Disclaimer : Ils ne sont pas à moi.

Juste une petite fic, pas sérieuse du tout que j'ai écrite pour m'amuser. A ne pas prendre au premier degré. Je l'ai coupée en deux parties à cause de sa longueur. Ben oui, je me laisse entraîner et ensuite mes chapitres sont trop longs.

Il s'agit d'un slash, d'ailleurs je n'écris que des slash et pour ceux qui n'aiment pas ça, je préviens 1 ) qu'il y a un lemon en deuxième partie et 2 ) l'emploi d'une ou deux expressions un peu crues mais j'ai fait comme j'en avais envie parce que ça me plaisait ainsi.

La source

Première partie : En chemin

Cela devait bien faire deux heures qu'ils étaient partis du village. Au début le petit sentier sinuait à travers un bois puis commençait à s'élever sur une pente douce qu'ils avaient suivi sur environ cinq cent mètres puis brusquement la pente était devenue plus raide et maintenant le petit chemin escarpé grimpait à flanc de montagne.

Le colonel Sheppard marqua un arrêt et s'épongea le front.

-Hey, McKay, vous êtes déjà fatigué ? Lança t-il à l'homme qui gravissait péniblement le chemin derrière lui, les yeux fixés à son insu sur son postérieur.

-Mais non colonel, qu'allez-vous penser là ? j'admire le paysage tout en marchant, je n'en perds pas une miette, grogna le scientifique qui en profita pour marquer une pause à son tour. Il sortit de son sac une petite gourde en aluminium et but longuement.

-Vous devriez économiser votre eau Rodney, remarqua le militaire qui l'observait avec ce petit sourire supérieur qui donnait envie au canadien de le basculer au sol et de lui montrer où il pouvait bien se le mettre, son sourire.

-Colonel, si vous aviez écouté tout à l'heure, vous auriez entendu que le chef du village a mentionné une source près des ruines donc nous pourrons en profiter pour faire le plein d'eau.

-Vous n'avez pas peur des microbes, des bactéries et autres petites bêtes qui pourraient grouiller dedans ? Tenez, je me souviens quand j'étais gosse, il y avait une fontaine pleine de sangsues près de chez nous et croyez moi, vous aviez intérêt à garder ça en tête. Mais il y avait toujours un môme qui oubliait et plongeait la main ou le bras dedans et quand il le ressortait il y avait cinq où six de ces vampires accrochés, brr ! Fallait voir comme le gosse hurlait !

Le scientifique s'arrêta immédiatement de boire et jeta un regard alarmé à son compagnon.

-Vous croyez vraiment que..

-Mais non, je plaisante Rodney. De toute façon, rassurez-vous, je ne vous laisserais pas mourir de soif. J'ai toujours pris soin de vous, non ? Ajouta t-il sur un ton ironique.

-Hum ! Le canadien venait d'arriver à sa hauteur. Il se laissa tomber sur un gros rocher avec un soupir bienheureux. Le militaire s'assit près de lui et extirpa deux barres de céréales de sa poche.

Les deux hommes mangèrent tout en contemplant la vallée en contrebas. On distinguait nettement le village d'où ils étaient partis et les minuscules silhouettes des habitants comme autant de fourmis. Plus loin les champs cultivés dessinaient d'étranges figures géométriques qui s'étendaient jusqu'aux contreforts d'une chaîne de montagnes aux sommets nettement plus hauts que celle où ils se trouvaient actuellement.

-Tenez, là, regardez Rodney, on voit le jumper, près du village.

Le scientifique suivit le regard du militaire. Le vaisseau lui fit penser à un gros cafard noir. Il ne put s'empêcher de rire, le colonel n'apprécierait certainement pas que l'on compare son cher jumper à ce genre de bestiole.

-Pourquoi vous riez Rodney ? Demanda le militaire intrigué.

-Pour rien. Tenez, regardez, je suis sûr que c'est Ronon là-bas, avec Teyla, près du champ, à l'ouest. Mais où vont-ils ?

John écarquilla les yeux. Oui, Rodney ne se trompait pas, il reconnaissait nettement la silhouette familière du satedien et Teyla à la couleur de son vêtement. Les deux personnages se rejoignirent et tombèrent sur l'herbe.

-Colonel, s'écria Rodney tout excité, vous avez emporté vos jumelles ?

-Rodney , répliqua John outré, ne me dites pas que vous voulez jouer les voyeurs ?

Il contempla sévèrement le scientifique penaud. Celui-ci avait les joues rouges. Le militaire se demanda si c'était l'effet de la marche où bien de l'idée que Teyla et Ronon se donnent du bon temps en bas.

-Allez, nous repartons, je suppose que vous êtes pressé d'examiner ces ruines, non ?

Le scientifique se leva tout en jetant subrepticement un dernier regard aux deux petites silhouettes qui s'agitaient plus bas. Il y en avait qui se payaient du bon temps tout de même pendant que lui était obligé de gravir une pente au dénivelé assez raide en compagnie du militaire le plus exaspérant de toute la galaxie de Pégase.

Et le plus séduisant aussi, rectifia t-il illico, et le plus sexy. Mince, lui qui était plutôt porté sur les hommes en pinçait pour le colonel. En pinçait, tu parles, se morigéna t-il, il était amoureux fou, voilà la vérité. Mais il lui semblait bien qu'il était condamné à fantasmer éternellement sur l'objet de ses convoitises.

Jusqu'à présent le colonel ne lui avait fait aucune ouverture de ce coté là et ce n'était pas lui, Rodney qui allait s'y risquer.

Pas fou, il n'avait pas envie de faire un vol plané en arrière avec un œil au bord noir et deux dents en moins.

Pourtant il aurait juré que le militaire laissait parfois traîner son regard sur certaines parties de son anatomie.

« Il regarde mon cul, j'en suis sûr, combien de fois j'ai surpris ses yeux sur moi, pourtant, j'ai eu beau vérifier, il n'y avait pas trou dans mon pantalon », se répéta t-il une fois de plus en reprenant la marche, « où bien je me fais des idées. Ouais, ça doit être ça, je prends mes désirs pour des réalités. »

Il soupira. Ca ne marchait jamais comme il le voulait. Il convoitait le colonel Sheppard mais celui-ci semblait hors de portée. Faute de mieux il se rabattait sur son concitoyen, Chuck. Il était comme tout le monde et il avait des besoins lui-aussi. Et puis le jeune homme était très conciliant et ils y trouvaient tous les deux leur compte, et puis cela lui rappelait le Canada.

Quand le jeune homme arrivait au paroxysme de son plaisir et lui affirmait en gémissant qu'il en avait une grosse comme un caribou et qu'il avait l'impression de se faire prendre par un ours en rut, il avait un peu l'impression d'être au pays.

Tout à ses pensées salaces, il ne s'était pas rendu compte qu'ils était arrivés au col, décidément, penser au sexe était un excellent dérivatif, ça vous faisait oublier le reste.

Il s'étira et examina les lieux.

A cent mètres à droite se trouvait un petit bois à la lisière duquel serpentait un petit ruisseau et près de la rive, se dressait un curieux cercle de roches d'où s'élevait une légère vapeur. Plus loin, quelques ruines tenaient encore debout. Plus pour longtemps, à en juger leur état. Elles n'avaient rien d'extraordinaire si ce n'était une forme qui sembla vaguement familière à Rodney. Il fouilla dans sa mémoire.

-Alors Rodney ?

-Attendez colonel, malgré ce que vous semblez penser, je ne suis pas…hum, oubliez ça. Je vais voir de plus près.

-Je vous accompagne, McKay, je ne voudrais pas que vous preniez une pierre sur la tête, cela pourrait anéantir quelques uns de vos précieux neurones !

-Il n'y a donc que mes neurones qui vous intéresse ! s'exclama le scientifique tout en regrettant immédiatement sa gaffe.

-Non, mais c'est tout ce que vous me laisser entrevoir de vous même, McKay, répondit gravement le colonel en lui emboîtant le pas.

Ca, c'était une ouverture où pas ? Se demanda le scientifique en examinant de plus près les murs délabrés. Tiens, à propos d'ouverture, ces trous pourraient bien faire penser à de grandes fenêtres et ces restes de salles voûtées lui rappelaient quelque chose, les bassins, les tuyaux qui émergeaient ça et là des murs…Il leva les yeux et recula, observant un pan d'une curieuse couleur bleue.

A suivre…