Bonsoir à tous,
Voilà la suite de Accidentally in love.
Paraing : M, pour des raisons évidentes, vous verrez par la suite.
Couple : Ahah ! Vous verrez bien.
Disclamair : rian à moi, tout à JKR
Bonne lecture !
BEFORE THE DAWN
Chapitre 1 : Breathe
Elle était restée près de deux mois dans ce cachot. Cinquante huit jours exactement. Mille trois cent quatre vingt douze heures, quatre vingt trois mille cinq cent vingt minutes.
Hermione regardait le plafond de la chambre qui lui avait été allouée pendant sa convalescence. Elle n'avait été emprisonnée ni au ministère, ni à Azkaban, mais dans un coin reculé de Poudlard.
La seule visite quotidienne qu'elle recevait était celle de Pomfresh. Cette dernière faisait le strict minimum avec elle. Elle la soignait, mais ne parlait pas, ne souriait pas. Apparemment, elle lui en voulait pour le surplus de travail que la jeune femme lui avait donné pendant sa période mangemort. Mais quand Hermione faisait quelque chose, elle le faisait bien.
Elle posa les yeux sur la grande horloge en face d'elle. Première chose qu'elle avait demandé à McGonagall quand elle avait été emmenée ici, c'était l'heure, le jour, la date. Depuis, elle collectionnait les montres, les pendules. Elle devait avoir pas loin de quinze cadrans dans son douze mètres carrés. C'était devenue sa nouvelle obsession. Le bruit des aiguilles qui bougeaient à un rythme régulier l'apaisaient.
Elle soupira et se mit la tête dans l'oreiller. Elle se demandait comment elle avait pu subir tout cela et être encore saine d'esprit ? C'était un mystère, et elle n'en aurait probablement jamais la clé. En tout cas, depuis sa sortie il y a deux jours, elle n'avait eu aucune visite. Pas même McGonagall. Hermione ne s'y attendait pas, évidemment, mais elle avait espéré un petit moment. Mais c'était probablement pour le mieux, car elle n'aurait pas su quoi lui dire. Elles auraient une explication un jour, mais pas dans l'immédiat.
La porte s'ouvrit et Hermione fixa l'horloge. Ce devait être la visite quotidienne de Pomfresh. La jeune femme tourna légèrement la tête, et réprima le mouvement de surprise qui l'envahit. Elle réussit à garder un visage impassible quand les yeux de Severus Rogue se posèrent sur elle.
- Bonjour professeur... murmura-t-elle.
Le maître des potions s'approcha d'elle sans parler et lui mit un gifle retentissante. Hermione ferma les yeux et inspira profondément.
- Je l'ai méritée... finit-elle par dire au bout d'un long moment.
Rogue prit un siège et s'assit à côté de l'ancienne gryffondor.
- Vous avez été dans le cachot ? Demanda-t-il sans préambule de sa voix grave.
Hermione acquiesça, le regard vague. Elle ne voulait plus penser à ce séjour. Elle avait peur de sombrer dans la pure folie si elle se remémorait ces moments de solitude et de souffrance.
- A ce que j'ai entendu, McGonagall s'est occupée de vous. Apparemment, elle n'y est pas allée de main morte...
- C'est le moins qu'on puisse dire, répondit Hermione en fixant le cadran de l'horloge.
Elle prenait un immense plaisir à voir les secondes et les minutes s'égrainer.
- J'ai vécu la même chose que vous, continua-t-il. C'est Dumbledore qui s'en est chargé. Je suis resté un peu moins longtemps que vous... Quarante sept jours exactement.
Hermione était surprise, mais elle ne le montra pas.
- Ce fut dur... J'étais mort de faim, de soif, et Albus m'agitait sous le nez des esquimaux au citron. Et j'avais envie d'en manger un, moi le sorcier au sang pur détestant les moldus...
La jeune femme le regarda, ne sachant s'il plaisantait ou pas.
- Vous allez mieux ? Demanda-t-il abruptement.
- Aussi bien que cela est possible... répondit-elle froidement.
Rogue plissa les yeux.
- Vous mettrez plusieurs semaines à vous en remettre. Je vous ai apporté des potions de sommeil sans rêve. Je devine aisément que vous avez besoin...
- Pourquoi faites-vous cela ? Demanda Hermione d'une voix lasse.
- Parce que je suis le seul ici à savoir avec exactitude ce que vous avez vécu, ce que vous ressentez en ce moment même. Et je sais que j'aurai aimé avoir près de moi, à ma sortie du cachot, une personne qui me comprenne...
- Je suis désolée professeur...
- Vous n'avez pas à l'être, vous n'y êtes pour rien.
Il se tut un instant, semblant réfléchir.
- Je ne suis pas et ne serai jamais votre ami. En revanche, j'ai été votre professeur pendant sept longues années, et j'ai encore des choses à vous apprendre, miss Je sais tout. Alors, n'hésitez pas à venir me voir de temps à autre. Mais prévenez-moi à l'avance, car je ne serai pas à votre disposition.
Sans attendre la réponse de son ancienne élève, il sortit de la salle en laissant quelques fioles de potion sur la table. Hermione eut un demi sourire. Rogue venait maladroitement lui proposer son aide. Elle ne savait pas encore si elle allait accepter, mais cela lui fit chaud au coeur.
Elle regarda par la fenêtre et contempla le jour qui baissait lentement. Le mois d'août touchait à sa fin, et la nuit tombait de plus en plus tôt. Poudlard grouillait de membre du phénix, et les élèves n'étaient pas encore rentrés. Elle se leva et se mit devant la porte qui menait au couloir. Elle posa sa main sur la poignée, sans la tourner.
Etait-elle prête à affronter leur visage, leur rictus de dégoût, leur haine difficilement contenue ? Elle hésita un moment, puis se recoucha. Non, elle ne sortirait pas aujourd'hui, et sûrement pas demain. Elle se demandait si elle quitterait un jour cette pièce.
Elle sourit amèrement à cette pensée. Elle avait tout fait pour sortir du cachot et là, elle s'enfermait de son plein gré. Définitivement, elle n'allait pas bien. Et la faute en incombait à McGonagall. Certes, c'est elle qui avait pris la drogue, mais son état psychologique actuel résultait de la torture qu'elle avait subie pendant deux mois.
Non, elle n'allait pas se laisser abattre. Elle montrerait à son ancien professeur que ces dernières semaines ne l'avaient pas impactées. Elle se leva aussi vigoureusement que possible et ouvrit la porte. Elle fit trois pas hors de la pièce et fut prise de vertige. Le couloir semblait immense. Elle s'écroula contre le mur et s'accrocha au chambranle de la porte. Elle porta une main à son cou. Elle avait l'impression d'étouffer. Tout cet espace... Elle suffoquait. L'envie de vomir lui tenaillait l'estomac. Des sueurs froides parcouraient son échine. Avant de s'évanouir, elle analysa son problème : elle était devenue agoraphobe.
Une chtite review pour l'auteur ? Bisous et à bientôt !
