Karakura, ville paisible où il fait bon vivre. Orihime avait toujours vécu ici aussi loin qu'elle s'en souvienne. Elle avait peu de souvenir de sa jeunesse, où ses parents étaient encore de ce monde. Elle avait été élevée par son grand frère après leur mort, Sora. Il était toute sa vie, et sa seule famille. Mais voilà les malheurs s'enchaînant dans sa vie, son frère disparut à son tour,laissant la jeune femme seule avec elle-même. Elle vit seul dans un petit appartement confortable du centre-ville. Après avoir obtenu son diplôme à la fin de sa scolarité, elle trouva un travail agréable à mi-temps dans une boulangerie pâtisserie proche de son domicile. Elle avait un don pour faire de délicieux gâteaux, ce qui avait accéléré son embauche dans l'établissement. Mais les clients ne venaient pas que pour les douceurs sucrées. La jeune femme avait aussi été gâtée par mère nature. En effet sa beauté naturelle et son sourire ravageur plaisent beaucoup à la clientèle en général, mais plus particulièrement aux hommes. Malgré son lourd passé, c'était une femme brillante, très souriante et chaleureuse. Elle vivait au jour le jour, même si elle se sentait terriblement seule. Malgré son caractère solaire, elle avait peu d'amis. Elle voyait régulièrement son amie d'enfance, Tatsuki pour des sorties entre filles. Il lui arrive de croiser à l'occasion d'anciens amis d'école mais sinon, elle était seule la plupart du temps.

Parfois elle enviait les jeunes couples d'amoureux qu'elle pouvait croiser dans le parc ou bien au travail. Elle n'a jamais eu de petits amis malgré son succès auprès de la gent masculine, même pendant la période scolaire. Elle n'était jamais tombée amoureuse alors elle ne voyait vraiment pas d'intérêt pour sortir avec un garçon à l'époque. Aujourd'hui n'était pas vraiment différent. Aucun homme n'avait éveillé d'intérêt chez elle,même si elle avait envie de tomber amoureuse et de connaître l'amour. Orihime aimerait pouvoir devenir une femme à part entière et connaître les sensations que procure l'amour physique avec un être aimé. Elle n'a jamais eu de relations sexuelles non plus bien entendu. C'était quelque chose qu'elle voulait découvrir avec l'homme dont elle tomberait amoureuse. Elle soupira, allongé sur son lit en se demandant si elle trouverait chaussure à son pied un jour. Elle tourna la tête vers l'horloge et posa le roman à l'eau de rose qu'elle était en train de lire sur une table de chevet. C'était l'heure de travailler à son deuxième emploi à mi-temps. Certains soirs de semaine et de week-end, elle travaillait depuis peu dans un bar-restaurant huppé dû centre-ville. Elle cumuler deux travail pour pouvoir vivre tranquillement et subvenir à ses besoins. Elle avait quitté son ancien emploi à cause de son patron un peu trop pervers. Elle était heureuse et honorée de pouvoir travailler dans un lieu tel que celui-ci.

Le port de l'uniforme était obligatoire, et le service doit être irréprochable. C'était une belle femme et elle avait déjà travaillé en tant que serveuse alors on l'avait embauchée sans trop de cérémonie. Une fois arrivée sur place, elle se dirigea dans les vestiaires pour femme afin d'enfiler son uniforme composé d'un chemisier blanc et d'une jupe crayon noir, le tout assorti avec une paire d'escarpins plutôt confortable. Elle avait attaché ses cheveux en un chignon bien structuré. Dans un lieu si chic, elle se devait d'être élégante et tirée à quatre épingles. Une fois prête, elle commence donc son service du samedi soir. C'était la première fois qu'elle travailler ici un samedi soir, et il y avait beaucoup de monde. Au bout d'une heure à servir en salle, son supérieur lui donna «un box». C'était le nom qu'ils donnaient aux salles VIP réservées aux clients les plus riches. Pour être entre amis ou en compagnie de jolies demoiselles dans des salles privatisées. C'était bien plus intime. Orihime s'exécuta, heureuse qu'on lui confie une tâche si importante. Elle était un peu nerveuse, même si elle connaissait parfaitement le protocole à suivre. Elle souffla avant de toquer trois fois, puis entra dans la petite salle. Elle s'inclina immédiatement après et se présenta poliment à son hôte.

_Bonsoir monsieur, je m'appelle Orihime et je serais à votre disposition ce soir.

Elle se redressa ensuite et adressa un sourire chaleureux à l'homme assit nonchalamment sur la banquette en cuir derrière la table. En plongeant son regard dans celui , froid comme l'acier de l'homme, elle cessa momentanément de respirer. Mon Dieu, son regard, ses yeux, étaient à couper le souffle. D'un bleu antarctique, profond et intense. C'était la première fois qu'elle voyait de si beaux yeux. Et ce n'était pas tout, cet homme était tout simplement très séduisant en tout point. Orihime se traita mentalement d'idiote, et reprit un semblant de «normalité» pour s'adresser à son hôte aux cheveux azuré cheveux étaient aussi hors du commun.

_ Puis-je-prendre votre commande?

La jeune femme a commencé à être mal à l'aise sous le regard insistant de son client qui, l'air grave, ne l'avait pas lâché du regard depuis son entrée. Une longue minute interminable s'écoula avant qu'il daigne enfin prendre la parole.

_ À ma disposition c'est bien ça.

Un frisson parcourut le corps de la jeune femme au son grave de sa voix. Il avait posé la question avec une pointe de malice. Elle avait peut-être imaginé le sous-entendu dans cette question. Elle était confuse mais acquiesça. Elle observa l'homme changer de position pour se mettre à l'aise, un bras le long de la banquette. Un sourire qu'elle qualifierait de diaboliquement séducteur s'étira sur ses lèvres. Elle était figée, ne sachant comment réagir.

_Une bouteille de champagne pour commencer.

Elle fut surprise et battit des cils quelques secondes, puis griffonna sur son carnet. Enfin il s'était décidé à prendre commande.

_ Je vous apporte ça tout de suite.

Elle s'inclina ensuite rapidement puis quitta la pièce pour aller chercher un seau de glace avec une bouteille de champagne. Elle était encore confuse de son échange avec son client. Il lui faisait de l'effet. Quelques minutes plus tard,elle toqua trois fois de nouveau pour annoncer sa venue. Chariot en main, elle entra et dressa la table en évitant son client du regard. L'atmosphère était étrange mais elle se souciait de faire son travail correctement. Bon sang elle pouvait sentir son regard posé sur elle. Elle était nerveuse, ce type l'a déconcentrée. Elle déboucha le champagne fébrilement, sauf que celui-ci se déversa en jet sur le pantalon et la chemise de son client. Horrifié, Orihime poussa un cri de surprise et posa vite la bouteille en s'excusant nerveusement.

_Oh non je suis vraiment désolé! La bouteille a dû être secouée!

Sans trop réfléchir, elle s'était agenouillée devant l'homme, serviette en main pour sécher comme elle le pouvait le champagne du costume luxueux de son hôte. Elle était un peu paniquée et rouge de honte, tamponnant ses cuisses qui semblaient dures comme la pierre. Elle était gênée à présent, se rendant compte de ce qu'elle était en train de faire, à genoux et pratiquement entre les jambes de l'homme. Bon sang elle aurait dû réfléchir avant de se jeter par terre comme ça! Que ce qu'il allait penser maintenant! D'ailleurs il n'avait pas réagi, et elle n'avait pas osé le regarder dans les yeux. Elle retira sa main brusquement, comme si elle avait été brûlée et, tête baissée, s'excusa encore une fois, voulant fuir cette pièce au plus vite.

_Je suis désolé! Je ... Je vais vous faire parvenir des vêtements propres ...

Rouge de honte, la jeune femme se releva rapidement,mais une poigne ferme lui attrapa l'avant-bras. Le contact l'électrisa et la fit sursauter. Automatiquement, elle rencontra son regard azur. Il la regarda avec une telle intensité qu'elle sentit ses jambes trembler. Il était parfaitement sérieux, mais pas vraiment en colère. Elle n'était sûre de rien, difficile de déchiffrer l'homme.

_ Inutile, je comptais juste boire un verre et partir.

Elle resta immobile, incapable de répondre, le regard toujours ancré dans le sien. Il se leva, la dominante de toute la hauteur. Elle se sentit embarrassée par une telle proximité. Leurs corps se frôler, et il n'avait pas relâché son emprise sur son bras, l'empêchant ainsi de s'éloigner. Confuse et mal à l'aise, elle le regarda le cœur battant, obligé de lever la tête. Il est vraiment grand.
Il la dévisagea, penchant légèrement la tête sur le côté, comme s'il cherchait à lire en elle en plissant les yeux. Le corps de la jolie rousse était en ébullition, et son visage pivoine pouvait en attester. Elle détourna le regard, embarrassé, cherchant une échappatoire. Son client était un peu trop tactile et bizarre à son goût. Presque aussitôt, et d'une poigne ferme ,il l'obligea à lui faire face de nouveau. Orihime était choquée, toute tremblante et incapable de repousser. Sa main était brûlante, posée sur son cou et à l'arrière de sa nuque. Elle n'entendait plus que les battements de son cœur battre à ses oreilles. Bon sang mais que ce qu'il fait!? Soudain, une étincelle brilla dans son regard, comme s'il avait trouvé quelque chose. Un sourire satisfait étira ses lèvres.

_Je m'en doutais . Tu es bien un hybride. Difficile de déceler ta part d'humanité.

La jeune femme le regardait comme s'il était fou. Mais de quoi parlait-il? Reprenant enfin possession de son corps, Orihime se dégagea de son emprise en reculant de quelques pas. Il la laissa faire, semblant amusé. Un frisson parcourut l'échine de la jeune femme, la chaleur qui l'enveloppait quelques secondes plus tôt disparut. Elle le dévisagea un instant, gêné en se demandant qui était ce type, puis elle tourna les talons pour quitter la pièce rapidement.

_ On se reverra mon ange.

Elle ne s'attarda ni ne se retourna vers lui, et referma la porte derrière elle. Cette dernière phrase lancée sur un ton énigmatique l'embarrassa davantage. Mais pour qui il se prenait?! Ce type était peut-être beau comme un apollon, mais il était vraiment bizarre. Part d'humanité? hybride? Elle ne comprenait pas ce qu'il avait essayé de lui dire. C'était sûrement quelqu'un de dangereux. Un tueur en série, un psychopathe? ou bien un pervers? L'imagination de la rouquine s'enflamma. Elle se rendit compte que son chemisier était en partie mouillé à cause du champagne. Elle soupira, se remettant difficilement de son altercation avec le type au regard de braise. Avoir de si beaux yeux bleus glacial, tout en ayant un regard si intense. Bon sang Orihime! Arrête de penser à lui! Plus tard dans la soirée, et une fois son service fini, Orihime rentra chez elle, épuisé. Quelle soirée! Un bon bain chaud lui ferait le plus grand bien. La chaleur de l'eau détendit agréablement ses muscles endoloris. L'incident avec son client était resté entre eux, heureusement. Elle n'avait pas envie de se faire virer. Cet homme avait du mal à quitter ses pensées. Elle ne trouvé aucun sens à ce qu'il dit lui avait dit. Elle secoua la tête, se promettant de ne plus y penser. Les jours passèrent, avec une routine presque ennuyeuse.

Fin chapitre 1

A SUIVRE...