Une autre vie, un autre monde

Guitare, batterie, chanteurs, paroles. Du rythme. De la bonne humeur. Des racines. Un mélange des cultures. Une ambiance de légèreté et de fête qui donne envie de bouger son corps. Voilà ce que contient cette chanson. Ça me donne envie de chanter à tue-tête, mais autant dire que pour l'instant, je ne suis pas dans les bonnes circonstance. Dans le train, les écouteurs dans les oreilles, « Chérie Coco » de Magic System et Soprano résonant à fond dans mes oreilles, partant pour la ville de Konoha, je me laisse emporter par toutes les autres musiques qui suivent. Je recréé la vie de personnage de films ou de mangas en me basant sur la musique que j'entends. Je m'occupe l'esprit afin de ne pas trop réfléchir, ne pas me poser de question sur ce qui va se passe quand j'arriverai à la gare centrale de Konoha.

Haut parleurGare secondaire de Kawa, arrivée dans cinq minutes. Gare secondaire de Kawa, arrivée dans cinq minutes.

Gare secondaire de Kawa...Si je ne me trompe pas, je descend une gare après celle-ci. Je sors mon portable de ma poche et y regarde l'heure : 11h53. Je dois arriver à 12h28. Ca va, j'ai encore un peu plus d'une demi heure pour me détendre.

Je regarde les quelques personnes qui se lèvent pour prendre leurs valises et se rendre devant les portes des wagons afin d'attendre l'arrivée à la gare, pendant que moi je reste tranquillement assise à écouter du Diam's. Je tourne le regard vers la fenêtre et vois dans le reflet de la vitre le quatuor de sièges à ma gauche. Heureusement que j'ai obtenu une place isolée, avec pour seul voisin la personne en face de moi. Je le regarde du coin de l'œil, c'est un homme grand, les cheveux longs et gris, habillé comme un sac, et avec un regard louche...un regard louche qui MATTE MON DECOLETE !

MoiAllez regarder entre les jambes d'une pute au lieu de mater mon décolleté, ça vous fera les pieds, dis-je en lui lançant un regard des plus glacial, sans me défaire pour autant de mon sang froid.

Il ne sait plus quoi dire maintenant, il a l'air sonné. Il doit être surpris qu'une jeune fille de seulement 14 ans le remette en place comme ça. Tss ! Vieux pervers, ça t'apprendra !

Vieux perversAh, euh, oui ! Euh, excusez-moi jeune fille ! Me répondit-il avec un sourire gêné.

Je ne répondis pas, je retournais à ma contemplation de l'extérieur. Après quelques minutes, je sentis encore une fois un regard étrange sur moi, je regardais du coin de l'œil mon voisin d'en face et...Oh non mais c'est pas vrai ! Il est stupide ou quoi ? Bon, tant pis, il l'aura chercher ! Il n'a pas compris tout à l'heure apparemment, bah ça crois moi il va le comprendre !

Je repliais légèrement ma jambe droite sous la table, et la tendis d'un coup avec violence. Apparemment, ma cible fut atteinte, je vis le vieux pervers ouvrir grand la bouche et retenir un cri, les larmes lui monter aux yeux, puis il se pliât d'un coup, après que j'eus retirer mon pied de ses parties génitales. Les mains sur les parties sensibles, et leva la tête vers moi l'air suppliant. Je lui fit mon plus beau sourire, au moins, comme ça, il a compris.

Le reste du voyage se finit sans encombre, le vieux pervers soufflait de temps en temps pour tenter d'atténuer la douleur, et moi, j'écoutais la musique. Quand soudain, je me raidis quelque peut.

Haut parleurGare centrale de Konoha, arrivée dans trois minutes. Gare centrale de Konoha, arrivée dans trois minutes.

Je déglutis, puis en rangeant mon Ipod dans ma poche, je me levais afin d'attraper ma valise, la musique résonnant toujours à mes oreilles. Je la pris sur le compartiment placé au dessus de mon siège. Quand je la descendit avec un peu de mal, je me rendit compte en voulant me dirigé vers la sortie du wagon que le vieux pervers s'était aussi levé et avait pris sa valise. Il sembla s'apercevoir que nous descendions à la même gare vu le vent de panique et de dégoût qui sembla lui passer sur le visage. Je gardais quant à moi un visage impassible. Il soupira, puis se dirigea vers la sortie, moi sur ses talons.

Haut parleurArrivée en gare centrale de Konoha, deux minutes d'arrêt ! Je répète, deux minutes d'arrêt !

La porte s'ouvre, les gens sortent, je me retrouve encore derrière le vieux pervers. Il descend, je descend, ma valise roulant derrière moi et mon sac à dos sur une épaule, je me dirige vers les escaliers descendants vers les couloirs souterrains menant au quai d'en face afin de pouvoir atteindre la sortie. J'arrive dans le bâtiment de la gare, le traverse, et sors dehors. Il y a beau avoir du soleil, on se les gèle ici ! Il fait beaucoup moins chaud que dans les déserts de Suna...Je sens que l'adaptation va être difficile...