fait embobiner par ce joli minois.

C'est ici, c'est mon chez moi ! S'écriait grand sourire la jeune femme. Viens suit moi !

Et le pire dans tout cela, c'est qu'il obéissait, il suivait la brunette sans réfléchir aux conséquences, sans réfléchir aux répercussions que cela aurait sur son futur. Mais il n'avait plus rien à perdre, aujourd'hui.

Alors qu'ils s'approchaient à grande vitesse du lieu habitait, une sorte de champs de force se désactivait pour les laisser passer se refermant derrière leur dos. Sasuke n'aimait pas ça, il avait déjà l'impression d'être enfermé. Arrivant près du sol dans le jardin parfaitement entretenu, il apercevait non loin d'eux une petite dizaine de personnages courir dans leur direction. Hinata, ne se formalisant pas de ce détail, se laissait tomber contre l'herbe fraîche ses pieds soutenant avec difficulté son corps après cette longue épopée. Elle se retournait vers Sasuke afin de lui faire comprendre d'un regard que tout allé bien. Elle voyait par la même occasion que celui-ci était en train de reprendre son apparence normale. Mais cette fois-ci aucunes douleurs ne semblaient hanter son corps ou son esprit, au contraire il semblait même soulagé et plus à l'aise. Elle se posait quelques questions mais préférée les garder pour l'instant pour elle.

Bienvenue à la maison, souriait heureuse la brune. Tu va voir, ils sont gentils.

Pas le temps pour le jeune homme de se poser ou de se questionner qu'une petite horde s'était faite autour d'eux, bombardant d'accolades Hinata revenue de ce long parcourt. Le cœur grand, la perle acceptait toute forme d'amour qu'on lui offrait le sourire aux lèvres et les joues légèrement rouges. Sasuke pouvait dire qu'elle était aimée dans ces lieux. Il voyait même l'adulation dans certains yeux.

Se retournant vers le nouvel arrivant, la brunette le présentait à la populace qui les accueillait.

Voici Sasuke, il est comme nous mais soyez patient il n'est pas très bavard. Disait-elle dans un client d'œil.

Comprenant trop tard ce qui allait suivre, le jeune homme n'avait pas eu le temps de se préparer psychologiquement au câlin collectif d'enfants mal élevés. Il était extrêmement gêné et promettait vengeance face à la brune qui rigolait gorge déployée face à son expression de tueur né. Alors qu'il allait pousser les envahissants, une voix grave et autoritaire se faisait entendre parmi les cris hystériques. Les enfants se calmant de suite à cela, une petite allé s'était faite, laissant place à un homme à la carrure musclé et imposante. Ses cheveux extrêmement et exagérément longs étaient blancs et des tatouages rouges parcouraient chacune de ses joues prenant de ses yeux et finissant à son cou. A sa gauche se tenait une grande blonde platine perchée sur des escarpins d'une petite dizaine de centimètre et la chevelure cachant un œil d'un bleu limpide. A la vue de ces deux personnes, Sasuke savait qu'ils étaient des figures respectés dans ces lieux. Rien qu'à voir l'accueil et le regard brillant que lançaient les jeunes gens.

Je me présente, Professeur Jiraya et voici notre medium et télépathe Ino. Bienvenue dans l'antre secrète des Autres.

D'un geste amicale et diplomate, le professeur tendait la main vers le jeune homme afin que celui-ci l'accepte. Le voyant hésiter, la brune, qui n'avait encore rien dit depuis l'arrivée de Jiraya, lui faisait comprendre d'un regard lourd et sombre qu'il ne devait pas refuser cette poignée de main. C'est donc avec un arrière goût amer que Sasuke serrait la main du blanc, non heureux du contact.

C'est Ino qui a vu ta position ainsi que ta situation, sans elle tu serais encore seule au fin fond de la forêt, avouait le plus âgé.

D'un signe de reconnaissance, le brun hochait la tête en direction de la blonde qui se mit à rougir, intimidé par tant de beauté. Sur ses talons hauts, elle se dandinait discrètement signe qu'elle n'était pas à l'aise et serrait contre elle des documents dans une pochette qu'elle avait depuis son apparition.

Délaissant du regard le nouvel arrivant, le vieil homme se tournait vers la brune à ses cotés, un sourire tendre aux lèvres.

Bon retour Hinata, tu as manqué à beaucoup de personnes depuis ton départ. Va donc les saluer et te reposer, je m'occupe de notre invité.

Merci professeur ! A tout à l'heure Sasuke, saluait poliment la brune avant de partir suivie de prés par la sulfureuse blonde.

Suivant des yeux le départ des deux magnifiques femmes, le vieillard ne se gênait pas de les dévorer d'un regard envieux. Ce qui n'avait pas échappé au brun qui n'apprécier pas vraiment cela.

Celui-ci n'en revenait d'ailleurs toujours pas, la jeune femme qui devait lui montrer son ''Chez elle'' se sauvait comme ça, le laissant seul avec un papy probablement fan du body-building aux tatouages excentriques. Le brun se sentait abandonné et son impression de prisonnier ne faisait que de s'accentuer. Sa colère montait doucement mais sûrement, comme osait-elle le laisser ainsi ?! Déjà que le jeune homme n'aimait que très peu la compagnie, il avait horreur des personnages collants. Les enfants toujours à leurs cotés discutaient sans aucunes discrétions du nouvel arrivant, ne cherchant même pas à murmurer. Le vacarme prenant désagréablement ses oreilles, Sasuke commençait à s'éloigner du petit groupe suivant la direction de la femme ailée. Mais s'était sans compté sur le professeur Jiraya qui se dépêchait de le rattraper sans mal en quelques enjambés.

Elles sont splendides n'est-ce pas ? Entamait la conversation le maître des lieux.

Hn.

Le compliment n'était pas le point fort du brun, mais il ne contredisait pas ce pervers trouvant que chacune avait son charme.

C'est moi qui est demandait à Hinata de venir te chercher, continuait-il sur la confidence. Ino est comme ma seconde, mon lien de communication unique avec les Autres. Elle a vu ton arrivé à travers une vision, elle est une de mes plus grandes fierté.

Bien que Sasuke ne montrait rien, celui-ci s'intéressait particulièrement à ce que disait le professeur car il devait se l'avouer il était assez curieux. Curieux des personnes l'entourant mais surtout désireux de savoir comment il avait était trouvé. D'après ce qu'il avait compris, ils le connaissaient, très peu, même presque pas, mais ils semblaient tous s'intéresser à lui ce qui était plutôt étrange. N'attendant pas de réponse et le sachant à l'écoute, le plus âgé continuait.

Hinata quand à elle était ma première élève, ma première réfugiée. C'est pour cela qu'elle est tant respecté et aimé dans le domaine, elle à connu tout le monde et repêché la plupart des habitants aujourd'hui. Comprend bien jeune homme que si l'envie de partir se fait ressentir, tu es libre d'aller où bon te semble mais ce repère doit rester secret des Humains. Ici est un lieu de repos, de refuge mais c'est aussi une famille. Reconstituée, certes, mais nous prenons soin des uns et des autres.

Jiraya qui marchait au même niveau que Sasuke s'arrêtait brusquement, le stoppant dans sa marche lui aussi en attrapant une de ses épaules. Son visage était dure et ses traits tirés.

Mais sache que si tu viens à trahir ma confiance et mettre mes enfants en danger je serais sans pitié et n'hésiterais pas à te tuer. Car pour contrôler un si grand domaine avec autant de vies en jeu, il faut avoir les capacités de les protéger. Vois-tu où je veux en venir, jeune homme ?

Son ton était grave et froid, rien à voir avec l'homme qu'il avait rencontré il y a peu. Cette atmosphère lourde et pesante lui donnait un frisson dans le dos. Tel qu'il le voyait en cet instant, il sentait la puissance caché du personnage imposant sa volonté par sa prestance et par une aura étouffante. Il ne savait pas de quoi il était capable et bien que sa curiosité soit attisée, il ne voulait être à l'origine de la libération de toutes ces énergies fortes.

Le professeur voyant que ses paroles avaient eu le poids souhaité reprenait son air chaleureux, comme si rien ne s'était jamais passé.

Aller, viens suit moi mon gars. Je te montre ta chambre ainsi que quelques pièces incontournables et ensuite tu décideras si tu veux rester ou non. Disait-il suivit d'une tape amicale dans le dos du plus jeune, ce qu'il n'avait pas du tout était apprécié.

Ils n'avaient pas mis longtemps à rejoindre l'immense manoir qui servait de maison à toutes ces personnes plus uniques les unes que les autres. Ils étaient passés par la grande porte principale qui était déjà ouverte, sûrement pour une question de pratique : il y avait tant de monde. C'était tout nouveau pour lui, il ne savait où poser les yeux. Une femme avec une queue de rat, un homme de pierre, un nain ressemblant étrangement à un lutin … Il se croyait en plein rêve, mais une étrange chaleur s'installant dans sa cage thoracique lui rappelait qu'il était bien vivant et éveillé. Voir autant de sourires mettait du baume au cœur et la joie qui habitait les lieux ne tardait pas à le contaminer. Voulant garder la face et rester maître de lui même, le brun empêchait un rictus de prendre possession de ses lèvres.

Traversant le hall bondé d'enfants et adolescent courant partout, les deux hommes montaient les immenses escaliers en bois vernis afin d'accéder au premier étage. Suite à cela, ils tournaient à droite prenant un grand couloir plein de vie lui aussi, dont les lumières jaunes étaient accrochées aux murs et non au plafond grâce à de raffinées appliques mural. Tant de beauté en lieu si peuplé, n'avaient-ils donc pas peur de la casse ?

Les deux personnages passaient devant de nombreuses portes. Certaines étaient ouvertes, donnant sur des salles de cours, d'autres sur des lieux de repos comme la bibliothèque aux étagères interminables, ou encore une salle de jeux où des babyfoots, des billards et jeux d'arcades des années 80. Sasuke ne savait plus où donner de la tête mais essayé tant bien que mal de retenir le principal. Le papy avec son look rock n'roll devinait son émerveillement et son air perdu sans avoir à le regarder, et pour mettre leur nouvel arrivant en confiance il lui indiquait la position du plan du domaine pour se diriger dans ses débuts.

Ce manoir est vraiment immense, ne fait pas le fier tu en aura besoin un petit moment si l'envie de rester te prend.

En effet, tout ce qui l'entourait était immense. Les couloirs, les plafonds, les fenêtres, et même les tableaux en salle de cours. Mais le jeune homme n'avait pas encore tout vu, et se demandait bien à quoi pouvait ressembler sa chambre. Etait-elle aussi luxueuse que tout le reste ? Jiraya lui faisait signe de le suivre continuant sa marche droite et fière. Sa prestance était si grande et son respect si évident, il n'avait pas à esquiver ou attendre, tout le monde laissé passer leur ainé et plus important encore : leur sauveur. Sur son costume haute couture, ses cheveux blancs indomptables se balançaient au rythme de ses pas et ses chaussures en cuirs ne laissaient entendre qu'un très léger crissement sur le parquet impeccable.

Arrivant dans l'aile Ouest, on pouvait remarquer que ce lieu était beaucoup plus calme que le premier. Peux de personnes habitaient les couloirs et le jeune homme en déduisait qu'il s'agissait des dortoirs au vue de l'ambiance et des nombreuses portes s'alignants. Recouvrant le parquet ciré, un interminable tapis couvert le bruit de leurs pas et les appliques muraux avait était remplacées par de simples ampoules avec abats jours. Au dessus de chaque poignet se trouvait un petit nom gravé en italique en lettres d'or, et Sasuke lisait ainsi que ce bâtiment comme tout le reste était mixte et qu'aucunes différences et préférences n'était établies. Tout le monde dormait sous le même toit. Surtout quand celui-ci tombait sur la gravure de Ino Yamanaka une des favorites du « chef ».

Trois à quatre portes plus loin, la crinière blanche s'arrêtait afin de frapper contre le bois. Suite à cela un petit vacarme se faisait entendre au travers des murs pour qu'un jeune homme aux cheveux châtains en bataille, et des yeux en amandes ne vienne ouvrir. Son air endormi et une marque sur la joue montrait que cet homme faisait une sieste.

Oui ? Oh bonjour Maitre Jiraya ! Saluait-il.

Bonjour Kiba, excuse moi de te déranger mais peux-tu accueillir ce nouvel arrivant, s'il te plait le temps que lui trouve une chambre libre ?

Euh … Eh bien je n'ai pas le choix, alors soit ! Disait celui-ci sans grand entrain. Mais vous me devrez quelque chose !

Bien, merci je te revaudrais ça. En attendant je compte sur toi pour le guider et tout lui montrer, je dois retourner dans mon bureau. Terminait l'ainé dans un salut de la main.

Le blanc laissait les jeunes hommes seuls aux présentations, et traversait le couloir avant de disparaître au bout de celui-ci. Sasuke était septique, devait-il rester ? Ou prendre ses jambes à son cou ? Etaient-ils sérieux, à lui imposer une colocation avec un inconnu qui en plus de ça pué le chien ? Le brun posé un regard sombre et dédaigneux sur son nouveau camarade de chambre, montrant bien son mécontentement. Néanmoins, le dit Kiba ne s'en formalisé pas et faisait un signe de la tête à Sasuke de rentrer, il ne voulait pas garder cette porte ouverte indéfiniment. De plus, celui-ci n'était pas présentable, simplement habillé d'un t-shirt noir très échancré et d'un boxer de la même couleur.

Une fois la porte fermée, le jeune homme se présentait :

Comme le vieux l'a dit, je me nomme Kiba. Kiba Inuzuka. Je ne vais pas te dire enchanté et toutes ces simagrées, comme toi je ne suis pas ravi de partager ma chambre. Néanmoins, ce n'est que provisoire donc essayons de bien nous entendre, hein ?

Proposant sa main au brun, le jeune homme aux allures sauvages essayait de faire bonne figure. Lui aussi était passé par cette étape, qui contrairement à ce que l'on pouvait pensé était déjà toute écrite et préparé. Oui Kiba savait qu'il y avait déjà une chambre de libre. Et oui Kiba savait ce qu'il devait faire avec cet inconnu qui ne s'était toujours pas présenté. Il devait lui donner l'envie de rester.

Sasuke n'aimait pas les contacts physiques, que ce soit une simple poignée de main à une accolade, ou encore une tape dans le dos. Mais là, il savait qu'il devait le faire, pour la bonne entente et cohabitation. Il se surprit même à repenser au regard lourd et sévère de la jeune femme qui l'avait guidé jusqu'ici. Comment s'appelait-elle déjà ? Hinata … Oui c'était Hinata.

Et d'un accord commun, scellé par une poignée de main bien ferme, les jeunes hommes s'étaient concertés pour les heures de douches, les couvres feux, le respect de l'intimité et autres choses importante au bon fonctionnement de la cohabitation.

Installés tout les deux sur leur lit respectif en mezzanine, les jeunes hommes réfléchissaient.

Kiba n'aimait pas trop le silence et voulant faire connaissance il entamait la conversation, installé sur le lit le plus bas, les bras croisés derrière la tête.

Alors, comment es-tu arrivé jusque nous ?

Les questions étaient directs, pas de floritures avec lui. Et Sasuke aimait bien cette simplicité. Il prenait donc la peine de répondre, chose qu'il fait pas toujours.

On est venu me chercher … A ce qui parait on m'aurait « vu ». Il marquait bien le dernier mot faisant comprendre à Kiba ce qu'il voulait exprimer.

Oh je vois ! C'est comme moi alors ! Répondait-il le sourire dans la voix. Et qui est venu pour toi ?

Sasuke ne savait pas s'il était correct et prudent de lui en parler. Il ne le connaissait pas, ne savait rien de ses intentions, de ses ambitions ou même de son don. Les images si ressentent prenaient place dans son esprit le laissant revoir ces ailes si blanche et si pure à porté de ses doigts. Ces yeux à la couleur si unique, et ces paysages magnifiques qui défilaient sous ses yeux.

Hinata. Disait-il tout bas. Je ne connais que son prénom.

Oh. Fût la seule réponse offerte.

Kiba aussi était plongé dans les souvenirs. Il venait de se faire aspirer par le passé, il était submergé. Plus rien ne l'entouré du présent, autour de lui une maison en ruine, une atmosphère humide et une énorme flaque de sang inondant le parquet plein de poussière. Ici reposé depuis des jours la dépouille d'une bête, d'un chien au pelage autrefois blanc et regard vif et joueur. Le jeune homme se voyait dans un recoin, assis à même le sol recroquevillé sur lui-même appuyé au mur comme une loque. Il était pouilleux, sale et pué la mort. Sur ses mains, du sang séché. Les larmes lui revenaient. Il venait encore de faire ça ! Il l'avait encore fait … il ne voulait pas … Il ne se rappelait plus. Non il ne voulait pas se rappeler.

Ses lèvres gercées tremblaient. Pourquoi ? Pourquoi lui ? Il voulait tant être normal ! Tant revenir en arrière et le serrer fort contre lui et lui caresser la tête après un « bon chien ».

Il se voyait l'approcher, tenter de le toucher puis reculer, pour finalement se retrouver au même endroit ne sachant que faire. Il ne voulait plus le toucher, plus lui faire mal.

Qu'avait-il fait ?

Des bruits de pas contre le bois du porche se faisaient entendre au travers des murs pourris. Qui était-ce ? Personne ne devait le trouver ! Non, il ne fallait pas ! Kiba se voyait paniquer et essayer de garder la porte fermée en se posant dos contre celle-ci, les mains de chaque cotés. Et il attendait priant que le trouble fête parte vite. Trois coups distincts sur le bois avaient fait sursauter le châtain.

Devait-il ouvrir ? Kiba faisait le mort, peut-être qu'en pensant qu'il n'y avait personne, l'intrus partirait …

Mais …

Ouvrez-moi. Se faisait entendre une douce voix. Ouvrez-moi s'il vous plait.

Non … ! Que ? Qui ? Il ne devait pas ouvrir. Il tremblait, il se sentait tellement seul. Il avait peur.

Je ne vous veux aucun mal, continuait-elle, la voix basse.

Ce n'était pas elle qui allait lui faire du mal, mais lui ! Il ne voulait pas lui faire mal, ni même ne serait-ce que peur. Il transpirait à grosses goûtes. Il allait ouvrir il le sentait. Sa main se dirigeait vers la poignée, elle glissait lentement contre ce métal froid pour la tourner dans un crissement. Que faisait-il ? Il ne se contrôlait plus. Le vieux bois séparant ces deux personnes faisait glisser les gondes manquant d'huiles et laissait passer peu à peu un rayon de lumière. Puis un visage enfantin se dessiné, une taille fine, de longs cheveux bruns aux reflets bleutés, des yeux laiteux. Et des ailes. Des ailes d'ange. On venait le chercher. Méritait-il le paradis ?

V-vous … Vous êtes un ange ?

Un petit rire teintait doucement aux oreilles. C'était agréable.

Seulement si vous le voulez. Répondait-elle avec le sourire.

Et puis plus rien. Le noir. Inuzuka se retrouvait dans son lit, les bras derrière la tête. Sasuke l'appelait, il s'impatientait. Il n'aimait pas être ignorait.

Tu la connais ? Répétait son colocataire.

Oui, nous sommes de vieux amis.

Oui de très vieux amis …