Titre : demain
samedi
Auteur : ylg
Fandom : Bleach
Personnages
: Sado Yasutora, Kurosaki Ichigo, Asano Keigo, Kojima
Mizuiro
Rating : G / K
Disclaimer : tout est à
Kubo Tite. Hum, sauf l'espagnol ; le mien a beau être
terriblement rouillé, j'espère quand même qu'il
n'est pas plus mauvais que le sien…
Thèmes
: "samedi" et "ça me dit" pour 31
jours (22 et 23 octobre) ainsi que la contrainte "international"
(inclure au moins une phrase en langue étrangère, ici
espagnol)
Timeline
: pré-série, début de l'année
scolaire (première année de lycée). Un peu
inspirée du flash-back au chapitre 107 et du bonus au tome 12.
Note : je n'ai pas trouvé de correcteur pour le passage en espagnol et ne peux donc me fier qu'à mes souvenirs flous du temps du Secondaire pour la justesse de la langue ; si vous y remarquez des fautes, sur une tournure grammaticale, sur une confusion dans le vocabulaire, n'importe, n'hésitez surtout à me corriger ! ça m'embêterait d'afficher de vilaines fautes là-dessus...
Note 2 : rhôoo, 'z'avez vu ça ? j'ai écrit une fic sur la Seconde Trois qui se veut sérieuse, garantie sans crack ! j'dois plus tourner rond, mwa... oO
oOo
Un vendredi s'étirait doucement sur le lycée de Karakura, entamant son après-midi.
«
He, Chad ?
-C'est pas mon nom, répondit placidement
l'interpellé.
-C'est celui que j'te donne. Dis, tu
fais quoi demain ?
-Demain ?
-Ouais, demain. Demain, samedi,
fin de semaine, liberté pour deux jours avant la reprise des
cours ? tu sais ?
-Oh.
-'Me dis pas que tu vas rester
enfermer seul tout le week-end à bûcher ? ou que tu
passes ton temps en juku ? »
C'était après tout une possibilité envisageable. Le travail solitaire plus que les cours particuliers, certes, mais sait-on jamais… passer des week-ends entiers à réviser, Ichigo lui-même l'avait déjà fait, malgré l'ambiance instaurée par son père, fort peu propice à la concentration –comment Kurosaki Isshin tenait-il sa clinique pour trouver le temps de venir amuser ses filles et ennuyer son fils aîné entre deux patients ? ça tenait du surnaturel ! Bien obligé, avec ses cheveux roux qu'il refusait de teindre, s'il voulait que ses notes lui assurent la paix auprès de ses professeurs. Ça ne serait somme toute pas si surprenant que l'immense Sado, costaud et taciturne, soit lui aussi condamné à la studiosité. Combien croyaient voir des menaces dans son attitude pourtant tranquille ? Mais quand même, c'est pas une vie quand on est jeune, ça.
Après
un long silence, Yasutora répondit effectivement que le
samedi, il avait ses devoirs à faire et ses cours à
apprendre.
« Mais tu peux pas faire juste que ça
quand même, brama Keigo. On est jeune ! on doit profiter
de notre jeunesse, que diable !
-Ouais, enfin, faut quand même
les faire, ces devoirs, » intervint Mizuiro, l'air de ne pas
y toucher mais une feuille de test à la main. Keigo fit mine
de l'étrangler avant qu'il ne se mêle de demander
leurs scores respectifs au dernier contrôle.
«
Ben ouais, reprit Ichigo : on peut aller les faire chez Keigo.
-Uh
? pourquoi chez moi ?
-C'est plus grand. »
Et plus
calme. Les amis d'Ichigo, invités une fois à la
maison Kurosaki, y remettaient rarement les pieds à moins d'y
être vraiment obligés.
« Et chez toi alors ?
»
Mizuiro secoua la tête en silence, les yeux tristes
derrière un sourire de façade. Il n'amènerait
jamais personne chez sa mère.
« Et t'as pas une
étudiante qui pourrait venir nous aider, au moins ?
-Heee
non. Ma copine est très occupée. Ses amies aussi.
Beaucoup trop pour toi, disaient malicieusement ses yeux,
recouvrant le non-dit précédent. Mais ta sœur, elle
est en quelle classe, déjà ? Elle pourrait…
-Gaaah,
t'avise pas de toucher à ma sœur !
-Bien sûr que
non, tiens. Elle te ressemble bien trop !
-De quouaaa ? »
Ichigo
les laissa partir dans leur délire, reportant son attention
sur Yasutora : donc, on expédie cette histoire de devoirs et
de révisions, et ensuite on va en ville. Keigo et Mizuiro,
oubliant leurs chamailleries, hochèrent la tête.
«
Et… ensuite ? »
Keigo fit mine de s'horrifier : Sado
pose une question de lui-même ! il ouvre la bouche sans qu'on
lui ait expressément adressé la parole ! Mizuiro lui
décocha une taloche pour lui faire cesser ses simagrées.
Techniquement, si, on lui adressait la parole. Avant d'être
interrompu, ils étaient tous quatre en grande conversation,
hein. Conversation qu'Ichigo poursuivait sans se laisser démonter
par leurs excentricités.
«
On sort. On traîne.
-On drague des filles !
-Keigo, ta
gueule ?
-On trouve une salle de jeux. Ou bien on squatte la
console des Asano.
-On sort… médita Yasutora. Et si la
bande d'Ōshima ou les anciens du collège Mashiba sortent
aussi ? »
Ichigo haussa les épaules : « Tant
pis pour eux. On ne fait rien de mal à se balader entre amis.
S'ils nous cherchent, c'est leur problème.
-Ah ouais
hein, pas de bagarre, beugla Keigo : j'tiens à rester en
vie, moi !
-Pas de bagarre, acquiesça Ichigo. On est pas là
pour ça.
-Mais si des voyous nous tombent encore dessus,
vous les éclatez quand même ? sourit
Mizuiro.
-Évidemment ! »
C'était
une promesse : plus jamais de combat gratuit ni pour Ichigo ni pour
Yasutora. Mais si quelqu'un attaquait l'un ou ses amis, l'autre
se battrait pour lui. Sur la moneda de son grand-père,
juré.
Rien de mal. À se balader. Entre
amis.
Intérieurement, cherchant les mots de la langue qu'il
parlait là-bas avec lui et qui s'effaçaient peu à
peu de son esprit depuis qu'il vivait de nouveau au Japon, il
s'adressa à son Abuelo :
//Me
hice amigos con esos muchachos, Abuelo. No me
voy a pelear por mi mismo, nunca más. Pero
cuando gamberros les vayan a tocar, my fuerza amparará a mis
amigos. Puedes enorgullecerte de mi. Ya no te preocupes más
por mi, todo está bien.//
(Ces garçons sont
devenus mes amis, Grand-père. Je ne me battrai plus pour
moi-même. Mais si on venait à s'en prendre à eux,
ma force les protègerait. Tu peux être fier de moi, ne
t'en fais plus pour moi : tout va bien.)
«
Alors, ça te dit ?
-Claro.
-He ? »
Bien
sûr. Ça lui disait. "Ravissement" était
sans nul doute un mot exagéré pour lui, mais il
acceptait l'invitation avec joie.
« Ça veut dire oui,
conclut Ichigo. Demain chez Keigo, t'oublieras pas, hein !
»
Yasutora hocha la tête : promis.
