Le soleil était écrasant.

Il y a des moments où je me dis que finalement, le plus puissant colosse que j'aurais à affronter durant cette longue épreuve sera sans aucun doute cette maudite canicule.

Elle est bien gentille, ma sœur, mais j'ai étais peut-être un peu téméraire sur le coup. J'ignore si cette chaleur me rend fou ou me fais voir plus clair, mais j'ai l'air un peu stupide à présent. Moi, tout le seul, contre une dizaine de gigantesques gardiens de pierre, avec pour seule arme ma petite épée qui ressemble à un cure-dent pour eux… mais qu'est-ce qu'il m'a prit, bon sang ?

Dans quoi je me suis embarqué, sérieusement ? Même mon cheval regarde le sol l'air de dire « Non mais c'est quoi cette idée de président… je vais me chercher un nouveau maître dès qu'il aura le dos tourné, cet idiot... ». Comme pour me dire à que j'ai raison, ma monture hennit et secoue sa tête.

-Non, mon vieil ami, tu ne me ferais pas ça quand même ? M'insurge-je d'un seul coup.

-Oh que si, j'oserais ! Entends-je alors, me faisant ouvrir grands les yeux.

J'arrête de respirer et fixe sa crinière. Je n'oses même pas demander si c'est sa voix suave de poney que je viens d'entendre. Et franchement, je n'ai pas du tout envie de le savoir !

Nous continuons notre route sous cette chaleur.

C'est décidé, la prochaine escapade courageuse que je ferais, ce sera à ciel orageux. Pas sous cette canicule !