Wesh !
Je vous présente (non sans fierté, n'est-ce pas ?) mon premier truc qui rime à peu près.
Je l'ai initialement écrit pour le club d'écriture qui s'est installé sur le Frenchnerd Fan Forum et dont il fallait respecter deux contraintes:
- Ne JAMAIS utiliser l'auxiliaire "Avoir". Sous aucune de ses formes.
- Parodier une fable.
Il était possible d'écrire un texte pour chaque contrainte mais comme je suis une fifolle, t'as vu, j'ai fait le truc en une seule fois. Et ouais, je suis comme ça, moi.
Enjoy !


Maître Robot, au sommet d'une armature gravie,
Tenait dans ses mains un satellite chût à la faible batterie.
Les verts rayons de Soleil resplendissaient sur la sphère métallique
Sur laquelle venait s'écouler parfois une goutte d'huile d'acrylique.

Maître Phoenix qui, par hasard, passait dans les parages,
Regarda dans sa direction et tint à peu près ce langage:
"Hé le Méca' ! Ne vois-tu pas que tu gâches le paysage
Par ton malheur qui se lit sur ton visage ?"

Maître Robot, ravalant ses larmes, regarda l'humain et tenta de se faire comprendre:
"Pardonnez-moi, ami Humain, si ma détresse ne vous sied pas.
N'êtes-vous point sensible au sort de ce satellite ?"
En tendant l'objet vers le bas.

Et par une poétique réplique,
L'oiseau flamboyant de nom, répartit:
"Ecoute l'androïde, je vais faire simple:
C'est moi l'auteur de cette chose.
C'est moi qui décide que le satellite tombe en rade de batterie juste au-dessus de ta poire mélancolique.
C'est moi qui veux que tu le sois
Et si t'es perché là-haut, c'est à cause de moi,
Je décide de la prose !"

Maître Robot se trouva fort dépourvu
Quand la compréhension ne fût pas venue.
Il se leva sur ses deux jambes, rouillées dans quelques coins
Et sauta au sol, près de l'Organique, le satellite toujours en main.
"Pourquoi tu fais tout ça, Humain ? En quoi le mérité-je ?"

"Parce que, depuis des mois, plus rien ne poussait dans mon carnet.
Tu es apparu aléatoirement dans ma tête, alors que des idées je requiérais."

"Tu es égoïste, Humain.
Et, aussi bien que moi, tu sais que l'Egoïsme est puni par la loi Vingt-et-Un."

"Pardonne-moi de te faire remarquer que tu l'es aussi."
"Un Mécanique ne peut défier les lois. Celles de la nature et celles établies."
"Et pourtant, tu viens de défier les deux, ami néophyte:
Ne viens-tu pas, à l'instant, de me demander "En quoi le mérité-je ?"
Alors que vous êtes deux à subir mes sacrilèges ?
Toi... et le satellite."

Maître Robot s'offusqua,
Il ne pût croire qu'une telle chose soit.
Pourtant, en relisant les lignes du dessus, brisant une nouvelle fois le quatrième mur,
Il s'aperçut que Maître Phoenix en était sûre.

Mais l'écrivain de pacotille ne s'arrêta pas là:
"... Et tu pleures."
L'androïde regarda ses larmes précédemment tombées
Sur son ami fatigué à la forme bombée.
Elles luisaient du vert du Soleil de fin d'après-midi.
"Comment tu fais ça, Orga' ?!"
"L'imagination, Méca'.
Après une longue absence, la voilà qui revient, mon ami !
Grâce à elle, je peux faire en sorte que ton ami aille beaucoup mieux !"
Maître Phoenix posa la main sur la sphère HS et épousa la forme du métal frileux.
L'androïde boulu émit un signalement qui indiqua que la charge était active.
"Grâce à elle, on peut créer un tout nouveau monde si on s'en donne les moyens."
Le Méca anciennement déchu en profita pour s'échapper des mains
Et s'éleva tel un ballon d'hélium de manière si vive !
"Grâce à elle, on peut s'échapper quand bon nous semble."

...

Maître Phoenix referma son carnet, heureuse.
Pas entièrement satisfaite. Mais heureuse.


Merci d'avoir lu !
(Et un petit coucou spécial à une personne spéciale qui passera par là demain matin !)