Bonjour à tous !
Tout d'abord, merci d'avoir cliqué sur le lien pour lire ma fic. J'espère qu'elle ne vous décevra pas. Pour ma part, je prends beaucoup de plaisir à l'écrire.
Je précise d'ores et déjà que je ne sais pas combien de chapitres elle fera. Les trois premiers chapitres sont écrits et je pense ne pas m'avancer trop en disant qu'elle n'en fera pas plus d'une dizaine.
Ceci n'est pas ma première fiction. Je publie depuis des années sur ce site, mais j'ai décidé d'ouvrir un autre compte pour reprendre un peu à zéro. Ca fait un moment que je n'ai pas écrit et je ne me souvenais plus combien mettre en place une histoire pouvait être difficile. Je pense que ce chapitre ne vous plaira pas forcément mais le 2nd est nettement mieux selon moi.
Je n'ai pas de beta donc désolée s'il reste des coquilles. J'ai relu et relu mais il est possible que certaines m'aient échappées.
J'ajouterai, pour finir, que tous les personnages et l'histoire sont la propriété de Stephenie Meyer et que je ne fais qu'utiliser son univers pour écrire.
Bonne lecture !
Chapitre 1 : Fresh start
POV Bella
-Ecoutez, Mademoiselle… ?
-Swan, répétai-je, lasse.
-Mademoiselle Swan. Il ne nous reste plus de place en histoire de l'art. On peut simplement vous transférer en histoire ou en art appliqué, m'expliqua la secrétaire du département de Lettres, histoire et arts de l'université de Seattle.
-Mais, l'année dernière, j'étais inscrite en histoire de l'art. Mon transfert doit se faire dans la même dominante.
-Je pense qu'on a déjà été assez sympa de vous accueillir ici en cours d'année, vous n'allez pas en plus faire la difficile.
-Où serait le plaisir, sinon ? marmonnai-je en levant les yeux au ciel. Appelez-moi votre responsable.
-Il est occupé.
J'entendais tout ce qu'il se passait dans les bureaux derrière le secrétariat et je savais très bien que le fameux responsable n'était pas vraiment occupé. Sauf à appeler sa maîtresse pour lui raconter des choses cochonnes, évidemment.
-Son bureau est là, c'est bien ça ? demandai-je en passant derrière elle pour rejoindre le couloir menant aux bureaux de l'administration.
-Non, attendez, mademoiselle, vous n'avez pas le droit d'entrer ici. Non mais pour qui vous vous prenez ? continua-t-elle en me suivant dans le couloir.
Je me retournai brusquement et elle me percuta. Elle gémit de douleur et de surprise puis croisa mon regard et se statufia.
-Je pense que nous ne sommes pas parties du bon pied vous et moi, murmurai-je d'une voix suave sans quitter son regard. Je vais aller voir le directeur et vous allez rejoindre votre bureau. D'accord ?
Elle me fixa, bouche bée, encore quelques secondes puis hocha lentement la tête, terrorisée. Je lui fis un sourire froid et, du menton, lui montrai son bureau en haussant les sourcils. Elle marmonna un « d'accord » timide et retourna à sa place, fébrile. Je n'aimais pas utiliser mon aura vampirique pour séduire ou faire peur aux gens. Mais parfois, ça rendait service. Et il fallait avouer qu'être habituée à avoir ce qu'on voulait rendait un peu capricieuse. Une demi-heure plus tard, je sortais du bureau du directeur du département avec mon emploi du temps et les options que j'avais choisies. Je saluai la secrétaire en sortant du bâtiment et remis mes lunettes de soleil.
Cela faisait maintenant 42 ans que je n'avais pas mis les pieds dans l'Etat de Washington. Ca faisait un bail. En même temps, je n'avais pas que des bons souvenirs ici. Je me demandais d'ailleurs si cette bande de chiens enragés qui vivaient près de Forks existait toujours. Heureusement, sur Seattle, ils n'avaient aucun droit. J'aimais bien cette région. Il pleuvait souvent et le soleil ne perçait que très rarement les nuages. L'été, il est vrai qu'il faisait assez beau, mais le reste de l'année, c'était le paradis pour un vampire comme moi. Pas besoin de ne sortir que la nuit. Je pouvais même aller à la fac. Certes, ce serait au moins ma dixième remise de diplôme quand j'en aurais fini mais j'appréciais le contact avec les humains, même si souvent, je les terrorisais.
Au début, ils étaient méfiants. Qui pouvait les en blâmer, sachant que tout chez moi avait été créé pour les tuer ? Mais j'arrivais souvent à gagner la confiance de la plupart d'entre eux, qui oubliait rapidement que je n'avais pas un physique normal. C'était facile de se faire des amis quand on faisait tout pour paraître humaine. J'avais eu près d'un siècle pour parfaire mon déguisement et je m'en sortais très bien la plupart du temps. Le fait de ne jamais avoir goûté au sang humain m'avait bien sûr aidée à maîtriser mes plus bas instincts.
Aujourd'hui, j'entrais en deuxième année à l'université de Seattle. J'avais effectué ma première année et un très cours début de seconde année à l'université du Maine, mais j'avais été obligée de faire muter mon dossier quand un jeune homme au sang beaucoup trop attirant était entré dans ma salle. Mon chanteur, comme disent les Volturi. Le cauchemar de tout vampire végétarien. Une seule solution dans ces cas-là, fuir et ne pas revenir avant un bon demi-siècle. Bref, j'avais fait une demande de transfert qui, avec un peu de persuasion et beaucoup d'argent, avait fini par être acceptée à Seattle. Il n'allait pas être facile de s'intégrer en cours d'année dans une nouvelle fac, certes mais j'appréciais de vivre une vie humaine presque normale.
Je m'étais habillée le plus simplement possible en ce jour de rentrée universitaire. Avec un physique de vampire, pas besoin d'en faire des tonnes, on nous remarque toujours au premier coup d'œil. Au début de ma nouvelle vie, le regard des humains me mettait mal à l'aise. Je voyais souvent un mélange d'admiration et de peur sur leur visage. Moi qui avais toujours été une humaine si discrète et réservée, pas si jolie que ça en plus… Ca avait pris du temps avant que je n'assume ma beauté vampirique. Quand je m'étais retrouvée seule, je m'étais aperçue que mon charme surnaturel pouvait m'aider à avoir tout ce que je voulais. Surtout des hommes. Les femmes étaient, au premier abord, assez méfiantes. Et quand le charme ne marchait pas, la peur faisait le travail.
J'entrai dans ma salle de classe le plus discrète possible et allai m'installer au fond du petit amphi. Je m'étais assise à côté d'une petite brune à lunettes à l'air sympathique. Elle me jeta un coup d'œil puis se tourna complètement vers moi.
-Salut ! Tu es nouvelle ?
-Bonjour. Oui. Je m'appelle Isabella.
J'enlevai mes larges lunettes de soleil, et son sourire se figea légèrement. Elle resta quelques secondes à me fixer. J'étais habituée à ce type de réaction. Ma voix, mon visage, mes yeux, tout en moi était fait pour charmer et tuer. L'instinct de survie primaire des humains les poussait à me fuir. Leur éducation et leur intelligence les en empêchaient.
-Enchantée. Moi, c'est Angela. Tu viens d'où ?
-Du Maine. J'ai été transférée ici mais je suis en deuxième année de fac.
-Moi aussi. Tu vas voir, dans ce cours, il y a pas mal de troisième année mais le niveau reste abordable.
-Tant mieux. Et toi, tu es originaire du coin ?
Je savais que pour paraître normal, il fallait s'intégrer, rencontrer des gens et se comporter en humain. Sinon, les gens finissaient toujours pas se poser des questions.
-Oui. Je suis de Forks. C'est une petite ville au nord de Seattle.
-Je connais un peu.
-C'est vrai ? Tu connais comment ?
Angela m'observait avec beaucoup de curiosité à présent, sans doute ravie qu'on connaisse son bled.
-Mes parents ont eu la lubie de m'emmener en vacances dans le coin, dis-je en levant les yeux au ciel. Pour retrouver les origines de la famille.
Je mimais des guillemets avec les doigts et Angela sembla se détendre. Elle sourit et acquiesça.
-Passer ses vacances par là-bas, c'est vrai que ce n'est pas le rêve, répondit-elle. Mais c'est un joli coin et puis… je ne connais pas grand-chose d'autre, en fait. Tu as beaucoup voyagé, toi ?
-Pas vraiment. Je vivais avec mes parents dans le Maine et c'est la première fois que je quitte le cocon familial.
-Je connais ça.
Elle me fit un large sourire et le professeur de lettres anciennes entra à ce moment-là, coupant court à notre conversation. Après une heure à faire semblant de m'intéresser à des choses que je savais déjà, Angela me proposa d'aller manger un morceau sur le campus. Je déclinais poliment, prétextant des soucis administratifs à régler et nous échangeâmes nos numéros pour « aller boire un café un de ces jours ». C'était une chouette fille et, même si elle sentait bon, son odeur ne me donnait pas non plus une envie irrésistible d'en faire un quatre heure. C'était donc une rentrée qui commençait bien. J'avais une heure avant mon prochain cours et je décidais tout de même rentrer chez moi pour appeler Charles et Marie, les deux vampires français avec qui je vivais depuis les années 50.
J'avais acheté un appartement près du campus. Au dernier étage d'un immeuble assez haut, il était assez proche du campus. Je me sentais bien ici. Je pouvais être moi-même sans jouer le rôle de l'humaine parfaite. Je sortis mon téléphone portable et composai le numéro de Marie. Elle décrocha quasi instantanément.
-Oui ?
-Encore en train de jouer à Wordament ?
-On fait avec ce qu'on a. La vie est un peu ennuyeuse sans toi.
-Merci pour moi, marmonna Charles en français.
Je l'entendis clairement et souris. Il devait être à côté d'elle. Ces deux-là se décollaient rarement.
-Salut Charles.
-Tu t'amuses à Seattle ? demanda Marie d'une voix lasse.
Je pouvais facilement l'imaginer regarder ses ongles parfaits, allongée auprès de son mari.
-J'ai rencontré une fille sympa. Quand est-ce que vous venez me rejoindre ?
-D'ici quelques semaines j'imagine.
Charles et Marie avaient décidé d'attendre Maximilian, le dernier vampire de notre clan, pour déménager. Il était parti pour plusieurs mois en Argentine et n'avait donné que très peu de nouvelles. Il avait craqué un an plus tôt et avait tué une mère et son fils. Il avait pris la décision de s'éloigner de toute civilisation quelques temps. La culpabilité l'avait doucement éloigné de nous et nous avions tous accepté qu'il prenne le large, s'il en avait besoin. Max était mon plus proche ami et le savoir si loin, seul et triste m'avait beaucoup touchée. Heureusement, il avait téléphoné deux mois plus tôt pour dire qu'il rentrerait bientôt. Bientôt, chez les vampires, pouvait prendre un an. Je comprenais le choix de Charles et Marie, qui connaissaient Max depuis la révolution française, mais ma famille me manquait.
-Il a rappelé ?
Etonnamment, Max ne donnait des nouvelles qu'à Marie. Je savais qu'il avait une affection particulière pour elle, non partagée cependant, mais j'étais déçue de ne jamais réussir à le joindre et il ne m'avait pas contactée une seule fois depuis son départ.
-Tenez-moi au courant.
-Bien sûr. Ma chérie, je dois te laisser, j'ai un cours dans 10 mn.
-D'accord. Je vous rappelle dans quelques jours.
-A bientôt Bella, lança Charles.
Marie, qui paraissait avoir 28 ans, donnait des cours d'histoire française à l'université du Maine. C'était plus facile de rester longtemps quelque part quand on n'avait pas l'air d'avoir 18 ans éternellement. Charles gérait nos fonds et investissements.
Mes premiers jours à l'université de Seattle se passèrent sans encombre et je pus même aller chasser la nuit du mercredi. Le jeudi, je croisais Angela dans un couloir menant à un cours.
-Salut, me dit-elle avec un sourire.
-Salut Angela. Tu assistes à ce cours toi aussi ?
-Comme à peu près toutes les filles de la fac. Le prof est… enfin tu vas voir, tenta-t-elle de préciser en rosissant.
-A ce point-là ?
-Plus encore.
Nous rîmes un peu en entrant dans l'amphithéâtre et je me figeais brusquement en sentant cette odeur. Angela me rentra dedans et gémit de douleur. Je l'entendis vaguement s'excuser tandis que je scrutais l'amphi. Mes yeux se posèrent sur une étudiante qui me fixait, elle aussi. « Oui, définitivement », me dis-je « Vampire. »
Nous nous toisâmes plusieurs secondes avant qu'elle ne se lève et vienne à ma rencontre. C'était une petite brune aux cheveux courts dont la démarche gracieuse détonait énormément chez les humains. Bientôt, elle nous rejoignit et nous nous toisâmes quelques secondes. A côté de moi, Angela se massait le front, là où elle avait dû me percuter.
-Oh salut Alice, comment ça va ? dit timidement Angela quand la nouvelle venue fut face à moi.
Le visage de l'interpellée était aussi fermé que le mien. Elle restait méfiante mais curieuse.
-Salut Angela. Qui est ta nouvelle amie ?
-Ah euh… Isabella, voici Alice. Alice, Isabella est nouvelle à la fac.
La dite Alice me serra la main, en bonne fausse humaine.
-Tu viens d'où ?
-Du Maine.
-Tu as été transférée ici ?
-Oui. J'y ai été plus ou moins contrainte. C'est dommage, enchainai-je, ma prof d'histoire, Marie de Larougerie, était excellente. Vous en avez peut-être entendu parler ici. Elle est assez connue.
Alice hocha imperceptiblement la tête et sembla se détendre en entendant le nom complet de Marie, glissé pour lui faire comprendre que j'étais sans danger. J'aurais apprécié de savoir qui elle était. Elle ne trouva pas opportun de le préciser et je me promis d'appeler Charles et Marie pour savoir de quoi il en retournait.
-Non, ça ne me dit rien, répondit Angela en fronçant les sourcils. C'est une prof d'histoire de l'art ?
-Plus ou moins. Elle enseigne l'histoire française.
-Moi, ça me dit quelque chose, répondit Alice sans me quitter des yeux.
-Je devrais peut-être lire plus de bouquin, marmonna Angela. On va s'asseoir ? Le cours va bientôt commencer.
Alice me lança un dernier coup d'œil avant de retourner à sa place tandis qu'Angela et moi prenions place plus loin. Je vis que la vampire avait sorti son téléphone et tapait rapidement un texto.
-C'est marrant, murmura Angela tandis que le cours commençait, Alice et moi, on était au lycée ensemble et ça doit être la troisième fois qu'elle me parle en 4 ans.
-Vraiment ?
-Oui. Elle et ses frères et sœurs étaient assez… discrets au lycée. A la fac aussi. Ils sont tout le temps ensemble. Ils ne parlent presque à personne.
Elle rougit, sans doute gênée de colporter quelques rumeurs et je fis semblant de commencer à prendre des notes tout en réfléchissant aux nouvelles données que je venais d'apprendre.
Super, j'avais à faire à tout un clan de vampire. Bon, l'avantage, c'est qu'ils semblaient être végétariens. L'inconvénient… enfin les inconvénients pouvaient être bien plus nombreux. Les vampires, quel que soit leur régime alimentaire, n'aimaient pas tellement être en compétition sur un territoire. Plus il y avait de vampires au même endroit, plus les humains devenaient méfiants.
-Vous vous ressemblez un peu d'ailleurs, je trouve, ajouta Angela en prenant quelques notes.
-Tu trouves ?
-Oui. Les yeux, la peau claire, tout ça.
Je haussai les épaules avec un air dubitatif et n'insistai pas. Il allait falloir que je me sauve vite fait à la fin du cours si je ne voulais pas avoir une bande de vampires dans les pattes. Quelques heures de plus avant une confrontation me permettrait de me préparer. J'espérais vraiment qu'ils ne soient pas trop agressifs et qu'on puisse cohabiter sans encombre. Le fait que cette Alice connaisse Marie était déjà un bon point. Elle avait eu l'air moins ombrageux quand elle avait compris à qui elle avait à faire. Cinq minutes avant la fin du cours, je ramassai donc rapidement mes affaires et me glissai hors de l'amphi discrètement pour ne pas avoir à affronter la vampire seule à seule.
Je sortis mon portable immédiatement après être sortie et composai le numéro de Marie. Elle ne répondit pas et j'appelai ensuite Charles, regrettant d'être sur un campus rempli d'étudiants et de ne pas pouvoir utiliser ma vitesse vampirique pour rentrer chez moi, l'endroit le plus sûr dans les environs.
-Allô ?
-Charles, j'ai un problème.
-Je t'écoute.
-Tu connais une végétarienne du nom d'Alice ?
-Alice ? La seule que je connaisse c'est la femme de Jasper.
-Elle connait Marie.
-Ca doit être elle, alors. Elle est à Seattle ?
-Oui. A la fac. Ils sont plusieurs.
-Je ne pense pas que tu aies quoique ce soit à craindre. Elle fait partie du clan de Carlisle Cu-
-Carlisle ? C'est ça ? Carlisle Cullen ?
-Oui. Tu le connais ?
-Et merde ! jurai-je en continuant mon périple à travers la foule du campus.
-Quoi ? Bella ? Quel est le problème ?
-Carlisle est-
Je me figeai et laissai ma main retomber le long de mon corps. Au téléphone, j'entendis Charles demander ce qu'il se passait. Moi, je restai bouche bée et je sentis des années de souffrance enfouies au fond de moi rejaillir en un instant. Face à moi, au milieu du campus de ma nouvelle fac, se tenait la personne que je souhaitais le moins voir au monde.
-Bonjour Bella, me dit la voix douce d'Edward Masen.
Le prochain chapitre est déjà écrit. Il ne manque qu'une dernière correction et peut-être quelques changements par rapport à la suite.
Je précise que si Bella parle d'Edward Masen et non Cullen, c'est volontaire. Vous comprendrez de quoi il en retourne dans la suite (assez rapidement je dirais même).
Je vous remercie de m'avoir lue jusqu'au bout. J'attends vos commentaires avec impatience !
A très vite.
