Le 4 Septembre était l'anniversaire d'une personne spéciale, à la belle plume et à la compagnie sympathique et attachante. C'était l'anniversaire d'Aredhel, à qui je souhaite de joyeux 19 ans, et à qui je fais plein de gros bisous!
J'espère que ce texte, qui est peu de chose par rapport à ce qu'elle méritrait, et qui est plutôt court, lui plaira!
Bonne lecture,
Flocons d'Âme
Il neige. C'est froid. C'est mort. Le ciel est gris. Et la neige tombe. Elle tombe et m'ensorcèle, se déposant telle une étendue de soie sur mon corps. Elle tombe. Et je tombe avec elle.
Je tombe, elle tombe, nous tombons dans un autre monde. Là-bas, il ne fait plus froid. Mais il neige. Encore. Et le froid me brûle la peau. Elle me brûle, elle me fait mal, et pourtant j'aime cela.
J'aime avoir mal. J'aime sentir ce froid mordant, qui remplace cette sensation de chute. Et quand j'ai mal, je crie. C'est un hurlement étranglé qui m'échappe, qui racle ma gorge, l'heurte et la meurtrie. La neige m'ensorcèle, m'hypnotise et me fait chuter dans des abîmes au froid mordant. Les flocons à la froideur horrifiante me transportent dans un monde autre, dans un monde de souffrance et de cris. Que j'aime entendre. Que j'aime pousser.
Mais je ne suis pas fou.
Je suis simplement perdu, moi, Bartemius Jr. Perdu dans l'infini, perdu par cette étendue blanche, perdu par le monde qui m'entoure. Je ne le comprends plus. Je ne l'ai jamais compris. Mais il fait mal. Il brûle, il heurte, il tue. Et je meurs avec lui, n'ayant rien qui me rattache à lui. Je meurs avec lui, je tombe et je crie, emporté par les méandres obscurs de son cours.
Je ne suis plus rien.
Je n'ai jamais rien été, mais cette sensation de vide, et de non-être ce fait plus insistante, c'est temps-ci. Je ne fais qu'obéir et me meurtrir sous cette attaque glaciale. Je ne fais qu'obéir à l'homme qui m'a jadis reclus, qui m'a abîmé l'âme et qui joue d'elle. J'obéis, amorphe et vide. J'obéis alors qu'il oublie tous mes méfaits d'antan. Ceux dont je suis fier. Ceux qui disparaissent peu à peu de mon esprit alors que je sombre.
Je meurs.
Je perds la vie, emporté par cette folie, par cette non-vie. Je quitte ce monde, tout en y restant. Je suis sans attache, tout ce en quoi je croyais ayant disparu. Je ne suis que moi, entre deux mondes, perdu par la vie, heurté par le froid.
Je ne suis que moi, mais je ne suis plu.
Et j'attends qu'il revienne, qu'il me vienne en aide, et qu'il m'aide à retrouver mes repères. Qu'il m'aide à refaire de moi ce que je fus, ce que je ne suis plus, ce que j'aspire à redevenir. Lui. Le Seigneur des Ténèbres. Celui à qui mon allégeance est entière. Lui.
Alors j'attends. J'attends et j'obéis. J'obéis à ce père indigne. Je lui obéis et lui crache dessus en secret. Et, lorsque le jour où il sera de retour viendra, je serais de nouveau moi.
Gloire au Seigneur des Ténèbres.
Verdict?
Julia.
